UNIVERSITÉ MOHAMED I
Faculté des Sciences
Juridiques
Économiques et Sociales
Oujda
LE TERRORISME :
LES CAUSES ET LES REMÈDES
Mémoire pour l'obtention du licence
Section : Droit public // Option : Relations
Internationales
Présenté par : Sous la
direction de :
EL KHADIR Mahmoud Dr. BENALI Sadequi
N° d'inscription :
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3556
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C.N.E :
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2097865054
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2004-2005
A mes parents, soeurs et
frère.
A mes ami(e)s.
A la mémoire des victimes de cette guerre
présumée contre le terrorisme en Afghanistan, en Irak et en tout
autre pays.
Introduction
Introduction
Au lendemain des événements du Mardi
« noir » (le 11 septembre2001) on a beaucoup parlé
du phénomène du terrorisme qui menace la paix et la
sécurité internationales. En effet, si on compare la
fréquence du mot « terrorisme » dans les moyens
d'information durant les cinq années qui précèdent le 11
septembre 2001 et le flux du terme jusqu'à nos jours on sera non
seulement surpris mais stupéfait ! C'est comme si toute l'histoire
de l'humanité a changé, et comme si ce phénomène
n'a touché que les Etats-Unis d'Amérique !
Pour éradiquer le terrorisme, l'administration
américaine déclara plutôt qu'il fallait bombarder
l'Afghanistan. Une décision prise d'une façon aléatoire,
et suivant l'humeur selon laquelle « soit vous êtes avec nous,
soit vous êtes avec le terrorisme ». La « guerre au
terrorisme » s'est élargie pour englober un autre pays
arabo-musulman, l'Iraq, tout en engendrant les dizaines de milliers de morts,
l'exode de la population, la destruction d'infrastructure...et son occupation,
sous prétexte, toujours, de lutter contre le terrorisme !
« La guerre au terrorisme » s'est
poursuite, ainsi, avec l'élaboration de nombreuses conventions
régionales et lois nationaux, qui ont pour but la prévention, la
suppression et la répression du terrorisme. Le quel reste flou !
(puis qu'il n'existe pas de définition unanimement ou
généralement acceptée du terrorisme), c'est voulu et,
même prémédité (...).
Alors, quel est le bilan de cette guerre ? Un homme de
terrain comme Hans Blix, l'ex-chef des inspecteurs de l'ONU en Iraq, note que
la guerre américaine a « donné une impulsion au
terrorisme au lieu de l'arrêter ». Le diplomate suédois
a pleinement raison. Surtout quand il ajoute « il est clair,
désormais, que le terrorisme ne doit pas être affronté
uniquement avec des mesures répressives mais aussi avec la
compréhension de ses causes plus profondes((*)).
Mais, la question générale et importante de la
nature et des causes du terrorisme ne pouvait être posée et,
à notre avis, ne le sera pas, car, toute analyse sérieuse voire
logique conduit à constater que cette guerre contre le terrorisme est
menée par une coalition qui compte en son sein bon nombre d'Etats
terroristes (...), qu'elle est au mieux, une guerre contre une certaine classes
d'actes terroristes soigneusement choisis par eux et en ignorant
scrupuleusement leurs propres actes terroristes.
Le but de cette étude est, donc, une tentative de
répondre à trois questions :
- qu'est ce qu'un « terrorisme » ?
(chapitre I)
- quelles sont ses causes ? (chapitre II)
- quelles sont les moyens adéquats pour le
combattre ? (chapitre III)
chapitre I : La notion
du terrorisme.
Chapitre I :
La notion du terrorisme
Section 1 :
définition du terrorisme.
Le terrorisme se défini comme étant le recours
à la violence réelle ou symbolique dans un but politique. Il
consiste plutôt dans l'usage de la peur, par des minorités ou des
individus en vue de déstabiliser puis détruire un ordre existant
imposé par la majorité ou par un despote(1(*)).
Le terrorisme n'est pas synonyme de
"guérilla" même s'il y a des regroupement dans
les objectifs et dans les méthodes. La guérilla est une
stratégie militaire qui se rapproche des principes de la guerre
régulière. Au contraire, les terroristes toujours clandestins
maintiennent leur caractère de petit groupe secret. La guérilla
vise à occuper les esprits le terrorisme est souvent un point de sortie
pour une guérilla qui a échoué(2(*)).
Le débat sur la définition du terrorisme
s'accompagne d'un affrontement idéologique entre l'occident et le monde
arabo-musulman. Ce dernier veut, d'abord, une définition
internationalement admise du mot « terrorisme » qui
distingue ce phénomène des activités de
"Résistance"(3(*)). Car, « il serait malhonnête de
mettre dans le même sac des résistants et des terroristes qui
frappent sans justification, loin de chez eux » (4(*)).
Après les attentats du 11 septembre 2001 contre les
Etats-Unis, le mot « terroriste » a été
abondamment utilisé pour qualifier différents mouvements.
Plusieurs pays ont trop tendance, donc, à appeler
« terroristes » leurs adversaires ou opposants(5(*)). Les puissants désignent
souvent ainsi les partis de leur population en rébellion larvée
ou ouverte contre le pouvoir central(6(*)).
Ce pendant, l'adoption, à l'unanimité, de la
résolution 1373(7(*))
par le conseil de sécurité de l'ONU, a multiplié les
divergences sur la définition exacte du mot
« terrorisme ». Plusieurs pays se posent des questions il y
a en effet un problème d'ordre conceptuel. Pourquoi cette
résolution n'a-t-elle pas spécifié, défini ce mot
avec tous les sous-entendus possibles ? Il est clair que tout le monde n'a
pas, exactement, la même compréhension du terme. Tout le monde
admet que le terrorisme existe,et tout le monde admet qu'il y a un certain
nombre d'actes peuvent être assimilés au terrorisme.
Mais, est ce que le terrorisme est un phénomène
nouveau ?
Section 2 : l'histoire du
terrorisme.
Le terrorisme est un phénomène historiquement
récurent, commun à toutes les sociétés et à
toutes les cultures. Il existe depuis que l'homme a décidé de
tuer son frère l'homme, en le poignardant dans le dos, dans le but de
changer les données d'une situation ou pour des raisons de
vengeance(8(*)).
La terreur était pratiquée dans certaines
cultures tribales par des sociétés secrètes qui ne
parvenaient à se maintenir que de cette manière.
Ainsi, au XIIe siècle, les assassins
organisaient des compagnes terroristes contre les musulmans sunnites. Au
lendemain de la Réforme, au XVIe siècle, les groupes
protestants et catholiques en Irlande ont également pratiqué la
terreur. Le mot « terrorisme » est d'ailleurs lié
à la période de la révolution française connu sous
le non de « terreur » (1793-1794)
Paragraphe 1) le terrorisme sous
sa forme moderne.
A) le terrorisme jusqu'au
début du XXe siècle :
C'est avec la propagation des idéologies
séculières et du nationalisme, après la
Révolution française, que le terrorisme dans sa forme moderne,
s'est considérablement développé. Partisans et adversaires
des valeurs révolutionnaires s'engagent, en effet, dans le terrorisme au
lendemain des guerres napoléoniennes.
Au Japon, le nationalisme pro-impérial qui conduit
à la restauration de Meiji en 1868, s'accompagne de nombreuses attaques
terroristes contre le Shogunat Tokugawa.
Dans le sud des Etats-Unis, le Ku Klux klan se constitue
après la défaite des Etats confédérés
pendant la guerre de sécession (1861-1865), dans le but de terroriser
les anciens esclaves, ainsi que les représentants des administrations
responsables de la reconstruction imposée par le gouvernement
fédéral.
En Europe, à la fin du XIXe siècle,
les partisans de l'anarchisme lancent des attaques terroristes contre de hauts
fonctionnaires ou contre de simple citoyens, (dont la victime la plus
célèbre reste l'impératrice : Elisabeth,
épouse de François-Joseph 1er en 1998). Avant la
première guerre mondiale, le mouvement révolutionnaire russe a
aussi une forte connotation terroriste.
B) le terrorisme
jusqu'à la seconde guerre mondiale
Au XXe siècle, des groupes tels que
l'organisation révolutionnaire macédonienne, les oustachis
croates, et l'Armée républicaine (Irish Republican Army, IRA)
ont, souvent, exporté leurs activités terroristes en dehors des
frontières nationales(9(*)).
Par ailleurs, fascisme et communisme ont l'un et l'autre fait
du terrorisme le principal instrument de leur politique.
Dans les années vingt et trente, l'instabilité
politique fait une large place à l'activité terroriste. Mais
dans l'ensemble, ce phénomène a fini par disparaître dans
le conflit de plus grande ampleur qu'a été la seconde guerre
mondiale.
Paragraphe 2) le terrorisme
d'après-guerre.
Au milieu des années soixante se développe la
plus spectaculaire manifestation du terrorisme. Elle est portée par les
progrès de la technologie, la diffusion d'armes légères et
efficaces, ainsi que par la publicité qui vient désormais
accompagner tout acte terroriste.
Par ailleurs, plusieurs zones ont été
frappé par le terrorisme : le Proche-Orient, l'Allemagne, l'Italie,
le japon, l'Irlande, l'Espagne, la France.. et bien sûr les Etats-Unis
d'Amérique, dont l'épisode terroriste le plus
célèbre et le plus meurtrier est la série d'attentas du 11
septembre 2001. dès lors, la lutte contre le terrorisme est devenue un
principe majeur du droit international !! (10(*))
Section 3 : les courants
majeurs du terrorisme.
D'une façon générale, il existe six
courants :
Paragraphe 1) le terrorisme de
minorités éthniques.
C'est ce lui qui est lié avec les visées
autonomistes ou séparatistes, communautés culturelles avec
langues, traditions, parfois religion distinctes de celles de l'état
national c'est notamment le cas de l'IRA en Irlande qui combatte
l'autorité britannique en Irlande dans le but de réaliser l'union
et l'indépendance de cette dernière, de l'ETA qui lutte contre
l'Espagne à fin d'obtenir l'indépendance du pays basque.
Paragraphe 2) le terrorisme
religieux.
C'est le terrorisme à motivation religieuse, ou
motivé par des convictions religieuses.
Anciennement , il s'est exercé par des groupes
radicaux juifs comme le groupe Stern ou l'organisation Irgoun Zwai Leoumi
contre les communautés arabes et contre les britanniques, durant la
lutte pour l'indépendance d'Israél ! (11(*))
Ainsi, les musulmans de l'Inde font l'objet de plusieurs
attentas terroristes menés par les bouddhistes.
Par ailleurs, on a souvent parlé du terrorisme
« islamique » après les événements du
11 septembre 2001, qui ont été l'occasion pour les Etats-Unis et
certains Etats occidentaux d'assimiler l'islam à la violence et au
terrorisme. (12(*))
Mais, pouvons- nous imaginer un article ou une
conférence sur le terrorisme et le catholicisme ? ou encore, le
terrorisme israélien et le judaïsme ? Nous voyons bien ce qui
arrive au pays basque, en Irlande, en Serbie... mais, personne n'a osé
lier le terrorisme au christianisme et encore moins au
judaïsme ! (13(*))
Paragraphe 3) le
terrorisme d'extrême gauche.
Il est lié à des mouvements
révolutionnaires qui ne visent pas seulement à renverser le
gouvernement, mais aussi l'ordre juridique et social du pays.
On cite à titre d'exemple :
- la fraction Armée Rouge et le Mouvement du 2 juin en
Allemagne fédérale.les Brigades Rouges en Italie.
- l'action Directe en France.
- les Cellules communistes combattantes en Belgique.
