UNIVERSITE SIDI MOHAMMED BEN ABDELLAH
FACULTE DES SCIENCES JURIDIQUES
ECONOMIQUES ET SOCIALES
FES
Mémoire de Licence en Droit Public
Option : Sciences politiques
Les élections communales
2003,
maillon du processus
démocratique
au Maroc
Présenté par :
Sous la direction de :
Abdelkader Elyagoubi
Mr Moulay Ali Elguir
Année
universitaire : 2004-2005
TABLE DE MATIERES
Introduction
4
Première partie : Cadre légal des
élections communales du
12 Septembre 2003
8
Chapitre 1 : La charte communale
9
Section
1 : Amélioration du fonctionnement du conseil communal
et du statut de l'élu.
9
Paragraphe 1 : L'amélioration de
fonctionnement des organes communaux 10
Paragraphe
2 : L'élargissement des compétences
14
Paragraphe 3 : Les attributions du
président du conseil communal 15
Paragraphe 4 : Instauration d'un
statut de l'élu
19
Section 2 : Le
retour à l'unité de la ville : le régime particulier
des communes urbaines de plus de 500 000 habitants
25
Paragraphe 1 : Statut des conseillers d'arrondissement
26
Paragraphe 2 : Organisation et
fonctionnement du conseil d'arrondissement 27
Paragraphe 3 : Attributions du conseil d'arrondissement et de son
président 28
Chapitre 2 : Le code électoral, un dispositif
moderne et pratique. 32
Section 1 : Exposé de motifs et de forme du code
32
Paragraphe
1 : Exposé des motifs du code électoral
32
Paragraphe
2 : Eléments de forme du code électoral
33
Section 2 : Les apports de la loi 64-02
35
Paragraphe 1 : Les changements techniques
35
Paragraphe 2 : Les garanties juridiques
40
Deuxième partie :
Déroulement et résultats des élections communales
du
12 Septembre 2003.
42
Chapitre 1 : Le
découpage électoral et l'inscription sur les listes
électorales. 43
Section 1 : Le découpage communal.
43
Section 2 :
L'inscription sur les listes électorales.
49
Chapitre 2 : Présentation des
résultats du scrutin du 12 Septembre 2003.
51 Section 1 : Candidatures et
campagne électorale .
51
Paragraphe 1 : Le corps électoral.
Paragraphe 2 : La
campagne électorale.
60
Section 2 : Présentation des résultats du
scrutin du 12 Septembre 2003 66
Paragraphe 1 : La
participation à l'opération électorale.
66
Paragraphe 2 : La répartition des sièges selon
l'appartenance politique. 68
Paragraphe 3 : Le profil des élus .
75
Conclusion
81
Bibliographie
84
Introduction :
Toute société implique une administration des
biens et des choses qui avec le temps gagne en complexité et en
spécialisation. En effet, au Maroc, de tout temps, ont existé des
structures qui ont organisé la vie des citoyens autour d'un lieu de
rencontre : Seguia, souks, mosquée etc1(*).
La commune marocaine moderne et l'héritière
d'une tradition d'autonomie des groupements de base qui plonge
profondément ses racines dans le passé.
Avant le protectorat, les familles étaient
groupées en douars, les douars en fractions, les fractions en tribus.
Chacune des entités était administrée par une
assemblée délibérante : la jemaa, celle des douars et des
tributs étaient des conseils de notables qui se recrutaient pas
cooptation en fonction des critères matériels et de la valeur
personnelle du candidat.
L'Amghar désigné généralement pour
un an, était à la fois le président et l'exécutif
de la jemaa de tribu.
L'organisation urbaine favorisait également la
participation de la population citadine à la gestion de certaines
affaires d'intérêt collectif. En dépit de l'absence
d'institutions similaires au jemaa, les fonctions édilitaires relevaient
principalement du ressort de fondations pieuses notamment des habous et de
certaines corporations.
Les réformes mises en oeuvre par les autorités
du protectorat en matière d'organisation locale ont
entraîné progressivement l'érosion des pouvoirs des
institutions locales traditionnelles au profit des représentants locaux
du pouvoir central. Un régime municipal fondé sur un droit
écrit a été instauré de façon progressive et
localisée et distinguant les municipalités, les centres autonomes
et les jemaas rurales administratives2(*).
L'adaptation d'un régime moderne et
général de la décentralisation est l'oeuvre du Maroc
indépendant. Il apparaissait indispensable de réorganiser
l'ensemble des collectivités de façon à harmoniser leurs
régimes tout en prévoyant des mécanismes propres à
atténuer les conséquences de la grande diversité de
situation qui les séparait,Initialement celle qui séparait les
zones rurales et les zones urbaines. Il apparaissait alors que seul un
rigoureux contrôle de l'Etat était de nature à garantir
cette harmonie.
Deux Dahirs du premier septembre 1959 (BO 1959, page 1477) ont
prescrit et réglementé l'élection des conseils communaux,
ensuite le Dahir du 2 décembre 1959 relatif à la division
administrative du royaume, enfin le Dahir du 23 juin 1960 (BO 1960, page 1230)
vint couronner l'édifice en posant la réglementation applicable
aux collectivités communales qui jouissent désormais d'un cadre
juridique.
La constitution de 1962 est venue donner une
consécration solennelle à l'oeuvre législative
réalisée, consécration qui a été maintenue
par les constitutions ultérieures (1970, 1972, 1992, 1996)3(*).
Les élections communales organisées le dimanche
29 mai 1960 sont la première grande manifestation démocratique
moderne et formelle de l'histoire du pays4(*).
La décentralisation est désormais une
réalité vivante dans notre pays, en ce sens qu'elle contribue
à l'encadrement de l'élite locale, à la dynamisation de
son rôle et à l'intégration des différentes
compétences dans le processus de développement.
EIle est érigée en option stratégique
pour la gestion de la chose publique locale et devient aujourd'hui une
véritable locomotive pour le façonnement dans notre pays d'une
société démocratique moderniste.
Elle est entourée de toutes les conditions de garantie
pour contribuer, au côté de l'Etat et des différents
facteurs économiques et sociaux, en tant que partenaire incontournable
à l'oeuvre de développement.
Dans le but d'une matérialisation effective de cette
décentralisation, le Maroc sur, le plan institutionnel, a opté
par touches successives à un édifice à trois étages
: niveau communal, provincial et régional.
C'est l'instance communale qui, politiquement, juridiquement
et même financièrement, porte l'ensemble de l'édifice. Elle
en est le support fondamental puisque c'est à ce niveau que le processus
électoral et participatif est organisé pour servir ensuite de
plate-forme de base pour le fonctionnement des deux autres catégories de
collectivités locales.
En effet la réalité communale s'est entretenue
à travers le temps par l'organisation d'élections selon la
chronologie ci-après :
-- élections communales du 29 mai 1960, ces
élections ont été les premières organisées
au Maroc indépendant et régies par la loi promulguée par
le dahir 1-59-162 du 27 Safar 1379 (1 septembre 1959).
-- le scrutin du 28 juillet 1963 qui a été
marqué par l'entrée en vigueur du dahir du 17 avril 1963 portant
la durée du mandat des conseillés de 3 à 6 ans, puis il y
a eu :
-- élections communales de 3 octobre 1969
-- élections communales du 12 novembre 1976
-- élections communales du 10 juin 1983
-- élections communales du 16 octobre 1992
-- élections communales du 13 juin 1997
-- le scrutin du 12 septembre 2003 selon les dispositions de
la loi 78 --00 promulguée par le dahir n° 1-02-297 du 25 Rajeb 1423
(3 octobre 2002).
Le présent travail consiste en la présentation
sommaire, sur le plan juridique, organisationnel et statistique, des
élections communales du 12 septembre 2003.
Le choix de ce sujet réside dans le fait que ces
élections sont les premières du genre sous le règne de sa
majesté Mohammed VI, ce scrutin permet la mise en oeuvre des
dispositions de la charte communale dans sa nouvelle formule tendant à
asseoir sur des bases solides la décentralisation et la
démocratie locale à travers tout particulièrement la
consécration du choix de l'unité de la ville. Il vient aussi
couronner une série d'amendements et d'améliorations
apportés au code électoral qui, grâce aux garanties
juridiques et pratiques qu'il assure, rivalise aujourd'hui avec les
systèmes électoraux les plus modernes.
Ce travail est présenté selon le plan suivant
:
Première partie : cadre juridique des élections
communales 2003.
A- la charte communale
B - le code électoral
Deuxième partie : déroulement et
résultats des élections communales 2003.
A - découpage communal et inscription sur les listes
électorales.
B- présentation comparative des résultats des
élections communales 2003
la méthodologie de travail adoptée a
consisté essentiellement en la compulsion de documents relatifs aux
travaux de recherche concernant la décentralisation et la gestion
communale, à l'examen d'archives de certaines communes rurales et
urbaines, à l'épuisement de données à partir
d'extraits de journaux et des documents élaborés par la direction
générale des collectivités locales à l'occasion du
VIIe colloque sur les collectivités locales de Casablanca, et finalement
à la consultation des sites Internet en l'occurrence celui de la
MAP5(*), du ministère
de l'intérieur élections 2003 6(*)et du ministère de la communication7(*).
Première partie : Cadre légal des
élections communales du
12 septembre 2003.
Parmi les actions entreprises par le ministère de
l'intérieure en vue de garantir des élections communales en
mesure des espérances et des voeux des citoyens marocains,
l'élaboration de textes législatifs réglementaires ayant
trait à l'organisation communale et au processus électoral, il
s'agit principalement de la loi 78-00 portant charte communale telle qu'elle a
été modifiée par la loi 01-03 promulguée par le
dahir n°1-03-82 du 20 Moharrem 1424(20 mars 2003)8(*) et de la loi 9-97 formant code électoral
complétée par la
loi 64-02 promulguée par le dahir1-03-83 du 20 Moharrem 1424 (24 mars
2003)9(*)
En effet au niveau de cette partie et sera
procédé à une présentation sommaire mais mettant
l'accent sur les nouveautés apportées par la charte communale
avec un intérêt particulier accordé au retour à
l'unité de la ville (A) et au code électoral par la
présentation de ses motifs, sa forme et ses apports apportés par
sa dernière modification (B).
