UNIVERSITE PARIS
VIII
UFR PSYCHOLOGIE, PRATIQUES CLINIQUES ET
SOCIALES
Les sons binauraux : effets cliniques et
neuropsychologiques
Perspectives d'applications
MEMOIRE DE MASTER 2 RECHERCHE
Fonctionnements psychopathologiques et processus
psychothérapeutiques
Brigitte FORGEOT
brigitteforgeot@hotmail.com
SOMMAIRE
INTRODUCTION GÉNÉRALE
3
PARTIE I - APPORTS THEORIQUES
6
INTRODUCTION
6
I. SONS BINAURAUX ET ATTENTION
8
1. DÉFINITIONS : ATTENTION ET MÉMOIRE DE TRAVAIL
8
2. REVUE DE LA LITTÉRATURE
9
3. TESTS ET TACHES NEUROPSYCHOLOGIQUES UTILISÉS
10
II. SONS BINAURAUX ET MEMORISATION
15
1. DÉFINITIONS : MÉMOIRES ET APPRENTISSAGE
15
2. REVUE DE LA LITTÉRATURE
15
3. TESTS ET TACHES NEUROPSYCHOLOGIQUES UTILISÉS.
17
III. SONS BINAURAUX ET EMOTIONS
18
1. REVUE DE LA LITTÉRATURE
18
2. ECHELLES CLINIQUES UTILISÉES.
19
IV. UTILISATION DES SONS BINAURAUX EN
MEDECINE ET PSYCHOPATHOLOGIE
22
1. REVUE DE LA LITTÉRATURE
22
2. ECHELLES CLINIQUES UTILISÉES
23
V. UTILISATION DES SONS BINAURAUX DANS
UN DISPOSITIF PSYCHOTHERAPEUTIQUE
25
PARTIE II - DISPOSITIF EXPERIMENTAL
26
I. OBJECTIFS DE L'ETUDE ET HYPOTHESE
GENERALE
26
II. SONS UTILISES ET RECUEIL DES DONNEES
26
1. ASPECTS TECHNIQUES DES SONS UTILISÉS
26
2. POPULATION ET PROTOCOLE
29
III. HYPOTHÈSES
31
IV. RESULTATS
31
1. ASPECTS NEUROPSYCHOLOGIQUES
31
a. Effets des sons binauraux de fréquence
alpha sur l'attention
31
b. Effets des sons binauraux de fréquence
alpha sur la mémoire immédiate.
35
c. Effets des sons binauraux de fréquence
alpha sur la mémoire de travail
37
d. Effets des sons binauraux de fréquence
alpha sur la mémorisation
38
2. ASPECTS CLINIQUES
39
a. Effets des sons binauraux de fréquence
alpha sur l'état subjectif de relaxation
39
b. Effet de l'entraînement à dix
semaines
40
V. SYNTHESE DES RESULTATS
47
VI. DISCUSSION
51
1. INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS
51
2. LIMITES DE L'ÉTUDE - VALIDITÉ DES CONCLUSIONS
51
3. DISPOSITIF D'ENTRETIEN EN FACE A FACE
51
VII. PERSPECTIVES ET PROLONGEMENTS
51
CONCLUSION GÉNÉRALE
52
BIBLIOGRAPHIE
53
ANNEXES
57
I. RÉSUMÉ
MOTS-CLÉS : sons binauraux,
ondes alpha, neuropsychologie clinique, neurofeedback, TDAH, dépression,
anxiété, mémoire, apprentissages, émotion.
RÉSUMÉ : Les sons
binauraux sont des sons de fréquences différentes d'une oreille
à l'autre lorsqu'on les écoute à l'aide d'un casque
stéréophonique. Oster (1973) a montré qu'ils
induisaient la production par le cortex d'une onde dont la fréquence
correspondait à la différence de fréquence des deux sons
entendus. Les hémisphères cérébraux tendent de plus
à se synchroniser lors de l'écoute de sons binauraux. Nous
souhaitons dans cette recherche mettre en évidence les effets de ce type
de sons sur l'attention, la mémorisation, l'humeur,
l'anxiété et le traitement de l'émotion.
METHODOLOGIE : Nous avons évalué sur une
population d'adultes sains les effets de l'écoute de sons binauraux
induisant des ondes alpha lors de tâches informatisées et lors de
la passation de tests standardisés de neuropsychologie (Stroop, TMT, D2,
Empans et subtests de mémoire verbale et visuelle de la MEM III) et
d'échelles utilisées en psychologie clinique (HAD, STAI, de
relaxation de Crist, BVAQ et TMMS). Nous avons également
évalué l'effet de l'entraînement avec ces mêmes sons
durant dix semaines sur l'humeur et le traitement des émotions.
RESULTATS: les sons binauraux dont la différence de
fréquences correspond aux ondes alpha semblent avoir un effet notable
sur certaines composantes des fonctions attentionnelles et mnésiques,
ainsi qu'au niveau clinique sur l'anxiété et le traitement
émotionnel. Nous espérons diverses applications cliniques de
cette méthode : TDA/H, troubles anxio-dépressifs, PTSD,
remédiation cognitive et réhabilitation neuropsychologique.
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Quelques définitions.
Les sons binauraux :
Ce sont des sons écoutés à l'aide d'un
casque stéréophonique dont la fréquence diffère
d'une oreille à l'autre (contenu sonore identique mais tonalités
différentes). Les signaux binauraux furent observés pour la
première fois par le scientifique allemand H.W. Dove en 1839. C'est
cependant Le docteur Gérald Oster qui fut le premier en 1973 à
mettre en évidence l'effet de ce type de sons sur les ondes corticales
dans le contexte d'une recherche sur l'acuité auditive ; c'est
également lui qui les a nommés « sons
binauraux ».
La différence de fréquences induit deux
effets :
- tout d'abord cette différence de fréquences
est traitée au niveau des noyaux olivaires supérieurs de chaque
hémisphère qui produisent alors des ondes
cérébrales de même fréquence que la
différence ; ces nouvelles ondes se propagent à partir de
ces noyaux progressivement dans tout le cortex. Ainsi, par exemple pour faire
produire des ondes alpha on fera écouter des sons qui diffèrent
de 8 à 13 Hz, ce qui correspond à la fréquence des ondes
alpha ; ce phénomène a été nommé par
Atwater (1975) « réponse d'adoption de
fréquence » (FFR, Frequency Following Response).
- ces sons permettent aussi de synchroniser les deux
hémisphères cérébraux (Foster, 1990),
synchronisation qui induirait un état de bien-être, une
amélioration de l'humeur, de meilleures performances attentionnelles et
mnésiques, un traitement des émotions et une diminution de
l'anxiété.
.
Les fréquences audibles :
Elles se situent dans la gamme de fréquences de 20
à 20 000Hz ; les fréquences utilisables pour induire
des états de relaxation ne sont pas dans cette gamme. Par contre,
l'utilisation de sons binauraux permet le traitement de la différence de
fréquence par le cerveau, qui produit alors des ondes de
fréquence différentielle, utilisables dans une perspective
d'action sur les ondes cérébrales.
L'Institut Monroe :
Robert Monroe, fondateur de l'Institut Monroe des sciences
appliquées en Virginie, a mené d'autres études sur ces
phénomènes et a découvert des combinaisons
particulières de tonalités et de fréquences produisant des
effets spécifiques chez l'homme. Sur les milliers de combinaisons de
fréquences possibles qui pourraient être reproduites, Monroe et
son équipe en ont sélectionné cinquante trois qui avaient
des effets très positifs sur le cerveau et a fait breveter ce
procédé en 1975. Il a également développé
une série de cassettes et de CD, utilisant les combinaisons de
fréquences que lui et son équipe ont découvertes, la
série HemiSync, pour « Synchronisation des
Hémisphères ».
En 2005, Schwarz, médecin ORL, et Taylor, comparent les
réponses du système auditif humain aux sons mono et
binauraux : les sons binauraux induisent des potentiels
évoqués bien qu'ils ne soient pas perçus. Les auteurs
montrent également que ces types de sons excitent alternativement et
très rapidement chaque hémisphère
cérébral.
Les ondes cérébrales :
Les rythmes cérébraux observables lors d'un
enregistrement EEG sont les suivants :
Ondes dominantes Bêta: > 13 Hz (éveil,
activité).
Ondes dominantes Alpha: 8 à 13 Hz (repos,
relaxation).
Ondes dominantes Thêta: 4 à 7,5 Hz (sommeil
léger).
Ondes dominantes Delta: 0,5 à 3,5 Hz
(sommeil moyen et profond).
Choix des ondes pour cette étude :
Nous avons choisi dans ce travail d'utiliser un son d'une
différence de fréquence de 8 à 10 Hz, au centre de la
gamme des ondes alpha. Les ondes alpha se situent en effet entre les ondes
rapides bêta stimulant l'attention et les ondes lentes thêta
favorisant l'apprentissage. Nous avons souhaité tester les effets de
cette fréquence sur diverses fonctions cognitives ainsi que sur l'humeur
et l'émotion. Nous étudierons ainsi tour à tour les effets
des sons binauraux de fréquence alpha sur l'attention, sur la
mémoire de travail et sur la mémorisation à travers les
tests neuropsychologiques habituellement utilisés en clinique ainsi que
sur des tâches informatisées tirées d'un logiciel de
remédiation neuropsychologique. Nous tenterons ensuite de mettre en
évidence un effet de ces sons de fréquence alpha sur le
traitement des émotions par le moyen d'une échelle d'alexithymie
et d'une échelle d'intelligence émotionnelle. Enfin, nous
évaluerons l'effet d'un entraînement de dix semaines à
l'écoute de ces sons de différence de fréquence de 8
à 10 Hz sur l'humeur et sur l'anxiété, par des
échelles cliniques habituellement utilisées.
PARTIE I - APPORTS
THEORIQUES
PARTIE I
_____
APPORTS
THEORIQUES
INTRODUCTION.
On attribue à Hans Berger la découverte du
rythme alpha en 1924. Les ondes reconnues par Berger sur l'enregistrement EEG
étaient des ondes d'environ 10 cycles par seconde, dominantes, stables
et synchrones qui étaient produites lors de la fermeture des yeux et
durant les états de relaxation. Berger note également que les
ondes alpha sont remplacées par des ondes bêta à
l'ouverture des yeux ou lorsque les sujets étaient engagés dans
une activité mentale telle que des calculs arithmétiques. Pour
Berger les ondes alpha représentent une forme de fonctionnement
automatique, un état de préparation à l'action qui existe
quand le sujet est éveillé et conscient mais inattentif.
Les sons binauraux d'une différence de fréquence
de 8 à 13 Hz induisent la production d'ondes alpha par le cerveau
(Foster, 1990), lesquels sont mis en évidence par enregistrement EEG,
les yeux restant ouverts. De nombreuses recherches associent les ondes alpha
à un état de détente, à l'augmentation de certaines
performances et à l'amélioration de l'humeur et de
l'anxiété. Ces effets seraient expliqués par la
synchronisation hémisphérique induite par les ondes alpha
(Hoovey, 1972).
Les sons binauraux d'une différence de fréquence
de 16 à 24 Hz induisent la production d'ondes Bêta. En
conséquence, ils tendent à augmenter la concentration et
l'état d'alerte (Monroe, 1985). Ils améliorent également
les performances mnésiques (Kennerly, 1994). L'entraînement
cérébral augmentant les ondes bêta est couramment
utilisé depuis de nombreuses années dans le traitement du trouble
de déficit de l'attention ainsi que dans la remédiation de
l'attention chez les traumatisés crâniens. Ces protocoles ont fait
l'objet de nombreuses publications dont nous parlerons plus en détail
lors de nos recherches ultérieures.
Les sons binauraux dont la différence de
fréquence est de 4 à 8 Hz induisent des ondes thêta dont
Schacter (1977) a dressé la liste des effets dans une méta
analyse. Elles sont associées à des états subjectifs de
relaxation profonde, de méditation et de créativité (Hiew,
1995). Les ondes thêta favorisent l'apprentissage en améliorant la
concentration et la focalisation détendue sur une tâche (Pawelek,
1985).
Les sons binauraux d'une différence de fréquence
de 1 à 4 Hz provoquent l'apparition d'ondes delta qui induisent le
sommeil ainsi que des phénomènes de rêve
éveillé (Davis, 1938).
I. SONS BINAURAUX ET
ATTENTION.
1. Définitions :
attention et mémoire de travail.
L'attention comporte différentes composantes, que l'on
peut décrire selon un continuum de durée et d'intensité.
À une extrémité de ce continuum, nous pouvons
décrire l'alerte tonique comme l'état d'éveil d'un sujet
tandis que la vigilance est un « un état de préparation
à détecter et à réagir à certains
changements discrets apparaissant à des intervalles de temps variables
au sein de l'environnement » (Mackworth, 1957, cité par Seron et
Van der Linden, 2004, p. 99).
L'attention sélective est « la
capacité du sujet à investir les ressources de traitement dont il
dispose sur les éléments pertinents de la situation ou de la
tâche, tout en inhibant les éléments distracteurs. Le
mécanisme qui la sous-tend est double : d'une part, l'activation de
processus de centrations sur l'objet de l'attention et, d'autre part,
l'inhibition active d'éléments distracteurs potentiellement
perturbateurs et pouvant interférer avec la localisation (Seron et Van
Der Linden, 2004, p. 101).
La flexibilité cognitive est la capacité de
passer d'une tâche à l'autre alternativement, et donc de garder
à l'esprit les consignes des deux tâches ainsi que d'inhiber la
tâche non en cours. Il s'agit de déplacer le foyer de
l'attention.
L'attention soutenue enfin, à l'extrémité
du continuum, nécessite la part du sujet un traitement actif
ininterrompu ; « il s'agit pour le sujet de maintenir un niveau
d'efficience adéquat et stable au cours d'une activité d'une
certaine durée sollicitant un contrôle attentionnel
continu » (Seron et Van Der Linden, 2004, p. 98) ; en vie
quotidienne, une attention soutenue de bonne qualité permet la conduite
automobile, le travail intellectuel ou manuel et toutes les tâches qui
nécessitent un coût attentionnel important durant une
période de temps relativement longue.
La mémoire à court terme ou mémoire
immédiate est une mémoire de capacité limitée
englobant l'analyse de l'information sensorielle au niveau des aires
cérébrales spécifiques et sa reproduction immédiate
pendant un temps de rémanence très brève de l'ordre d'une
à deux minutes (Gil, 2004). On distingue l'empan auditif et l'empan
visuel (nombre d'items retenus), mesurée par les subtests des
échelles de Wechsler (WAIS, MEM III).
Baddeley (1993) a introduit le concept de mémoire de
travail : il s'agit d'un système de capacité limitée,
une mémoire tampon, qui permet de stocker et de manipuler des
informations au cours de résolution de tâches. Dans les
modèles actuels, la mémoire de travail fait partie des fonctions
attentionnelles. Le modèle de Baddeley décrit un administrateur
central qui coordonne des systèmes esclaves, dont la boucle phonologique
(stockage des informations verbales) et le calepin-visuo spatial (informations
visuelle, le « quoi » et le
« où »).
2. Revue de la
littérature.
Diana S. Woodruff (1975) a recherché les relations
entre fréquences alpha, temps de réaction et âge des
sujets. Elle a montré chez cinq sujets jeunes et cinq sujets
âgés une diminution du temps de réaction auditif lorsque
les sujets augmentaient leur production d'ondes alpha par une technique de
biofeedback.