- le 17-novembre et ELA à la grèce.
- le Dev Sol à la Turquie.
- Le sentier lumineux au Pérou.
- Les khmers rouges au Cambodge.
Paragraphe 4) le terrorisme
d'extrême droite.
La menace de violence de l'extrême-droite existe dans de
nombreux pays depuis plusieurs décennies. Des groupes
néo-fachistes et néo-nazis sont actifs aux Etats-Unis, au Canada,
en Afrique du sud, en Amérique du sud ainsi qu'en Europe et dans
l'ancienne Union soviétique. (14(*))
En Allemagne, par exemple, le désenchantement
général à l'égard des principaux partis politiques,
les pressions exercées sur l'économie par la
réunification, des taux de chômage élevés et
l'arrivée de certaines de milliers d'immigrants ont crée un
climat dans lequel l'extrémisme violent d'extrême-droite est
florissant.
Paragraphe 5) le terrorisme
d'une question particulière.
Les extrémistes faisant partie de groupes voués
à une question particulière constituent une autre source
croissante de violence terroriste. L'escalade récente des attentats
dirigés contre du personnel médical, des cliniques et des
hôpitaux par des militants anti-avortement aux Etats-Unis et contre des
chercheurs scientifiques, des laboratoires et d'établissements
commerciaux par les défenseurs des droits des animaux en
Grande-Bretagne, donne une idée de la nature des motivations en cause.
Même si ce groupe d'extrémistes visent à modifier des
politiques ou des pratiques précises, plutôt que l'ensemble du
régime socio-politique, on ne devrait pas sous-estimer leur
capacité de mettre en danger la vie et le bien être social et
économique. (15(*))
Paragraphe 6) le terrorisme
d'Etat.
Le terrorisme d'Etat demeure le plus grave. Il a pourtant ses
origines en occident.(16(*)) En règle générale, il est
lié aux dictatures, aux régimes à parti unique et aux
régimes totalitaires, précisément ceux qui utilisent la
terre contre leur propre population. Les cas de la Gestapo dans l'Allemagne
hitlérienne ou des polices politiques, (Tchéka,
Guépéou, NKVD).
Le Vietnam (c'est à dire la guerre de Vietnam), comme
toutes les guerres contre les mouvements de libération, sont des
exemples patents du terrorisme d'Etats. Les agressions contre l'Irak, la Bosnie
ou l'Afghanistan... et ce que fait Israél tous les jours contre les
palestiniens - pour ne citer que quelques cas - sont de la même
nature. (17(*))
Chapitre II : Les
causes du terrorisme
Chapitre II :
Les causes du terrorisme
De prime abord, il faut faire une distinction entre comprendre
les causes du terrorisme et l'approuver. Ce qui est, pourtant,
élémentaire et essentiel.
Donc, on va s'interroger sur les causes du terrorisme,
notamment, de l'après guerre froide, qui se sont fortement
multipliées : la pauvreté, le chômage
l'analphabétisme, l'injustice, l'humiliation...en un mot cette
mondialisation (section 1) qui a, aussi, fourni au terrorisme tous les moyens
technologiques dont il a besoin, pour se concrétiser et
s'étendre.
Parallèlement, la politique étrangère des
Etats-Unis d'Amérique qui nous paraît injuste, arrogante et
guerrière, est accusée d'être la deuxième cause du
terrorisme (section 2)
Section 1 : la
mondialisation.
La mondialisation, telle qu'elle est définie, est un
mouvement d'internationalisation des économies et des
sociétés induit par le développement des échanges
dans le monde. Elle ne concerne plus seulement les marchandises, mais englobe
les capitaux, la main-d'oeuvre, les services, la propriété
intellectuelle, les oeuvres d'arts...(18(*)) ce qui la rend un processus de changement global,
profond, inexorable, irrésistible et durable qui transforme le paysage
politique, économique et social international. (19(*))
La genèse le la mondialisation est quelque peu
controversée en doctrine.(20(*)) Mais la majorité des spécialistes font
coïncider son avènement avec la fin du 20ème
siècle, qui a connu des brusques transformations à
l'échelle mondiale, notamment : la chute du mer de Berlin, la
dislocation de l'Union soviétique et la première guerre irakienne
de 1991. (21(*))
Mais, comment ce phénomène peut-il conduire au
terrorisme ?
La doctrine de la mondialisation repose sur les quatre points
suivants : 1) ouverture des frontières afin de libéraliser
le commerceet la finance. 2) déréglementation et
privatisation. 3) recul des dépenses publiques et des impôts
au profit des activités privées. 4) primauté des
investissements internationaux et des marchés financiers. En somme le
déclin du politique et de l'Etat au profit des intérêts
privés !(22(*)) En libérant les mouvements des capitaux de
tout contrôle étatique, cette politique, déplace le pouvoir
économique de la sphère publique, des Etats à la
sphère privée de la finance internationale. Les fonds de pension,
fonds de spéculation, banque, assurances contrôlent une masse de
liquidités de l'ordre de 30000 milliards de dollars, supérieur au
produit mondial d'une année.(23(*)) Il n'y a, donc, pas de nations qui peuvent
résister à leurs pressions. Ainsi, leur capacité de
nuisance est très forte comme en témoigne les différentes
crises qui ont frappé l'économie d'un nombre très grand de
pays émergeants. (24(*))
C'est, donc, une logique de fructification rapide des
patrimoines financiers qui caractérise, désormais, le
système. Cette course sans limite au profit à court terme
épuise la nature, multiplie les déchets, détruit les
régulations de la biosphère et menace le destin des
générations futures.
La mondialisation est devenue insensée au sens propre,
puisque l'instrument économique se substitue à la finalité
au lieu de la servir, les frontières entre le moral et l'immoral, le
légitime et l'illégitime disparaissent !
Ce pendant, toutes les conditions étaient requises pour
provoquer le désespoir, puis l'action et la réaction des peuples,
qui peut être pacifique à travers les grandes mobilisations du
mouvement anti-mondialisation (constitué principalement par les ONG, les
syndicats des travailleurs, les intellectuels...), mais aussi sanglante qui
culmine avec des attentats terroristes, puisque « quand on
sème le désespoir, on récolte fatalement la
violence ». (25(*))
Le terrorisme, donc ne surgit pas du néant, il s'est
trouvé un terreau (paragraphe 1), celui de la misère, de
l'humiliation et du délitement des valeurs.
Ce terreau s'est trouvé enrichi par un engrais
(paragraphe 2), ce lui de la technologie de pointe et de l'argent de
l'illégalité.
Paragraphe 1) le terreau
A) la
misère :
Nous venons, donc, de démontre l'autre revers de la
mondialisation qui réside, essentiellement, dans : la
pauvreté (a), le chômage (b), la famine (c), la situation tragique
de l'enfance (d), la propagation des maladies graves (e), et l'injustice
résultant des disparités de développement entre les pays
(f).
a- la
pauvreté :
Certes, la pauvreté est un phénomène
historique, mais, à l'ère de la mondialisation elle n'a pas
cessé d'augmenter. Les chiffres parlent d'un milliard et demi de
personnes dans le monde qui ont moins d'un dollar par jour pour vivre, et ceux
qui vivent par mois de deux dollars par jour, sont de trois milliards dans le
monde, c'est à dire la moitié de la population mondiale.
(26(*))
Ainsi, la pauvreté varie en fonction des aires
géographiques, les pauvres représentent 10% des habitants de
l'Asie de l'est, 52% de l'Asie du sud, 25% de l'Amérique latine et 47%
de l'Afrique subsaharienne. (27(*))
« Nous portons, donc, entre nos mains, la bombe de
la pauvreté, qui est une bombe prête à exploser dans
n'importe quel moment... » (28(*)).
b- le chômage :
Sur une population active mondiale de 3 milliards de
personnes, on trouve 140 millions qui sont en chômage complet et presque
un milliard qui sont sous-employés.
Les sociétés transnationales (STN), les grandes
gagnantes de la mondialisation, participent, directement et indirectement, dans
ce phénomène. C'est ainsi qu'au cours des années 90, les
bénéfices des deux cents premières STN ont augmenté
de 75% entre 1990 et 1995 sans création d'emplois. Au contraire, sur la
même période, ces 200 STN ont réduit globalement leurs
effectifs de 4%.(29(*))
c- la famine :
Dans le monde entier, il y a environ 815 millions de
personnes, touchées par la famine. 777 d'entre eux se trouvent dans les
pays sous développés et 11 millions dans les pays
industriels. (30(*))
d- la situation tragique de
l'enfance :
Selon l'UNICEF, il y a plus de 130 millions d'enfants
d'âge scolarisable, ne sont plus scolarisés, presque de 30000
enfants dans le monde qui sont armés dans les guerres civiles et 250
millions d'enfants de moins de 14 ans (scolarisés et non
scolarisés) travaillent, souvent, dans des conditions dangereuses ou
malsaines, pour permettre à leurs familles de survire. (31(*))
e- la propagation des
maladies graves :
C'est notamment le cas du SIDA qui se propage à un
rythme sans précédent. De nos jours, il y a environ 50 millions
de personnes qui sont infectées par le VIH, dont 16 millions sont mortes
du SIDA. Sur les 36 millions de personnes qui vivent actuellement avec le VIH
dans le monde, plus de 23 millions se trouvent en Afrique subsaharienne.
(32(*))
f- les disparités de
développement :
La mondialisation a enrichi les riches et appauvri les
pauvres. Le fossé entre les gagnants et les perdants de cette
mondialisation a tendance à se creuser.
En effet, le chiffre de 1% de la population des Etats-Unis qui
concentre 38% de la richesse mondiale est plus connu. Ainsi, les 225 plus
grosses fortunes du monde représentent l'équivalent du revenu
annuel de 47% du plus pauvres, soit 2.5 milliards de personnes, et de simples
individus sont, désormais, plus riches que les Etats !
Les Etats-Unis, eux-mêmes, qui symbolisent le mieux la
mondialisation, sont confrontés à un processus d'accentualisation
exceptionnelle des inégalités qui sont fortement accrues de puis
la fin des années 80. Alors qu'en 1982, la fortune des 400
américains les plus riches atteignait les 230 millions de dollars, ce
chiffre passait à 2.6 milliards de dollars en 1999. De fait, 10% des
américains détiennent 50% des revenus américains.
(33(*))
Il faut signaler que le creusement des
inégalités se transmet, maintenant, d'une
génération à la suivante en fonction du milieu social, ce
qui est source de stress, d'humiliation et d'agressivité
permanente ; qui entraînent, enfin du compte, la
désespérance et une perte des raisons de vivre.
B) l'humiliation.
Le capitalisme néo-libéral se présente
comme l'horizon indépassable de l'humanité (d'où
« la fin de l'histoire » chère à Francis
FUKUYAMA) et prétend, donc, s'imposer à tous.(34(*)) Mais, derrière sa
prétendue diffusion des droits de l'homme et de la démocratie, la
société occidentale s'emplois moins d'universaliser ses valeurs
que son propre nihilisme qui se traduit par le cynisme du plus fort,
l'avidité du profit, l'émiettement individualiste.
Les Etats-Unis se comportent de plus en plus comme une
puissance impériale imposant unilatéralement sa volonté
à des Etats vassaux.
Un exemple, particulièrement flagrant, nous est
donné par l'organisation interne du FMI (fonds Monétaire
international). Cet organisme, particulièrement puissant, puisqu'il
dicte aux pays pauvres les politiques à suivre à travers les
plans d'Ajustements structurels, n'a d'international que le
nom !voilà pour quoi?