Chapitre 1 : la charte communale10(*)
La nouvelle charte communale comporte ainsi des innovations
qui sont destinées à remédier aux dysfonctionnements de la
décentralisation révélés par la pratique et on peut
dire que la gestion communale et notamment la gestion urbaine constitue de
redoutables défis que la charte de 2002 devait permettre de relever.
En effet les leçons tirées du fonctionnement de
la décentralisation communale sont à l'origine du projet de
réforme de la charte communale aussi que des structures des communes
urbaines que le découpage de 1996 avait morcelées.
L'exposé qui suit tend à mettre en exergue les
éléments saillants de cette charte et ayant trait à
l'amélioration du fonctionnement du conseil communal et du statut de
l'élu et le retour à l'unité de la ville.
Section 1 : Amélioration du
fonctionnement du conseil communal et du statut de l'élu.
La commune constitue la pièce maîtresse de la
nouvelle organisation administrative qui se met en place au lendemain de
l'indépendance. Malgré le caractère limité de son
autonomie et les difficultés rencontrées dans son fonctionnement,
la commune est en quelque sorte reconnue et intégrée dans le
paysage administratif11(*). Toutefois la charte communale de 1960 même
améliorée en 1976 a subi l'érosion du temps du fait de la
croissance démographique qui a entraîné une modification de
la répartition de la population sur l'ensemble du territoire, la
complexité grandissante et accrue de la gestion des affaires locales
militait en faveur d'une gestion plus proche du terrain et des habitants,
tandis que la formation d'élites nombreuses permettait d'envisager une
nouvelle étape de la décentralisation réclamée
d'ailleurs par l'ensemble des forces politiques.
Les tentatives d'amélioration de la gestion communale,
spécialement de la gestion urbaine, par un nouveau découpage de
la carte communale et la création de communautés urbaines au
début des années 1990, s'est finalement soldée par un
échec.
Les recommandations du VIIe colloque national des
collectivités locales de 1998 à Casablanca portaient
essentiellement sur le retour de l'unité de la ville et l'accroissement
de l'autonomie locale que va rivaliser la nouvelle charte communale
promulguée par le dahir du 3 octobre 2002. Celle-ci s'attache en effet
à consolider les acquis de la décentralisation communale, elle
aura, au-delà des aspects techniques, fondés une piste nouvelle
pour une démocratie de proximité.
Ce texte comporte un certain nombre d'innovations
correspondantes aux souhaits qui s'étaient exprimés depuis
plusieurs années :
-- réunification de la ville
-- détermination précise des compétences
communales
-- suppression de la possibilité de
désinvestiture du président
-- détermination d'un statut de l'élu
-- réglementation stricte des conditions d'approbation
du compte administratif
-- atténuation de contrôle de tutelle.
Néanmoins, il faut noter que les modifications
partielles introduites au niveau du fonctionnement des communes ont un
caractère technique et sans substance politique en ce sens qu'elles ne
changent pas la nature de la décentralisation communale 12(*)
Dans ce sens, les principaux apports de la charte communale
2002 consistent en les mesures suivantes :
Paragraphe 1 : L'amélioration du
fonctionnement des organes communaux.
Les améliorations introduites à ce niveau
concernent des domaines divers et visent à assurer un meilleur rendement
des organes communaux, une rationalisation du travail administratif ainsi
qu'une meilleure stabilité de l'exécutif communal.
1) le renforcement du rendement des organes
communaux.
Ce renforcement se concrétise par le fait d'imposer un
niveau d'instruction équivalent au moins à celui de la fin des
études primaires pour être élu président de la
commune où en exercer temporairement les fonctions (article 28).
Pour garantir la disponibilité des présidents
des conseils communaux et leurs adjoints, il leur est recommandé de ne
pas élire résidence à l'étranger du fait de leurs
fonctions publiques ou de l'exercice de leurs activités privées.
Ils sont immédiatement déclarés démissionnaires par
arrêté du ministre de l'intérieure publié au
bulletin officiel en cas où ils élisent domicile à
l'étranger postérieurement à leur élection (article
29 ,1er alinéa).
Aussi ne peuvent être élus président ou
vice-président les trésoriers, les percepteurs, et les receveurs
communaux dans aucune des communes de la région où ils exercent
(article 29 2ème alinéa).
Les membres du conseil salariés du président ne
peuvent être élus vice-présidents (article 29 3ème
alinéa).
Le conseil communal élit parmi ses membres sachant lire
et écrire, en dehors du bureau, un secrétaire, chargé de
la rédaction et de la conservation des procès-verbaux des
séances, et un rapporteur du budget, chargé de présenter
au conseil les prévisions financières et les comptes
administratifs. A chacun d'eux est élu un adjoint dans les mêmes
conditions susmentionnées.
À défaut de candidats sachant lire et
écrire, il est désigné parmi les fonctionnaires de la
commune un secrétaire est un rapporteur auxiliaire, chargés des
mêmes fonctions sous la responsabilité des membres titulaires
élus (article 11).
2) La rationalisation du travail administratif.
Elle concerne essentiellement :
-- la délégation par le président de
l'exercice de certaines fonctions seulement aux vice-présidents et aussi
aux fonctionnaires communaux conformément aux dispositions de la loi en
vigueur, il peut s'agir de l'Etat civil, de la légalisation des
signatures et de la certification de la conformité des copies aux
documents originaux (article 51).
-- Il est aussi formellement interdit aux conseillers
communaux, en dehors du président et vice-présidents, d'exercer
au-delà de leur rôle délibérant au sein du conseil
ou des commissions qui en dépendent, des fonctions administratives de la
commune, de signer des actes administratifs, de gérer ou de s'immiscer
dans la gestion des services publics communaux (article 23).
Les droits de la minorité sont précisés
et entourés de garantie : ainsi tout conseiller ou groupe de conseillers
peut proposer par écrit au président l'inscription à
l'ordre du jour des cessions de toute question entrant dans les attributions du
conseil. Le refus d'inscription de toute question ainsi proposée doit
être motivé est notifié sans délai aux parties
intéressées (article 59 deuxième alinéa).
Le refus d'inscription de toute question proposée par
les conseillers doit être porté à la connaissance de
l'assemblée à l'ouverture de la session, qui en prend note sans
débat et doit être dûment porté sur le
procès-verbal de la séance.
-- la tenue et la conservation des procès-verbaux des
séances est réglementée, en effet le président du
conseil est responsable de la tenue et de la conservation du registre des
délibérations (article 76) .
-- enfin le conseil constitue des commissions pour
l'étude des questions et la préparation des affaires à
soumettre à l'examen et au vote de l'assemblée
plénière. Il doit être constitué au moins trois
commissions permanentes :
-- la commission chargée des questions
budgétaires et financières
-- la commission chargée du développement
économique social et culturel.
--la commission chargée de l'urbanisme,
l'aménagement du territoire et l'environnement.
Le conseil communal élit parmi ses membres, au scrutin
secret et à la majorité relative, le président de chaque
commission et de son adjoint. (Article 14).
3) La stabilité de l'exécutif
communal.
-- les membres du bureau sont élus pour la durée
du mandat du conseil communal (article 6, deuxième alinéa).
-- le conseil communal examine et vote le compte administratif
présenté par le président, il est tenu de motiver la
délibération portant rejet du compte administratif. Il est fait
expressément mention au procès-verbal des
délibérations des motifs du rejet.
Si après un nouvel examen demandé par
l'autorité concernée, le conseil maintient sa décision de
rejet, le ministre de l'intérieur ou le Wali ou le gouverneur, selon
les cas, saisit du compte administratif litigieux la cour régionale des
comptes, qui statue sur la question dans un délai de deux mois à
compter de la date de sa saisine (Article 71).
Paragraphe 2 : L'élargissement des
compétences.
Comme dans les deux textes précédents, la
charte de 2002 utilise la formule générale selon laquelle" le
conseil règle par ses délibérations les affaires de la
commune. À cet effet, il décide des mesures à prendre pour
assurer le développement économique social et culturel de la
commune" (article 35, 1er alinéa).
Mais pour répondre aux critiques qui s'étaient
manifestées, le législateur a détaillé de
façon précise, ce que recouvrait cette formule dans sept
domaines correspondants à ce que le texte qualifie de compétences
propres.
En effet outre ces compétences, et de la même
façon que pour les autres collectivités, le législateur a
envisagé la possibilité pour l'Etat de transférer à
la commune un certain nombre d'affaires, par ailleurs la commune à des
compétences consultatives :
1) les compétences propres
-- développement économique social (article
36)
le conseil communal examine et vote le plan de
développement économique et social de la commune,
conformément aux orientations et aux objectifs du plan national.
Il initie toutes actions propres à favoriser et
à promouvoir le développement de l'économie locale et
l'emploi.
Il arrête, dans la limite des attributions qui lui sont
dévolues par la loi, les conditions de conservation, d'exploitation est
de mise en valeur du domaine forestier.
-- le deuxième domaine concerne les finances,
fiscalité et biens communaux, dans ce cadre le conseil examine et vote
le budget et le compte administratif, décide de contracter des
empreintes principalement auprès du FEC13(*) , veille à la bonne gestion, la conservation
et entretien des biens communaux. Aussi il décide de l'ouverture des
comptes d'affectation spéciale ou de nouveaux crédits, il fixe
dans le cadre des lois et règlements en vigueur les taxes, les tarifs et
les redevances ainsi que tous les droits divers perçus au profit de la
commune (article 37).
-- concernant l'urbanisme et l'aménagement du
territoire, ce secteur de compétences qui est régi par l'article
38 est d'une importance capitale. En effet le conseil communal veille au
respect des schémas directeurs, des plans d'aménagement et de
développement, participe activement en tout ce qui concerne l'habitat et
les autres constructions et veille à la préservation et à
la promotion des spécificités architecturales locales.
-- le conseil communal décide de la création et
de la gestion des services publics communaux pas voie de régie directe,
régie autonome, de concession ou de toute autre forme de gestion
déléguée. Aussi son action dans ce domaine s'étend
aux équipements à caractère industriel et commercial, les
emplacements et date des foires et marchés, aux ouvrages hydrauliques
et à l'aménagement des plages (article 39).