Lane (1998) a comparé les effets de l'application de
sons binauraux induisant des ondes bêta, delta et thêta sur
l'attention : la vigilance, le contrôle de l'attention et l'humeur
étaient améliorée par les sons binauraux dont la
différence de fréquence correspondait au rythme bêta que
tandis que vigilance et attention diminuaient lorsque les sons binauraux se
trouvaient dans la gamme des ondes delta et thêta, avec des temps de
réaction plus longs et davantage de fausses alertes. Ces effets sont
confirmés par les travaux d'Atwater (2001) montrant une
corrélation entre l'augmentation de la vigilance et l'application de
sons binauraux de différence de fréquence bêta.
Plus récemment, en 2005, Butnik a montré
l'intérêt du neurofeedback dans le traitement du trouble de
déficit de l'attention avec hyperactivité chez des adultes et des
adolescents. À l'EEG, ce trouble est caractérisé par un
excès d'activité des ondes lentes (ondes thêta) ainsi que
par une réduction de l'activité des ondes rapides (ondes
bêta).
Oubré (2002) a également démontré
par une méta analyse l'efficacité du neurofeedback comme
traitement non médicamenteux du TDAH, pouvant remplacer les
psychostimulants et montrant un effet qui tient dans le temps.
3. Tests et taches
neuropsychologiques utilisés.
Les tests neuropsychologiques que nous avons
sélectionnés sont ceux habituellement présentés au
cours d'un bilan neuropsychologique, de façon à pouvoir comparer
plus facilement dans un deuxième temps les effets sur des populations
cliniques. Les tâches informatisées dont nous nous sommes servies
sont tirées d'un logiciel d'entraînement cognitif,
« HappyNeuron », édité par la
société SBT France sous la direction du Dr Bernard Croisile. Ces
mêmes logiciels sont fréquemment utilisés en
remédiation neuropsychologique.
Tests neuropsychologiques utilisés pour les
fonctions attentionnelles :
Le Trail Making Test, formes A et B (Reitan,
1971) est une épreuve papier/crayon comportant deux feuilles ; sur
la première (forme A), le sujet doit relier les chiffres de 1 à
25 dans l'ordre chronologique le plus rapidement possible ; sur la
deuxième (forme B), le sujet doit relier alternativement un chiffre et
une lettre, les chiffres dans l'ordre croissant (1 à 13) et les lettres
dans l'ordre alphabétique (A à L). La forme A de cette
épreuve permet d'évaluer la rapidité de traitement de
l'information tandis que la forme B évalue les fonctions
exécutives. La comparaison des deux temps de réalisation permet
d'évaluer la flexibilité attentionnelle du sujet.
Le test de Stroop (1935) : cette épreuve
comporte quatre tâches successives : lecture durant 45 secondes du
maximum de noms de couleurs écrits en noir et blanc, puis mêmes
consignes, les noms de couleurs étant écrits de
différentes couleurs. La troisième épreuve consiste en une
dénomination de carrés de couleurs : le sujet doit nommer un
maximum de couleurs eu 45 secondes ; au cours de la quatrième
épreuve, dite d'interférence, le sujet doit reprendre la planche
des noms de couleurs colorés, et donner la couleur d'impression de
chaque mot, en ignorant le mot écrit. Il doit donc inhiber
l'activité automatique de lecture. Nous avons conservé les
performances de la quatrième épreuve ainsi que le score
d'interférence calculé en soustrayant le score de la
quatrième épreuve au score de la troisième
épreuve.
Le test D2 de Brickenkamp (1966) : il s'agit d'une
épreuve de barrages constituée d'une feuille de 14 lignes dans
laquelle le sujet doit cocher le plus rapidement possible durant 20 secondes
pour chaque ligne la lettre « d » associée à
deux apostrophes tout en ignorant les distracteurs ( « d »
avec 1 ou 3 apostrophes et « p »). Le profil obtenu permet
d'évaluer la fatigabilité, la vitesse et l'efficacité du
traitement de l'information, l'attention sélective et l'attention
soutenue ; nous en conserverons le score global de performance (nombre
d'items traités - erreurs) et le score de concentration (performance -
omissions).
Tâches informatisées utilisées
pour les fonctions attentionnelles.
Alerte tonique : exercice « Haute
tension »
Dans cette tâche, une croix noire est
présentée très rapidement, suivie d'un point rouge. Il
s'agit d'indiquer le plus rapidement possible à l'aide des
flèches du clavier si le point rouge se trouvait situé au-dessus
ou en dessous de la croix noire. Le temps de réaction est mesuré
en millisecondes. Il y a trois niveaux de difficultés
(présentations de plus en plus rapides). Nous avons utilisé le
niveau moyen. Le score correspond au temps de réaction du sujet.
Résistance à l'interférence :
exercice « Ne vous laissez pas tenter » (tâche de
type Stroop)
Cet exercice est une version informatisée du test
de Stroop. Il existe deux niveaux de difficultés : au premier niveau, la
couleur demandée reste affichée à l'écran ; au
second niveau elle disparaît après une présentation d'une
seconde. Nous avons utilisé le premier niveau. Le score tient compte du
temps de réalisation de l'exercice et des erreurs commises.
Attention sélective : exercice
« Cherchez l'intrus »
Dans cette tâche, le sujet doit détecter
l'intrus dans une grille (en vert sur l'écran), intrus qui lui a
été présenté au préalable, en ignorant la
présence d'un item perturbateur (en jaune). L'exercice est
chronométré et permet de mesurer la vitesse de traitement de
l'information. Trois niveaux sont disponibles, ainsi que différents
types de grilles (chiffres et lettres, signes, formes
géométriques). Le niveau sélectionné est le niveau
moyen avec perturbateur, les grilles sont composées de chiffres et de
lettres.
Attention sélective et attention soutenue :
« Comparaison de caractères d'écriture »
Dans cet exercice, il s'agit de comparer items par item
deux lignes de caractères d'écriture ou de symboles, le plus
rapidement possible. Les deux lignes à comparer peuvent être
disposées l'une en dessous de l'autre, ou décalées, ou
encore perpendiculaires. Il existe deux niveaux de difficulté, selon le
nombre de caractères à comparer ; nous avons choisi le plus
difficile, huit caractères.
Tests neuropsychologiques utilisés pour la
mémoire immédiate et pour la mémoire de
travail.
Les épreuves standardisées utilisées pour
évaluer la mémoire auditive et la mémoire
visuelle immédiates (dépendant respectivement globalement de
l'hémisphère gauche et de l'hémisphère droit)
donnent des indications à la fois sur l'attention, la mémoire
immédiate et la mémoire de travail, ces trois systèmes
étant intimement liés ; d'ailleurs l'empan,
c'est-à-dire le nombre de chiffres répétés
correctement ou le nombre de blocs correctement pointés, est
également nommé « empan attentionnel » (Seron
et Van Der Linden, 2004, p. 107).
Les subtests de l'échelle de mémoire de
Wechsler, version III (MEM III).
Les subtests suivants ont été retenus :
- Mémoire des chiffres : il s'agit d'un
rappel immédiat de chiffres, permettant d'obtenir un empan verbal,
identique au subtest du même nom de la WAIS-R
- Mémoire spatiale : dérivée
du test des blocs de Corsi, cette épreuve consiste à
désigner une succession de blocs immédiatement après
l'examinateur, dans le même ordre. Elle permet d'obtenir un empan
visuo-spatial.
- Mémoire logique I : il s'agit du rappel
immédiat d'une histoire courte lue par l'examinateur.
- Reconnaissance des visages I : pour cette
épreuve, le sujet doit observer une série de 24 visages, puis
désigner parmi 48 visages ceux qu'il a vus auparavant.
- Mémoire des chiffres, ordre inverse : une
série de chiffres est lue au sujet qui doit les redonner en sens
inversé, en commençant par le dernier.
- Mémoire spatiale, ordre inverse : le sujet
doit désigner la succession de blocs montrés par l'examinateur,
mais en ordre inverse, en commençant par le dernier pointé.
Tâches informatisées utilisées
pour la mémoire immédiate et pour la mémoire de
travail.
Mémoire immédiate et mémoire de
travail : « Tour du monde »
Dans cette tâche, après avoir choisi 2 pays
à visiter, le sujet doit en mémoriser les circuits, le nom de
six villes pour chaque pays ainsi que les photos associées à
chaque ville, en un temps limité. Ensuite, il lui est demandé de
redonner l'ordre du circuit, puis de replacer les noms des villes à leur
place et enfin de placer les photos qui correspondent aux noms, chaque sous
épreuve est limitée dans le temps (5mn). Il existe trois niveaux
de difficulté selon le nombre de villes et le temps disponible ;
nous avons choisi le niveau moyen.
Mémoire de travail : « Garçon
s'il vous plait ! »
L'exercice consiste à mémoriser les menus de
plusieurs convives. Pour chaque convive, un menu de quatre plats est
présenté durant une minute. Puis le nom de chaque plat est
présenté au milieu de la table et le sujet doit cliquer sur
l'assiette du convive qui avait commandé ce plat, de façon
à attribuer à chaque convive son menu. La performance tient
compte du temps d'exécution, du nombre de plats correctement
attribués et du nombre de menus correctement reconstitués. Parmi
les différents niveaux, nous avons choisi l'un des plus faciles, quatre
convives qui ne changent pas de place et sans tâche interférente
entre la présentation des menus et leur reconstitution.
Mémoire de travail : « Dernier
mot »
Ici, des phrases sont présentées
successivement, d'abord deux, puis une de plus jusqu'à six en fonction
des performances du sujet. Dans un premier temps, une question est posée
sur chaque phrase (ex copie d'écran ci-contre) ; puis, le sujet
doit entrer le dernier mot de chaque phrase, dans l'ordre de
présentation des phrases. La difficulté est donc de retenir le
sens des phrases pour répondre aux questions tout en gardant en
mémoire le dernier mot de chaque phrase. Nous avons retenu la version
difficile de cet exercice.
II. SONS BINAURAUX ET
MEMORISATION.
1.
Définitions : mémoires et apprentissage.
La mémoire à long terme est un système
composé de plusieurs mémoires, mis en évidence par les
travaux sur les lésions cérébrales. Elle repose
anatomiquement sur le circuit de Papez (hippocampes, fornix, corps
mamillaires, noyaux antérieurs du thalamus et gyrus cingulaire). Ce
circuit permet le codage et l'organisation du stockage de l'information. Ainsi,
les lésions du circuit de Papez empêchent l'apprentissage tandis
que les souvenirs les plus récents sont perdus ; cependant, les
souvenirs anciens sont préservés car ils ont été
stockés en dehors de ce circuit.
Tulwig (1983) distingue deux types de mémoire, la
mémoire sémantique et la mémoire épisodique. La
mémoire sémantique concerne le corpus des connaissances d'un
individu, c'est-à-dire son savoir, sa culture, dépourvus de toute
référence à l'histoire personnelle du sujet. Cette
mémoire gère aussi la signification des mots. La mémoire
épisodique permet de relater les événements d'une
journée ou d'un passé récent ; elle recouvre en partie la
mémoire autobiographique. C'est la mémoire épisodique qui
est évaluée dans les épreuves d'apprentissage, de rappel
de liste de mots (Gröber-Buschke, 15 items de Rey, figure de Rey-
épreuve de rappel, nombreux subtests de la WAIS et de la MEM III).
2. Revue de la
littérature.
Peu d'études à ce jour ont été
publiées spécifiquement sur les relations entre l'apprentissage
et les sons binauraux. La raison en est que l'apprentissage est
généralement intégré dans des problématiques
plus larges (trouble du déficit de l'attention, troubles envahissants du
développement, rééducation des traumatisés
crâniens etc.). Cependant, l'amélioration de l'apprentissage d'une
langue étrangère par les sons binauraux a été
démontrée et utilisée par l'armée américaine
(Pawelek, 1985).
Une recherche a exploré l'action des sons binauraux de
fréquences alpha et thêta sur l'apprentissage de la musique, dans
un conservatoire (Egner &.Gruzelier, 2004). Les sujets apprenaient, par
neurofeedback sur un écran d'ordinateur, à ralentir leurs ondes
cérébrales vers les gammes alpha et thêta. Le groupe de
sujets entraînés par neurofeedback a significativement
amélioré leurs capacités d'apprentissage de la musique par
rapport au groupe contrôle, les deux groupes étant
évalués par des professionnels de la musique indépendant
des chercheurs. Les performances ont été améliorées
dans divers domaines tels que compréhension de la musique,
précision stylistique et interprétation imaginative. De plus, les
étudiants faisaient significativement moins d'erreurs
d'apprentissage.
Nous avons mentionné précédemment
quelques-unes des études effectuées chez des enfants et des
adolescents souffrant de trouble de déficit de l'attention. Les sons
binauraux ont été et sont encore largement utilisés
auprès d'enfants présentant divers troubles du
développement (Morris, 1985) ainsi que dans le but de faciliter la
communication chez des enfants handicapés moteurs, ou bien encore pour
améliorer la prise de nourriture chez les enfants souffrant de troubles
neurologiques importants (Morris, 1985). En particulier, ce type de son
améliorerait l'intégration sensorielle (Morris, 1990) et a
été utilisé avec succès chez des enfants
dyspraxiques. L'auteur montre que les changements obtenus pour toutes ces
pathologies sont significatifs et surtout permanents dans le temps, pour des
écoutes de sons binauraux d'environ trois heures par mois.
Nous citerons enfin l'étude de Russel (1990) qui a
montré chez 30 garçons de 8 à 12 ans présentant des
troubles des apprentissages sans pathologie associée, l'effet
très significatif des stimulations par écoute de sons binauraux
sur l'apprentissage, au travers de tests tels que le « Peabody
Picture Vocabulary Test » (mesure du QI verbal), les matrices
progressives de Raven, le subtest « Auditory Sequential
Memory » du test Illinois d'habiletés psycho
linguistiques, et l'échelle de Wechsler, la WISC III-R. L'auteur conclue
dans son article que cette méthode améliore significativement les
résultats de l'enfant sur les tests d'intelligence, les tests de
performance scolaire ainsi que le comportement coté par les parents et
les enseignants. Il constate que la simplicité d'utilisation et le
coût très faible de l'équipement en font un traitement de
choix, à la fois efficace et facile à mettre en place, pour les
troubles des apprentissages et les troubles du déficit de
l'attention.
3. Tests et taches
neuropsychologiques utilisés.
Tests neuropsychologiques utilisés pour la
mémoire épisodique.
Les subtests de l'échelle de mémoire de
Wechsler, version III (MEM III) :
Les subtests suivants ont été retenus :
- Mémoire logique II: il s'agit du rappel
différé de l'histoire courte lue par l'examinateur 30 mn plus
tôt.
- Reconnaissance des visages II : il s'agit du
rappel différé des 24 visages observés 30 mn plus
tôt, en les reconnaissant parmi une nouvelle série de 48
visages.
Tâche informatisée utilisée
pour la mémoire épisodique
Mémoire épisodique :
« Mémoire d'éléphant »
Il s'agit d'une tâche de rappel d'une liste de mots.
Une grille de 25 mots est présentée durant cinq minutes ; le
sujet doit ensuite retrouver ces 25 mots, en sélectionnant cinq mots par
planche de 15 mots présentée. Parmi les 15 mots se trouvent des
perturbateurs appartenant aux mêmes catégories sémantiques
que les mots à retrouver ou bien étant de même consonance.