Il a été crée selon les règles
établies par le trésor américain, et l'on serait
étonné de le voir prendre des décisions qui
contreviendraient aux intérêts des Etats-Unis : avec 17.5%
des droits de vote, ce pays y dispose d'une minorité de blocage sur
toute les décisions importantes qui ne peuvent être prises
qu'à une majorité de 85% des voix. (35(*))
Ce comportement impérial s'est fortement
accentué depuis les attentats du 11 septembre 2001.
Hier, on évoquait le couple
démocratie-marché. Le premier élément exprimait le
libre exercice, par le bulletin de vote des volontés citoyennes sur le
terrain politique. Le second était le lieu ou s'affirmait la
liberté des choix des mêmes citoyens, par le billet de banque, au
plan économique.
Aujourd'hui on assiste à un changement de
paradigme : au couple démocratie-marché se substitue le
couple sécurité-marché. Cette dévire est
extrêmement inquiétante car, appliqué à l'encontre
du « mouvement social », elle peut permettre de
réprimer toutes les velléités de contestation du
système capitaliste néo-libéral. (36(*))
Un monde se dessine, donc, ou la démocratie et ses
valeurs tendent à devenir de simples outils verbaux au service d'un
régime hégémonique qui érige en fin ultime la
sécurité du système en place !
Ainsi, on constate une absence totale de projet culturel et
civilisationnel hors de la « marchandisation » progressive
de toutes les activités humaines. Ce que les sociologues appellent,
parfois, par dérision, la « macdonalisation du monde (du nom
des restaurants rapides MC Donald, qui se sont implantés dans
pratiquement tous les pays du monde), ou
« l'américanisation » des sociétés
contemporaines, caractérisée, par exemple, par la consommation de
films d'Hollywood, l'adoption d'une sous-culture anglo-saxonne et une pratique
instrumentale de la langue anglaise.
Sur ce plan (culturel), la mondialisation se présente,
donc, comme étant une nouvelle forme de colonisation,(37(*)) qui vise à imposer la
culture occidentale (notamment judéo-chrétienne) et à
marginaliser les autres cultures traditionnelles,ce qui engendre un
désarroi et une perte de repères favorisant les poussées
de violence intégriste.
La mondialisation s'est accompagnée, nom seulement
d'une paupérisation, mais aussi du viol des cultures, et même
parfois la destruction de « l'histoire des peuples »
poussant ceux-ci à la révolte.
Par ailleurs, l'ère de la mondialisation n'est pour le
monde arabo-musulman (soit 1600 millions de personnes) qu'une interminable
série d'humiliations, externes et internes, qui ont coûté
la vie à plus de dix millions de personnes au cours, seulement, de la
dernière décennie du 20ème
siècle !(38(*)) A ce titre, les images en provenance de Palestine et
de l'IRAK, sont symboliques, mais, non exceptionnelles (...)
En plus, au début des années 90 (l'aube de la
mondialisation), les Etats-Unis et un nombre d'Etats occidentaux, mènent
une compagne, sur le plan médiatique et politique, pour assimiler
l'islam à la violence et au terrorisme. (39(*))
On rappelle, à ce sujet, la thèse de Samuel
Hintington, « le choc des civilisations » qui identifiait
les « islamo-confusionnistes » comme les principaux dangers
pour l'avenir de l'occident. Le nombre d'adeptes de cette thèse
« agressive » en occident ne fait, malheureusement, que
croître. L'islam est plus particulièrement visé, même
si l'on se cache derrière des subterfuges sémantiques en
utilisant les termes tels que « intégrisme » et
« islamisme ». Deux ans après Hintington , cela
sera le tour au secrétaire de l'Etat à la défonce des
Etats-Unis, William Perry et à William Claes, alors secrétaire
général de l'OTAN, william Claes de poursuivre cette compagne. Ce
dernier affirmait « le danger que représentent les
intégristes musulmans est l'un des plus importants défis au quels
fait face l'occident après l'éclatement de l'union
soviétique et du bloc socialiste et la fin de la guerre
froide » (40(*))
Tout récemment, le jour des événements du
11 septembre 2001, George W-Bush avait parlé de
« croisades » et depuis deux jours encore dans le quotidien
français, « le monde » un éditorial parlait
de la dixième croisade ! (41(*))
La cause de cette phobie est due à l'ignorance et
à l'absence de communication culturelle. A cela, s'ajoute cette
humiliation qui est la source d'une haine destructrice
désespérée et fanatique des plus jeunes, les plus
démunis qui ne trouvent aucun moyen pour contester que la violence et le
terrorisme.
C) le délitement des
valeurs :
Dans notre monde déréglementé,
livré à la seule logique financière des multinationales
qui conduit à l'effondrement des pays ou de continents entiers, (voir
ci-dessus) guerres,terreur et terrorisme ne sont-ils pas déjà
omniprésents?
Dans ces pays, ou la mort par la misère et la violence
fait partie du quotidien, les couches populaires ne sont pas foncements
disposés à s'indiquer outre mesure de la mort de quelque part en
occident. La mort se trouve, donc, banalisée et la vie humaine en vient
à compter pour peu de chose.
On peut constater plus largement au plan spirituel que la
« promotion » affichée des moyens (argents,
pouvoir...) au rang de fins a entraîné la dégradation des
« causes » politiques, autrefois rassembleuses, et des
valeurs d'hier. (42(*))
Même, dans les pays riches l'exclusion et le
chômage engendrent un délitement des valeurs et des raisons de
vivre, qui se traduit, notamment, par la banalisation et la corruption et la
montée de la délinquance de la violence et de la
répression. (43(*))
Les valeurs de civilisation sont, donc, entrain de se
dévoyer dans des pathologies collectives telles que : drogue,
sectes ou fondamentalisme divers, lesquels constituent des viviers tout
trouvés pour le terrorisme « derrière l'arsenal
religieux qui légitime le djihado-martyrisme, il y'a d'abord des
individus déracinés, pour lesquels l'impossibilité de
bâtir un projet de vie conduit à une fascination de la
mort ». (44(*))
Le terrorisme s'est enrichi, aussi, par les technologies de
pointe et l'argent de l'illégalité quelle lui offre cette
mondialisation.
Paragraphe
2) l'engrais
Les groupes terroristes multinationaux ont
généralement plusieurs sources de financement et de soutien
logistique et s'autofinancent, souvent, par des activités criminelles.
Dans leurs réseaux de soutien figurent aussi des entreprises
commerciales, des associations et des organisations non gouvernementales
à caractère légitime (B : l'argent sale).
Ordinateurs, téléphones par satellite et d'autres produits de la
technologie moderne sont pour eux des outils d'organisation et de communication
particulièrement efficaces. Ils s'en servent pour coordonner et appuyer
leurs actions, récolter de l'argent, diffuser l'information et la
propagande (A : la technologie de pointe)
A) la technologie de
pointe :
L'ère de la mondialisation est
caractérisée souvent par une formidable mutation technologique
qui vient bouleverser la planète toute entière. Il s'agit,
essentiellement, de nouvelles technologies de l'information et de la
communication (NTIC) : Internet, téléphone GSM,
téléphone par satellite...mais, aussi, les moyens les plus
modernes de contrefaçon et de piratage.
L'ensemble de ces technologies est régulièrement
utilisé par les terroristes pour faciliter une activité
subversive de type traditionnel. En d'autres termes, ils exploitent des outils
modernes pour réaliser des actions terroristes courantes telles
que : la communication et la coordination interne, la propagande et la
désinformation, le recrutement et le financement, la collecte
d'information et de renseignements. L'utilisation de l'Internet, par exemple,
qui supprime les distances et dépasse les frontières nationales,
à des fins de propagande est très populaire.
Le terrorisme a, donc, les moyens d'opérer à
l'abri des mesures anti-terroristes traditionnelles et de se développer
sans être détecté, ce qui le rend plus dangereux et plus
difficile à combattre. Un récent rapport présenté
au congrès des Etats -unis affirme ça, lorsqu'il constate que
« dans les années 90 (l'aube de la mondialisation) , la
possibilité qu'un acte terroriste cause des victimes a augmenté
de 35% par rapport aux 70 ». (45(*))
Pire, cette technologie n'a non seulement facilité les
activités terroristes, mais elle a crée de nouvelles formes, plus
dangereuses, de terrorisme. Celles par exemple, du cyber terrorisme et du
terrorisme qui utilise les Armes de destruction Massive (ADM)
a- le cyber-terrorisme
il se défini comme étant tout acte de terrorisme
utilisant des système informatiques ou la technologie des ordinateurs
comme une arme ou comme une cible. Il faut signaler la distinction entre cyber
terrorisme et cyber crime comparables dans l'utilisation qu'ils font des
technologies de l'informatique, mais se distinguent par leurs motivations et
leurs objectifs.
Le cyber terrorisme a des motivations politiques, sociale ou
religieuses. Il vise à semer la peur ou la panique dans la population
civile ou à distabiliser l'appareil militaire et civil. (46(*))
Des groupes terroristes se sont servis de la technologie
informatique pour menacer ou attaquer des infrastructures de
sécurité nationales notamment, et des firmes commerciales.
(47(*))
Ces agressions sont, donc, de lourdes de conséquences
et entraînent des partes économiques et des dégâts
considérables. Elles sont facilitées parce que leurs auteurs ont
à leur disposition des logiciels conviviaux et de plus en plus
performants qu'ils peuvent souvent se procurer gratuitement sur des milliers de
sites Internet.
De plus, les systèmes informatiques, ainsi que tout
l'appareillage électronique peuvent être gravement
endommagés par des armes à impulsions
électromagnétiques (EMP), les armes à
hyperfréquence à haute puissance (HPM) de les canons à
fréquence radio à haute énergie (FRHE)(48(*)) qui peuvent émettre
des pulsations internes d'énergie électromagnétique
capables d'endommager gravement des ordinateurs, radars et autres instruments
électroniques. Ils peuvent même détruire les circuits des
microprocessus et d'autres composants.(49(*)) La construction des ces armes est apparemment
à la portée de tout un chacun et, pourtant, l'importation et
l'exportation des technologies associées ne sont soumises à
aucune mesure internationale de contrôle. Les techniques
défensives, bien que parfois onéreuses, ont été en
prise déployées dans le secteur public (en particulier pour
protéger des installations militaires) mais, elles restent
extrêmement rares dans le secteur privé.
b- Le terrorisme utilisant
les Armes de Destruction Massive (ADM)
C'est une nouvelle génération de terroristes,
moins soumis à une éthique traditionnelle ou des pressions
politiques, à la quelle s'ajoute la diffusion des connaissances
techniques relatives à l'armement nucléaire, biologique et
chimique.
A ce titre, on rappelle, par exemple la fameuse attaque au
gaze sarin lancée dans le métro de Tokyo par le secte Aum
Shinrikyo en 1995, mais aussi les divers attaques par l'Anthrax aux Etats-Unis
juste trois semaines après les attentats du 11 septembre 2001. Ces
attaques ont cristallisé les craintes latentes face à un
terrorisme qui aurait recours aux armes dites non conventionnelles (chimiques,
bactériologiques ou nucléaires).
De plus, cette mondialisation a grandement facilité la
criminalisation accélérée de l'économie mondiale en
permettant de transférer instantanément des capitaux douteux en
n'importe quel point de la planète.
B) l'argent sale :
Le besoin de l'argent par le terrorisme s'exprime par
plusieurs raisons, à titre d'exemple, il faut payer les agents, acheter
les armes, financer les opérations. La mondialisation joue un rôle
primordial dans la satisfaction de ce besoin.