-- pour ce qui est de l'hygiène, salubrité et
environnement, l'article 40 stipule que le conseil communal veille, sous
réserve des pouvoirs dévolus à son président,
à la préservation de l'hygiène, de la salubrité et
de la protection de l'environnement. Il décide de la création et
l'organisation des bureaux municipaux d'hygiène et l'adaptation des
règlements généraux communaux d'hygiène et de
salubrité publique, conformément aux lois et règlements en
vigueur.
-- le conseil peut aussi s'occuper des équipements et
actions socioculturelles, dans ce cadre il est compétent de
décider ou contribue à la réalisation, l'entretien et la
gestion des équipements socioculturels et sportifs. Il initie et
entreprend des actions sociales, culturelles et sportives, de communication
d'information et de sensibilisation, d'assistance et de soutien (article
41).
-- le conseil communal engage toute action de
coopération, d'association ou de partenariat de nature à
promouvoir le développement économique, social et culturel de la
commune, avec l'administration, les autres personnes de droit public, les
acteurs économiques et sociaux privés est avec toute autre
collectivité ou organisation étrangère (article 42)
2) les compétences
transférées.
Elles sont régies par l'article 43 qui prévoit
que l'Etat puisse transférer à la commune l'exercice de certaines
compétences dans le ressort territorial de la commune. Il s'agit de la
réalisation et de l'entretien des établissements d'enseignement
fondamental, des dispensaires et centres de santé et de soins, des
ouvrages et équipements de petite hydraulique, de la protection et la
réhabilitation des monuments historiques, de la préservation du
patrimoine culturel et des sites naturels, de la réalisation et
l'entretien des centres de formation professionnelle etc...
La charte prévoit naturellement que tout transfert de
compétences doit obligatoirement être accompagné d'un
transfert de ressources nécessaires à leur exercice. Il est
effectué selon le cas, par l'acte législatif ou
réglementaire approprié.
3) les compétences consultatives.
De sa propre initiative, le conseil peut présenter des
sujétions et émettre des avis sur tout ce qui peut avoir des
répercussions sur les intérêts communaux mais qui
relèvent de la compétence de l'Etat ou de toute autre
collectivité locale ou d'autres organismes publics.
Il est en outre obligatoirement consulté chaque fois
qu'un projet réalisé sur le territoire de la commune et
susceptible d'avoir une incidence sur les charges supportées par la
collectivité ou sur son environnement.
Le conseil est naturellement consulté et donne son avis
chaque fois que les lois et règlements le prévoient et notamment
lorsqu'il s'agit de l'élaboration des politiques et des plans
d'urbanisme et d'aménagement du territoire.
Seuls les voeux à caractère politique lui sont
interdits. Les voeux et avis sont transmis aux autorités destinataires
par l'intermédiaire de l'autorité de tutelle, les destinataires
sont tenus d'adresser leurs réponses motivées au conseil communal
dans un délai qui ne doit pas dépasser trois mois.
Paragraphe 3 : Les attributions du
président du conseil communal.
Le chapitre 2 du titre 4 de la loi 78-00 portant charte
communale a réservé douze articles relatifs aux attributions du
président du conseil communal :
1) le président du conseil communal est
l'autorité exécutive de la commune.
Il préside le conseil communal, représente
officiellement la commune dans tous les actes de la vie civile, administrative
ou judiciaire, dirige l'administration communale et veille sur les
intérêts de la commune, conformément aux lois et
règlements en vigueur (article 45).
Le président exécute les
délibérations du conseil, prend les mesures nécessaires
à cet effet et en assure le contrôle. A ce titre
- il exécute le budget et établit le compte
administratif ;
- il prend les arrêtés fixant les taux des
taxes, les tarifs des redevances et droits divers, conformément à
la législation et la réglementation en vigueur ;
- il procède, dans les limites
déterminées par le conseil communal, à la conclusion et
l'exécution des contrats d'emprunt ;
- il conclut les marchés de travaux, de fournitures ou
de services ;
- il procède à la conclusion ou la
révision des baux et louage des choses ;
- il conserve et administre les biens de la commune. A ce
titre, il veille à la tenue des inventaires des biens communaux,
à la mise à jour des sommiers de consistance et à
l'apurement juridique de la propriété domaniale communale et
prend tous actes conservatoires des droits de la commune ;
- il procède aux actes de location, de vente,
d'acquisition, d'échange et de toute transaction portant sur les biens
du domaine privé communal ;
- il prend les mesures relatives à la gestion du
domaine public communal et délivre les autorisations d'occupation
temporaire du domaine public avec emprises ;
- il procède à la prise de possession des dons
et legs ;
- il conclut les conventions de coopération, de
partenariat et de jumelage. (Article 47)
2) le président est autorité de police
administrative.
Le président est investi de cette responsabilité
depuis 1976, dans celle de 2002, l'article 49 pose le principe selon lequel il
exerce de plein droit des pouvoirs de police administrative communale et
certaine fonctions spéciale antérieurement attribuées aux
pachas et caids par la législation en vigueur, bien sûr à
l'exclusion de certaines activités se rapportant à la
sécurité publique, aux associations, aux syndicats etc....
L'article 50 précise qu'il exerce ses pouvoirs par voie
d'arrêtés réglementaires, des mesures individuelles portant
autorisation, injonction ou interdiction en matière d'hygiène, de
salubrité et de tranquillité publique et de sûreté
de passage.
En vertu de l'article 52, le président du conseil peut
faire exécuter d'office, aux frais et dépens des
intéressés, dans les conditions fixées par le
décret en vigueur, toute mesure ayant pour objet d'assurer la
sûreté ou la commodité des passages, la
tranquillité, la salubrité et l'hygiène publique.
L'article 53 prévoit que le président peut
demander, le cas échéant, à l'autorité
administrative locale compétente de requérir l'usage de la force
publique, pour assurer le respect de ses arrêts et décisions, dans
la limite de la législation en vigueur.
3) le président est officier d'Etat civil chef
hiérarchique du personnel communal
Le président du conseil communal est officier d'Etat
civil. Il peut déléguer l'exercice de cette fonction aux
vice-présidents, il peut également la déléguer aux
fonctionnaires communaux conformément aux dispositions de la loi
relative à l'Etat civil.
II procède, dans les conditions prévues par la
législation et la réglementation en vigueur, à la
légalisation des signatures et à la certification de la
conformité des copies aux documents originaux. Ces dernières
fonctions peuvent être déléguées aux
vice-présidents, au secrétaire général de la
commune et aux chefs de divisions et de services de la commune
désignés conformément à la législation et la
réglementation en vigueur. (Article 51).
Le président du conseil communal dirige les services
communaux. Il est le chef hiérarchique du personnel communal. II nomme
à tous les emplois communaux et gère le personnel permanent,
temporaire et occasionnel, dans les conditions fixées par la
législation et la réglementation en vigueur. (Article 54)
Paragraphe 4 : L'instauration d'un statut de
l'élu.
Il s'agit d'une innovation de la nouvelle charte communale qui
consiste dans le rassemblement sous cette appellation d'un certain nombre de
dispositions qui constituent traditionnellement le statut des membres du
conseil communal mais que le législateur a complété par
diverses dispositions destinées à favoriser un meilleur
fonctionnement du conseil. Les principales règles de ce statut
concernent les domaines suivants :
1) les autorisations d'absence et les garanties
accordées aux élus salariés dans leurs activités
professionnelles.
S'agissant des élus fonctionnaires et agents de l'Etat,
des collectivités locales et des établissements publics, ils
bénéficient de plein droit de congé exceptionnel ou
permission d'absence dans la limite de la durée effective des cessions
de conseil et des commissions permanentes dont ils font partie. (Article 16)
Pour ce qui est des élus salariés, il revient
aux employeurs de leur accorder des permissions d'absence. Le temps d'absence
de leur sera pas payé, ce temps pourra être remplacé. Cette
suspension de travail ne peut être une cause de la rupture par
l'employeur du contrat de louage de service. (Article 17)
Les fonctionnaires et agents de l'Etat, des
collectivités locales et des établissements publics, élus
présidents des conseils communaux peuvent bénéficier, sans
préjudice pour le service public et en fonction des
nécessités de service, de la priorité ou de la
facilité de mutation pour se rapprocher du siège de leurs
communes.
Ils bénéficient en outre de plein droit de
congé exceptionnel ou permission d'absence d'une journée ou deux
demi-journées par semaine, à plein traitement et sans
conséquence sur leur congé régulier (article 31).
2) les indemnités allouées aux titulaires
de certaines fonctions communales.
L'article 34 dans son premier alinéa prévoit que
les fonctions de président, vice-président, rapporteur du budget,
secrétaire et membres des conseils communaux sont gratuites,sous
réserve pour les membres du bureau, le rapporteur du budget et le
secrétaire du conseil, d'indemnité de fonctions, de la
présentation et de déplacement qu'ils perçoivent dans les
conditions et pour un montant fixé par décret14(*).
En effet le décret n°2-04-753 du 17 janvier 2005
prévoit dans son article trois les indemnités
susmentionnées et énumère les bénéficiaires,
ces indemnités se présentent comme suit :
Catégorie de communes
|
présidents
|
Vice-présidents
|
rapporteur
|
secrétaire
|
Communes rurales
|
1400
|
700
|
400
|
400
|
Communes urbaines de 25000 et plus
|
2100
|
1000
|
500
|
500
|
Communes urbaines de 25001 à 100000h
|
2700
|
1300
|
600
|
600
|
Communes urbaines de100001à 225000h
|
3500
|
1500
|
700
|
700
|
Communes urbaines de225001à 500000h
|
4000
|
2000
|
1000
|
1000
|
Communes urbaines de500001à 1000000h
|
5500
|
2750
|
1200
|
1200
|
Communes urbaines de plus de 1000000h
|
6000
|
3000
|
1500
|
1500
|
En application de l'article 92 de la loi 78-00, le
président et les vice-présidents du conseil d'arrondissement qui
ne perçoivent aucune indemnité au titre du conseil communal,
bénéficient des indemnités de fonction et de
représentation dont le taux mensuel est fixé comme
suit 15(*):
Catégorie de communes
|
Président de conseil d'arrondissement
|
Vice-président de conseil d'arrondissement
|
Commune urbaine de500001 à 1000000 h
|
2750
|
1375
|
RABAT et les communes urbaines de plus de 1000000 hab.
|
3000
|
1500
|
Les membres des conseils communaux perçoivent des
indemnités de déplacement lorsqu'ils effectuent des missions pour
le compte de la commune à l'intérieur ou à
l'extérieur du royaume selon des taux applicables aux fonctionnaires de
la catégorie supérieure16(*) (article 34, 2eme alinéa).