La performance du sujet est notée selon les critères de temps de
réalisation (un maximum de 20 secondes par planche est permis), de mots
reconnus et de fausses reconnaissances. Trois niveaux de difficultés
existent, en fonction du nombre de mots à rappeler ; nous avons
choisi le niveau moyen (25 mots).
III. SONS BINAURAUX ET
EMOTIONS.
1. Revue de la
littérature.
Comme pour la mémoire, peu d'études ont
été publiées à ce jour sur les relations
spécifiques entre sons binauraux et émotions. Pourtant, dans la
littérature, il a été démontré depuis
longtemps les liens entre ondes cérébrales et émotions,
d'une part grâce à une méta analyse des publications sur
les ondes thêta (Schacter, 1977), d'autre part par l'observation de
l'asymétrie cérébrale en ce qui concerne le traitement des
émotions (Davidson, 1993). En particulier, Davidson remarque
l'asymétrie des ondes cérébrales chez des patients
souffrant de dépression : la distribution de l'activité alpha
dans les parties antérieures des hémisphères est
associée à l'humeur ; chez les patients dépressifs,
ils constatent une activité moindre dans l'hémisphère
gauche par rapport au droit.
En conséquence de ces travaux, un protocole de
traitement de la dépression par neurofeedback -ondes alpha- a
été mis en place avec succès (Baer & Rosenfiel, 2001).
Les auteurs ont montré que la dépression disparaissait, que les
cognitions habituellement liées à la dépression avaient
également disparues et que ces effets se maintenaient au cours d'un
suivi de cinq ans après cette thérapie.
Young Youn Kim et Al ont étudié en Corée,
en 2002, les effets particuliers d'exercices respiratoires sur l'EEG de 12
enfants, ces changements visibles à l'EEG étant
corrélés à de meilleurs résultats scolaires et une
meilleure stabilité émotionnelle. Ces changements ont pu
être comparés à ceux induits chez les adultes par la
méditation : augmentation du rythme d'amplitude alpha,
présence rythmique d'ondes bêta, augmentation du rythme
Thêta et cohérence inter-hémisphérique. Les auteurs
ont montré que les effets de la relaxation induisaient chez ces enfants
une maturation émotionnelle.
2. Echelles cliniques
utilisées.
L'échelle HAD :
L'échelle HAD est un questionnaire
développé par Zigmond et Snaith (1983), traduit et validé
en France par Lepine (1985), afin d'évaluer le niveau actuel de la
symptomatologie dépressive et anxieuse en éliminant les
symptômes somatiques. C'est principalement pour cette raison que nous
avons sélectionné cette échelle, au vu de la population
à laquelle nous nous intéressons. Ce questionnaire se
présente sous la forme d'une échelle d'auto-évaluation de
symptômes anxieux et dépressifs, dans laquelle la dimension
d'anhédonie c'est-à-dire de perte de la capacité à
ressentir du plaisir est prédominante. L'échelle comporte 14
questions : 7 concernant l'anxiété et 7 concernant la
dépression, correspondant à une réponse variant de 0
à 3. Le score total est la somme des deux sous-scores, calculés
en additionnant les réponses.
Les auteurs de l'échelle recommandent l'utilisation des
deux sous-scores avec les valeurs suivantes :
· Score total = 7 : trouble (anxieux ou
dépressif) considéré comme absent,
· Score total compris entre 8 et 10 : trouble
(anxieux ou dépressif) considéré comme douteux,
· Score total = 11 : trouble (anxieux ou
dépressif) considéré comme probable.
La comparaison de différentes populations de patients
évalués par l'HAD permet de confirmer sa stabilité
malgré des facteurs événementiels ou situationnels
récents, comme l'admission en milieu hospitalier, le stade
d'évolution de la maladie cancéreuse, la proximité de la
fin de vie, qui en soi, ne sont pas associés à des scores
significativement différents. En revanche, la baisse du fonctionnement
physique et social du patient et la présence d'une douleur chronique
sont associés à des scores d'anxiété plus
élevés (Lepine, 1985). L'échelle est apparue sensible aux
changements. Son administration peut être répétée
jusqu'à une fois par semaine. Dans cette perspective d'évaluation
dynamique, il est possible de mesurer l'efficacité des traitements mis
en route par la variation des scores.
Le "Bermond-Vorst Alexithymia Questionnaire"
(BVAQ):
Bermond et Vorst, deux auteurs néerlandais, ont
développé dans le courant des années 90 un questionnaire
d'alexithymie suite à certaines critiques qu'ils formulaient à
l'égard de la TAS-20. Tout d'abord, ils voulaient
réintégrer la dimension d'appauvrissement de la vie fantasmatique
qui avait été éliminée de la TAS-20 car elle
était corrélée avec la désirabilité sociale.
Ensuite, ils ont sélectionné un nombre identique d'items par
dimension afin d'éviter qu'un facteur n'exerce un poids plus important
sur le score total, comme c'est le cas pour la TAS- 20. Enfin, leur
échelle comprend un nombre identique d'items dont la cotation est
inversée.
La BVAQ mesure, en auto-évaluation, cinq facteurs:
F1 : Difficulté à décrire ses sentiments
(difficulty verbalizing)
F2 : Difficulté à s'échapper dans
l'imaginaire (difficulty fantasizing)
F3 : Difficulté à identifier ses sentiments
(difficulty identifying)
F4 : Pensée opératoire (difficulty
analyzing)
F4 : Difficulté à réagir aux situations
émotionnelles (difficulty emotionalizing)
Les quatre premières dimensions concernent des aspects
habituellement mesurés par les échelles d'alexithymie. En
revanche, la dimension de faible réactivité est nouvelle. Elle
concerne la capacité de l'individu à ressentir des
émotions en présence d'une scène admise comme
émouvante.
La « Trait Meta-Mood
Scale » (TMMS) :
Cette échelle a été créée
par Salovey et Mayer (1995), auteurs connus par ailleurs pour leurs travaux sur
l'intelligence émotionnelle et la mise au point d'un outil
évaluant celle-ci, la MEIS (Mesurement of Emotional Intelligence
Scale). Elle a pour but de mesurer les différences individuelles
dans la capacité à identifier et à traiter les
émotions. Plus précisément, elle évalue le
degré d'attention que les individus portent à leurs sentiments,
la clarté de leur expérience de ces sentiments, et leurs
croyances à propos de la possibilité de stopper les états
d'humeurs négatives ou de prolonger les positifs. Les auteurs
considèrent cet instrument comme une sorte de test d'intelligence
émotionnelle puisqu'il a été conçu pour mesurer des
différences individuelles relativement stables concernant les trois
facteurs évalués. Les individus diffèrent dans leur
compréhension de leurs états affectifs (et ceux des autres) ainsi
que dans leur capacité à les articuler. Ils varient
également dans leur capacité à réguler ces
sentiments et à les utiliser de manière adaptée pour
motiver leur comportement. L'attention portée aux émotions, la
clarté de discrimination des émotions et la régulation de
l'humeur semblent fondamentales dans le domaine de l'intelligence
émotionnelle. Ainsi, la structure factorielle de l'échelle mesure
les trois domaines de l'expérience de l'humeur réflexive
décrits par Mayer et Gaschke (1988) : monitorer les
sentiments, les discriminer et les réguler.
Trois échelles ont été
créées, basées sur l'analyse factorielle :
F1 : L'attention (Attention) portée aux
émotions.
F2 : La clarté (Clarity) dans la
discrimination des émotions.
F3 : La régulation de l'humeur (Repair),
dans le sens de stopper les émotions négatives et prolonger les
positives.
La TMMS se présente sous la forme d'un questionnaire
d'auto-évaluation en 30 questions, 10 pour chaque échelle.
IV. UTILISATION DES SONS
BINAURAUX EN MEDECINE ET PSYCHOPATHOLOGIE.
1. Revue de la
littérature.
En dehors du trouble de déficit de l'attention et des
troubles du développement, c'est en psychopathologie et en
médecine comportementale que les effets des sons binauraux ont sans
doute été le plus étudiés. Il existe
également quelques publications concernant leur intérêt en
chirurgie (anesthésie) et pour le contrôle de la douleur. Ainsi,
deux publications récentes dans la revue
« anaesthesia » décrivent, l'une les effets
sur la dose d'anesthésique nécessaire durant une intervention
chirurgicale légère, l'écoute de sons binauraux diminuant
significativement cette dose comparée à l'écoute de sons
neutres (Kliemptf et al, 1999), l'autre les effets de l'écoute de sons
binauraux sur l'anxiété pré opératoire des patients
(Padmanabhan , Hildreth & laws, 2005). Dans cette étude,
l'anxiété des patients avant l'intervention a été
mesurée à l'aide de l'échelle STAI, anxiété
Etat/Trait de Spielberger ; l'anxiété était
significativement plus basse chez les patients ayant écouté des
sons binauraux que chez ceux ayant écouté des sons neutres.
D'autre part, il a été montré (Cox,
1996), que l'écoute de sons binauraux de fréquence alpha
réduisait la pression artérielle et la vitesse des battements
cardiaques de 4 à 10 %, diminuait la sensation de douleur de 50% en
moyenne, diminuait le taux sanguin de mélatonine de 6 % en moyenne
tandis que les taux de beta endorphines sanguines augmentaient de 14 % en
moyenne. Chez les mêmes sujets, Cox note une augmentation de
sérotonine de 23% ainsi qu'une diminution de norépinephrine de
18%.
.
Peniston et Kulkosky (1989) ont mis en évidence des
effets physiologiques dus à un entraînement par les ondes
cérébrales lentes alpha et thêta, en particulier une
augmentation sanguine des bêta endorphines chez des patients alcooliques.
Par la suite, Peniston et Saxby (1995) ont confirmé l'efficacité
de l'entraînement cérébral par des ondes lentes chez des
sujets alcooliques présentant des symptômes dépressifs
associés, cotés par l'échelle de dépression de
Beck. Le traitement consistait en 20 séances d'entraînement de 40
minutes chacune. L'entraînement a de plus induit une diminution
significative des scores aux sous-échelles de personnalité
(personnalités schizoïde, schizotypique, borderline,
évitante, dépendante, anxieuse, hypomaniaque, dysthymique,
histrionique, passive-agressive, abus de substances, abus d'alcool,
pensée psychotique et dépression psychotique). Un suivi de 21
mois n'a pas montré de reprise d'alcool. Le choix des ondes a
été déterminé en ce qui concerne les ondes alpha
pour leur action réduisant l'anxiété et les ondes
thêta, induisant des états proches du sommeil, pour leur
capacité à générer imagerie mentale et rêves
éveillés habituellement pauvres chez les sujets alcooliques. Ces
résultats ont été confirmés par d'autres auteurs,
lors d'une étude chez des patients indiens d'Alaska, présentant
une dépendance alcoolique (Sanders & Waldkoetter, 1997).
Enfin, nous citerons une dernière étude (Degood
& Valle, 1975) qui a mis en évidence l'effet de la production
d'ondes alpha chez 28 jeunes hommes de 20 ans en moyenne : augmentation
significative aux échelles auto-administrées de confiance en soi,
d'expressivité, d'ambition, d'internalité, de contrôle sur
les événements, ainsi que sur l'extraversion. Dans une
deuxième étude chez les mêmes sujets (DeGood & Valle,
1975) les auteurs ont mis en évidence une diminution significative de
l'anxiété cotée par l'échelle de Spielberger, la
STAI.
2. Echelles cliniques
utilisées.
L'échelle d'anxiété Etat-Trait de
Spielberger (STAI-Y) :
Couramment utilisée dans la recherche en psychologie,
la STAI-Y est un indicateur sensible des modifications transitoires de
l'anxiété induite par divers situations ; elle comprend deux
échelles : l'échelle anxiété-Etat, qui a pour but
d'évaluer les sentiments d'appréhension, la tension, la
nervosité et l'inquiétude que le sujet ressent
« à l'instant présent, juste en ce moment », et
l'échelle anxiété-Trait qui mesure l'anxiété
en tant que disposition stable, révélant un trait de
personnalité, ressentie « de façon
générale ». Chaque échelle comporte 20
propositions, elles sont auto-administrées. L'échelle Etat
évalue l'anxiété situationnelle, c'est-à-dire
l'état émotionnel actuel du sujet. Dix énoncés de
cette échelle se réfèrent à la présence
d'affect négatif (ex : être nerveux) tandis que dix autres
énoncés se réfèrent à la présence
d'affects positifs (ex : être calme). Le sujet indique ses
réponses selon une échelle de Likert à quatre points
allant de « pas du tout » à
« beaucoup » selon l'intensité des sentiments
ressentis. L'échelle anxiété Trait permet d'évaluer
l'état émotionnel habituel du sujet. Onze énoncés
se réfèrent à la présence d'affects négatifs
(ex : avoir des pensées troublantes) et neuf se
réfèrent à la présence d'affects positifs
(ex : être bien). Le sujet indique ses réponses selon une
échelle de Likert à quatre points allant cette fois de
« presque jamais » à « presque
toujours ».
Echelle de relaxation de Crist (Relaxation
Inventory) (traduction Dovero) :
Le but de cette échelle est de mesurer par
autoévaluation l'état de détente ressenti par le sujet
à un moment précis.
C'est une échelle factorielle qui comporte trois
facteurs qui forment trois sous échelles :
F1 : l'échelle de tension physiologique
(Physiological Tension) concerne les activités physiologiques
présentes durant les états de tension et de non
relaxation ;
F2 : l'échelle d'évaluation comportementale
(Physical Assessment) représente l'évaluation d'un
état général agréable ;
F3 : l'échelle de tension cognitive (Cognitive
Tension) évoque les états mentaux d'inquiétude et
d'anxiété.
L'intérêt de cette échelle est de
permettre d'établir une ligne de base de l'état de relaxation du
sujet afin d'évaluer une thérapie ou encore l'entraînement
à la relaxation. Elle se prête facilement à un re-test.
V. UTILISATION DES SONS
BINAURAUX DANS UN DISPOSITIF PSYCHOTHERAPEUTIQUE.
L'écoute de sons binauraux ne nécessite qu'un
lecteur de CD audio et un casque stéréo. Il devrait donc pouvoir
s'insérer facilement dans un dispositif de psychothérapie en face
à face, le son devant être réglé de façon
à ne pas gêner l'entretien. Nous pouvons imaginer diverses
applications de ce dispositif : relaxation, diminution de
l'anxiété, traitement des émotions, facilitation des
souvenirs, facilitation des associations, « médium »
autorisant la verbalisation et l'élaboration etc.
Nous avons évoqué précédemment
l'effet de synchronisation des hémisphères
cérébraux lors de l'écoute de son binauraux. La technique
EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing)
développée par Francine Shapiro (2001) qui consiste à
stimuler alternativement chaque hémisphère de façon rapide
en demandant au sujet de suivre des yeux un stylo est très
employée pour traiter les psycho-traumatismes ; l'hypothèse
la plus souvent avancée pour expliquer l'efficacité de ce
traitement est la synchronisation inter-hémisphérique, laquelle
favorise le traitement des émotions. Nous noterons que les mêmes
effets ont été obtenus par la stimulation alternative de chaque
côté du corps, en tapant par exemple alternativement sur chaque
cuisse ou sur chaque bras, ainsi que par un son qui serait entendu
alternativement d'une oreille à l'autre.
Il nous paraît donc intéressant d'inclure des
sons binauraux dans un dispositif de psychothérapie avec les mêmes
indications qu'un protocole EMDR.