Ce pendant, la criminalisation des moyens de financement des
organisations mafieuses et terroristes de toute confession est une
actualité permanente. Ces groupes atomisés s'appuient sur le
banditisme, les revens de la drogues l'impôt révolutionnaire, mais
aussi les fraudes au budget communautaire pour mener à bien trafics et
actions armés, via paradix fiscaux (ou s'effectue le blanchiment
d'argent à grande «échelle) et corruption. Un marché
prospère.
D'après le programmes des Nations Unis pour le
développement (PNUD), le chiffre d'affaires mondial de l'ensemble des
activités illicites provenant des organisations criminelles,
rassemblées dans un nouvel instrument statistique baptisé :
Produit Criminel Brut (PCB), représentait quelque 800 à 900
milliards de dollars à la fin des années 90, soit
l'équivalent du Produit Intérieur Brut (PIB) de la Chine à
l'époque ! Aujourd'hui il atteint au minimum 1200 milliards de
dollars. Plus généralement le PNUD estime que le PCB annuel
s'élevait au moins 15% du commerce mondial.(50(*)) On en arrive, donc, à
un point où l'économie légale et l'économie
criminelle sont de fait indissolublement liées, chacune ayant besoin de
l'autre pour se développer.
Cet argent sale n'a pas d'odeur, c'est bien connu, mais pas
davantage de pavillon. Il est Chinois, Colombien, Proche-Orient,
tchétchène...En revanche, il dispose d'un savoir faire et d'une
technicité cosmopolites que les années de libération des
places financières et des mouvements de capitaux liées à
la mondialisation de la planète ont grandement facilité.
(51(*))
Dans un tel système mafieux le terrorisme est
particulièrement à l'aise pour prospérer, il peut, comme
on a dit, tout à son aise trouver des moyens de financement (drogue,
spéculations boursières douteuses...) blanchir les capitaux dans
Les paradix fiscaux, et les transférer ou bon lui semble.
* * *
Toute fois, la mondialisation, elle-même, n'est pas la
seule cause...elle a été et demeure avant tout le résultat
d'une politique étrangère américaine,(52(*)) ainsi que de changements
socio-économiques et culturels produits par les Etats-Unis
d'Amérique, notamment : la dislocation de l'Union soviétique
et la première guerre irakienne de 1991.
Section 2 : la
politique étrangère des Etats-Unis
Au lendemain des événements du 11 septembre
2001, la Maison Blanche a choisi « la lutte contre le
terrorisme » comme étant le principe majeur de sa politique
étrangère... tout en oubliant que cette politique est
accusée d'être la cause principale du terrorisme.
Un simple regard - depuis la fin de la deuxième guerre
jusqu'à nos jours - conduit à constater la réalité
de cette politique totalement agressive.
Les Etats-Unis, pour ceux qui ne l'auraient pas encore
compris, sont les leaders par excellence du monde dit
« libre ». Ce sont eux qui accordent la confiance ou la
retirent, donnent leur aval ou le refusent à telle ou telle alliance,
telle organisation internationale, quelques que soient les parties
contractantes. Leurs services de renseignements ont participé, toujours
au non du sacro saint principe de la « sécurité
nationale américaine », au renversement de régimes
réformateurs et démocratiques issus du suffrage universel au
Guatemala, en République dominicaine, au Brésil, au Chili, en
Grèce, en Indonésie, en Bolivie, en Haïti. Ces mêmes
services américains ont contribué à des actions de
déstabilisation, contre des gouvernements légitimes à
Cuba, en Angola, au Mozambique , en Ethiopie , au Cambodge, au Timor
Oriental , au Liban , au Pérou , Congo
démocratique (ex- Zaïre) , au Yémen du sud , aux
Iles Fidji...Parallèlement, les Etats-Unis ont, depuis la fin de la
seconde guerre mondiale, mené des interventions militaires directes,
terrestres ou aériennes, contre le Viêt-nam, le Laos, le Cambodge,
le Liban, Grenade, Panama, la Libye, la Somalie, l'Irak. La liste est
appelée, aujourd'hui encore, à s'allonger.
Ainsi, depuis la fin de la seconde guerre mondiale et
jusqu'à la veille de la deuxième guerre du golfe, les Etats-Unis
ont dépensé 2000 milliards de dollars pour entraîner,
former et équiper des armées étrangères dans 80
pays avec comme conséquences, directes ou indirectes, l'organisation de
soixante-quinze coups d'Etats et des dizaines de guerres civiles provoquant la
mort de certaines de milliers de personnes ! En parallèle à
ces investissements dans les industries de mort et de déstabilisation,
les Etats-Unis se créent sans relâche des
« ennemis », qu'ils diabolisent à l'extrême
pour justifier leurs ingérences militaires, leurs invasions, les coups
d'Etat qu'ils fomentent, les guerres civiles qu'ils déchaînent.
Les exemples illustrant cette stratégie sont nombre et divers. Peu
n'importe que le pays proclamé ennemi soit réformiste,
démocrate, socialiste, communiste ou islamiste... il faut
l'abattre ! (53(*))
Il n'est pas sans intérêt de rappeler ce sinistre
bilan américain chaque fois que Washington adopte une attitude
menaçante ou passe à l'action contre ses ennemis
désignés sans se soucier de la légalité
internationale. Au coeur de ce bilan, la relation américain -
israélienne occupe une place de choix. Elle est fondée sur une
alliance stratégique en vertu de la quelle les deux parties se montrent
solidaire pour le meilleur, et surtout le pire. On ne saurait en dire autant
des amis arabes se Washington qui son loin, très loin, d'être
traités sur le même pied d'égalité. Plutôt que
d'alliance, il conviendrait de parler, en la matière, de relations de
vassalité, de protectorat.
Grosso modo, quelle que soit l'administration en place,
démocrate ou républicaine, le locataire de la maison blanche
poursuit la même politique étrangère :
* politique de « deux poids deux mesures »
(parag.1)
* politique de guerre et d'arrogance (parag.2)
Paragraphe 1) : la
politique de « deux poids, deux mesures »
Cette politique est, entièrement, illustrée dans
le conflit historique du Proche-Orient (A) mais, aussi en ce qui concerne la
possession la technologie nucléaire (B)
A) le conflit
arabo-israélien :
Les américains sont - depuis cinquante sept ans !
- l'allié fidèle d'Israél...sans eux ce pays ne serait pas
ce qu'il est et ne pourrait pas faire ce qu'il fait.
Ainsi, le monde entier est venu à accepter
l'idée que les américaines sont « l'arbitre »
tout désigné, presque naturel, du conflit entre Israél et
les palestiniens. Au lieu d'assumer cet arbitrage avec équité et
justice « l'arbitre » américain manifeste son
soutien au premier ministre d'Israél qu'il soit de droite ou de gauche,
et quelle que soit sa politique. Celui en exercice a beau se rendre coupable
des exactions les plus horribles, et qui hérissent tous les
défenseurs des droits de l'Homme, Bush et ses conseillés n'ont
pou lui que mots aimables et sourires complices. Eux -mêmes, refusent de
serrer la main de la figure emblématique des palestiniens tant qu'il
n'ont pas empêché -au besoin par la force- leur peuple de se
révolter contre ceux qui le colonisent et le
piétinent... ! (54(*))
Par ailleurs, les Etats-Unis fournissent aux israéliens
- qui pratiquent un terrorisme d'Etat contre le peuple palestinien - plusieurs
formes d'aides !
a- l'aide américain
à Israél :
L'aide américain accordé à Israél
se porte avant tout sur le domaine militaire, qui représente la plus
grande part-en général les deux tiers du soutien total. Si on
pris l'année fiscale (américaine) 2003 comme
référence cet aide a été de 2.1 milliards de
dollars sur une aide totale de 2,8 milliards de dollars. (55(*))
Selon la loi d'attribution des aides (votée le 21
octobre 1998), les aides militaires devaient augmenter de 60 millions de
dollars chaque année, pour augmente la sécurité
d'Israél et de maintenir la qualité de sa défense quelque
soit l'adversaire ! (56(*))
Outre l'aide militaire, l'aide économique directe a
été de 600 millions de dollars (toujours en 2003) et de 60
millions de dollars pour l'aide à l'installation des
immigrés ! (57(*))
Alors, comment ces aides sont utilisés dans les
territoires occupés ?
Des rapports furent établis, faisant mention d'une
enquête des Etats-Unis sur d'éventuels détournements de
matériels militaires américains à des fins offensives dans
les territoires palestiniens occupés, au cours de la deuxième
Intifada, tout particulièrement d'hélicoptères Apache et
cabra, ainsi que de chasseurs-bombardiers F-16 pour des opérations
allant de l'exécution sommaire de dirigeants palestiniens à la
destruction de locaux administratifs de l'autorité palestinienne. Ainsi,
l'aide américain est servi, bel et bien, à créer des
colonies juives dans ces territoires...les implantations dans les territoires
occupés.
A tout cela, s'ajoute le veto américain au conseil, dit
« de sécurité » pour sauver l'allié
israélien de toute condamnation internationale, et l'encourager, par
conséquent, de suivre ses agressions contre le peuple palestinien.
b- le veto américain
contre la paix :
Sur un autre plan, diplomatique celui là, les
Etats-Unis abusent de leur droit de veto au conseil de sécurité
de l'ONU, pour protéger Israél de toute résolution un tant
soit peu contraignante. Tout se passe comme si ce petit pays était, de
fait, le sixième membre permanent du Conseil de
Sécurité.
On peut citer à titre d'exemple :
- le veto américain contre la création d'une
force internationale chargée d'assurer la protection des palestiniens
dans leurs territoires (en 2001).
- le veto américain contre un projet de
résolution invitant les israéliens à cesser toutes les
constructions illégales de colonies dans les territoires palestiniens
occupés (en 1997).
- le veto américain contre un projet de
résolution « exigeait qu'Israél, la puissance
occupante, s'abstienne de procéder à le déportation et
cesse toute menace à la sécurité du président
élu de l'autorité palestinienne » (le 20
décembre 2002).
A cette dernier date, les Etats-Unis ont fait usage de leur
droit de veto 77 fois depuis la création des Nations Unies ; la
plupart d'entre eux ont été mis à des projets de
résolutions sur la Proche-Orient et condamnant Israél. (58(*))
En somme, les Etats-Unis fournissent une protection à
un Etat terroriste et fait preuve de tolérance vis-à-vis de lui,
en le traitant comme un Etat au dessus des lois. Dans le même temps, ils
interdisent aux palestiniens, qui luttent pour leur indépendance et leur
dignité, de s'armer en leur disant : « il faut que vous
arrêtiez la violence ». On appelle la résistance
palestinienne du terrorisme, alors que le terrorisme d'Etat israélien,
on ne l'appelle pas, on l'observe, ou on l'appelle de l'auto
défense !!
B) la possession de la
technologie nucléaire :
L'allignement systématique des américains sur
les positions israéliennes ne concerne pas seulement la question
palestinienne, il s'élargit en réalité à toutes les
questions, notamment, liées au monde arabo-musulman. Parmi ces
questions, le dossier de l'armement nucléaire.
A ce titre, Eyad Essarraj écrit dans le courrier
international,(59(*))
« pourquoi les Etats-Unis pressent-ils tous les pays, notamment
arabo-musulmans, à adhérer au TNP (traité de non
prolifération nucléaire), sans faire pression sur Israél
aussi ? ! ». Nous posons la question autrement :
Pourquoi cette tolérance vis-à-vis
Israél, qui possède, selon les experts, 200 bombes
nucléaires, et la Corée du nord, qui a déclaré
officiellement sa détention d'armes nucléaires,(60(*)) alors qu'une guerre a
été mené contre l'Iraq, en 2003, en se fondant sur des
renseignements totalement falsifiés, et les pressions
américaines, à grande échelle, sur l'Iran se persistent
jusqu'à nos jours, pour que Tahran fait geler ses activités
nucléaires, purement pacifiques...?