3) la responsabilité pénale de
l'élu.
Dans l'exercice de leurs fonctions, les élus sont
susceptibles de commettre de nombreuses infractions dont la plupart ne sont pas
spécifiques, ces infractions et délits ainsi que leurs sanctions
sont prévues par le code pénal.
Parallèlement, la charte communale a prévu deux
types d'infractions mettant en cause l'intérêt personnel de
l'élu et qui traduisent le souci du législateur
d'améliorer la transparence financière et administrative, il
s'agit du délit d'ingérence et du délit d'exercice de fait
de fonctions réglementées, pour lesquelles des sanctions
administratives sont prévues, sans préjudice des poursuites
judiciaires devant le juge compétent.
-- délit d'ingérence
Les conseillers ne doivent entretenir avec la commune aucun
intérêt privé que ce soit directement ou par
l'intermédiaire de membres de leur famille ou de mandataire sous peine
de révocation (article 22).
-- délit d'exercice de fait de fonctions
réglementées.
Les conseillers ne doivent pas s'immiscer dans l'exercice des
fonctions administratives ou dans le fonctionnement des services administratifs
de la commune (article 23). Les dispositions de l'article 23 mettant fin
à une pratique qui permettait aux conseillers d'intervenir dans le
fonctionnement des services administratifs pour des objectifs autres que ceux
qui visent l'intérêt général.
4) la protection civile et pénale de
l'élu.
La nouvelle charte comporte enfin une disposition nouvelle et
importante et ce à travers l'article 18 qui édicte que les
communes sont responsables des dommages subis par les membres des conseils
communaux lorsqu'ils sont victimes d'accidents survenus, à l'occasion
des sessions des conseils, des réunions des commissions dont ils sont
membres ou des missions effectuées pour le compte de la commune.
Cependant la protection pénale de l'élu est
indirectement prévue par le code pénal qui protège dans
ses articles 263 et suivants17(*), les fonctionnaires et les dépositaires de
l'autorité publique contre les outrages, violences ou voies de fait, et
prévoit les sanctions applicables.
En effet ces dispositions s'appliquent bien aux élus,
par le biais de l'article 224 du code pénal qui considère comme
fonctionnaire toute personne qui exerce une fonction, même
provisoirement, à titre onéreux ou gratuit, et participe ainsi au
fonctionnement des services de l'Etat et les institutions municipales
notamment.
5) la fin du mandat.
En dehors du décès ou de la non
réélection, le mandat de l'élu peut prendre fin, soit par
démission volontaire ou d'office :
-- la démission volontaire
En ce qui concerne le président et ses adjoints,
celle-ci est réglementée par l'article 32. Elle est
adressée au Wali ou au gouverneur compétent et elle est
définitive à partir de son acceptation par le Wali ou le
gouverneur, ou, à défaut de cette acceptation, quinze jours
après le renouvellement de cette demande constatée par lettre
recommandée.
Les démissionnaires continuent d'exercer leurs
fonctions jusqu'à l'installation de leurs successeurs.
La démission volontaire du président ou des
adjoints emporte de plein droit leur inéligibilité à ces
fonctions pendant une année à compter de sa date d'effet,
à moins qu'il ne soit procédé auparavant au renouvellement
général des conseils communaux.
Pour tout autre membre du conseil, il doit adresser sa demande
de démission volontaire au Wali ou au gouverneur qui en informe le
président du conseil communal. Elle prend effet à compter de la
délivrance de l'accusé de réception par le Wali ou le
gouverneur et à défaut quinze jours après le
renouvellement de la demande constatée par lettre recommandée
(article 19).
-- la démission d'office
les présidents des conseils communaux et les
vice-présidents, reconnus responsables de faute grave, dûment
établie, peuvent après avoir été entendus ou
invités à fournir des explications écrites sur les faits
qui leurs sont reprochés, être suspendus ou
révoqués.
La révocation, qui intervient par décret
motivé, publié au bulletin officiel, emporte de plein droit
l'inéligibilité aux fonctions de président ou à
celle de vice président, pendant la durée restante du mandat
(article 33).
Par ailleurs tout membre du conseil communal qui, sans motif
reconnu légitime par le conseil, n'a pas déféré aux
convocations à trois sessions successives ou qui, sans excuses valables,
a refusé de remplir une des fonctions qui lui sont dévolues par
les textes en vigueur, peut-être après avoir été
invité à fournir des explications, déclaré
démissionnaire... (Article 20).
En outre, tout membre du conseil communal, reconnu responsable
d'actes ou de faits graves contraires à la loi et à
l'éthique du service public peut, après avoir été
invité à fournir des explications écrites sur les faits
qui lui sont reprochés, être suspendu pour une durée qui ne
peut accéder un mois, pas arrêté motivé du ministre
de l'intérieur, ou révoqué par décret
motivé, publié au bulletin officiel (article 21).
Section 2 : Le retour à l'unité de la
ville : le régime particulier des communes urbaines plus de 500 000
habitants18(*).
La gestion des grandes agglomérations urbaines pose
d'énormes problèmes que l'on avait pensé résoudre
en créant plusieurs municipalités dans les grandes villes et en
donnant à une collectivité du superposition, la communauté
urbaine, la gestion des grands équipements et des intérêts
communs à l'ensemble de l'agglomération.
En pratique ce système a mal fonctionné, les
frictions nées d'un découpage souvent contesté, ont ainsi
entravé le développement de la ville.
L'audit des collectivités locales réalisé
en 1996 avait mis l'accent sur ces dysfonctionnements qui ont également
été au centre des débats de septième colloque
national des collectivités locales. La réforme de 2002 est ainsi
une réponse au rapport de la commission sur l'unité de la ville
présenté au cours du colloque19(*). Dans son article 84* est précisé que
les communes urbaines des plus de 500 000 habitants sont soumises aux
règles applicables aux communes, sous réserve des dispositions du
présent titre et de toute autre disposition législative et
réglementaire qui leur sont propres.
Les affaires de ces communes sont réglées par un
conseil communal et des arrondissements dépourvus de la
personnalité juridique mais jouissant d'une autonomie administrative et
financière (article 185)20(*)
Pour la détermination des villes
intéressées le recensement du 2 septembre 1994 est pris en
considération21(*).
Le décret n°2-03-136 du 21 Moharrem 1424 (25 mars
2003)22(*) fixe le nombre
des arrondissements, leurs limites géographiques, leur
dénomination ainsi que le nombre de conseillers communaux et
d'arrondissement à élire dans chaque arrondissement.
Les villes intéressées sont : RABAT, SALE,
CASABLANCA, FES, MARRAKECH et TANGER.
Paragraphe 1 : Statut des conseillers
d'arrondissement.
Le conseil d'arrondissement est composé de deux
catégories de membres :
-- les membres du conseil communal élus dans
l'arrondissement
-- les conseillers d'arrondissement élus dans les
conditions et formes prévues par la loi formant code
électoral23(*).
Le nombre des conseillers d'arrondissement est le double de
celui des conseillers communaux élus dans l'arrondissement, sans
toutefois pouvoir être inférieur à 10 ni supérieur
à 20 (article 86).
Les dispositions qui régissent le statut de
l'élu communal précédemment signalées sont
applicables aux conseillers d'arrondissement sous les réserves suivantes
:
-- la cessation du fonction de président du conseil
d'arrondissement est sans effet sur les autres membres du bureau, il est
procédé à l'élection de son successeur dans les
conditions et formes prévues par la charte communale pour les
présidents des conseils communaux (article 88).
-- en cas de suspension ou de dissolution d'un conseil
d'arrondissement, ou lorsque le conseil ne peut être constitué,
les affaires de l'arrondissement sont gérées par le conseil
communal et son bureau jusqu'à constitution du conseil d'arrondissement
(article 89).
-- la dissolution du conseil communal entraîne de plein
droit la suspension des conseils d'arrondissement. Les affaires des dits
arrondissements seront à la charge aussi de la délégation
spéciale désignée dans les conditions prévues
à l'article 26 de la charte communale (article 90).
-- la responsabilité pour les dommages subis par les
membres du conseil d'arrondissement est assurée par la commune urbaine
(article 91).
-- pour ce qui est des indemnités du président
et des vices présidents, elle sont égales à la
moitié de celles attribuées aux membres du bureau du conseil
communal et ce uniquement pour les personnes qui ne perçoivent aucune
indemnité au titre du conseil communal (article 92).
Paragraphe 2 : Organisation et fonctionnement du
conseil d'arrondissement.
Le conseil d'arrondissement élit un président et
des vices présidents qui forment le bureau du dit conseil (article 93),
le président est élu parmi les conseillers communaux, les
vice-présidents sont élus parmi les deux types de conseillers,
leur nombre est le cinquième des membres du conseil d'arrondissement
sans toutefois être inférieur à 3.
Les fonctions du président du conseil communal et du
président du conseil de l'arrondissement sont incompatibles.
Le niveau d'instruction requis pour le président ou
pour celui qui est amené d'assurer cette fonction d'une façon
provisoire doit être au moins équivalent à celui de la fin
des études primaires (article 93).
Un secrétaire et un secrétaire adjoint est
désigné par le conseil d'arrondissement dans les conditions
prévues par l'article 11 de la charte communale (article 95).
Au moins deux commissions, l'une chargée de
l'étude des questions financières, économiques et sociales
et l'autre chargée de l'urbanisme et l'environnement, sont
constituées et leurs présidents sont élus par le conseil
d'arrondissement.
Un règlement intérieur du conseil doit
être élaboré au même titre que les conseils communaux
prévus par l'article 57 (article 96).
Le conseil d'arrondissement se réunit trois fois par an
de manière obligatoire au cours des mois de janvier, juin et septembre.