PARTIE II - DISPOSITIF
EXPERIMENTAL
PARTIE II
_____
DISPOSITIF EXPERIMENTAL
I. OBJECTIFS DE L'ETUDE ET
HYPOTHESE GENERALE.
Au cours de cette recherche exploratoire, nous espérons
mettre en évidence des effets significatifs de l'écoute de sons
binauraux d'une différence de fréquence de 8 à 10 Hz
induisant des ondes alpha. Nous nous attendons d'une part à des effets
immédiats sur les fonctions cognitives, qui seront
évaluées par différents tests neuropsychologiques
couramment utilisés lors de bilans ainsi que par des tâches
informatisées, plus écologiques, de remédiation
cognitive ; nous nous attendons d'autre part à trouver des effets
à plus long terme, dus à un entraînement de 15 à 20
minutes quatre à cinq fois par semaine, sur des aspects cliniques tels
que l'humeur, l'anxiété et le traitement des émotions. Ces
aspects seront mesurés par des échelles couramment
utilisées en psychologie clinique.
Notre objectif à moyen terme, selon les
résultats de cette étude, sera l'application de cette technique
à des populations cliniques, tant dans le domaine neuropsychologique
(réhabilitation) que dans le domaine psychiatrique (troubles
anxio-dépressifs, PTSD etc.) ou de médecine comportementale
(addictions par exemple).
II. SONS UTILISES ET RECUEIL DES DONNEES.
1. Aspects techniques
des sons utilisés.
Deux types de sons ont été créés,
chacun dans deux versions différentes (l'une de 30 minutes, l'autre de
60 minutes), à l'aide du logiciel de génération de sons
« Brain Waves Generator », édité par
la société RegSoft (
http://www.bwgen.com/):
- une version de sons neutres, c'est-à-dire sans
différence de fréquence;
- une version de son binauraux, dont la différence de
fréquence de 10 Hz en début d'écoute à 8 Hz en fin
d'écoute correspond aux fréquences les plus basses des ondes
alpha.
Les deux encadrés suivants montrent les
caractéristiques techniques de ces différents sons à
partir de copies d'écran du logiciel Brain Waves Generator.
SON 0BWa 30
Son neutre.
Durée : 30 minutes.
Volume : 100% (0 à 28 minutes) puis de 100 à
0% (28 à 30 minutes).
Signal : type sinusoïdale.
Fond sonore : non.
Bruit : non.
Fréquence voie 1 : 120Hz.
Fréquence voie 2 : 70Hz.
Fichier mp3 : 160 Kbps ; 44 KHz ;
stéréo.
SON 0BWa 60
Son neutre.
Durée : 60 minutes.
Volume : 100% (0 à 55 minutes) puis de 100 à
0% (55 à 60 minutes).
Signal : type sinusoïdale.
Fond sonore : non.
Bruit : non.
Fréquence voie 1 : 120Hz.
Fréquence voie 2 : 70Hz.
Fichier mp3 : 256 Kbps ; 44 KHz ;
stéréo.
SON 1BWa 30
Son binaural.
Durée : 30 minutes.
Volume : 100% (0 à 28 minutes) puis de 100 à
0% (28 à 30 minutes).
Signal : type sinusoïdale.
Fond sonore : non.
Bruit : non.
Fréquence voie 1 : 120Hz.
Fréquence voie 2 : 70Hz.
Différence binaurale (sur les 2 voies) : 10
à 8 Hz (0 à 5 minutes) puis 8 Hz (5 à 30 minutes).
Fichier mp3 : 160 Kbps ; 44 KHz ;
stéréo.
SON 1BWa 60
Son binaural.
Durée : 60 minutes.
Volume : 100% (0 à 55 minutes) puis de 100 à
0% (55 à 60 minutes).
Signal : type sinusoïdale.
Fond sonore : non.
Bruit : non.
Fréquence voie 1 : 120Hz.
Fréquence voie 2 : 70Hz.
Différence binaurale (sur les 2 voies) : 10
à 8 Hz (0 à 10 minutes) puis 8 Hz (10 à 60 minutes).
Fichier mp3 : 224 & 256 Kbps ; 44 KHz ;
stéréo.
2. Population et
protocole.
Pour cette étude exploratoire nous avons demandé
à des sujets volontaires sains, hommes et femmes, de 25 à 45 ans,
de se soumettre à une batterie de tests neuropsychologiques et de
tâches informatisées tout en écoutant des sons binauraux
induisant une fréquence alpha à l'aide d'un casque
stéréo. Une partie des sujets s'est de plus
entraînée en écoutant ces mêmes sons durant 10
semaines (durée moyenne d'un protocole TCC, afin de pouvoir
éventuellement comparer les psychothérapies), à raison de
15 minutes quatre à cinq fois par semaine selon leurs
disponibilités. Les sujets ont été appariés par
sexe, âge et niveau culturel. Le protocole complet se présentait
ainsi (voir document d'information et formulaire de consentement
éclairé en annexe) :
- Première séance (1 h 30) :
entretien individuel; explications sur la recherche, signature du consentement
éclairé et passation des échelles cliniques (HAD,
STAI, échelle de relaxation de Crist, BVAQ et TMMS); écoute au
casque de 15 minutes de sons binauraux immédiatement suivie d'une
seconde cotation de l'échelle de relaxation de Crist. Six hommes et six
femmes ont participé à cette première séance dont
la moitié s'est ensuite entraînée pendant 10 semaines.
- Deuxième séance (deux heures) :
passation une première fois de tests neuropsychologiques (TMT, Stroop,
D2, subtests de la MEM III : rappel d'histoire immédiat et
différé, rappel de visages immédiat et
différé, empans visuels et spatiaux à l'endroit et
inversés) ; après une courte pause durant laquelle le casque
était installé, passation une deuxième fois de ces
mêmes tests avec des sons. Huit personnes, quatre hommes et quatre
femmes, ont écouté les sons binauraux de fréquence alpha
pendant la deuxième passation tandis que les huit autres personnes,
quatre hommes et quatre femmes, ont écouté un son neutre durant
la seconde passation, ceci afin de contrôler l'effet d'apprentissage des
tests.
- Troisième séance (1 h 30) : 10
sujets, cinq hommes et cinq femmes, ont effectué des tâches
informatisées tirées d'un logiciel de remédiation
neuropsychologique (HappyNeuron, société SBT) évaluant et
stimulant l'attention, la vigilance, la mémoire de travail et la
mémoire épisodique. La série de tâches a
été effectuée deux fois consécutives, avec
l'écoute de sons en même temps. Afin de contrôler l'effet
d'apprentissage des tâches, cinq sujets ont effectué la
première série en écoutant les sons binauraux et la
deuxième série en écoutant les sons neutres tandis que les
cinq autres ont écouté les sons neutres d'abord, les sons
binauraux ensuite.
- Quatrième séance (une heure) :
neuf sujets, cinq hommes et quatre femmes, ont participé à la
mise en place d'un dispositif de psychothérapie en face à face
utilisant les sons binauraux ; durant cette séance, il leur a
été demandé de raconter un événement de vie
chargée émotionnellement tout en écoutant les sons au
casque. Puis, nous inspirant du protocole EMDR, nous leur avons demandé
tout ce qui leur venait à l'esprit au sujet de cet
événement et les émotions qu'ils ressentaient au
même moment.
- Dernière séance (une heure) : 10
semaines plus tard les 12 sujets de la première séance, six
hommes et six femmes, ont rempli de nouveau les questionnaires cliniques (HAD,
STAI, échelle de relaxation de Crist, BVAQ et TMMS) ; six d'entre
eux s'étaient entraînés à l'écoute de son
binauraux de fréquence alpha durant ces 10 semaines. Au cours de cette
séance, nous faisions le point sur leur ressenti quant à cette
recherche et à cette méthode et répondions à leurs
questions restées en suspens.
Récapitulatif du protocole.
Séance 1 :
Consentement éclairé.
Passation des échelles cliniques (HAD, STAI,
échelle de relaxation de Crist, BVAQ et TMMS)
Ecoute de sons binauraux 15 mn suivie d'une deuxième
passation de l'échelle de Crist.
Séance 2 :
Passation des tests neuropsychologiques (TMT, Stroop, D2,
subtests de la MEM III)
Deuxième passation des tests neuropsychologiques avec
écoute de sons, neutres ou binauraux.
CD de sons binauraux de fréquence alpha donnés
à 6 sujets pour un entrainement de dix semaines, 15 mn quatre à
cinq fois par semaine.
Séance 3 :
Série de tâches de remédiation cognitive
informatisée tirées des logiciels
« HappyNeuron » avec écoute soit de sons binauraux
soit de sons neutres.
Deuxième essai de la même série de
tâches informatisées avec les sons neutres ou binauraux qui n'ont
pas été écoutés lors du premier essai.
Séance 4 :
Protocole type EMDR : évocation d'un
évènement de vie émotionnellement chargé et
passation de la BIMS.
Séance 5 :
(Dix semaines plus tard). Entretien de clôture et
deuxième passation des échelles cliniques pour tous les sujets,
du groupe entraînement et du groupe contrôle.
III. HYPOTHESES
Ce travail
étant avant tout exploratoire, nous ne pouvons pas émettre
d'hypothèses opérationnelles telles qu'attendues dans une
recherche scientifique. Nous nous attendons simplement à obtenir
quelques effets significatifs, d'après les travaux recueillis dans la
littérature d'une part, et d'après la pré-étude que
nous avons réalisée l'an dernier sur deux sujets. Nous
souhaitons par ailleurs explorer d'autres aspects des effets possibles de ces
sons sur lesquels soit rien n'a été publié (l'effet sur le
traitement des émotions), soit les publications sont contradictoires
(l'action sur l'attention par exemple).
IV. RESULTATS
1. ASPECTS
NEUROPSYCHOLOGIQUES
a. Effets des sons binauraux
de fréquence alpha sur l'attention
Tests neuropsychologiques
Les sujets ont passé deux fois chaque test. Sur les
graphiques, les performances de la première passation sont en bleu,
celles de la deuxième en rouge. Les sujets 1 à 8 ont
effectué la deuxième passation en écoutant des sons
binauraux tandis que les sujets 9 à 16 écoutaient des sons
neutres.
Comparaison sujet à lui-même
|
t. Student
|
ddl
|
P
|
|
t. Student
|
ddl
|
P
|
Sons binauraux
|
2,341
|
7
|
0,026
|
|
1,282
|
7
|
0,120
|
Sons neutres
|
-0,307
|
7
|
0,384
|
|
0,329
|
7
|
0,376
|
Comparaison 2 groupes
|
1,510
|
14
|
0,070
|
|
0,730
|
14
|
0,230
|
Résultats au Trail Making Test :
les sujets écoutant des sons binauraux sont significativement plus
rapides à traiter l'information que les sujets écoutant les sons
neutres (forme A) ; en ce qui concerne la flexibilité cognitive
(« Shifting », forme B), les sons binauraux
semblent améliorer les performances, sans que leurs résultats ne
soient significatifs.
Comparaison sujet à lui-même
|
t. Student
|
ddl
|
P
|
|
t. Student
|
ddl
|
P
|
Sons binauraux
|
-3,235
|
7
|
0,007
|
|
-1,060
|
7
|
0,162
|
Sons neutres
|
-3,656
|
7
|
0,004
|
|
-0,333
|
7
|
0,374
|
Comparaison 2 groupes
|
-1,113
|
14
|
0,142
|
|
-0,876
|
14
|
0,198
|
Résultats au Test de
Stroop : les 2 groupes améliorent significativement leurs
performances (score 4) tandis que les différences aux scores
d'interférence ne sont pas significatives.
Comparaison sujet à lui-même
|
t. Student
|
ddl
|
P
|
|
t. Student
|
ddl
|
p
|
Sons binauraux
|
-6,724
|
7
|
0,0001
|
|
-7,524
|
7
|
0,00007
|
Sons neutres
|
-5,494
|
7
|
0,0004
|
|
-3,966
|
7
|
0,00271
|
Comparaison 2 groupes
|
0,822
|
14
|
0,212
|
|
0,05230
|
14
|
0,479
|
Résultats au test D2 : Les résultats
des deux groupes sont significativement meilleurs d'une passation à
l'autre, montrant l'effet d'apprentissage important de ce test. Cependant, les
résultats des sujets écoutant des sons binauraux sont beaucoup
plus significatifs que ceux de l'autre groupe.
Tâches informatisées
Chaque sujet a réalisé toutes les tâches
informatisées deux fois, une fois en écoutant des sons neutres
(en bleu sur les graphiques) et une fois en écoutant des sons binauraux
(en rouge sur les graphiques). Les graphiques comparent donc les performances
de chaque sujet aux mêmes tâches selon qu'il écoute ou non
les sons binauraux.
Comparaison sujet à lui-même
|
t. Student
|
ddl
|
P
|
|
t. Student
|
ddl
|
p
|
(sons neutres vs binauraux)
|
2,024
|
9
|
0,037
|
|
2,085
|
9
|
0,033
|
Aux tâches informatisées d'alerte tonique et de
résistance à l'interférence, les différences de
performances sont significatives selon que le sujet exécute la
tâche en écoutant un son neutre ou des sons binauraux.
Comparaison sujet à lui-même
|
t. Student
|
ddl
|
P
|
|
t. Student
|
ddl
|
p
|
(sons neutres vs binauraux)
|
-0,069
|
9
|
0,473
|
|
0,346
|
9
|
0,368
|
Aux tâches informatisées utilisant l'attention
sélective, les résultats ne sons pas significatifs.
b. Effets des sons binauraux
de fréquence alpha sur la mémoire immédiate.
Tests neuropsychologiques.
Comparaison sujet à lui-même
|
t. Student
|
ddl
|
P
|
|
t. Student
|
ddl
|
P
|
Sons binauraux
|
-0,168
|
7
|
0,436
|
|
-1,429
|
7
|
0,098
|
Sons neutres
|
-1,106
|
7
|
0,153
|
|
-2,000
|
7
|
0,043
|
Comparaison 2 groupes
|
-0,536
|
14
|
0,300
|
|
0,346
|
14
|
0,367
|
Les sujets écoutant des sons neutres ont mieux
réussi aux épreuves mesurant les empans, les résultats aux
empans visuels étant significatifs.
Comparaison sujet à lui-même
|
t. Student
|
ddl
|
P
|
|
t. Student
|
ddl
|
P
|
Sons binauraux
|
-1,197
|
7
|
0,135
|
|
-3,967
|
7
|
0,0027
|
Sons neutres
|
0,350
|
7
|
0,368
|
|
-2,140
|
7
|
0,0347
|
Comparaison 2 groupes
|
0,943
|
14
|
0,180
|
|
1,296
|
14
|
0,1079
|
La comparaison entre les deux groupes montre une meilleure
performance des sujets écoutant des sons binauraux, mais non
significative, dans l'épreuve du rappel immédiat d'histoire. Par
contre, en ce qui concerne la mémoire immédiate visuelle,
l'écoute de sons binauraux a significativement amélioré
les performances à l'épreuve de rappel des visages.
Tâche informatisée.
Comparaison sujet à lui-même
|
t. Student
|
ddl
|
p
|
(sons neutres vs binauraux)
|
-0,10775942
|
9
|
0,458275292
|
En ce qui concerne l'épreuve informatisée
stimulant la mémoire immédiate, le résultat n'est pas
significatif.
c. Effets des sons binauraux
de fréquence alpha sur la mémoire de travail
Tests neuropsychologiques.