La politique scélérate du « deux
poids, deux mesures » est totalement claire, et n'est plus à
démontrer. Il n'y a aucun changement à attendre sur ce
plan : hier ressemble à aujourd'hui et demain y ressemblera,
désespérément.
Ces inégalités créent, donc, une
déformation qui encourage à son tour et favorise
l'extrémisme et le fanatisme, et par vois de conséquence le
terrorisme.
Paragraphe 2) la politique
d'arrogance et de guerre.
A) la politique
d'arrogance :
«We are the indispensable nation... We stand tall and
hence see further than other nations ». Ce discours qui est
attribué à Madeleine Albright, l'ex-secrétaire d'Etat
à l'extérieur, veut dire «Nous sommes la nation
indispensable...nous sommes haut et voyons donc plus loin que les
autres»(61(*))
La politique étrangère suivie par la Maison
Blanche, depuis plusieurs années, donne l'image d'une nation
arrogante :
- Qui intervient dans l'ensemble du monde pour
préserver son intérêt national. Ce dernier suppose
même le soutien aux pires dictatures : Allende, le shah d'Iran,
Saddam Husein, les Talibans...
- Qui ne respecte pas ses engagements internationaux. Notant
ici projet NMD (National Missile Defence) qui va en contradiction totale avec
le traité américano-soviétique ABM de 1972.
- Qui impose ses politiques et ses visions au monde entier. On
peut citer, à ce titre, son opposition aux questions débattues
à la Conférence mondiale contre le racisme à Durban 2001,
son rejet total du protocole de Kyoto de décembre 1997 (qui vise
à contraindre légalement la plus part des pays riches à
limiter leur émissions de gaz à effet de serre) et la compagne
menée par elle contre la Cour Pénale Internationale mais aussi
contre la Cour de Justice Internationale.
- Qui ignore les instances internationales et vide les
règles plus élémentaires de droit international. Entre
dans ce cadre, sa guerre « unilatérale » et
« illégitime » contre L'Iraq en printemps 2003.
Dick Cheney et Nicolas Lehman, les principaux faucons de
l'administration américaine actuelle, avaient, dès 1990,
écrit un document dans lequel ils exposaient leur vision agressive du
rôle global des Etats-Unis. L'élément central en
était une vision de l'Amérique comme puissance
hégémonique mondiale, qui devait façonner (c'est à
dire initier), les événements plutôt qu'y réagir
après coup et empêcher tout autre pays de défier leur
domination.(62(*))
Même par la force (guerre) si nécessaire.
B) la politique de
guerre :
« De la guerre, comme politique
étrangère des Etats-Unis » est un recueil d'articles
écrits par le linguiste américain Noam Chomsky(63(*)) dans le quels, il explique le
rôle, directe et indirecte, de cette politique dans le
déclenchement de plusieurs guerres qu'a connu le monde depuis 1985
jusqu'à nos jours. Parmi les champs de combat, il cite : Nicaragua,
Liban, Afghanistan, Bosnie, Yémen, Soudan, Somalie, Iran, Iraq...
Néanmoins, le 11 septembre 2001 allait en quelque sorte
permettre à l'administration américain de mettre de l'avant sa
politique guerrière. Faisant tout d'abord de ménage en
Afghanistan, elle parlait déjà de l'Axe du Mal
(antérieurement les Etats Voyoux), qui comprenait : l'Iraq, l'Iran
et la Corée du Nord, comme étant les ennemies du peuple
américain, qu'il fallait les abattre. A cet effet, le concept
d'« une guerre préventive » est introduit, pour
mener la guerre contre l'Iraq en 2003.
Il y a, donc, une tendance à substituer le militaire
par le diplomatique qui est tout de même de 291 milliards de dollars,
ainsi que le nombre des militaires n'ont cessé de
décroître.(64(*)) A cela s'ajoute les investissements
américains dans les industries de mort et de
déstabilisation. (65(*))
Une telle politique provoque, donc, la haine et le
ressentiment au sein des peuples pauvres contre les Etats-Unis qui pousse, en
fin du compte, au terrorisme.
Avant de conclure cette paragraphe, il faut signaler que
Oussama Ben Laden, le terroriste le plus recherché dans le monde,
était l'ami voire l'allié fidèle des Etats-Unis pendant sa
guerre sainte d'Afghanistan contre l'armée soviétique. Avec
l'aide américain, il a acheté de l'armes et il a recruté
les volontaires qui constituent, aujourd'hui les Kataèb (Brigades) les
groupes armés de son organisation Alqaida. Ainsi, les Etats-Unis abrite
depuis longtemps le terroriste notoire Emmanuel constant, que Haïti
demande toujours son extradition... mais sans succès !
C'est du monsange et d'hypocrise, donc, lorsque les Etats-Unis
parlent du terrorisme et de la lutte contre lui car, tout simplement, c'est eux
les terroristes et eux qui produisent le terrorisme.
Chapitre III : Les
moyens efficaces pour éradiquer le terrorisme.
Chapitre III :
Les moyens efficaces pour éradiquer le
terrorisme.
La lutte contre le terrorisme exige nécessairement la
compréhension de ses causes profondes d'abord, ensuite trouver les
remèdes obligatoires à ces « maladies », car
« prévenir vaut mieux que guerrir ». Autrement, la
lutte contre le terrorisme doit, pour être efficace, se placer sur le
terrain de la lute contre les causes du terrorisme. A cet égard, il faut
comprendre les souffrances et le désespoir des pauvres, respecter la
dignité humaine, la tolérance et mettre en pratiques les
principes des conventions des droits de l'homme, notamment la démocratie
et le partage des richesses. Une politique responsable doit faire en sorte que
les richesses produites profitent à tout le monde. Cela n'a rien
à voir avec l'idiologie, c'est une simple question de justice.(66(*)) Si on l'applique pas ces
principes, les choses ne s'améliorent plus et on n'aboutira pas à
une paix durable.
On ne saurait mieux poser le problème que ne le fait
Mary Robinson, ancienne haut commissaire des Nations Unies aux droits de
l'Homme ; « la sécurité de l'être
humain, rappelle-t-elle, n'est pas une question d'armes, c'est une question de
vie et de dignité » qui passe obligatoirement « par
l'économie, la nourriture, la santé, l'environnement, la
sécurité politique... » « ...le combat contre
le terrorisme doit être aussi une guerre menée contre le
dénuement la discrimination et le
désespoir ».(67(*))
Alors, après avoir donner notre avis sur l'utilisation
de la force militaire comme étant la seule réponse au terrorisme
(section 1), nous discutons sur l'arsenal juridique antiterroriste (section 2),
pour arriver, enfin, a proposer quelques solutions importantes, telles
que : le développement durable (section 3), les luttes pour la
démocratie (section4) et le règlement total du conflit
israélo-palestinien (section5)
Section 1 : le recours
à la force militaire,est-il une solution ?
Au lendemain du 11 septembre 2001, les Etats-Unis ont
déclaré une guerre sans limite contre le terrorisme qui à
commencé par le bombardement de l'Afghanistan, tout en provoquant les
milliers de morts civils innocents. On invoque le fait que l'Afghanistan abrite
des terroristes. Sans doute. Mais, en vertu de ce principe quel pays ne
devrait-on bombarder ? Puisque, depuis longtemps, Haïti demande, sans
succès, l'extradition d'Emmanuel Constant, terroriste notoire
réfugié aux Etats-Unis, doit-on conclure que Haïti serait en
droit d'attaquer ce pays ?
La riposte américaine a, certes, permis la victoire
militaire de l'Alliance du Nord et la chute du régime de Taliban, mais,
est ce pour autant que l'objectif initial d'atteindre Oussama Ben Laden et
d'éradiquer le terrorisme sera atteint ? Le doute demeure et pour
longtemps encore peut-être. Car même si Oussama Ben Laden est
atteint physiquement, directement ou indirectement, le terrorisme ne risque pas
de disparaître, parce que, d'une part, les tentatives de vengeance de ses
fidèles ne manqueront pas, et d'autre part, parce que « les
Oussama Ben Laden » pullulent et n'attendent que le moment où
ils pourront frapper. Ainsi qu'a pu le dire M. Nelson
Mandela, « toute action (militaire) serait aussi impopulaire que
celle que des terroristes ».(68(*))
La guerre au terrorisme s'est poursuit, ainsi, par la guerre,
dite « préventive » contre l'Iraq (printemps
2003)qui avait des objectifs où, au-delà des hypothétiques
armes de destruction massive, le renversement de Saddam Hussein et
l'avènement de la démocratie dans la région, figuraient
également les liens supposés entre ce dernier et Alqaïda.
Pourtant, le terrorisme n'a pas cessé pour autant,comme
le montrent entre autre les attentats contre les bureaux de l'ONU à
Baghdad (19 août 2003) ou ceux de Madrid (11 mars 2004), par exemple. Au
lieu d'arrêter ce phénomène, comme c'est prétendu,
cette guerre va lui donner une impulsion.
C'est pourquoi la réponse juste au terrorisme n'est
pas, et ne peut pas être, dans les représailles. Aucune frappe
militaire, quelle qu'en soit la taille, l'intensité ou la cible, ne
pourra atteindre les deux objectifs que devrait poursuivre toute
décision politique ou militaire : être efficace quant aux
objectifs poursuivis, et contribuer à améliorer la situation
plutôt qu'à la détériorer.(69(*))
D'ailleurs, la force et la violence n'ont jamais
corrigé durablement les problèmes et n'ont toujours, aux mieux,
procuré que des victoires apparentes et temporaires, quand elles ne sont
pas révélées un remède pire que le mal.
Faire, donc, pleuvoir les missiles sur l'Afghanistan, sur
l'Iraq ou sur tout autre pays du monde ne fait qu'ajouter les morts aux morts
et nourrir davantage la haine, sans prouver, ni régler quoi que ce soit.
En effet, Tony Blair, le premier ministre britannique et l'allié
fidèle de la Maison Blanche constate que « l'action militaire
restera futile, à moins que nous nous consacrions à la question
des conditions dans lesquelles le terrorisme se nourrit et aux causes pour
lesquelles il prolifère ». (70(*))
Alors, l'« arme » de droit suffira-t-elle
à éliminer ce fléau ou pas ?
Section 2 : l'arme de
droit :
Il s'agit des conventions, des traités et des lois qui
visent la prévention, la répression, la suppression et la lutte
contre le terrorisme au plan universel, (paragraphe 1) régional
(paragraphe 2) et national (paragraphe 3)
Paragraphe 1) les conventions
à vocation universelle.
En tant qu'organisation à vocation universelle, l'ONU
s'emploie à fournir le cadre juridique adéquat à la
compagne internationale de lutte contre le terrorisme. Douze traités
internationaux(71(*)) ont
déjà été adoptés et deux autres
traités sont en cours de négociation :(72(*))
* Convention relative aux infractions et à certains
autres actes survenant à bord des aéronefs (adopté
à Tokyo en 1963) ;
* Convention pour la répression de la capture illicite
d'aéronefs (adoptée à la Haye en 1970 ;
* Convention pour la répression des actes illicites
contre la sécurité de l'Aviation civile (adoptée à
Montréal en 1971)
* Protocole pour la répression des actes illicites dans
les aéroports servant l'aviation civile internationale (adopté
à Montréal en 1988) ;
* Convention sur la prévention et la répression
des infractions contre les personnes jouissant d'une protection internationale,
y compris les agents diplomatiques (adoptée par l'Assemblée
générale en 1973) ;
* Convention internationale contre la prise d'otages
(adoptée par l'Assemblée générale en
1979) ;
* Convention sur la protection des matières
nucléaires (adoptée à Vienne en 1980) ;
* Convention pour la répression des actes illicites
contre la sécurité de la navigation maritime (adoptée
à Rome en 1988) ;
* Protocole pour la répression des actes illicites
contre la sécurité des plates-formes fixés situées
sur le plateau continental (adopté à Rome en 1988) ;
* Convention sur le marquage des explosifs plastiques aux fins
de détection (adoptée à Montréal en 1991)
* Convention internationale pour la répression des
attentats terroristes à l'explosif (adoptée par
l'assemblée générale en 1997)
* Convention internationale pour la répression du
financement du terrorisme (adoptée par l'Assemblée
générale en 1999).