Il peut se réunir en session extraordinaire (article 97).
Paragraphe 3 : Attributions du conseil d'arrondissement
et de son président.
Le conseil d'arrondissement règle par ses
délibérations les affaires de proximité, il donne son avis
et peut émettre des suggestions n'ayant pas de caractère
politique et des voeux à l'adresse du conseil communal qui
intéresse son arrondissement (article 99).
Les délibérations sont adressées au
président du conseil communal (article 100).
Le conseil d'arrondissement exerce pour le compte et sous la
responsabilité et le contrôle du conseil communal les
activités suivantes :
-- l'examen est le vote des dépenses sur dotation et le
compte administratif de l'arrondissement, les propositions d'investissement
à soumettre à la décision du conseil communal.
-- la gestion, la conservation et l'entretien des biens
rattachés à l'exercice de ses compétences.
-- il assure la promotion du sport, de la culture, des
programmes destinés à l'enfant, à la femme, aux
handicapés etc....
-- il décide du programme d'aménagement,
d'entretien et des modes de gestion des équipements
réservés principalement aux habitants de l'arrondissement dont
l'inventaire est dressé par chaque arrondissement.
-- le conseil de l'arrondissement peut faire des propositions,
des suggestions, et émettre des avis sur toutes les questions
intéressant l'arrondissement (article 102).
-- il peut adresser des questions écrites au
président du conseil communal sur toute affaire intéressant
l'arrondissement... (Article 103).
-- Le président du conseil d'arrondissement est
l'autorité exécutive de l'arrondissement (article 104).
Ses décisions doivent être conformes à la
législation et la réglementation en vigueur et aux
arrêtés réglementaires du président de la commune et
sous son contrôle notamment en matière d'urbanisme et de
construction.
Les actions concernant les projets d'habitat collectif,
d'équipements publics, des projets à caractère industriel,
commercial ou de service et des opérations de morcellement et de
lotissement relèvent de la compétence du président du
conseil communal (article 104).
En matière d'Etat civil, de légalisation de
signature et de certification de la conformité des documents à
l'original relève du président de l'arrondissement ou des vice-
présidents au même titre que les attributions reconnues aux
présidents des conseils communaux (article 105).
Le président de la commune peut déléguer
certaines de ses attributions au président du conseil d'arrondissement
dans son ressort territorial et ce surtout en matière d'élections
(article 106).
Le compte administratif est présenté et
voté lors de la session de janvier. En cas de rejet, celui-ci est soumis
à l'examen du conseil communal qui peut, après demande d'une
seconde lecture sanctionnée par un nouveau rejet, statuer sur
l'approbation du compte administratif de l'arrondissement ou demander à
l'autorité compétente de requérir l'avis de la cour
régionale des comptes (article 107).
Le président du conseil d'arrondissement peut
déléguer par arrêté à un ou plusieurs vice-
présidents une partie de ses fonctions (article 108).
Lorsqu'il refuse ou s'abstient de prendre les actes qui lui
sont légalement impartis , le président du conseil communal peut,
après mise en demeure infructueuse, et accord exprès du Wali ou
du gouverneur, y procéder d'office (article 109).
Le président du conseil d'arrondissement dirige
l'administration de l'arrondissement et gère les fonctionnaires et
agents de la commune affectés auprès de l'arrondissement.
Les recettes de fonctionnement dont dispose le conseil
d'arrondissement sont constituées à titre exclusif, d'une
dotation globale attribuée par l'exercice des compétences
conférées à l'arrondissement. Cette dotation globale
constitue une dépense obligatoire pour la commune. Son montant est
fixé par le conseil communal (article 111), elle comprend deux parties
:
-- la première est forfaitaire, qui ne peut être
inférieure à 40 % du montant de la dotation globale
affectée aux arrondissements est déterminée
proportionnellement au nombre d'habitants de l'arrondissement.
-- la seconde part est fixée en fonction de
l'importance relative des dépenses de fonctionnement, à
l'exclusion de dépenses du personnel et des frais financiers qui sont
à la charge du budget de la commune (article 112).
Les recettes et les dépenses de fonctionnement de
chaque arrondissement sont détaillées dans un document
dénommé « compte de dépenses sur dotation »
lequel est annexé au budget de la commune (article 113).
Le conseil communal examine les propositions d'investissement
approuvées par le conseil d'arrondissement et arrête par
arrondissement le programme d'investissement et les projets d'équipement
(article 114).
Le président de l'arrondissement est l'ordonnateur du
compte de dépenses sur dotation (article 119).
Le président de l'arrondissement dispose d'un personnel
et de biens pour assurer au mieux la gestion de son arrondissement. Parmi les
fonctionnaires, il y a le secrétaire général
d'arrondissement qui est nommé par arrêté du conseil
communal, visé par le Wali ou gouverneur, sur proposition du
président d'arrondissement parmi les fonctionnaires de la commune
(article 126).
Le secrétaire général d'arrondissement
exerce, dans les limites de compétences reconnues au conseil
d'arrondissement, les fonctions dévolues aux secrétaires
généraux des communes par la réglementation en vigueur
(article 127).
L'inventaire des biens mis à la disposition de
l'arrondissement et dressé contradictoirement par le président du
conseil communal et le président du conseil d'arrondissement dans les
trois mois qui suivent l'élection ou le renouvellement
général des assemblées. Il peut être modifié
ou actualisé chaque année dans les mêmes formes... (Article
132).
.Au terme de ce paragraphe,Il y a lieu de signaler l'existence
d'un régime particulier à la commune urbaine de Rabat où
le Wali, gouverneur de la préfecture de Rabat exerce les attributions
relatées par l'article 13 dans son deuxième alinéa et 47
dans ses paragraphes de 1 à 4, en effet c'est le Wali qui communique au
rapporteur du budget les documents et pièces comptables
nécessaires à l'exercice de ses fonctions (article 13).
Il exécute les délibérations du conseil,
prend les mesures nécessaires à cet effet et en assure le
contrôle : exécute le budget est établit le compte
administratif, fixe les taxes et leurs taux, conclut et exécute les
contrats d'empreint et les marchés de travaux, de fournitures et de
services.
Il est prévu également par la charte communale
à travers ses articles 135 à 138 un régime particulier aux
communes des méchouars.
Finalement il faut dire que la loi 87-00 portant charte
communale a pris effet à compter de la date de proclamation officielle
des résultats définitifs des élections communales
organisées le 12 septembre 200324(*) et qui sont régies par la loi 9-97 formant
code électoral développée dans la présente
étude au niveau du deuxième paragraphe qui suit.
Chapitre 2 : Le code électoral, un
dispositif moderne et pratique25(*).
Section 1 : Exposé des motifs et de forme du
code.
Paragraphe 1 : Exposé des
motifs
Le code électoral s'insère dans l'optique des
réformes initiées consécutivement à la
révision constitutionnelle du 13 septembre 1996.
Il est élaboré au terme d'une démarche
consensuelle et d'une consultation utile et constructive entre les chefs des
organisations politiques représentées à la chambre des
représentants et le gouvernement représenté en la personne
du ministre de l'intérieur.
Ce code constitue un dispositif moderne et en phase avec
l'évolution qu'a connue la scène politique nationale, et ce
à la faveur d'un partage rationnel de la responsabilité dans
l'opération élective, entre l'Etat et les partis politiques
concernés, sous le contrôle permanent de la justice.
Il a pour but d'adapter et d'actualiser les dispositions
juridiques relatives aux listes électorales et à l'organisation
des référendums et des élections de membres des conseils
régionaux, des assemblées provinciales et préfectorales,
des conseils communaux et des chambres professionnelles. Il comporte des
dispositions communes et des dispositions spéciales à chaque type
de consultation ou d'élection.
De fait, le présent code a pour souci majeur de mettre
en place un dispositif regroupant en une seule référence
juridique uniforme, moderne et d'accès facile la législation
électorale en vigueur dont les textes y afférents sont
épars et diversifiés en raison de leur publication à des
dates remontant parfois au lendemain de l'indépendance.
Ce texte s'inspire des principes fondamentaux du droit positif
régissant les démocraties contemporaines et demeure, en
même temps, attaché aux spécificités
intrinsèques et authentiques de la civilisation marocaine
érigeant la choura et la concertation en principe d'action et de
gouvernement.
Le code électoral comporte d'importantes
améliorations et nouveautés inspirées de la jurisprudence
et des propositions des organisations politiques ainsi que des enseignements
tirés de la pratique et de la mise en oeuvre des lois
électorales.
L'exercice du droit de vote par tout citoyen est
conditionné par l'inscription sur une liste électorale, laquelle
a pour principale utilité d'attester que le lecteur remplit les
conditions de fond auxquelles est subordonné le droit de vote.
Dans cette optique, le code électoral comporte des
dispositions adaptées et enrichies qui s'efforcent d'assurer le respect
du principe fondamental « un citoyen= une inscription= une carte
d'électeur= une voix ». À ce propos, l'insertion dans le
code électoral d'une disposition novatrice portant sur l'instauration de
l'obligation de l'inscription sur les listes électorales constitue,
à juste titre, la principale mesure garantissant l'application
aisée et généralisée de ce principe.
Sur le plan de l'expression de choix des électeurs,
cette nouvelle législation consacre les principes universels en la
matière portant sur la liberté, le secret et
l'universalité du vote. Ces principaux ont pour but de garantir la
sincérité du résultat des urnes en permettant à
chaque électeur de pouvoir voter pour le candidat ou la liste de son
choix, librement et sans aucune sollicitation, menace ou pression.
Paragraphe 2 : Eléments de forme du
code
Sur le plan forme, le code électoral
compte 301 articles répartis en cinq parties :
-- la première partie (article 1 à 37)
consacrée à l'établissement et à révision
des listes électorales générales se compose de trois
titres : le premier est consacré à l'établissement des
listes générales et la procédure de leur
l'établissement. Le deuxième titre concerne la révision et
l'adaptation des listes électorales générales le dernier
titre traite du contentieux relatif aux listes électorales
générales.