Comparaison sujet à lui-même
|
t. Student
|
ddl
|
P
|
|
t. Student
|
ddl
|
P
|
Sons binauraux
|
-2,934
|
7
|
0,011
|
|
-1,103
|
7
|
0,153
|
Sons neutres
|
0,560
|
7
|
0,297
|
|
-0,475
|
7
|
0,324
|
Comparaison 2 groupes
|
1,943
|
14
|
0,036
|
|
0,716
|
14
|
0,243
|
Les résultats pour l'épreuve d'empans
chiffrés inverse sont significatifs, et meilleurs sans atteindre le
seuil de significativité pour l'épreuve d'empans visuels
inverses.
Tâche informatisée.
Comparaison sujet à lui-même
|
t. Student
|
ddl
|
P
|
|
t. Student
|
ddl
|
p
|
(sons neutres vs binauraux)
|
2,077
|
9
|
0,034
|
|
-1,009
|
9
|
0,169
|
Pour les épreuves informatisées, nous obtenons
un résultat significatif à la tâche
« Garçon s'il vous plait ! », et meilleure sans
atteindre le seuil de significativité pour la tâche
« dernier mot ».
d. Effets des sons
binauraux de fréquence alpha sur la mémorisation
Tests neuropsychologiques.
Comparaison sujet à lui-même
|
t. Student
|
ddl
|
P
|
|
t. Student
|
ddl
|
p
|
Sons binauraux
|
-5,446
|
7
|
0,0005
|
|
-0,141
|
7
|
0,446
|
Sons neutres
|
1,279
|
7
|
0,1208
|
|
0,215
|
7
|
0,418
|
Comparaison 2 groupes
|
4,622
|
14
|
0,0001
|
|
0,236
|
14
|
0,408
|
Le résultat est très significatif pour l'une des
deux épreuves de rappel différé, le rappel
d'histoire ; il n'est pas significatif pour le rappel
différé de visages.
Tâches informatisées
Comparaison sujet à lui-même
|
t. Student
|
ddl
|
P
|
|
t. Student
|
ddl
|
p
|
(sons neutres vs binauraux)
|
0,153
|
9
|
0,441
|
|
0,164
|
9
|
0,437
|
Les résultats pour ces deux tâches ne sont pas
significatifs.
2. ASPECTS
CLINIQUES
a. Effets des sons binauraux
de fréquence alpha sur l'état subjectif de relaxation
Effet immédiat
Comparaison sujet à lui-même
|
t. Student
|
ddl
|
P
|
|
t. Student
|
ddl
|
p
|
Sons binauraux
|
-0,448
|
7
|
0,334
|
|
0,161
|
7
|
0,438
|
Sons neutres
|
-0,647
|
3
|
0,282
|
|
-0,683
|
3
|
0,271
|
Comparaison 2 groupes
|
-0,260
|
10
|
0,400
|
|
-0,706
|
10
|
0,248
|
Les résultats ne sont pas significatifs.
Comparaison sujet à lui-même
|
t. Student
|
ddl
|
P
|
|
t. Student
|
ddl
|
p
|
Sons binauraux
|
-0,302
|
7
|
0,386
|
|
-0,839
|
7
|
0,214
|
Sons neutres
|
-0,134
|
3
|
0,451
|
|
-1,776
|
3
|
0,087
|
Comparaison 2 groupes
|
0,057
|
10
|
0,478
|
|
-0,877
|
10
|
0,201
|
Les résultats ne sont pas significatifs.
b. Effets de
l'entraînement à dix semaines
Effet de l'entraînement
|
t. Student
|
ddl
|
P
|
|
t. Student
|
ddl
|
P
|
Sujets entraînement
|
-0,579
|
5
|
0,294
|
|
0,558
|
5
|
0,300
|
Sujets contrôles
|
-1,353
|
5
|
0,117
|
|
1,242
|
5
|
0,135
|
Les résultats ne sont pas significatifs.
Effet de l'entraînement
|
t. Student
|
ddl
|
P
|
|
t. Student
|
ddl
|
P
|
Sujets entraînement
|
-1,820
|
5
|
0,064
|
|
0,108
|
5
|
0,459
|
Sujets contrôles
|
-2,875
|
5
|
0,017
|
|
-0,312
|
5
|
0,416
|
Les résultats sont significatifs pour la sous
échelle « évaluation comportementale » mais
pas pour celle « tension cognitive ».
Effets de l'entrainement de dix semaines sur
l'humeur
Comparaison sujet à lui-même
|
t. Student
|
ddl
|
p
|
Sujets entraînés
|
-2,015
|
5
|
0,050
|
Sujets contrôles
|
1,732
|
5
|
0,072
|
Comparaison 2 groupes
|
-2,629
|
10
|
0,013
|
L'humeur de tous les sujets s'est significativement
améliorée au cours des dix semaines, la différence entre
les deux groupes est cependant significative.
Effets de l'entrainement de dix semaines sur
l'anxiété
Comparaison sujet à lui-même
|
t. Student
|
ddl
|
p
|
Sujets entraînés
|
2,423
|
5
|
0,030
|
Sujets contrôles
|
1,464
|
5
|
0,102
|
Comparaison 2 groupes
|
0,542
|
10
|
0,300
|
Les résultats sont significatifs, les scores des sujets
entraînés sont significativement moins élevés
à l'échelle HAD-Anxiété.
Comparaison sujet à lui-même
|
t. Student
|
ddl
|
P
|
|
t. Student
|
ddl
|
p
|
Sujets entraînés
|
-2,015
|
5
|
0,050
|
|
4,746
|
5
|
0,0025
|
Sujets contrôles
|
1,732
|
5
|
0,072
|
|
-0,274
|
5
|
0,3974
|
Comparaison 2 groupes
|
0,791
|
10
|
0,227
|
|
2,966
|
10
|
0,0071
|
Les résultats sont significatifs tant pour
l'anxiété Etat que pour l'anxiété Trait.
Effets de l'entrainement de dix semaines sur les
émotions
Comparaison sujet à lui-même
|
t. Student
|
ddl
|
p
|
Sujets entraînés
|
3,790
|
5
|
0,006
|
Sujets contrôles
|
0,714
|
5
|
0,254
|
Comparaison 2 groupes
|
-0,415
|
10
|
0,344
|
Les résultats sont significatifs pour le score global
à la TMMS, il y a eu traitement des émotions par les sujets
s'étant entraînés.
Comparaison sujet à lui-même
|
t. Student
|
ddl
|
p
|
Sujets entraînés
|
-0,919
|
5
|
0,200
|
Sujets contrôles
|
-2,220
|
5
|
0,039
|
Comparaison 2 groupes
|
-1,007
|
10
|
0,169
|
Les
résultats sont significatifs pour le score global de la BVAQ.
Comparaison sujet à lui-même
|
t. Student
|
ddl
|
P
|
|
t. Student
|
ddl
|
p
|
Sujets entraînés
|
0,36115756
|
5
|
0,36637005
|
|
-0,12327842
|
5
|
0,45334441
|
Sujets contrôles
|
-2,80305955
|
5
|
0,01892837
|
|
-3,60555128
|
5
|
0,00772631
|
Comparaison 2 groupes
|
-1,5239012
|
10
|
0,079256249
|
|
-1,35181773
|
10
|
0,103108235
|
Les
résultats sont significatifs pour les sous échelles de la BVAQ
« verbalisation des émotions » et « vie
fantasmatique ».
Comparaison sujet à lui-même
|
t. Student
|
ddl
|
P
|
|
t. Student
|
ddl
|
p
|
Sujets entraînés
|
-1,452
|
5
|
0,103
|
|
3,782
|
5
|
0,006
|
Sujets contrôles
|
-0,522
|
5
|
0,312
|
|
0,480
|
5
|
0,326
|
Comparaison 2 groupes
|
0,710
|
10
|
0,247
|
|
-0,829
|
10
|
0,213
|
Les
résultats sont significatifs pour la sous échelle
«clarté des émotions » et proches du seuil de
significativité pour « l'identification des
émotions » de la TMMS.
Comparaison sujet à
lui-même
|
t. Student
|
ddl
|
P
|
|
t. Student
|
ddl
|
p
|
Sujets entraînés
|
3,503
|
5
|
0,009
|
|
-0,501
|
5
|
0,319
|
Sujets contrôles
|
1,762
|
5
|
0,069
|
|
0,349
|
5
|
0,370
|
Comparaison 2 groupes
|
0,854
|
10
|
0,206
|
|
0,578
|
10
|
0,288
|
Les résultats sont significatifs pour la
sous-échelle « attention prêtée aux
émotions de la TMMS et ne le sont pas pour la sous-échelle
« analyse des émotions » de la BVAQ.
Comparaison sujet à lui-même
|
t. Student
|
ddl
|
P
|
|
t. Student
|
ddl
|
p
|
Sujets entraînés
|
-1,581
|
5
|
0,087
|
|
1,250
|
5
|
0,133
|
Sujets contrôles
|
-1,387
|
5
|
0,112
|
|
-0,382
|
5
|
0,359
|
Comparaison 2 groupes
|
0,687
|
10
|
0,254
|
|
-1,063
|
10
|
0,156
|
Les résultats bien que marqués ne sont pas
significatifs pour la sous-échelle « excitabilité
émotionnelle » de la BVAQ ni pour la sous-échelle
« régulation » de la TMMS.
V. SYNTHESE DES
RESULTATS
Nous ne présenterons en synthèse et ne
discuterons dans ce travail que la partie « aspects
neuropsychologiques » de cette étude, réservant la
discussion sur les aspects cliniques, dont le protocole et les résultats
ont été présentés dans les chapitres
précédents, pour un travail de thèse. Outre le
problème de doubler le volume de ce mémoire, il nous paraît
en effet plus intéressant de réserver la discussion des effets
des sons binauraux induisant des ondes alpha sur l'humeur,
l'anxiété et le traitement des émotions pour le moment
où l'on pourra comparer ces effets chez des sujets sains, qui nous
serviront de groupe contrôle, et chez des sujets appartenant à
une, ou plusieurs population (s) clinique (s).
TABLEAU DE SYNTHESE DES RESULTATS
|
|
Moyenne sous sons binauraux
|
Moyenne sous sons neutres
|
ATTENTION ET MEMOIRE DE TRAVAIL
|
|
|
|
Alerte tonique
|
Tâche "haute tension"
|
615,441
|
721,868
|
Temps de Réaction en ms
|
|
TMT-A
|
4,67
|
-0,96
|
Evolution de la performance (score 2 - score 1)
|
"Shifting"
|
TMT-B
|
16,06
|
3,71
|
Evolution de la performance (score 2 - score 1)
|
|
TMT B - A
|
12,64
|
4,68
|
Différence de Temps de réalisation en s
|
Résistance à l'interférence
|
Tâche "Stroop"
|
0,246
|
0,506
|
score d'interférence
|
|
Test de stroop score d'interférence
|
-0,71
|
-0,66
|
score d'interférence
|
|
Test de Stroop score 4
|
5,25
|
8,38
|
Evolution de la performance (score 2 - score 1)
|
Attention sélective
|
Tâche "cherchez l'intrus"
|
5,909
|
5,875
|
Temps moyen de réalisation en s
|
|
Tâche "comparaison écriture"
|
8,429
|
8,618
|
Temps moyen de réalisation en s
|
Attention soutenue
|
D2 score de performance globale
|
71,88
|
59,38
|
Evolution de la performance (score 2 - score 1)
|
|
D2 score de concentration
|
35,00
|
32,71
|
Evolution de la performance (score 2 - score 1)
|
Mémoire immédiate
|
MEM III: Empans chiffres
|
0,13
|
0,63
|
Evolution de la performance (score 2 - score 1)
|
|
MEM III: Empans visuels
|
1,37
|
1,00
|
Evolution de la performance (score 2 - score 1)
|
|
MEM III: Rappel d'histoire
|
1,375
|
-0,625
|
Evolution de la performance (score 2 - score 1)
|
|
MEM III: Rappel de visages
|
8,125
|
4,375
|
Evolution de la performance (score 2 - score 1)
|
|
Tâche "tour du monde"
|
27,051
|
26,655
|
Temps moyen de réalisation en s
|
Mémoire de travail
|
MEM III empans chiffres inversés
|
1,875
|
-0,625
|
Evolution de la performance (score 2 - score 1)
|
|
MEM III empans visuels inversés
|
1,00
|
0,25
|
Evolution de la performance (score 2 - score 1)
|
|
Tâche: "Garçon SVP"
|
55,664
|
81,118
|
Temps moyen de réalisation en s
|
|
Tâche "dernier mot"
|
2,562
|
2,169
|
Performance
|
MEMOIRE EPISODIQUE
|
|
|
|
Verbale
|
MEM III: rappel d'histoire différé
|
4,875
|
-1,25
|
Evolution de la performance (score 2 - score 1)
|
|
Tâche "mémoire d'éléphant"
|
30,512
|
31,142
|
Nombre de mots rappelés (/ 50)
|
|
Fausses reconnaissances
|
1,95
|
2,07
|
Nombre de fausses reconnaissances
|
Visuelle
|
MEM III Rappel de visage différé
|
-0,25
|
-0,25
|
Evolution de la performance (score 2 - score 1)
|
VI. DISCUSSION
Concernant les tests neuropsychologiques, nous avons
comparé tout d'abord chaque sujet à lui-même (performance
au deuxième test - performance au premier test), afin de rechercher une
amélioration significative des performances entre les deux tests. Puis
nous avons comparé l'amélioration de la performance des sujets 1
à 8 ayant écouté des sons binauraux lors de la seconde
passation (groupe 2), à l'amélioration de la performance des
sujets 9 à 16 qui ont écouté un son neutre lors de la
seconde passation (groupe 1).
Concernant les tâches informatisées, nous avons
comparé chaque sujet à lui-même; le groupe 2 correspond
à la réalisation des tâches sous écoute des sons
binauraux tandis que le groupe 1 correspond à la réalisation des
tâches sous écoute de son neutre.
1.
Interprétation des résultats
Les comparaisons de moyennes (T.de Student) montrent plusieurs
résultats significatifs. Ainsi, nous trouvons chez les sujets du groupe
2 (écoute de sons binauraux) :
- Une augmentation significative de la vitesse de
traitement de l'information.
Les résultats au Trail Making Test -Forme
A- montrent une amélioration significative des performances du groupe 2
(p = 0,03), amélioration qui ne peut être expliquée par
l'effet d'apprentissage du test puisque le groupe 1 obtient une
amélioration non significative de ses performances (p = 0,38) ; en
outre, quand on compare les moyennes de l'amélioration des performances
des deux groupes, nous pouvons remarquer que le groupe 1 a baissé sa
performance (- 0,96) tandis que le groupe 2 l'a augmentée (+
4,67) ; cette différence entre les deux groupes est significative
à 93 % (p = 0,07).
À la tâche informatisée « haute
tension » qui requiert une bonne alerte tonique et un traitement
rapide de l'information, le temps de réaction moyen du groupe 1 est de
721 ms tandis que celui du groupe 2 est de 615 ms ; la différence
est significative p =0,03).
À la tâche informatisée « ne
vous laissez pas tenter », qui correspond à une version
informatisée du test de Stroop, les sujets du groupe 1 mettent en
moyenne 0,5 secondes à réagir par item en situation
d'interférence, tandis que les sujets du groupe 2 mettent la
moitié de ce temps, soit 0,24 secondes cette différence est
significative à 97 % (p = 0,03).