En particulier, le conseil de sécurité, qui
assume la responsabilité principale en matière de la paix et de
la sécurité internationales, considère que tout acte de
terrorisme constitue une menace à la paix et la sécurité
internationales. Du coup, il a adopté une série de
résolutions, en particulier la résolution 1373 (2001) et a mis
sur pied certains organes subsidiaires pour prévenir et combattre le
terrorisme, en l'occurrence le comité contre le terrorisme (CTC).
Paragraphe 2) les conventions
à vocation régionale.
Aux instruments universels s'ajoutent divers traités
régionaux et notamment :
* Convention arabe sur la suppression du terrorisme
(signée au Caire le 22 avril 1998) ;
* Convention de l'organisation de la conférence
Islamique sur la lutte contre le terrorisme international (adoptée
à Ouagadougou le 1er juillet 1999) ;
* Convention de l'organisation des Etats Américains
pour la prévention ou la répression des actes de terrorisme qui
prennent la forme de délits contre les personnes, ainsi que de
l'extorsion connexe à ces délits lorsque de tels actes ont des
répercussions internationales (conclue à Washington le 2
février 1971) ;
* Convention de l'organisation de l'Union Arabe, sur la
prévention et la lutte contre le terrorisme (adoptée à
Alger le 14 juillet 1999) ;
* Convention de l'Association Sud Asiatique de
Coopération Régionale sur la répression du terrorisme
(signée à Katmandou le 4 novembre 1987) ;
* Traité sur la coopération à la lutte
contre le terrorisme de la communauté des Etats Indépendants
(conclu à Minsk le 4 juin 1999) ;
* Convention européenne pour la répression du
terrorisme (adoptée par le conseil de l'Europe le 27 janvier 1977) et le
protocole portant amendement de cette convention (ouvert à la signature
le 15 mai 2003).
Paragraphe 3) les lois
nationales.
Au lendemain du 11 septembre 2001, la plupart des pays du
monde se sont dotés d'une loi antiterroriste comme arsenal juridique
pour lutter contre ce fléau.
Le Maroc a contribué dans cette compagne, et a
adopté une loi antiterroriste, juste deux semaines après les
attentats terroristes du 16 mai 2003. Cette loi a renforcé les lois
existantes déjà et a, aussi, élargi le pouvoir de la
police afin de faciliter son travail d'investigation.
Néanmoins, ces lois ont été fortement
critiquées par les organisations qui s'intéressent au domaine des
droits de l'homme puis qu'elles imposent des mesures répressives dites
anti-terroristes, mais en réalité liberticides ! (73(*))
C'est ainsi qu'on peut lire dans le récent rapport
d'Amnesty internationale : « [...] depuis le 11 septembre 2001,
dans le monde entier, des Etats ont ouvertement mis en place des programmes
répressifs, jouant souvent sur la peur et parfois sur les
préjugés des citoyens. Certains ont instauré des mesures
qui vont directement à l'encontre de leurs meilleures traditions
juridiques, tandis que d'autres ont simplement rebaptisé
« contre-terrorisme » des pratiques répressives
existantes des régimes qui, naguère, s'étaient
montrés disposés à plaider la cause des droits humains
dans l'arène internationale ont rechigné à intervenir dans
ce domaine. Le « contre-terrorisme » a
entraîné des vagues d'homicides illégaux. En Colombie, le
conflit s'est aggravé, les forces gouvernementales, leurs alliés
paramilitaires et les groupes d'opposition armés se sont tous rendus
coupables de massacres de civils. En Tchétchénie et aux
philippines, les homicides illégaux se sont également au non de
la lutte contre le terrorisme.[...] un très grand nombre de pays ont
durci leur législation à la suite du 11 septembre 2001. Certains
ont adopté en quelques semaines de véritables trains d'amendement
tandis que d'autres continuaient en 2003 de débattre sur les lois
« antiterroristes ». ces lois présentent pour la
plupart des caractéristiques communes : définition vague des
nouvelles infractions visées ; possibilité d'emprisonner les
personnes sans inculpation ni jugement ; bien souvent en raison
d'éléments de preuve « secrets » ;
dispositions autorisant la détention au secret ; qui favorise
notoirement la torture, mesures interdisant ou restreignant de facto la
possibilité de bénéficier de l'asile, tout en facilitant
les expulsions.[...] depuis l'année 2001, des pays aussi
différents que l'Allemagne, Maurice, Cuba ou le Maroc ont tout
adopté des lois qui suscitent des préoccupations en
matière de droits humains. En Inde l'ordonnance relative à la
prévention du terrorisme de 2002 accorde l'immunité à tout
agent l'Etat ayant opéré « de bonne foi »
contre les terroristes. On retrouve des dispositions similaires dans la
fédération de Russie. Fin 2003, la Corée du sud
préparait une loi de prévention de terrorisme qui
élargirait les pouvoirs des services de renseignement nationaux,
déjà responsables de graves violations de droits humains. Amnesty
International a exprimé son inquiétude quant au projet de
législation « antiterroriste » en Tunisie qui, s'il
était adopté, accentuerait la dégradation de la situation
des droits fondamentaux dans ce pays, notamment en matière de
liberté d'expression. [...] depuis 2001, un certain nombre de pays ont
fait apparaître dans leur législation de nouveaux crimes
liés au « terrorisme » et passibles de la peine de
mort. Il s'agissait des Etats-Unis, du Guyana de l'Inde, de la Jordanie, du
Maroc et de Zimbabwe. Des exécutions a apparemment liées au
« terrorisme » ont également été
signalées en Chine. A la fin de l'année2003, trois hommes
condamnés pour l'attenta de Bali, en Indonésie, étaient
sous le coup d'une sentence capitale ». (74(*))
Enfin, il est inéluctable que cet arme, lui - seul, ne
peut jamais résoudre ce fléau - sans un développement
durable et la lutte contre les manifestations de la misère... il n'y a
que le terrorisme, rien que le terrorisme ; car il y a un lien
évident entre la paix mondiale et le développement et les deux
concepts se déterminent mutuellement.
Section 3 : le
développement durable
Un développement durable et équitable suppose la
lutte pour éradiquer les maux les plus dramatiques et les plus urgents
pour l'humanité (contre la famine, contre la misère, le sida et
les autres pandémies...) contre les inégalités nord-sud
qui découlent d'un système de domination, contre les
discriminations et les inégalités sociales pour le respect des
droits des générations futures et contre les
inégalités écologiques, pour la mise en oeuvre d'une
véritable stratégie de co-développement ; pour la
prise en compte de la perspective de genre dans tous les domaines
économiques, sociaux et culturels.
En effet, le développement durable ne prend
complètement son sens qui si on l'envisage au niveau planétaire.
Il est clair que des objectifs vitaux, tels que : l'équilibre
climatique, la protection de l'air et des eaux, le maintien de la
bio-diversité, la question à long terme des ressources non-
renouvelables en encore les sécurités sanitaires, maritimes,
énergétiques ou industrielles ne peuvent être atteint que
s'ils sont d'abord étudiés au niveau planétaire, et que si
les décisions sont prises également à ce niveau avec tous
les pays du monde. (75(*))
Certes, il revient aux pays sous-développés
eux-mêmes d'assumer leur développement et de compter sur leurs
propres forces et ressources. Mais, il est impossible de considérer le
développement en dehors du contexte international compte tenu des
interdépendances des économies contemporaines. Les efforts
entrepris sur le plan interne risquent d'être vains, si l'environnement
international reste hostile et si les déséquilibres et les
injustices caractérisant le système international persistent. La
coopération internationale pour le développement est
nécessaire, voire obligatoire. Il faut apporter de l'oxygène aux
pays pauvres, pour cela l'aide international doit être renfoncé,
au lieu de diminuer. C'est le cas, particulièrement, de l'Aide publique
au Développement (APD), qui a enregistré, ces dernières
années, une tendance baissière.
Ainsi, une solution du problème de la dette
extérieure des pays pauvres, doit être trouvée. Cette
dette, bien que remboursée au moins quatre fois par rapport à son
montant de 1982, a été multipliée par quatre et elle
s'élève aujourd'hui à plus de 2400 milliards de
dollars.(76(*)) Le flux
annuel des intérêts et remboursement allant des pays pauvres aux
pays riches s'élève a 350 milliards de dollars(77(*)) alors, que l'aide
international des seconds aux premiers ne représente que 50 milliards de
dollars ! Paradoxe de notre temps, ce sont les pauvres qui financent le
développement des riches.
La dette et le service de la dette entravent,
sérieusement le développement des pays sur-endettés. Ils
absorbent une part importante des recettes d'exportation et poussent certains
pays en voie de développement au seuil de l'insolvabilité.
Toutefois, les solutions bricolées jusqu'à présent
(rééchelonnement, réduction, conversion en
investissement...) par les pays créanciers et les institutions
financières internationales ne sont pas avérées efficaces.
L'annulation ou l'abrogation qui représente la solution radicale et
idéale, se fait au cas par ces, de manière rigoureusement
sélective.
Une autre tâche majeure consiste à s'attaquer
à la criminalisation de l'économie en agissant tout d'abord sur
les mécanismes du blanchiment d'argent sale. Ceci dit, il faut
s'attaquer résolument aux paradis fiscaux.(78(*)) Car, il est inacceptable que
certaines régions du monde se targuent d'être un lieu à
partir du quel il est possible d'avoir des activités ailleurs sans se
conformer aux règles.(79(*))
Ces mesures sont faciles à prendre, ce n'est qu'une
question de volonté politique, mais les intrications étroites
entre les économies dites, propres et sales, expliquent sans aucun doute
les réticences des gouvernements.
Grosso modo, le développement durable définit un
projet de « mondialisation » fondé sur la personne
humaine dans toutes ses dimensions, et qui en tant qu'actrice de son destin,
doit être considérée comme : citoyenne. Cette ambition
l'oppose terme à terme, au sinistre réalité de la
soi-disant mondialisation libérale productrice d'injustice et
d'inégalités, et partant du désordre voire du
terrorisme.
Section 4 : les luttes
pour la démocratie.
Sur le plan international (paragraphe 1), on parle d'une
démocratie mondiale, qui est une exigence morale et politique, et qui se
traduit d'abord par la démocratisation du système des Nations
Unis. Alors qu'an niveau national (paragraphe 2), on ne peut, jamais, parler
de la démocratie si les droits et les libertés fondamentales
reconnus aux citoyens font l'objet d'une violation.
Paragraphe 1) au niveau
international :
A ce niveau, se pose la question de la démocratisation
du système des Nations Unis, en particulier au niveau du fonctionnement
du Conseil de Sécurité, le seul organe dont les décisions
sont obligatoires (de par la charte des Nations Unies). Or, le statut
aujourd'hui réservé aux cinq membres fondateurs (France,
Etats-Unis, Russie, Chine, Grande Bretagne) est non seulement un
archaïsme, mais, aussi, un déni de démocratie, instituant un
directoire mondial illégitime. Sa démocratisation implique, donc,
la suppression du droit de veto accordé à ces cinq Etats.