-- La deuxième partie présente des dispositions
communes à l'organisation des référendums et à
l'élection des conseillers régionaux, des conseillers
préfectoraux, des conseillers communaux et de membres des chambres
professionnelles (articles 38 à 108). Elle compte cinq titres traitant
respectivement des dispositions générales relatives aux cartes
d'électeur, aux candidatures et à la durée du mandat, puis
à la campagne électorale ensuite au vote, au contentieux
électoral et enfin à la détermination et sanctions des
infractions commises à l'occasion des élections.
-- la troisième partie est réservée aux
dispositions spéciales à l'organisation des
référendums et à l'élection des conseillers
régionaux, des conseillers préfectoraux et provinciaux, des
conseillers communaux et d'arrondissements et des membres des chambres
professionnelles (article 109 à 284). Compte aussi cinq titres relatant
les dispositions spéciales respectivement à l'organisation des
référendums, de l'élection des conseillers
régionaux, des membres des assemblées préfectorales et
provinciales, des conseillers communaux et d'arrondissements et finalement des
membres des chambres professionnelles.
-- la quatrième partie expose les dispositions
relatives au financement et l'utilisation des moyens audiovisuels publics lors
des campagnes électorales menées à l'occasion des
élections générales communales et législatives
(articles 285 à 295). Elle comporte trois titres traitant respectivement
de la participation de l'Etat au financement des campagnes électorales
menées par les partis politiques et les syndicats, des dépenses
des candidats à l'occasion des campagnes électorales et enfin de
l'utilisation des moyens audiovisuels publics.
-- la cinquième partie met en exergue les dispositions
transitoires et finales (article 296 à 301).
Section 2 : Les apports des modifications
apportées par la loi 64-62.26(*)
Les modifications dont le code électoral a fait l'objet
par suite de la promulgation de la loi 64-62 apportent un certain nombre de
changements techniques et de garanties juridiques aux mécanismes
électoraux utilisés jusqu'alors.
Paragraphe 1 : Les changements
techniques
La majorité électorale a été
abaissée de 20 à 18 ans (article 3) ce qui est un impact d'ordre
qualitatif et quantitatif certain sur le corps électoral.
L'éligibilité reste fixée à
vingt-trois ans et la durée de mandat est du six ans pour toutes les
collectivités.
Pour être inscrit sur la liste électorale il faut
résider dans la commune depuis trois mois, exceptionnellement on peut
s'inscrire dans la commune de son lieu de naissance. Les fonctionnaires et
personnes assimilées qui sont astreintes à l'obligation de
résidence peuvent, ainsi que les membres de leur famille vivant sous le
même toit, s'inscrire dans la commune où ils exercent leurs
fonctions et cela sans condition de durée de résidence (article
4).
En effet l'établissement des listes électorales
a été entouré de nombreuses précautions de
façon à en assurer la sincérité. Et sont
révisées chaque année par une commission administrative
présidée par le président du conseil communal ou une
personne élue par le conseil parmi ses membres. Des sous-commissions de
composition similaire peuvent être constituées (article 8). Les
commissions administratives sont aussi constituées au niveau des
arrondissements (article 9).
Les réclamations et contestations relatives à
l'établissement des listes sont soumises à une commission dite de
« jugement » qui comprend les membres de la commission administrative
prévue comme ci-dessus, auxquels sont adjoints deux électeurs
désignés parmi ceux portés sur la liste électorale
de la commune, l'un par le conseil communal ou d'arrondissement, l'autre par
l'autorité administrative locale... (Article 13).
Les décisions de ces commissions sont prises à
la majorité des voix des membres présents. En cas de partage
égal de voix, celle du président est prépondérante
(art. 21).
Pour être éligible, il faut être
électeur et âgé en moins de vingt-trois années
grégoriennes révolues à la date du scrutin (article
41).
Outre la condition d'âge fixée ci-dessus, tout
candidat aux élections des conseils des communes ou des arrondissements
doit être inscrit sur la liste électorale d'une commune, la
candidature peut être présentée soit dans la commune de
résidence effective de l'intéressé, soit dans sa commune
de naissance, soit dans la commune où il est imposé depuis trois
ans consécutifs au moins à la date d'élection, au titre du
bien qu'il possède ou d'une activité qu'il y exerce.
Elle peut être présentée dans la commune
d'origine de l'intéressé où la famille dispose d'une
résidence principale. Cette origine doit être prouvée par
la naissance du père ou du grand-père. L'appartenance à la
commune doit être justifiée par tous les moyens en usage dont
l'attestation administrative de naissance ou l'acte adulaire ou tous autres
documents administratifs.
Si l'intéressé est inscrit sur la liste
électorale d'une commune urbaine dont les membres sont élus au
niveau des arrondissements, il peut présenter sa candidature dans
n'importe lequel des arrondissements relevant de cette commune (article
201).
Il existe des inéligibilités qui s'ajoutent
à celles qui résultent de droit commun, les unes sont absolues et
visent les magistrats et les agents autorité pendant la durée de
leurs fonctions prolongée de six mois après leur cessation
(article 42). Les conseillers communaux démis d'office pour
méconnaissance de leurs obligations légales qui ne peuvent
être réélus pendant un délai d'un an sauf en cas de
renouvellement général de conseil. Les autres sont des
inéligibilités relatives qui visent les personnes liées
à l'administration communale par des intérêts de nature
à faire douter de leur indépendance ou de leur
désintéressement : les fonctionnaires de la commune et les agents
rétribués sur le budget communal, les comptables des deniers de
la commune, les concessionnaires de services publics communaux, les directeurs
des services relevant ou recevant des subventions de la commune (article 202)
.
Le mode du scrutin a été modifié, en
effet alors que les élections communales se déroulaient depuis
1959 selon le mode majoritaire uninominal à un tour, elles sont
désormais organisées selon deux modes différents en
fonction de l'importance de la population, quand celle-ci est égale ou
inférieure à 25 000, les membres du conseil des communes
intéressées sont élus au scrutin uninominal à la
majorité relative à un tour. S'agissant des membres des conseils
des communes dont le nombre d'habitants est supérieur à
25 000 et les conseils d'arrondissement, ils sont élus au scrutin
de liste à la représentation proportionnelle à un tour
suivant la règle du plus fort reste sans panachage ni vote
référentiel (article 200).
Dans les communes où il existe le scrutin uninominal,
des élections partielles sont organisées lorsque le conseil
communal a perdu le tiers de ses membres, ces élections
complémentaires doivent être organisées dans les trois mois
à compter de la date de la dernière vacance.
En cas d'annulation des résultats du scrutin dans ces
communes, de nouvelles élections doivent être organisées
dans les trois mois suivants la notification du jugement définitif
d'annulation.
Dans le cas du scrutin par liste, tout membre dont le
siège devient vacant pour quelque cause que ce soit il est
remplacé par le candidat venant immédiatement après le
dernier élu sur la liste où il s'est présenté
(article 216). Le mandat de ces remplaçants s'achève en
même temps que le mandat du conseil.
En cas de dissolution des élections doivent être
organisées dans un délai de 90 jours.
En ce qui concerne les dispositions spéciales à
l'élection des conseils communaux et d'arrondissements prévues
par le titre quatre de la troisième partie du code électoral on
note ce qui suit : à l'exception des conseils des communes urbaines
visés à l'article 84 de la loi 78-00 portant charte communale.
Le conseil communal se compose selon l'article 198 comme
ci-après :
Nombre d'habitants
|
Nombre de conseillers
|
Inférieur ou égal à 7500
|
11
|
7501 à 12500
|
13
|
12501 à 15000
|
15
|
15001 à 25000
|
23
|
25001 à 50000
|
25
|
50001 à 100000
|
31
|
100001 à 150000
|
35
|
150001 à 200000
|
39
|
200001 à 250000
|
43
|
250001 à 300000
|
47
|
300001 à 350000
|
51
|
350001 à 400000
|
55
|
400001 à 500000
|
61
|
le nombre des membres des conseils des communes urbaines
visées à l'article 84 cité plus haut et concernant les
villes est fixé par décret comme suit (article 199)
NOMBRE D'HABITANTS
|
NOMBRE DE CONSEILLERS
|
500001 à 600000
|
71
|
600001 à 750000
|
81
|
750001 à 1000000
|
91
|
1000001 à 1250000
|
101
|
125001 à 1500000
|
111
|
1500001 à 2000000
|
121
|
SUPERIEUR A 2000000
|
131
|
Les sièges réservés au conseil des
communes urbaines précitées sont répartis entre les
arrondissements les composant en tenant compte du nombre de la population
légale de chaque arrondissement.
Dans le cadre de la proclamation des résultats (article
209) les listes de candidats ayant obtenu moins de 3 % des suffrages
exprimés dans la circonscription électorale concernée ne
participent pas à l'opération de répartition des
sièges. Si aucune liste n'obtient le pourcentage des suffrages requis
pour participer à la répartition des sièges, aucun des
candidats présentés dans la circonscription électorale
n'est déclaré élu.
Toutefois, le candidat unique ou la liste unique d'une
circonscription électorale ne peut être proclamé élu
si le nombre de suffrages recueillis par le candidat ou la liste n'est pas au
moins égal au cinquième des électeurs inscrits de la
circonscription
Paragraphe 2 : Les garanties
juridiques
Le contentieux électoral relève des tribunaux
administratifs depuis la loi de 1991 instituant les tribunaux
administratifs27(*).
(Article 213).
Concernant le contentieux du dépôt de
candidature, le tribunal administratif statut en premier et dernier ressort
dans un délai de 8 jours à partir de la date du
dépôt du recours au greffe (article 114).
En effet tout candidat dont la candidature a été
rejetée peut, pendant un délai de deux jours qui commence
à partir de la date de sa notification, déférer la
décision du rejet au tribunal administratif dont relève la
circonscription où le requérant a présenté sa
candidature (article 68, 2eme alinéa).
Les décisions prises par les intervenants
concernés par l'opération de vote peuvent faire l'objet d'un
recours exercé conformément aux dispositions prévues par
la loi 9 97 et 64-02... (Article 69, 1er alinéa).
Les candidats dont l'élection est contestée
peuvent consulter les procès-verbaux des consultations
électorales et en prendre copie dans un délai de 8 jours courant
à compter de la date où le recours leur a été
notifié (article 69, deuxième alinéa).