- Des effets perturbateurs possibles sur la
flexibilité cognitive mais une augmentation de la résistance
à l'interférence.
En effet, les résultats au TMT-forme B montrent une
augmentation des performances moyennes de 3,71 pour le groupe 1 est de 16,06
pour le groupe 2. La différence entre les deux groupes n'est pas
significative (p = 0,23), mais l'amélioration des performances entre les
deux épreuves, si elle est plus significative pour le groupe 2 (p =
0,12) que pour le groupe 1 (p = 0,37), n'atteint pas pour autant le seuil de
significativité, alors que nous avons vu que les sujets 2 traitaient
l'information et réalisaient la tâche beaucoup plus rapidement que
les sujets 1. On aurait pu donc s'attendre à une performance aussi bonne
pour la forme B. du TMT, à moins que les sons binauraux ne perturbent
cette performance.
Nous avons vu que pour une tâche informatisée de
type Stroop, les sujets du groupe 2 traitaient l'information significativement
plus rapidement que les sujets du groupe 1, et ce malgré
l'interférence. Ce résultat est confirmé par les
performances des sujets au score 4 du test de Stroop (épreuve
d'interférence). Cependant, pour cette épreuve les deux groupes
améliorent significativement leurs performances, le groupe 1 les
améliore en moyenne de 8,6 couleurs dénommées (p = 0,004)
tandis que le groupe 2 les améliore en moyenne de 5,25 couleurs
dénommées (p = 0,007) ; On donc peut supposer un effet
d'apprentissage important pour ce test. La différence entre les deux
groupes n'est pas significative (p = 0,14) mais malgré tout importante.
On peut se poser la question de l'effet perturbateur des sons binauraux de
fréquences alpha sur cette tâche.
En ce qui concerne, toujours dans le test de Stroop, le score
d'interférence qui rappelons-le est la différence entre le nombre
de rectangles de couleurs dénommées sur la carte C et le nombre
de couleurs de mots dénommés sur la carte B (score 4), si
l'interférence est amoindrie par les sons binauraux de fréquences
alpha, alors nous attendons à ce que le score d'interférence soit
moins important lors de la deuxième passation que lors de la
première, et par conséquent à ce que la différence
Temps 2 - Temps 1 soit négative. Il faudra là aussi tenir compte
de l'effet d'apprentissage. En ce qui concerne la différence moyenne de
ces scores d'interférence, elle est de - 0,66 pour le groupe 1 qui s'est
donc amélioré mais pas de manière significative (p= 0,37)
et de - 0,71 pour le groupe 2, ce qui montre que le groupe 2 semble
résister l'interférence un peu mieux que ne l'expliquerait
l'effet d'apprentissage, mais sans toutefois atteindre le seuil de
significativité (p = 0,16) ; la différence entre les deux
groupes n'est pas significative bien qu'importante (p = 0,19).
- Des résultats à recontrôler
concernant l'attention soutenue.
L'évolution dans les deux groupes est significative
tant au niveau du score de performance globale (groupe 1, p=0,0004 ;
groupe 2, p = 0,0001), que du score de concentration (groupe 1, p =
0,002 ; groupe 2, p = 0,0006). Ces résultats montrent l'effet
d'apprentissage très important de ce test ; il sera
préférable d'en utiliser un autre par la suite.
- Une action significative sur la mémoire
immédiate, mais différente selon les tâches
Dans les épreuves d'empan, les sujets du groupe 1 ont
légèrement amélioré leurs performances à
l'empan auditif, chiffré (p = 0,15 ; p = 0,43 pour le groupe 2)
tandis que les sujets du groupe 2 ont beaucoup mieux amélioré
leurs performances à l'empan visuel (p =0,04 ; p = 0, 67 pour le
groupe 1).
En ce qui concerne le rappel immédiat d'une histoire
entendue, l'évolution des performances est meilleure chez les sujets du
groupe 2 (p = 0, 13 ; p = 0,36 pour le groupe 1) avec une
différence entre les deux groupes significative à 82 % (p =
0,18).
Comme pour les empans, la mémoire visuelle semble
davantage bénéficier de l'écoute des sons binauraux de
fréquences alpha : les sujets du groupe 1 rappellent en moyenne
4,37 visages supplémentaires, ce qui est significatif (p = 0,03) tandis
que les sujets du groupe 2 en rappellent près du double, soit 8,12 (p=
0,002). La différence entre eux les deux groupes est significative
à 90 % (p= 0,1).
Une amélioration significative des performances de
la mémoire de travail.
Les subtests principaux de l'échelle
d'évaluation de la mémoire de Wechsler (MEM III) permettant une
évaluation de la mémoire de travail sont les empans
inversés.
Concernant les empans visuels inversés, les sujets du
groupe 1 ont en moyenne amélioré leurs performances de 0,25, ce
qui n'est pas significatif (p = 0, 32) tandis que les sujets du groupe 2 ont
amélioré leurs performances en moyenne de 1, ce qui est
significatif à 85 % (p= 0,15). La différence entre les deux
groupes n'est cependant pas significative (p= 0,24).
Concernant les empans auditifs inversés (chiffres) les
résultats sont encore plus marqués et cette fois-ci
significatifs. Les sujets du groupe 1 montrent une chute de performance (-0,
625) tandis que les sujets du groupe 2 voient leurs performances
augmentées de 1,87 points en moyenne (p = 0,01). La différence
entre les deux groupes est significative à 97 % (p = 0, 03).
L'amélioration des performances de la mémoire de
travail durant l'écoute de sons binauraux de fréquences alpha est
confirmée par les résultats des sujets aux tâches
informatisées. Ainsi, lors de l'exercice « dernier
mot » (rappelons ici qu'il s'agit à la fois de se rappeler de
plusieurs phrases ainsi que spécifiquement du dernier mot de chaque
phrase ; le programme pose une question de compréhension sur chaque
phrase et ensuite le sujet doit taper le dernier mot de chaque phrase, dans
l'ordre d'apparition des phrases), les sujets réussissaient mieux cette
tâche lorsqu'ils écoutaient des sons binauraux que des sons neutre
(p = 0,16). Les résultats à l'exercice « garçon
s'il vous plaît ! » (Il s'agit de replacer les plats
commandés par quatre convives) sont encore plus significatifs : les
sujets font moins d'erreurs d'attribution des plats et ce en un temps plus
court (p = 0, 03).
Une amélioration significative de la mémoire
verbale épisodique.
A l'épreuve du rappel d'histoire différé
de la MEM III, le groupe 1 perd en moyenne 1,25 points (p = 0,12) tandis que le
groupe 2 en gagne 4,87 (p = 0,0004). Rappelons ici le protocole de ce
test : une histoire courte est lue au sujet qui la répète
immédiatement après (score de mémoire immédiate et
vérification de l'encodage). L'encodage est alors renforcé par
une répétition de l'histoire en prévenant le sujet que
cette histoire lue sera redemandée une demi-heure plus tard. Bien
entendu, deux histoires différentes ont été
présentées aux sujets d'une passation de la série de tests
à l'autre (histoire A et histoire B de la MEM III). La
différence d'évolution des performances entre les groupes 1 (sons
neutres) et 2 (sons binauraux) est très significative (p = 0,001).
Par contre, il n'y a aucune différence entre les deux
groupes en ce qui concerne la mémoire visuelle épisodique
évaluée par l'épreuve « reconnaissance des
visages » de la MEM III. La moyenne des deux groupes est exactement
la même, ils perdent en moyenne O, 25 points.
Au niveau clinique, nous avons observé une
action importante des sons binauraux de fréquences alpha sur
l'humeur, l'anxiété et le traitement des émotions,
tant par les résultats significatifs obtenus au score des
échelles HAD, STAI, BVAQ et TMMS que par les conclusions des entretiens
bilan que nous avons eues avec les sujets qui se sont entraînés.
Nous expliciterons ces résultats et les discuterons dans le cadre d'une
thèse.
Ces divers résultats vont en grande partie dans le sens
des études citées dans la première partie, tout en les
complétant en ce qui concerne le traitement des émotions. Par
ailleurs, l'effet des sons binauraux n'ont jamais à notre connaissance
été testé au moyen des tests neuropsychologiques
standardisés habituellement utilisés pour les bilans. Nous
retrouvons bien des effets sur l'apprentissage et sur la mémorisation
comme cela a déjà été démontré, ainsi
qu'au niveau clinique sur l'humeur et l'anxiété.
Par contre, nous trouvons par nos résultats que les
sons binauraux dont la différence de fréquences appartient
à la gamme des ondes alpha pourraient avoir une action sur certaines
composantes de l'attention. Les études citées utilisaient
l'entraînement avec des ondes plus rapides, bêta. Leurs auteurs
postulaient que par exemple les personnes souffrant de déficit du
trouble de l'attention avaient du mal à inhiber leurs ondes thêta
et alpha et à produire des ondes bêta, d'où le trouble.
D'après nos résultats préliminaires avec l'utilisation de
sons induisant des ondes alpha, les fréquences de 8 à 10 Hz
sembleraient avoir une action positive sur l'alerte tonique, la vitesse de
traitement de l'information, la résistance à
l'interférence et les performances de la mémoire de travail. Il
semble donc intéressant de poursuivre nos investigations dans cette voie
est de vérifier nos résultats auprès d'une population
clinique.
En ce qui concerne l'action des sons binauraux sur le
traitement de l'émotion, nous n'avons trouvé à ce jour
aucune étude publiée. De même que pour l'attention et la
mémoire de travail, les résultats préliminaires auxquels
nous avons abouti nous laissent entrevoir que de nombreuses interactions entre
sons binauraux induisant des ondes alpha et traitements émotionnels.
NOTES SUBJECTIVES DES SUJETS DURANT L'ENTRAÏNEMENT
Durant l'entraînement des six sujets de notre recherche,
nous avons été régulièrement en contact avec eux
et avons noté leurs impressions semaine après semaine. Parmi les
remarques recueillies, il est intéressant de constater que :
- l'un des sujets, musicien amateur par ailleurs, a
déclaré avoir plus de facilités que d'habitude pour jouer
à la guitare certains morceaux difficiles habituellement pour lui
(Brassens par exemple), lorsqu'il écoutait le CD fourni, ou bien
immédiatement après ;
- deux des sujets, pratiquant le théâtre amateur,
ont déclaré mieux retenir les textes qu'ils devaient apprendre
depuis qu'ils pratiquaient cet entraînement ;
- deux des sujets, étudiants en plus de leur travail
à plein temps, ont trouvé qu'ils ressentaient moins la fatigue en
étudiant avec le casque et les sons binauraux ;
- l'un des sujets a dû arrêter
l'entraînement, les sons binauraux fournis lui donnant une sensation de
tête qui tourne. Ce même sujet n'a pas ressenti cet effet
désagréable lors d'essais de sons binauraux induisant d'autres
fréquences ;
- quand les sujets écoutaient les sons binauraux le
soir, ils ont noté que certains soirs les sons les détendaient et
les aidaient à s'endormir tandis que d'autres soirs, sans raison
apparente, les sons semblaient provoquer l'effet inverse et les
énerver.
2. Dispositif
d'entretien en face à face
Comme nous l'avons décrit dans notre protocole, nous
avons tenté d'inclure l'écoute de sons binauraux dont la
différence de fréquences était de 8 à 10 Hz dans un
dispositif d'entretien du type EMDR ». Les sujets ayant
accepté de participer à cette partie de l'expérience ont
reçu pour consigne de raconter, avec le casque sur les oreilles, un
événement de vie émotionnellement chargé.
Après l'évocation de cet événement, les sujets
devaient associer à cet événement tout ce qui leur venait
à l'esprit et tout ce qu'ils ressentaient.
Selon notre engagement vis-à-vis des sujets (voir
document d'information en annexe), nous ne pourrons évoquer ici ce qui a
été dit. Ce qui ressort de cette expérience est que les
sujets ont trouvé très facile de parler de
l'événement qu'ils ont choisi, certains ayant pu comparer avec
des thérapies qu'ils avaient suivies dans le passé. Nous avons
noté une fluidité des associations d'idées et les sujets
semblaient accéder plus facilement à une nouvelle vision de
l'événement, à une nouvelle compréhension.
Considérant qu'il n'y a eu à chaque fois qu'un seul entretien de
ce type pour chaque sujet, il nous a semblé que l'évocation de
l'événement et les associations liées à cet
événement ont pu être facilitées, soit par les sons
eux-mêmes, soit par le dispositif. En effet, nous avons rarement obtenu
une telle richesse d'évocation lors des entretiens que nous menons en
service de psychiatrie adulte. Il nous semble donc intéressant de
développer nos recherches dans cette direction.
3. Limites de
l'étude - validité des conclusions
Nous n'avons pu tester dans cette étude, pour des
raisons de temps, qu'une seule gamme de fréquences (fréquences
alpha). Il faudrait par la suite envisager le même type d'études
avec les autres gammes d'ondes cérébrales, afin de
vérifier ce qui est spécifique à chaque fréquence
d'ondes.
Par ailleurs, même s'il a déjà
été montré par d'autres études que les sons
binauraux induisaient des changements dans les ondes cérébrales,
il serait mieux de compléter nos études à venir par des
enregistrements EEG. Les effets indésirables parfois ressentis par les
sujets ainsi que les effets inverses observés par les mêmes sujets
à des moments différents (endormissement ou excitation par
exemple) donnent à penser qu'il est fondamental de prendre en compte la
ligne de base des ondes cérébrales du sujet, et de choisir les
sons binauraux à utiliser en fonction de cette ligne de base et selon
les buts que l'on se fixe.
Enfin, nos résultats ont été obtenus sur
des sujets sains et volontaires pour cette étude. Déjà,
lors de cette étude, nous avons constaté à quel point la
motivation était importante pour que les sujets acceptent un
entraînement. Plusieurs de nos sujets initiaux ont abandonné
l'expérience et, curieusement, ce sont ces mêmes sujets qui
auraient été le plus susceptibles de bénéficier de
ses effets. Cette question cruciale de la motivation se posera
inévitablement lors de l'application à une population clinique.
On sait que chez beaucoup de patients existe une résistance au
changement et par ailleurs le dispositif tel que nous l'imaginons est
basé sur un entraînement à la maison. Comment dans ces
conditions s'assurer de la compliance des patients ?
VII. PERSPECTIVES ET
PROLONGEMENTS
Suite à nos résultats préliminaires, nous
pouvons envisager de nombreuses perspectives d'application à notre
dispositif :
En psychologie clinique, l'introduction de sons binauraux
serait intéressante à évaluer dans les prises en charge
des troubles anxieux, des troubles dépressifs, des traumatismes et de
certains troubles de la personnalité. De nombreuses applications sont
envisageables également en tant qu'adjuvants dans la prise en charge des
comportements addictifs.
Les effets physiologiques de l'écoute de ce type de
sons (production de béta endorphines, de sérotonine et d'autres
neurotransmetteurs et hormones) ouvrent de nombreuses voies de recherche
d'applications en gérontologie, en cancérologie et dans tous les
domaines de la médecine dans lesquelles le contrôle de la douleur
est important à prendre en compte.
Les aspects neuropsychologiques des effets des sons binauraux
sont également des pistes de recherche sur les applications possibles
lors de prise en charge de traumatisés crâniens et de
rééducations spécifiques de fonctions cognitives.