Par ailleurs, il faut renforcer l'autorité de la Cour
Internationale de Justice et la Cour Pénale Internationale et mettre les
grandes institutions financières internationales (FMI, Banque Mondiale,
OMC) sous le contrôle total de l'ONU.
Une réflexion doit être prise sur la question de
favoriser la plus grande participation des mouvements à ce processus de
démocratisation mondiale : la question est d'autant plus complexe
que le système actuel des Nations Unies est «évidemment
très centralisé et les différentes modalités
envisageables de sa décentralisation, qu'elle soit continentale ou
sectorielle, devront s'inscrire dans un cadre de démocratie.
Paragraphe 2) au niveau
national :
Les luttes pour la démocratie, à ce niveau,
devront être menées, au premier rang, par l'Etat qui doit veiller
pour l'instauration et le respect absolu des droits politiques et civils de ses
citoyens, (tels que : droit à la vie, et à
l'intégrité physique, liberté de pensée et de
conscience, d'expression, d'association, de réunion, de
circulation...principes d'égalité entre les homme
indépendamment de leur race, de leur religion, de leur appartenance
sociale et nationale, et entre les hommes et les femmes, droit à un
procès public et équitable, droit de prendre part à la
direction des affaires publiques y compris le droit de voter et d'être
élu...) et les droits sociaux, économiques et culturels (tels
que : droit au travail, à la protection sociale, à la
grève, au logement, droit à un niveau de vie décent...)
Ainsi, les luttes pour la démocratie impliquent une
conception du développement fondée sur les droits et les
libertés qui laisse toute sa place à la justice sociale. Le
rapport entre démocratie et développement n'est pas
linéaire c'est un choix politique et volontaire, un choix de
société. Il implique que la régulation de
l'économie ne soit pas livrée aux seuls mécanismes de
marché et qu'ils soient fondés sur le respect des droits.
De plus, il existe une forte corrélation entre la
démocratie et la paix, d'où la nomination : la paix
démocratique ou le démocratie pacifique. Les zones
démocratiques sont, donc, des espaces de paix. Pour y maintenir la paix,
il faut y préserver la démocratie et vice-versa.
Les luttes pour la démocratie, devront, aussi,
impliquer, notamment au niveau international, les luttes pour une solution
juste et finale du conflit historique entre Israél et les
palestiniens.
Section 5 : le
règlement total du conflit israélo-palestinien :
Les dirigeants arabes et musulmans sont presque unanimes
à le dire et à répéter depuis les attents du 11
septembre 2001 : il n'y aura pas de solution au terrorisme sans une
solution juste et équitable à la question palestinienne. Au
centre de ce raisonnement figurent les Etats-Unis, accusés pour son
« appui sans faille » à Israél. L'Arabie
saoudite, par exemple, avait qualifié
d'« inéquitable » la position des Etats-Unis sur la
question palestinienne et les a pressés de la réviser s'ils
veulent, vraiment, mettre fin au terrorisme « s'ils ne
révisent pas leur position, les problèmes se poursuivront et ceci
n'est pas dans leur intérêt » a déclaré,
le ministre saoudien de l'intérieur Nayef Ben Abdel Aziz « il
faut que la question palestinienne soit réglé sérieusement
si on veut mettre fin aux causes du terrorisme dans le monde
arabo-musulman »(80(*)) a-t-il ajouté.
Le règlement de cette question est une
responsabilité de la communauté internationale puisque les
résolutions concernent la Palestine, ont été toutes
votées par elle, mais non appliquées. C'est le cas,
particulièrement, des résolutions N° 242 et 338, qui
constituent pourtant, depuis 1967 et 1973 la référence pour toute
solution négociée du dit conflit. Ces deux résolutions
sont régulièrement bafouées, vidées de leur contenu
et condamnées par ceux là même qui laborieusement et
minutieusement pesé et analysé chacun de leurs mots ; elles
sont curieusement devenues « innapplicables » !
(81(*))
A ce niveau d'échec, qu'elle solution est-elle, donc,
possible à ce problème ?
On peut reprendre ici quelques suggestions qui ont
été un peu oubliées durant le long cheminement de la
question palestinienne, telle l'option d'un Etat binational, ou encore une
grande Palestine dans la quelle pourrait vivre différentes
communautés religieuses, qui permettrait aux juifs de vivre en
Cisjordanie et Ghazza, et qui autoriserait les palestiniens qui le
désireraient, à revenir vivre au sein des frontières de la
ligne verte (l'actuel Israél).(82(*))
Cette suggestion semble être la seule solution juste et
équitable à ce conflit qui est le plus mondialement connu et le
plus débattu au sein de l'ONU.
Conclusion
Conclusion
Oui, il faut lutter sans merci contre le terrorisme. Contre
tous les terrorisme, celui des pauvres, souvent spectaculaire et aveugle, comme
ce lui des puissants, plus sophistiqué ou ciblé, celui des
organisations apatrides, comme celui des Etats, ennemis ou alliés. Il
faut lutter tous les terrorismes, car la terreur est toujours injustifiable,
tout comme la vengeance. C'est pourquoi la réponse juste à ce
phénomène doit être mise dans un cadre de
légalité voire de légitimité et ne consiste plus,
donc, à s'engager dans une guerre sans limite de longue durée.
A ce jour, aucune des causes qui ont favorisé
l'apparition et l'expansion du terrorisme international n'a été
remise en question. Ces causes ne disparaîtront qu'avec le mode de
production actuel, qui repose sur le développement de la croissance pour
les uns et la misère pour les autres. Si rien ne change, les même
causes produisent les mêmes effets, on peut craindre que, on ne sait
quand, on ne sait ou, on ne sait sous quelle forme, surviennent bientôt
de nouveaux drames.
Le monde entier se passionne actuellement pour la sauvegarde
d `espèces animales menacées, comme les koalas ou les
pandas...on surveille leur alimentation et leurs amours. Tout cela est
magnifique, gentil et touchant, mais n'en sommes pas là en ce qui
concerne les hommes. Nous acceptons leur disparition, d'une manière ou
d'une autre.
Enfin, nous laissons à chacun le soin de conclure en
toute conscience sur ce que cette supposée guerre contre le terrorisme
nous enseigne sur nous, sur nos élites, sur notre
intégrité intellectuelle et morale et sur notre souci de la
justice et du bien-être des êtres humains, ici comme ailleurs.
Marges
Bibliographie
sélective :
Bibliographie sélective :
1) le droit international, à l'aube du terrorisme
millénaire. Janati Idrissi et Zerouali. 1ère
édition. 2004. oujda.
2) la guerre américaine contre le monde islamique.
Youssef al Quaradawi- édition Alwan Maghribia 2002. (EN ARABE)
3) l'humiliation à l'ère du méga
impérialisme. Mahdi El Mandjra 6ème
édition : Najah Eljadida.2004.
4) les relations internationales, Abdelhaq Janati Idrissi.
2ème édition librairie Almishkat. Oujda.2002.
5) la piège de la mondialisation : agressions sur
la démocratie et la prospérité. Hanz Peter Martin et
Harald Shumann. Traduit de l'allemagne par Adnan Abass Ali. Edition :
conseil national des cultures en kuwait. 2002. (EN ARABE)
6) le monde n'est pas une marchandise : critique de la
mondialisation Abdelhadi Boutaleb. Edition Ezzamane. 2001. (EN ARABE)
7) la décolonisation culturelle, défi majeur du
21ème siècle. Mahdi Elmandjra. Edition Ennajah.
3ème édition 2001.
8) le monde Islamique, à l'ère du nouvel ordre
international. Ahmed Manssour. Edition Dar Ibn Hazm. 1994 (EN ARAB)
9) Reglobalisation du globalisation. Mahdi El Mandjra. Edition
Ezzamane. 1999. (EN ARAB)
10) Palestine : la falsification historique. Bebali
Sadequi - Mouassassat Annakhla Lilkitab.2004.
Presse / Revues :
1) la quinzaine européenne, n°12. 04 mars 2002.
2) Prologues n°18, automne 99 / hiver 2000.
3) J. A / l'intelligent - n° 2150. 25 mars 2002.
17 juin 2004.
4) Achark Al Awsat. N° 8408. 05 décembre 2001 (EN
ARAB)
5) le monde. 21 novembre 1999
04 avril 1996
28 septembre 2001.
6) Al-Ayyam. N° 87.22 mai 2003. (EN ARAB)
7) problèmes économiques. n° 2632.
septembre 1999.
n°2397. octobre 1994.
8) libération. 04 octobre 2001.
9) le monde diplomatique. Aout2001.
10) Afrique - Asie. N° 140.mai 2001.
11) le courrier international. n° 572.18 octobre 2001.
n°540.18 mars 2001.
12) la revue internationale et stratégique. Printemps
2002.
13) horizons et débats. n°27. septembre2004.
14) le débat stratégique. n° 77. novembre
2004.
15) revue marocaine de paix et sécurité
internationales. N°02.décembre 2003.
16) le matin du sahara. 23 janvier 1999.
Rapports :
1) rapport n° 53 -du service canadien du Renseignement et
de sécurité.
2) rapport BIT (Bureau international du travail) sur l'emploi
dans le monde. 98-1999.
3) rapport du millénaire du Secrétaire
Général des Nations Unis à l'Assemblée
Général. 2000.
4) rapport intérimaire « technologie et
terrorisme ». Micheal Mates.
5) rapport d'Amnesty international « les lois
anti-terroristes ».2004.
Informatiques / Internet :
1) encyclopédie Microsoft Encarta.2003.
2) www.diploweb.com.
3) www.lemonde.fr.
4) www.ridi.fr.
5) www.nato-int/archivedpub/
6) www.leterrorisme.net
7) www.liberation.fr
8) www.miftah.org
9) www.saphienet.net
10) www.un.org
11) www.amnesty.org
12)
www.aljazeera.net.
Table des
matières
Table des matières
Introduction
1
chapitre ILa notion du terrorisme
3
Section 1 : définition du
terrorisme.
4
Section 2 : l'histoire du terrorisme.
5
Paragraphe 1) le terrorisme sous sa forme
moderne.
5
A)le terrorisme jusqu'au début
duXXesiècle
5
B) le terrorisme jusqu'à la seconde guerre
mondiale
6
Paragraphe 2) le terrorisme
d'après-guerre.
7
Section 3 : les courants majeurs du
terrorisme.
7
Paragraphe 1) le terrorisme de minorités
ethniques.
7
Paragraphe 2) le terrorisme religieux.
8
Paragraphe 3) le terrorisme d'extrême
gauche.
8
Paragraphe 4) le terrorisme d'extrême
droite.
9
Paragraphe 5) le terrorisme d'une question
particulière.
9
Paragraphe 6) le terrorisme d'Etat.
10
Chapitre IILes causes du terrorisme
11
Section 1 : la mondialisation.
12
Paragraphe 1) le terreau
14
A) la misère
14
a- la pauvreté
14
b- le chômage
15
c- la famine
15
d- la situation tragique delenfance
15
e- la propagation des maladies graves
15
f- lesdisparités de
développement :
16
B)l'humiliation.