En cas d'appel formé contre la décision du
tribunal administratif, la cour suprême doit statuer dans un délai
qui ne pourra excéder quatre mois. La cour suprême doit notifier
son arrêt aux parties et au gouverneur de la préfecture ou de la
province concerné dans un délai d'un mois à compter de la
date de l'arrêt. Les candidats proclamés élus restent en
fonction jusqu'à ce que le jugement annulant le élection de
vienne définitif (article 73 quatrième alinéa)
s'agissant de la détermination et sanction des
infractions commises à l'occasion des élections, les apports du
code électoral aggravent les sanctions, comme exemple : est puni des six
mois à un an et d'une amende de 5000 à 10000 dirhams toute
personne qui utilise au profit de la campagne électorale le
matériel ou les moyens de secteur public (article 84), d'un an à
cinq ans et d'une amende de 50 000 à 100 000 dhs quiconque a
obtenu où tenté d'obtenir des suffrages ou l'absence de vote d'un
ou de plusieurs électeurs par des dons ou des libéralités,
des promesses , des faveurs d'emplois publics ou privés ou d'autres
avantages (article 100) ou encore par l'utilisation de la violence et des
menaces (article 101). Les mêmes sanctions sont infligées à
ceux qui acceptent ou sollicitent des dons ainsi que ceux qui y ont servi
d'intermédiaires ou y ont participé (article 100).
Les mêmes peines sont utilisées en cas où
ces dons intéressent les collectivités locales ou un groupe de
citoyens (promesses administratives) en vue d'influencer le vote d'un
collège électoral (article 102).
Les condamnations suscitées entraînent
l'inéligibilité pour deux mandats électoraux successifs
(article 104).
.
.
Deuxième partie : déroulement et
résultats des élections communales du 12 septembre 2003.
Les élections communales de 12 septembre 2003 sont
importantes à plus d'un titre, l'unicité de la ville et
d'admission au vote des jeunes de 18 ans en étaient les principales
particularités. Pour ce faire, des modifications ont été
apportées au découpage électoral pour le rendre compatible
avec les nouvelles dispositions légales relatives aux élections
communales, en l'occurrence la loi 78-00 portant charte communale
modifiée par la loi 01-03 et la loi 9-97 formant code électoral
modifiée par la loi 64-02. Ainsi que la révision exceptionnelle
des listes électorales pour permettre aux jeunes de s'y inscrire
(paragraphe A).
Ces préparatifs d'ordre juridique et organisationnel
sont à l'origine d'un déroulement du scrutin jugé
satisfaisant dégageant un résultat reflétant la
réalité de notre démocratie locale (paragraphe B.).
Chapitre 1 : Le découpage communal et
l'inscription sur les listes électorales.
Section 1 : Le découpage communal.
Le premier découpage communal au Maroc
indépendant a été adopté par un décret du 2
décembre 195928(*)
créant et énumèrant les communes urbaines et rurales du
royaume, le nombre s'élevait à 801 réparties en 735
communes rurales, 29 municipalités et 38 centres autonomes.
L'objectif essentiel visé par ce premier
découpage était de faire de la commune une cellule
économique et sociale à la base de l'architecture
administrative.
Les limites des nouvelles communes ont été
conçues par rupture avec le cadre ethnique et tribal du passé.
Ce premier découpage a été
profondément reformé par le décret n°2-92-468 du 30 juin
1992.
Cette réforme a été dictée par
plusieurs considérations en particulier :
-- l'adaptation de la carte communale originelle aux nouvelles
réalités géographiques, urbaines, démographiques,
économiques et sociales du pays.
-- La recomposition de la commune autour d'unités plus
réduites, proches des populations et des besoins sociaux, offrant le
maximum de commodités aux citoyens, et plus aptes à favoriser le
développement.
-- l'adaptation de l'assiette territoriale aux nouvelles
ambitions de la réforme de la décentralisation de 1976.
La révision de la carte communale a aussi, pour
objectifs, le rapprochement de l'administration de l'administré, le
renforcement des solidarités internes, l'élargissement de la
participation et de la démocratisation de la vie municipale, la
spatialisation des équipements, des infrastructures et des
opportunités de développement et la lutte contre les
déséquilibres régionaux et infrarégionaux et des
écarts de développement entre l'urbain et le rural.
La carte communale du Maroc n'est pas figée, elle a
aussi évolué même sommairement dans l'intervalle des deux
refontes fondamentales des 1959 et 1992 et continue de connaître toutes
les fois que c'est nécessaire, des adaptations périodiques
dictées par la conjoncture ou à la demande des populations.
Si dans l'ensemble de la carte communale est à peu
près satisfaisante pour la plupart des collectivités, il n'en est
pas de même pour les grandes villes dont le découpage en plusieurs
communes urbaines s'est révélé nocif pour une bonne
gestion des affaires de l'agglomération et ce malgré la
création des communautés urbaines destinées en principe
à en assurer la responsabilité, et c'est sur ce thème de
l'unité de la ville qu'une partie des travaux du 7ème colloque
national des collectivités locales tenu à Casablanca en novembre
1998 a été orientée.
La réforme communale de 2002 a en effet répondu
de façon positive au rapport de la commission sur l'unité de la
ville présenté au colloque.
L'article 85 de la charte rétablit l'unité de la
ville. Ce qui a pour conséquence la suppression des communautés
urbaines. Mais afin de concentrer la gestion des affaires de la ville, de
rapprocher les responsables des citoyens et de mieux assurer la prise en compte
des réalités de leur vie quotidienne, il a été
décidé de créer des arrondissements dépourvus de la
personnalité juridique, mais jouissant d'une autonomie administrative et
financière et dotés de conseil d'arrondissement.
Dans ce cadre le décret n° 2-03-136 du 21 Moharrem 1424
(25 mars 2003)29(*) fixe
le nombre des arrondissements, leurs limites géographiques, leur
dénomination ainsi que le nombre des conseillers communaux et
d'arrondissement à élire dans chaque arrondissement. Il a
concerné les villes de : RABAT, SALE, CASABLANCA, FES, MARRAKECH et
TANGER et qui se présente comme suit:
Nombre, limites et dénomination des arrondissements
Nombre des conseillers des arrondissements
Communes
urbaines
|
Nombre de
conseillers
|
arrondissement
|
Nombre de conseillers communaux
|
Nombre de conseillers d'arrondissement
|
RABAT
|
81
|
YACOUB ELMANSOUR
HASSAN
ELYOUSSOUFIA
AGDAL RIAD
SOUISSI
|
19
19
19
16
8
|
20
20
20
20
16
|
SALE
|
71
|
TABRIQUET
BAB LAMRISSA
BETTANA
LAYAYDA
HSSAINE
|
18
15
14
12
12
|
20
20
20
20
20
|
CASABLANCA
|
131
|
SIDI BELIOUT
HAY HASSANI
ALFIDA
BEN MSIK
AIN CHOK
SIDI OTMANE
MAARIF
HAY MOHAMMADI
MY RCHID
MERS SOLTANE
SIDI BERNOUSSI
AIN SBAA
SIDI MOUMEN
SBATA
ASSOUKHOUR ASSOUDA
ANFA
|
12
12
10
9
9
9
9
9
8
8
7
7
6
6
5
5
|
20
20
20
18
18
18
18
18
16
16
14
14
12
12
10
10
|
FES
|
81
|
ALMARINIYINE
JNANE ELOUARD
AGDAL
FES MEDINA
ZOUAGHA
SAIS
|
19
16
14
13
10
9
|
20
20
20
20
20
18
|
MARRAK ECH
|
81
|
MARRAKECH MEDINA
MENARA
GUELIZ
SIDI YOUSSEF BEN ALI
ANNAKHIL
|
19
19
18
17
8
|
20
20
20
20
16
|
TANGER
|
71
|
CHARF-MGHOGHA
CHARF-SOUANI
BNI MAKADA
TANGER MEDINA
|
16
17
19
19
|
20
20
20
20
|
Ainsi que le décret n° 2-03-148 du 21 Moharrem 1424 (25
mars 2003)30(*) modifiant
le décret n° 2-98-93 du 31 décembre 1998 fixe respectivement le
nombre des conseillers communaux des communes urbaines créées
conformément à l'article 140 de la loi n° 78-00 portant charte
communale et non divisées en arrondissements, l'annexe 2 dudit
décret dresse les communes urbaines intéressées ainsi que
leur nombre de conseillers.
Nombre des conseillers communaux des communes urbaines
créées conformément à l'article 140 de la loi n°
78-00
COMMUNES URBAINES
|
NOMBRE DE CONSEILLERS
|
AGADIR
MEKNES
OUJDA
KENITRA
SAFI
TAZA
TETOUAN
|
47
55
55
47
47
35
47
|
En effet le nombre des communes, en exécution des
termes des textes réglementaires cités ci-dessus, et de 1497
réparties en 199 municipalités et 1298 communales rurales.
Le tableau ci-après montre l'évolution du nombre
des communes31(*).
TYPE DE COMMUNES
|
1959
|
1984
|
1992
|
1994
|
1997
|
200332(*)
|
TX D'ACCROISSEMT 2003/1984
|
COMMUNE URBAINE
|
66
|
99
|
247
|
248
|
249
|
199
|
101,01 %
|
COMMUNE RURALE
|
735
|
760
|
1297
|
1298
|
1298
|
1298
|
70.78 %
|
TOTAL
|
801
|
859
|
1544
|
1546
|
1547
|
1497
|
74.72 %
|
À la lumière de ce tableau, illustré par
le graphique ci-dessus, nous remarquons que le nombre des communes et en
mutation constante notamment en milieu urbain ce qui répond à la
mise en oeuvre de principe d'adaptabilité du service public
commandée par les exigences de l'intérêt
général.
Le taux d'accroissement entre les années 1984 et 2003
et de 101 % pour les communes urbaines et de 70,78 % pour les communes
rurales.
Section 2 : Inscription sur les listes
électorales.
La loi 52-02 relative à la révision
exceptionnelle des listes électorales générales a
été promulguée par le dahir n° 2-03-84 du 20 moharrem1424
(24 mars 2003) et publiée au bulletin officiel n° 5093 du 24 mars 2003.