Bien évidemment, l'une des premières
applications sera le trouble du déficit de l'attention avec
hyperactivité puisqu'actuellement en France la seule prise en charge
proposée est palliative par voie médicamenteuse, avec les
conséquences à long terme possible, alors que les prises en
charge par des sons binauraux ou par le neurofeedback induisent des changements
qui tiennent dans le temps et qui ont été validés par
l'imagerie cérébrale.
Pour la suite de notre étude, dans le cadre d'une
thèse, après avoir développé la discussion sur nos
résultats concernant les effets cliniques ainsi que ceux concernant le
traitement des émotions, nous envisageons de tenter de valider la prise
en charge neuropsychologique d'une fonction cognitive par l'utilisation de sons
binauraux, ainsi que la prise en charge d'un trouble rencontré en
psychopathologie clinique. De cette manière, nous espérons
montrer que ce dispositif a de multiples applications, dans différents
domaines, et qu'il peut être un outil de choix pour les psychologues,
outil qui peut s'adapter à toutes les orientations des cliniciens.
CONCLUSION GÉNÉRALE
Relativement développée aux États-Unis et
au Canada mais quasiment confidentielle en France, l'utilisation des sons
binauraux dans les prises en charge, que ce soit en neuropsychologie, en
médecine, ou en psychopathologie, sera espérons-nous
amenée à se développer. Si par ce travail nous avons
apporté à cette technique une « coloration »
neuropsychologique, il faut savoir que de nombreux cliniciens outre-Atlantique
l'utilisent dans un dispositif de type psychanalytique, afin de favoriser
l'élaboration, la verbalisation, les associations libres, la vie
fantasmatique, la réminiscence des rêves, le travail sur les
émotions etc. Pour notre part, nous envisageons à moyen terme
plutôt de l'inclure dans un dispositif psychothérapeutique en face
à face, inspiré du protocole EMDR, tel que nous l'avons
décrit plus haut.
Nous avons montré l'année dernière, dans
le cadre de notre mémoire de DESS de psychologie clinique,
l'efficacité de la prise en charge du trouble de déficit de
l'attention chez des enfants suivis en institut médico-éducatif
par des logiciels de remédiation cognitives. Nous envisageons
également une application conjointe des sons binauraux et de ce type de
logiciel afin de renforcer leurs effets mutuels, pour les prises en charge
neuropsychologique ainsi que pour les prises en charge des troubles de
déficit l'attention avec hyperactivité.
Enfin, il faut noter que l'entraînement aux sons
binauraux fait partie des techniques de « développement
personnel » et que l'on trouve sur Internet de nombreux sites de
passionnés et une liste d'échanges sur le sujet, en anglais (
http://health.groups.yahoo.com/group/bwgen/)
, qui réunit à ce jour plus de 5500 membres dans le monde entier.
Nous pensons qu'il existe actuellement un engouement pour les techniques de
stimulation cognitive, ce qui nous semble confirmé par les ventes d'un
nouveau type de jeux sur consoles, basé un entraînement des
fonctions cognitives.
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Tableaux de résultats
Tests neuropsychologiques
|
Sujet 1
|
Sujet 2
|
Sujet 7
|
Sujet 8
|
Sujet 4
|
Sujet 5
|
Sujet 6
|
Sujet 10
|
Sujet 11
|
Sujet 12
|
Sujet 13
|
Sujet 16
|
Sujet 3
|
Sujet 14
|
Sujet 15
|
Sujet 9
|
TMT A 1
|
25,15
|
36
|
23,46
|
28,09
|
19,75
|
20,25
|
32,12
|
37,7
|
17,13
|
12
|
17
|
28,25
|
21,96
|
22
|
24,72
|
22,28
|
TMT A 2
|
23,8
|
33,8
|
26,15
|
17,94
|
19
|
18
|
21,5
|
25
|
13
|
31,85
|
20
|
19,41
|
15,95
|
26
|
22,82
|
24
|
Evolution performance
|
1,35
|
2,2
|
-2,69
|
10,15
|
0,75
|
2,25
|
10,62
|
12,7
|
4,13
|
-19,85
|
-3
|
8,84
|
6,01
|
-4
|
1,9
|
-1,72
|
TMT B 1
|
120
|
100
|
80
|
120
|
51,88
|
57,1
|
56,5
|
93
|
37
|
69
|
53
|
51,69
|
48,5
|
120
|
58,28
|
56,15
|
TMT B 2
|
45,8
|
100
|
100
|
61
|
47,2
|
39
|
37
|
120
|
38,54
|
120
|
44,42
|
38
|
56
|
55
|
63
|
49
|
Evolution performance
|
74,2
|
0
|
-20
|
59
|
4,68
|
18,1
|
19,5
|
-27
|
-1,54
|
-51
|
8,58
|
13,69
|
-7,5
|
65
|
-4,72
|
7,15
|
TMT score B-A 1
|
94,85
|
64
|
56,54
|
91,91
|
32,13
|
36,85
|
34,38
|
55,3
|
19,87
|
57
|
36
|
23,44
|
26,54
|
98
|
33,56
|
33,87
|
TMT score B-A 2
|
22
|
66,2
|
73,85
|
43,06
|
28,2
|
21
|
15,5
|
95
|
25,54
|
88,15
|
24,42
|
18,49
|
40,05
|
29
|
40,18
|
25
|
Evolution performance
|
72,85
|
-2,2
|
-17,31
|
48,85
|
3,93
|
15,85
|
18,88
|
-39,7
|
-5,67
|
-31,15
|
11,58
|
4,95
|
-13,51
|
69
|
-6,62
|
8,87
|
Stroop score 1 T1
|
100
|
115
|
138
|
122
|
114
|
135
|
128
|
117
|
120
|
120
|
130
|
150
|
102
|
97
|
119
|
124
|
Stroop score 1 T2
|
130
|
117
|
150
|
124
|
118
|
144
|
145
|
125
|
120
|
114
|
144
|
160
|
108
|
100
|
127
|
134
|
Evolution performance
|
30
|
2
|
12
|
2
|
4
|
9
|
17
|
8
|
0
|
-6
|
14
|
10
|
6
|
3
|
8
|
10
|
Score d'erreur 1 T1
|
1
|
2
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
3
|
0
|
1
|
0
|
1
|
1
|
Score d'erreur 1 T2
|
1
|
2
|
2
|
1
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
0
|
4
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
Evolution performance
|
0
|
0
|
-1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
-1
|
-1
|
2
|
-1
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
Stroop score 2 T1
|
97
|
90
|
128
|
130
|
123
|
128
|
140
|
113
|
113
|
95
|
128
|
137
|
89
|
98
|
96
|
120
|
Stroop score 2 T2
|
125
|
95
|
133
|
133
|
115
|
130
|
150
|
120
|
115
|
107
|
123
|
142
|
98
|
95
|
96
|
139
|
Evolution performance
|
28
|
5
|
5
|
3
|
-8
|
2
|
10
|
7
|
2
|
12
|
-5
|
5
|
9
|
-3
|
0
|
19
|
score d'erreur 2 T1
|
3
|
5
|
2
|
2
|
1
|
1
|
0
|
2
|
1
|
4
|
4
|
0
|
3
|
2
|
1
|
1
|
Score d'erreur 2 T2
|
2
|
1
|
2
|
0
|
1
|
3
|
1
|
2
|
1
|
1
|
6
|
2
|
3
|
1
|
0
|
1
|
Evolution performance
|
1
|
4
|
0
|
2
|
0
|
-2
|
-1
|
0
|
0
|
3
|
-2
|
-2
|
0
|
1
|
1
|
0
|
Stroop score 3 T1
|
72
|
69
|
73
|
78
|
99
|
90
|
82
|
78
|
80
|
80
|
80
|
92
|
81
|
67
|
62
|
72
|
Stroop score 3 T2
|
103
|
78
|
78
|
89
|
105
|
99
|
94
|
73
|
92
|
82
|
86
|
105
|
90
|
74
|
70
|
86
|
Evolution performance
|
31
|
9
|
5
|
11
|
6
|
9
|
12
|
-5
|
12
|
2
|
6
|
13
|
9
|
7
|
8
|
14
|
Score d'erreur 3 T1
|
3
|
1
|
5
|
1
|
1
|
8
|
4
|
3
|
4
|
10
|
7
|
2
|
4
|
3
|
1
|
3
|
Score d'erreurs 3 T2
|
2
|
3
|
4
|
1
|
0
|
4
|
3
|
2
|
3
|
2
|
9
|
1
|
4
|
3
|
2
|
1
|
Evolution performance
|
1
|
-2
|
1
|
0
|
1
|
4
|
1
|
1
|
1
|
8
|
-2
|
1
|
0
|
0
|
-1
|
2
|
Stroop score 4 T1
|
45
|
31
|
37
|
50
|
57
|
60
|
53
|
38
|
52
|
38
|
43
|
58
|
45
|
40
|
41
|
44
|
Stroop score 4 T2
|
47
|
42
|
45
|
55
|
60
|
60
|
65
|
39
|
72
|
36
|
49
|
69
|
53
|
50
|
44
|
55
|
Evolution performance
|
2
|
11
|
8
|
5
|
3
|
0
|
12
|
1
|
20
|
-2
|
6
|
11
|
8
|
10
|
3
|
11
|
Score d'erreur 4 T1
|
2
|
1
|
2
|
2
|
2
|
8
|
5
|
4
|
2
|
7
|
8
|
2
|
6
|
0
|
2
|
6
|
Tests neuropsychologiques - suite.
|
Sujet 1
|
Sujet 2
|
Sujet 7
|
Sujet 8
|
Sujet 4
|
Sujet 5
|
Sujet 6
|
Sujet 10
|
Sujet 11
|
Sujet 12
|
Sujet 13
|
Sujet 16
|
Sujet 3
|
Sujet 14
|
Sujet 15
|
Sujet 9
|
Score d'erreur 4 T2
|
2
|
3
|
2
|
3
|
0
|
5
|
2
|
3
|
1
|
7
|
8
|
4
|
3
|
1
|
0
|
4
|
Evolution performance
|
0
|
-2
|
0
|
-1
|
2
|
3
|
3
|
1
|
1
|
0
|
0
|
-2
|
3
|
-1
|
2
|
2
|
Interférence Stroop 1
|
27
|
38
|
36
|
28
|
42
|
30
|
29
|
42
|
28
|
42
|
37
|
34
|
36
|
27
|
21
|
28
|
Interférence Stroop 2
|
56
|
36
|
33
|
34
|
45
|
39
|
29
|
34
|
20
|
46
|
37
|
36
|
37
|
24
|
26
|
31
|
Evolution performance
|
-29
|
2
|
3
|
-6
|
-3
|
-9
|
0
|
8
|
8
|
-4
|
0
|
-2
|
-1
|
3
|
-5
|
-4,25
|
D2 Indice GZ-F 1
|
449
|
368
|
364
|
518
|
506
|
526
|
603
|
386
|
516
|
367
|
521
|
616
|
465
|
493
|
487
|
398
|
D2 Indice GZ-F 2
|
488
|
466
|
448
|
579
|
574
|
582
|
644
|
514
|
588
|
377
|
601
|
636
|
520
|
582
|
544
|
490
|
Evolution performance
|
39
|
98
|
84
|
61
|
68
|
56
|
41
|
128
|
72
|
10
|
80
|
20
|
55
|
89
|
57
|
92
|
D2 indice KL 1
|
174
|
144
|
131
|
215
|
200
|
207
|
263
|
168
|
209
|
150
|
212
|
263
|
187
|
172
|
183
|
157
|
D2 indice KL 2
|
211
|
171
|
143
|
243
|
241
|
256
|
289
|
216
|
256
|
145
|
263
|
283
|
199
|
241
|
218
|
192
|
Evolution performance
|
37
|
27
|
12
|
28
|
41
|
49
|
26
|
48
|
47
|
-5
|
51
|
20
|
12
|
69
|
35
|
|
Empans chiffres 1
|
12
|
6
|
10
|
13
|
12
|
7
|
10
|
9
|
7
|
13
|
8
|
12
|
10
|
11
|
9
|
13
|
Empans chiffres 2
|
11
|
7
|
10
|
10
|
15
|
10
|
9
|
8
|
10
|
14
|
8
|
13
|
9
|
9
|
10
|
15
|
Evolution performance
|
-1
|
1
|
0
|
-3
|
3
|
3
|
-1
|
-1
|
3
|
1
|
0
|
1
|
-1
|
-2
|
1
|
2
|
Empans visuels 1
|
12
|
7
|
4
|
9
|
7
|
6
|
7
|
7
|
7
|
7
|
7
|
3
|
8
|
5
|
6
|
6
|
Empans visuels 2
|
11
|
6
|
9
|
10
|
5
|
11
|
8
|
10
|
8
|
6
|
8
|
6
|
8
|
8
|
6
|
7
|
Evolution performance
|
-1
|
-1
|
5
|
1
|
-2
|
5
|
1
|
3
|
1
|
-1
|
1
|
3
|
0
|
3
|
0
|
|
E. chiffres inversés 1
|
6
|
4
|
5
|
8
|
8
|
6
|
4
|
5
|
8
|
6
|
6
|
7
|
7
|
7
|
5
|
5
|
E. chiffres inversés 2
|
9
|
4
|
7
|
13
|
10
|
9
|
4
|
5
|
7
|
5
|
5
|
0
|
9
|
6
|
5
|
9
|
Evolution performance
|
3
|
0
|
2
|
5
|
2
|
3
|
0
|
0
|
-1
|
-1
|
-1
|
-7
|
2
|
-1
|
0
|
4
|
E. visuel inversé 1
|
8
|
6
|
6
|
6
|
6
|
8
|
8
|
7
|
7
|
8
|
6
|
6
|
6
|
8
|
7
|
7
|
E. visuel inversé 2
|
9
|
4
|
7
|
9
|
3
|
10
|
13
|
8
|
6
|
7
|
8
|
7
|
8
|
9
|
5
|
7
|
Evolution performance
|
1
|
-2
|
1
|
3
|
-3
|
2
|
5
|
1
|
-1
|
-1
|
2
|
1
|
2
|
1
|
-2
|
0
|
Rappel histoire 1
|
17
|
16
|
14
|
19
|
16
|
16
|
18
|
12
|
14
|
13
|
16
|
10
|
20
|
15
|
15
|
17
|
Rappel histoire 2
|
22
|
18
|
17
|
14
|
19
|
19
|
20
|
10
|
19
|
18
|
16
|
11
|
11
|
12
|
17
|
11
|
Evolution performance
|
5
|
2
|
3
|
-5
|
3
|
3
|
2
|
-2
|
5
|
5
|
0
|
1
|
-9
|
-3
|
2
|
-6
|
Rappel différé H.1
|
12
|
16
|
13
|
14
|