16
C) le délitement des valeurs :
19
Paragraphe 2) l'engrais
20
A) la technologie de pointe :
21
a- le cyber-terrorisme
22
b- Le terrorisme utilisant les Armes de Destruction
Massive (ADM)
23
B) l'argent sale :
24
Section 2 : la politique
étrangère des Etats-Unis
25
Paragraphe 1) la politique de « deux
poids, deux mesures »
27
A) le conflit arabo-israélien :
27
a- l'aide américain à
Israél :
28
b- le veto américain contre la
paix :
29
B) la possession de la technologie
nucléaire :
30
Paragraphe 2) la politique d'arrogance et de
guerre.
31
A) la politique d'arrogance :
31
B) la politique de guerre :
32
Chapitre III : Les moyens efficaces pour
éradiquer le terrorisme.
34
Section 1 : le recours à la force
militaire,est-il une solution ?
36
Section 2 : l'arme de droit :
37
Paragraphe 1) les conventions à vocation
universelle.
38
Paragraphe 2) les conventions à vocation
régionale.
39
Paragraphe 3) les lois nationales.
40
Section 3 : le développement
durable
42
Section 4 : les luttes pour la
démocratie.
45
Paragraphe 1) au niveau international
45
Paragraphe 2) au niveau national
46
Section 5 : le règlement total du
conflit israélo-palestinien
47
Conclusion
49
Marges 50
Bibliographie sélective
55
Table des matières
58
* () - le quotidien italien la Stampa 14
mars 2004, traduit en français in :
http://lille.indymedia.org
* * 1er
chapitre.
(1)- encyclopédie Microsoft Encarta 2003
* (2)- w.w.w. diploweb. Com
* (3)- La résistance à
l'occupation israélienne des territoires palestiniennes du Golan syrien
et des hameaux de Chébaa au Sud-Liban. Et la résistance à
l'occupation américaine de l'Iraq
* (4)- Le ministre syrien des affaires
étrangères, M. Farouk El Charaa lors d'un entretien avec la
chaîne quatrième Aljazeera
* (5)- On cite à titre d'exemple
la Russie qui qualifie dans son ensemble le peuple Tchétchène de
terroriste, la chine qui considère les tibétains comme
étant des terroristes et justifie donc toute répression
pratiqué...
* (6)- La quinzaine européenne
n° 12 (04.03.2002) p.10
* (7)- Adoptée le 28 septembre
2001
* (8)- Voir le coran, surates :
Alma-ida, versets : 27- 31
* (9)- C'est ce type de terrorisme
nationaliste qui est à l'origine de l'assassinat de l'archiduc
héritier François - Ferdinand, perpètre à Sarajevo
en 1914 par un nationaliste serbe, et qui déclencha la 1er
guerre mondiale
* (10)- Le droit international,
à l'aube du terrorisme millénaire. Janati Idrissi et Zerouali -
2004.p.106
* (11)- Encyclopédie Microsoft
encarta. op. cit
* (12)- La guerre américaine
contre le monde Islamique - Youssef Al Quaradawi édition Alwan
Maghribia. 2002. p.21
* (13)- L'humiliation à
l'ère du méga impérialisme- Mahdi El Mandjra.
6ème édition : Najah El Jadida.2004. p.38
* (14)- Publication du service canadien
du renseignement de sécurité. P.5
* (15)- Idem
* (16)- L'humiliation à
l'ère du méga impérialisme. Op. cit. p.91
* (17)- L'humiliation à
l'ère du méga impérialisme. Op. cit. p.37
* * 2ème
chapitre
(18)- encyclopédie. Microsoft encarta. Op. cit
* (19)- revue prologues. N°18
automne 99/hiver200. Mourad Boukella : regards critiques sur la
mondialisation. P 20 et suivantes
* (20)- Certains spécialistes
lient son origine au capitalisme et à la société
industrielle, sur le plan politique et idéologique dans le temps de
l'universalisme des valeurs modernes issus des révolutions politiques du
18ème siècles
* (21)- Les relations internationales.
Abdel Haq Janati Idrissi. 2ème édition librairie
almishat. 2002. p.209
* (22)- La piège la
mondialisation : agressions sur la démocratie et la
prospérité. Hanz - Peter Martin et Harald Shumann. Traduit de
l'Allemagne par Adnan Abasss Ali. Edition : conseil national des cultures
en kuwait.2002. p.119. EN ARABE
* (23)- Revue prologues. Mourad
Boukella. Op. cit. p. 22
* (24)- La crise du Mexique (1994),
crise financière du sud- est (1997) Tailland, Indonésie;
Malaisie, Brunei (même si son Soltan est classé le
4ème ou le 5ème parmi les milliardaires du
monde) et le Japon. La crise financière n'a pas échappé la
Russie qui est une grande puissance nucléaire et le brésil en
1999. qui avait une économie plus grande dans l'Amérique latine
et, enfin l'Argentine (2001.)
* (25)- Jamil et Hejailane
secrétaire général du conseil de coopération du
golfe, lors d'un entretien avec la revue : jeune Afrique/ l'intelligent
n° 2150, du 25 au 31 mars 2002. p.91
* (26)- Le monde n'est pas une
marchandise : critique de la mondialisation. Abdel Hadi Boutaleb.
Édition Ezzamane. 2001 p.65. EN ARABE
* (27)- Revue jeune
Afrique/l'intelligent. Du 17/06/2004. sur Internet
* (28)- James Wilfenson ; somment
annuel collectif du FMI et de la banque Mondiale. Hongkong. le 23/09/1999
* (29)- Rapport BIT (bureau
international du travail) sur l'emploi dans le monde 89/99
* (30)- Jaques Diof, directeur
général du FAO, session 31 : Achark Alawsat. N°8378 du
05.11.2001. EN ARABE
* (31)- Le quotidien Achark Alawsat,
n° 8408 du 05.12.2001.EN ARABE
* (32)- Rapport du millénaire du
secrétaire général des Nations Unis à
l'assemblée générale. Par.119- 120
* (33)- La mondialisation : entre
résistances et réticences. Zaki Laid. Pp 16-17. Version
électronique (PDF)
* (34)- Revue jeune
Afrique/l'intelligent. N°2150. op. cit. p.7
* (35)- Le quotidien
français : le monde. 21.11.1999. Sur Internet in :
www.lemonde.fr
* (36)- Le monde n'est pas une
marchandise : critique de la mondialisation. Op. cit. p. 31
* (37)- La décolonisation
culturelle, défi majeur du 21ème siècle Mahdi
El Mandjra. Edition Ennajah El Jadida. Casablanca. 2001. 3ème
impression. P. 6
* (38)- C.f. le monde islamique,
à l'ère du nouvel ordre International Ahmed Mansour. Edition Dar
Ibn Hazm. 1994. p 37 et suivantes en ARAB
* (39)- Journal : Alayyam,
N°87, Casablanca. 22.05.2003. p.7
* (40)- Le quotidien
français : le monde.04.04.1996
* (41)- L'humiliation à
été du méga impérialisme. Op.cit. p.163
* (42)- In: http //
www.ridi.org
* (43)- En 10 ans, par exemple, aux
Etats-Unis la population carcérale a plus que doublé passant de
750000 à 175000., soit en proportion 7 fois plus qu'en France...dans
certains quartiers, la prison finit par remplacer l'allocation -
chômage !
* (44)- Jamil El- Hejaine, S.G du
C.C.G. Op.cit.p.92
* (45)- Rapport intérimaire
« Technologie et terrorisme ». Micheal Mates (Royaume uni)
in :
www.nato.int/archivedpub/comrep/2001
* (46)- In :
www.leterrorisme.net
* (47)- On peut rappeler à ce
sujet : la cyberattaque lancée par les guérilleros tamuls en
1998 en inondant les ambassades de Srilanka de certaines de messages
électroniques pondant deux semaines ainsi, les attaques lancées
contre les systèmes informatiques de l'OTAN pendant le conflit du Kosovo
en 1999, pourraient être considérées comme du cyber
terrorisme, même si elles n'étaient pas le fait des terroristes
* (48)- Ce type d'armes a
été utilisé par l'armée américaine avec
succès en 1994 contre des installations radar irakiennes et, en 1999,
contre des installations électroniques yougoslaves
* (49)- Rapport technologie et
terrorisme. Op. cit
* (50)- Revue : problèmes
économiques, n° 2632. sep.1999.pp 32.39
* (51)- Journal. Libération du
04.10.2001. « Argent sale. La mauvaise foi
américaine ». Jean de Maillard. P.8
* (52)- Journal. Le monde diplomatique,
août 2001. p. 7
* (53)- Revue : Afrique-Asie,
n° 140, mai 2001.pp.12- 18 voir aussi : Le courrier international
n°540- 18 mars 2001. « Comment les néo-conservateurs
pèsent sur la politique étrangère
américaine » Patrick Jarreau
* (54)- Revue jeune Afrique/
l'intelligent n° 2150.op.cit.p.06
* (55)- L'aide américain
à Israél. Miftah.17 mars 2004. in http//
www.miftah.org
* (56)- Idem
* (57)- In:
http//www. Saphirnet.Net/article-758.htm
* (58)- Idem
* (59)- Le courrier international,
n° 572, du 18.10.2001
* (60)- Déclaration faite le
12.02.2005
* (61)- Reglobalisation du
globalisation Mahdi Al Mandjra. Edition Ezzaman, rabat.1999. p.12
* (62)- Le courrier international,
n°540. Op. cit. p12. « L'hégémonie n'a qu'un
temps » William pfaff
* (63)- La revue internationale et
stratégique. Printemps 02. p31
* (64)- Le 17.02.2005, Donald Ramsfuld
a demandé au congrès un montant de 500 milliards de dollars comme
budget fédéral de défense pour l'année courante
(2005)
* (65)- Il s'agit, à titre
d `exemple, le système anti- missile ARROW (2 milliards de
dollars), l'appareil Lavi (1.3 milliards de dollars, tank Merkava (200millions
de dollars) et un système anti- missile utilisant un laser à
haute énergie (130 millions de dollars)
* * 3ème
chapitre.
(66)- revue : horizons et débats, n°27,
sept.2004.p.12
* (67)- interview tiré
principalement du site www. Liberation.fr
* (68)- le quotidien français le
monde.28. sept.2001
* (69)- revue. Le débat
stratégique. N°77. novembre 2004. p19
* (70)- Interview publié au
quotidien américain New York Times du 13-14 novembre 2004, traduit
sur : www.Saphirnet.net
* (71)- On trouvera les textes de ces
conventions in :
http://untreaty.un.org/french/terrorisme
* (72)- Il s'agit du projet de
convention générale sur le terrorisme international et projet de
convention internationale sur la répression des actes de terrorisme
nucléaire
* (73)- Revue marocaine de paix et
sécurité internationales. N° 02.décembre2003. Mohamed
Zerwali « le régime international de la lutte anti- terroriste
face aux droits intangibles de la personne humaine » p. 95
* (74)- On trouvera le texte complet de
ce rapport sur le site d'Amnesty international. www.amnesty.org (rapport
2004)
* (75)- Revue : problèmes
économiques. n° 2393.12 octobre 1994. p8
* (76)- Le matin du
sahara.23.01.1999.p.5
* (77)- Idem
* (78)- Pour cela, il faudrait au
préalable que soit clairement défini au niveau international, la
notion juridique de « paradis fiscal » actuellement une
telle notion n'existe plus en droit international
* (79)- Journal libération du
04.01.2001 « argent sale. La mauvaise foi
américaine ». Jean de Maillard. P.7
* (80)- Lors d'un entretien avec la
chaîne quatrième Aljazeera. (
www.aljazeera.Net). Le 14.03.2002
* (81)- Revue Afrique- Asie n°14
mai 2001.p.op.cit
* (82)- Palestine : la
falsification historique. Benali Sadequi. Mouassassat Annakhil Lilkitab. 2004.
pp. 7- 45- 50
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