15
|
15
|
16
|
10
|
18
|
15
|
15
|
16
|
18
|
16
|
15
|
16
|
Rappel différé H.2
|
19
|
19
|
13
|
18
|
23
|
20
|
22
|
16
|
21
|
13
|
13
|
15
|
12
|
14
|
17
|
14
|
Evolution performance
|
7
|
3
|
0
|
4
|
8
|
5
|
6
|
6
|
3
|
-2
|
-2
|
-1
|
-6
|
-2
|
2
|
-2
|
Rappel visages 1
|
24
|
36
|
29
|
33
|
45
|
37
|
42
|
34
|
35
|
33
|
29
|
38
|
37
|
32
|
38
|
30
|
Rappel visages 2
|
43
|
44
|
39
|
44
|
44
|
45
|
46
|
40
|
45
|
34
|
39
|
35
|
34
|
40
|
40
|
40
|
Evolution performance
|
19
|
8
|
10
|
11
|
-1
|
8
|
4
|
6
|
10
|
1
|
10
|
-3
|
-3
|
8
|
2
|
10
|
Rappel visages différé 1
|
37
|
32
|
38
|
32
|
41
|
39
|
44
|
38
|
37
|
36
|
36
|
35
|
39
|
32
|
40
|
38
|
Rappel visages différé 2
|
44
|
38
|
36
|
30
|
42
|
39
|
45
|
29
|
36
|
36
|
34
|
39
|
34
|
37
|
39
|
36
|
Evolution performance
|
7
|
6
|
-2
|
-2
|
1
|
0
|
1
|
-9
|
-1
|
0
|
-2
|
4
|
-5
|
5
|
-1
|
-2
|
Tableaux de résultats
Tâches informatisées
|
Sujet 1
|
Sujet 2
|
Sujet 7
|
Sujet 8
|
Sujet 4
|
Sujet 5
|
Sujet 6
|
Sujet 10
|
Sujet 11
|
Sujet 9
|
|
Alerte tonique
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Haute tension 1
|
560,82
|
734,02
|
793,8
|
921,59
|
442
|
717
|
621,6
|
951,19
|
597,87
|
878,72
|
1 = Sons neutres
|
Haute tension 2
|
520
|
645,36
|
572,2
|
620,21
|
509,3
|
712,4
|
727,8
|
648
|
641,48
|
557,73
|
2 = Sons binauraux
|
Résistance à l'interférence
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Stroop score interférence 1
|
0,56
|
0,45
|
1,66
|
0,35
|
0,35
|
0,85
|
0,39
|
0,05
|
0,2
|
0,2
|
|
Stroop score interférence 2
|
0,2
|
0,5
|
0,62
|
0,1
|
0,2
|
0,05
|
0,32
|
0,35
|
0,1
|
0,02
|
|
Attention sélective
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Intrus 1
|
4,71
|
6,16
|
5,8
|
6,03
|
6,06
|
4,21
|
6,54
|
7,53
|
6,01
|
5,7
|
|
Intrus 2
|
4,53
|
8,28
|
8,78
|
5,63
|
5,71
|
4,75
|
5,59
|
5
|
5,55
|
5,27
|
|
Attention sélective et soutenue
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Comparaison caractères 1
|
12,48
|
11,19
|
13
|
7,5
|
7,3
|
4,21
|
6,3
|
9,6
|
6,5
|
8,1
|
|
Comparaison caractères 2
|
11,02
|
12,43
|
10
|
6,8
|
6,99
|
4,75
|
8,8
|
9,5
|
8,1
|
5,9
|
|
Mémoire immédiate et MT
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Tour du monde 1
|
23,27
|
26,61
|
59,6
|
19,17
|
19,54
|
24,12
|
19,95
|
38,04
|
18,3
|
17,95
|
|
Tour du monde 2
|
20,41
|
30,38
|
32,34
|
18,24
|
17,95
|
43,25
|
22,72
|
36,9
|
23,94
|
24,38
|
|
Mémoire de travail
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Garçon SVP 1
|
98,28
|
12,5
|
178,3
|
160
|
9,25
|
80
|
57,84
|
43,42
|
125,33
|
46,28
|
|
Garçon SVP 2
|
76,57
|
13,75
|
120
|
73,84
|
8
|
112
|
7,25
|
40,57
|
54
|
50,66
|
|
Mémoire de travail
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Dernier mot score rectifié 1
|
1,73
|
0,57
|
0,5
|
1,2
|
3,76
|
1
|
4,03
|
2,4
|
5,5
|
1
|
|
dernier mot score rectifié 2
|
3,18
|
2,01
|
1
|
2,75
|
4
|
1,58
|
1,8
|
2,23
|
4,6
|
2,47
|
|
Mémoire épisodique
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Score mémoire d'éléphant 1
|
17,89
|
20
|
42,7
|
27,2
|
40
|
14,7
|
43,8
|
33,33
|
28
|
43,8
|
|
Score mémoire d'éléphant 2
|
19,39
|
20,52
|
33,33
|
40
|
49
|
31,42
|
28,14
|
21,66
|
38,33
|
23,33
|
|
Fausses reconnaissances 1
|
2,5
|
1,5
|
1
|
4
|
0
|
6,2
|
1
|
2,5
|
1,5
|
0,5
|
|
Fausses reconnaissances 2
|
4
|
0,5
|
1
|
2
|
0
|
1
|
3
|
3,5
|
1
|
3,5
|
|
Tableaux de résultats
Echelle de relaxation de Crist
|
Sujet 1
|
Sujet 2
|
Sujet 3
|
Sujet 4
|
Sujet 5
|
Sujet 6
|
Sujet 7
|
Sujet 8
|
Sujet 9
|
Sujet 10
|
Sujet 11
|
Sujet 12
|
|
Homme
|
Homme
|
Homme
|
Femme
|
Femme
|
Femme
|
Homme
|
Homme
|
Homme
|
Femme
|
Femme
|
Femme
|
Relaxation Total 1
|
184
|
196
|
166
|
156
|
160
|
169
|
163
|
173
|
177
|
185
|
160
|
134
|
Relaxation Total 2
|
197
|
201
|
149
|
111
|
193
|
189
|
158
|
175
|
173
|
191
|
194
|
150
|
Relaxation Total 1
|
184
|
196
|
166
|
156
|
160
|
169
|
163
|
173
|
177
|
185
|
160
|
134
|
Relaxation Total 3
|
198
|
175
|
160
|
177
|
173
|
170
|
144
|
158
|
163
|
204
|
214
|
166
|
Evolution (T3-T1)
|
14
|
-21
|
-6
|
21
|
13
|
1
|
-19
|
-15
|
-14
|
19
|
54
|
32
|
Tension physiologique 1
|
71
|
74
|
70
|
64
|
67
|
62
|
71
|
72
|
75
|
75
|
66
|
65
|
Tension physiologique 2
|
74
|
74
|
70
|
55
|
68
|
68
|
68
|
72
|
72
|
75
|
75
|
66
|
Tension physiologique 1
|
71
|
74
|
70
|
64
|
67
|
62
|
71
|
72
|
75
|
75
|
66
|
65
|
Tension physiologique 3
|
70
|
63
|
73
|
69
|
62
|
63
|
57
|
62
|
58
|
73
|
75
|
68
|
Evolution (T3-T1)
|
-1
|
-11
|
3
|
5
|
-5
|
1
|
-14
|
-10
|
-17
|
-2
|
9
|
3
|
Evaluation comportementale 1
|
66
|
75
|
59
|
51
|
48
|
71
|
50
|
58
|
58
|
62
|
53
|
45
|
Evaluation comportementale 2
|
74
|
79
|
42
|
22
|
69
|
73
|
50
|
58
|
56
|
68
|
72
|
49
|
Evaluation comportementale 1
|
66
|
75
|
59
|
51
|
48
|
71
|
50
|
58
|
58
|
62
|
53
|
45
|
Evaluation comportementale 3
|
78
|
70
|
64
|
63
|
67
|
69
|
59
|
55
|
76
|
81
|
89
|
57
|
Evolution (T3-T1)
|
12
|
-5
|
5
|
12
|
19
|
-2
|
9
|
-3
|
18
|
19
|
36
|
12
|
Tension cognitive 1
|
47
|
47
|
37
|
41
|
45
|
36
|
42
|
43
|
44
|
48
|
41
|
24
|
Tension cognitive 2
|
49
|
48
|
37
|
34
|
50
|
48
|
40
|
45
|
45
|
48
|
47
|
35
|
Tension cognitive 1
|
47
|
47
|
37
|
41
|
45
|
36
|
40
|
43
|
44
|
48
|
41
|
24
|
Tension cognitive 3
|
50
|
42
|
33
|
45
|
44
|
38
|
28
|
41
|
38
|
50
|
50
|
41
|
Evolution (T3-T1)
|
3
|
-5
|
-4
|
4
|
-1
|
2
|
-12
|
-2
|
-6
|
2
|
9
|
17
|
EN BLEU: SUJETS ENTRAÎNÉS
Tableaux de résultats
Echelles cliniques
Echelles cliniques
|
Sujet 1
|
Sujet 2
|
Sujet 3
|
Sujet 4
|
Sujet 5
|
Sujet 6
|
Sujet 7
|
Sujet 8
|
Sujet 9
|
Sujet 10
|
Sujet 11
|
Sujet 12
|
Homme
|
Homme
|
Homme
|
Femme
|
Femme
|
Femme
|
Homme
|
Homme
|
Homme
|
Femme
|
Femme
|
Femme
|
HAD- Anxiété 1
|
5
|
7
|
5
|
8
|
8
|
14
|
10
|
5
|
11
|
4
|
10
|
11
|
HAD-Anxiété 2
|
4
|
4
|
3
|
6
|
7
|
5
|
3
|
5
|
6
|
5
|
11
|
9
|
Evolution (différence T2-T1)
|
1
|
3
|
2
|
2
|
1
|
9
|
7
|
0
|
5
|
-1
|
-1
|
2
|
HAD-Dépression 1
|
2
|
1
|
1
|
4
|
10
|
2
|
3
|
2
|
5
|
3
|
6
|
4
|
HAD-dépression 2
|
6
|
2
|
3
|
2
|
12
|
6
|
2
|
0
|
6
|
2
|
6
|
1
|
Evolution (différence T2-T1)
|
-4
|
-1
|
-2
|
2
|
-2
|
-4
|
1
|
2
|
-1
|
1
|
0
|
3
|
STAI ETAT 1
|
46
|
23
|
38
|
43
|
35
|
43
|
45
|
29
|
29
|
27
|
30
|
43
|
STAI ETAT 2
|
23
|
25
|
43
|
31
|
42
|
32
|
48
|
30
|
27
|
31
|
27
|
33
|
Evolution (différence T2-T1)
|
23
|
-2
|
-5
|
12
|
-7
|
11
|
-3
|
-1
|
2
|
-4
|
3
|
10
|
STAI TRAIT 1
|
35
|
34
|
45
|
37
|
54
|
49
|
52
|
39
|
34
|
32
|
56
|
51
|
STAI TRAIT 2
|
25
|
27
|
44
|
30
|
43
|
36
|
50
|
38
|
45
|
33
|
58
|
44
|
Evolution (différence T2-T1)
|
10
|
7
|
1
|
7
|
11
|
13
|
2
|
1
|
-11
|
-1
|
-2
|
7
|
BVAQ
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
verbalisation 1
|
18
|
23
|
28
|
23
|
34
|
18
|
26
|
26
|
19
|
22
|
35
|
13
|
verbalisation 2
|
20
|
26
|
29
|
20
|
34
|
12
|
28
|
30
|
18
|
24
|
37
|
15
|
Evolution (différence T2-T1)
|
2
|
3
|
1
|
-3
|
0
|
-6
|
2
|
4
|
-1
|
2
|
2
|
2
|
Vie fantasmatique 1
|
26
|
21
|
21
|
12
|
23
|
14
|
23
|
23
|
19
|
20
|
12
|
30
|
Vie fantasmatique 2
|
21
|
24
|
21
|
16
|
24
|
12
|
25
|
23
|
22
|
21
|
15
|
34
|
Evolution (différence T2-T1)
|
-5
|
3
|
0
|
4
|
1
|
-2
|
2
|
0
|
3
|
1
|
3
|
4
|
Identification émotions 1
|
14
|
20
|
20
|
9
|
24
|
13
|
20
|
17
|
26
|
13
|
23
|
32
|
Identification émotions 2
|
19
|
30
|
22
|
8
|
30
|
9
|
23
|
24
|
21
|
11
|
28
|
30
|
Evolution (différence T2-T1)
|
5
|
10
|
2
|
-1
|
6
|
-4
|
3
|
7
|
-5
|
-2
|
5
|
-2
|
EN BLEU: SUJETS ENTRAÎNÉS
Tableaux de résultats
Echelles cliniques - suite
Echelles cliniques
|
Sujet 1
|
Sujet 2
|
Sujet 3
|
Sujet 4
|
Sujet 5
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Sujet 6
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Sujet 7
|
Sujet 8
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Sujet 9
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Sujet 10
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Sujet 11
|
Sujet 12
|
Homme
|
Homme
|
Homme
|
Femme
|
Femme
|
Femme
|
Homme
|
Homme
|
Homme
|
Femme
|
Femme
|
Femme
|
Excitabilité émotionnelle 1
|
21
|
20
|
20
|
25
|
17
|
12
|
20
|
26
|
22
|
24
|
14
|
20
|
Excitabilité émotionnelle 2
|
25
|
19
|
19
|
25
|
21
|
16
|
19
|
26
|
22
|
26
|
17
|
21
|
Evolution (différence T2-T1)
|
4
|
-1
|
-1
|
0
|
4
|
4
|
-1
|
0
|
0
|
2
|
3
|
1
|
analyse des émotions 1
|
14
|
18
|
13
|
9
|
19
|
13
|
13
|
18
|
24
|
16
|
9
|
14
|
analyse des émotions 2
|
19
|
17
|
19
|
9
|
19
|
8
|
14
|
17
|
22
|
16
|
9
|
15
|
Evolution (différence T2-T1)
|
5
|
-1
|
6
|
0
|
0
|
-5
|
1
|
-1
|
-2
|
0
|
0
|
1
|
TMMS 1
|
71
|
62
|
81
|
65
|
96
|
57
|
65
|
79
|
81
|
47
|
81
|
86
|
TMMS 2
|
68
|
55
|
80
|
55
|
82
|
47
|
76
|
85
|
71
|
47
|
80
|
52
|
Evolution (différence T2-T1)
|
-3
|
-7
|
-1
|
-10
|
-14
|
-10
|
11
|
6
|
-10
|
0
|
-1
|
-34
|
Attention aux émotions 1
|
35
|
24
|
37
|
32
|
35
|
24
|
25
|
38
|
35
|
18
|
30
|
36
|
Attention aux émotions 2
|
33
|
23
|
34
|
26
|
30
|
23
|
27
|
37
|
29
|
17
|
21
|
15
|
Evolution (différence T2-T1)
|
-2
|
-1
|
-3
|
-6
|
-5
|
-1
|
2
|
-1
|
-6
|
-1
|
-9
|
-21
|
Clarté des émotions 1
|
26
|
22
|
26
|
16
|
38
|
19
|
33
|
27
|
30
|
22
|
39
|
36
|
Clarté des émotions 2
|
23
|
20
|
25
|
15
|
33
|
14
|
36
|
29
|
30
|
21
|
40
|
25
|
Evolution (différence T2-T1)
|
-3
|
-2
|
-1
|
-1
|
-5
|
-5
|
3
|
2
|
0
|
-1
|
1
|
-11
|
Régulation (Repair) 1
|
10
|
16
|
18
|
17
|
23
|
14
|
7
|
14
|
16
|
7
|
22
|
14
|
Régulation (Repair) 2
|
12
|
12
|
21
|
14
|
19
|
10
|
13
|
19
|
12
|
9
|
19
|
12
|
Evolution (différence T2-T1)
|
2
|
-4
|
3
|
-3
|
-4
|
-4
|
6
|
5
|
-4
|
2
|
-3
|
-2
|
EN BLEU: SUJETS ENTRAÎNÉS
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