Cette loi stipule qu'il sera procédé, à compter d'une date
qui sera fixée par décret, à la révision des listes
électorales générales sur lesquelles doivent demander leur
inscription les Marocains de deux sexes âgés de 18 années
grégoriennes et révolues au moins et remplissant les conditions
prévues à la première partie de la loi n° 9-97 formant
code électoral.
Le décret n° 2-03-133 du 21 moharrem 1424 (25 mars
2003)33(*) pris pour
l'application de la loi suscitée fixe l'échéancier suivant
:
- demande d'inscription sur les listes électorales :
du 26 mars 2003 au 14 avril 2003
- réunion des commissions ou sous-commissions Admin.
du 15 au 17 avril 2003
- dépôt des listes électorales et
tableau rectificatif : du 18 au 24 avril 2003
- réunion des commissions de jugement : 25 et 26
avril 2003
- dépôt du tableau rectificatif
définitif : du 24 avril 2003 au 3 mai 2003
- arrêt définitif des listes : le 4 mai
2003.
A cette dernière date le nombre d'inscrits sur les
listes électorales et de 14 620 937. Le tableau ci-après illustre
l'évolution du nombre d'inscrits34(*) :
ANNEE
|
NOMBRE D'INSCRITS
|
TAUX D'ACCROISSEMENT
|
1983
|
7079654
|
-
|
1992
|
11398987
|
61.01%
|
1997
|
12941779
|
13.53%
|
200335(*)
|
14620937
|
12.97%
|
Ces données font observer que l'évolution des
inscriptions sur les listes électorales évolue de façon
positive et constante. L'augmentation est nettement accentuée entre les
années 1992 et 1983.
Chapitre 2 : Présentation des
résultats des élections communales 2003.
Section 1 : La candidature et la campagne
électorale
Paragraphe 1 : Le corps
électoral
le nombre total des candidatures, présentées au
titre des 23.689 sièges réservés aux conseils des communes
urbaines et rurales et des conseils d'arrondissements, a atteint 122.658
candidatures à la clôture de la période
réservée au dépôt des déclarations de
candidatures, Conformément aux dispositions de la loi N° 9-97
formant Code électoral telle que modifiée et
complétée, et au décret du 11 juin 2003 fixant la date
du scrutin pour l'élection des membres des conseils des communes
urbaines et rurales et des arrondissements, la période
réservée au dépôt des déclarations de
candidatures, qui a débuté le vendredi 15 août 2003, a pris
fin le mardi 26 août 2003 à minuit.
En vertu des
dispositions de la loi formant Code électoral, l'élection aura
lieu, dans les communes dont le nombre est supérieur à 25.000
habitants et dans les arrondissements, au scrutin de liste à la
représentation proportionnelle et au scrutin uninominal dans les autres
communes.
Ainsi, le nombre total des candidatures,
présentées au titre des 23.689 sièges
réservés aux conseils des communes urbaines et rurales et des
conseils d'arrondissements, a atteint 122.658candidatures.
Dans
ce cadre, et pour ce qui est des circonscriptions électorales où
le scrutin uninominal sera appliqué et qui sont au nombre de 19.451
circonscriptions, le nombre des déclarations individuelles de
candidatures s'élève à 48.801 soit une moyenne
supérieure à 2 candidats par siège.
En ce
qui concerne les 104 communes urbaines et rurales dont les membres sont
élus scrutin de liste, le nombre des listes présentées est
de 1.767 listes groupant 52.379 candidats pour l'élection de 2.978
membres, soit une moyenne de 17 candidats par siège.
Quant à l'élection au niveau des arrondissements
dont le nombre s'élève à 41 arrondissements relevant de 6
communes urbaines et auxquels sont réservés 516 sièges au
titre des conseils des communes urbaines et 744 au titre des conseils
d'arrondissements, et étant donné que les membres des conseils
des communes à arrondissements et les conseillers d'arrondissements sont
élus sur la même liste de candidature, 693 listes groupant 21.478
candidats ont été déposées au titre des 1.260
sièges réservés aux conseils des communes urbaines et des
conseils d'arrondissements, soit une moyenne de 17 candidats par
siège. Un récépissé définitif est
délivré au candidat ou au mandataire de la liste dans les 48
heures suivant la date de dépôt de la déclaration de
candidature après vérification que les candidats remplissent les
conditions légalement requises. Ainsi le nombre des candidatures
déposées demeure provisoire jusqu'à la remise des
récépissés définitifs à tous les candidats
individuels ou aux mandataires des listes.
1) La répartition, par tendance politique, de
l'ensemble des candidats 36(*)
PI
|
12.904 candidats soit 10,52%
|
USFP
|
11.925 candidats soit 9,72%
|
RNI
|
9.105 candidats soit 7,42%
|
MP
|
7.880 candidats soit 6,42%
|
PPS
|
6.561 candidats soit 5,35%
|
MNP
|
6.161 candidats soit 5,02%
|
UD
|
5.904 candidats soit 4,81%
|
UC
|
5.158 candidats soit 4,21%
|
PND
|
5.091 candidats soit 4,15%
|
FFD
|
5.006 candidats soit 4,08%
|
PJD
|
4.268 candidats soit 3,48%
|
PSD
|
3.981 candidats soit 3,25%
|
CNI
|
3.641 candidats soit 2,97%
|
AL AHD
|
3.345 candidats soit 2,73%
|
GSU
|
3.014 candidats soit 2,46%
|
ADL
|
2.995 candidats soit 2,44%
|
PED
|
2.900 candidats soit 2,36%
|
MDS
|
2.805 candidats soit 2,29%
|
PRD
|
2.754 candidats soit 2,25%
|
PRE
|
2.456 candidats soit 2,00%
|
PFC
|
2.407 candidats soit 1,96%
|
PA
|
2.102 candidats soit 1,71%
|
ICD
|
2.053 candidats soit 1,67%
|
PCS
|
1.843 candidats soit 1,50%
|
PDI
|
1.750 candidats soit 1,43%
|
PML
|
1.616 candidats soit 1,32%
|
SAP
|
3.033 candidats soit 2,47%
|
La répartition des candidats selon l'appartenance
politique montre que le taux de candidature cautionnée par les partis
politiques s'est élevé à 97,5 %, celui des candidatures
déposées par les candidats sans appartenance politique s'est
établi à 2,5 % de l'ensemble des candidatures.
Une autre remarque qui mérite d'être
soulevée concerne le taux de participation de la femme en tant que
candidate ainsi le nombre des candidates s'est élevé à
6024 soit 5 %, bien que ce taux soit plus élevé que celui
enregistré lors du scrutin communal de 1997 (1,62 %) il reste en
deçà des espérances.
2) REPARTITION SELON LE SEXE
sexe
|
%
|
Hommes
|
95
|
Femmes
|
5
|
Total
|
100
|
La ventilation des candidats selon l'âge montre que la
catégorie des candidats dont l'âge ne dépasse pas 34 ans
représente 31 %. Celle dont la tranche d'âge se situe entre 34 et
44 représente aussi 31 %, alors que la proportion de la catégorie
dont l'âge se situe entre 44 et 54 ans et de 25 %, au-delà de cet
âge la proportion n'est que de 13 %. Ainsi, on constate que les candidats
dont l'âge est inférieur à 44 ans forment 62 % de
l'ensemble des candidats.
3) LE CORPS ELECTORAL VENTILE PAR TRANCHE D'AGE
Tranche d'âge
|
%
|
moins de 34
|
30 %
|
35-44
|
31 %
|
45-54
|
26 %
|
plus de 55
|
13 %
|
Total
|
100%
|
La ventilation des candidats selon le niveau d'instruction
fait ressortir que 29 % des candidats ont le niveau d'instruction primaire
contre 17 % en 1997, tandis que pour les candidats disposant de niveau
secondaire et universitaire, le taux est respectivement de 33 % et 18 %.
4) Le corps électoral présenté selon
le niveau d'instruction.
Niveau d'instruction
|
%
|
Sans
|
20 %
|
Primaire
|
29 %
|
Secondaire
|
33 %
|
Supérieur
|
18 %
|
Total
|
100%
|
Quand à la répartition selon les
catégories professionnelles, l'on constate que la proportion des
salariés s'élève à 23 %, celle des agriculteurs 18
% et celle des fonctionnaires et du corps enseignant est de 15 %. La
catégorie des artisans représente, elle, 12 % et celle des
commerçants 10 %.
5) Le corps électoral ventilé par
catégories socioprofessionnelles
Catégories socioprofessionnelles
|
%
|
Sans
|
3,58 %
|
Autres
|
9,27 %
|
Agriculteur
|
17,87 %
|
Artisanat
|
11,67 %
|
Salarié
|
22,61 %
|
Commerçant
|
10,41 %
|
Profession libérale
|
1,82 %
|
Cadre entreprise
|
0,56 %
|
Enseignement
|
8,23 %
|
Fonctionnaire
|
6,82 %
|
Etudiant
|
3,59 %
|
Retraité
|
2,92 %
|
Homme d'affaires
|
0,34 %
|
Directeur de société
|
0,28 %
|
RME
|
0,02 %
|
Amateur
|
0,01 %
|
Total
|
100%
|
Le tableau ci-après présente l'évolution
du nombre des candidats dans les différentes consultations
électorales communales organisées au Maroc depuis
l'indépendance.
DATE DU SCRUTIN
|
NBRE DE SIEGES A POURVOIR
|
NBRE DE CANDIDATS
|
MOYENNE PAR SIEGE
|
DONT FEMENIN
|
%
|
29-5-1960
|
9842
|
47000
|
5
|
-
|
|
12-11-1976
|
13362
|
42638
|
3
|
76
|
0.17
|
10-6-1983
|
15502
|
57120
|
4
|
307
|
0.53
|
16-10-1992
|
22288
|
93388
|
4
|
1086
|
1.16
|
13-6-1997
|
24253
|
102197
|
4
|
1651
|
1.61
|
12-9-2003
|
23689
|
122069
|
5
|
6024
|
4.93
|
Le nombre de candidats augmente de façon constante
depuis les élections communales de 1976.
Le nombre moyen des concurrents pour chaque siège varie
entre 3 et 5.
Le taux de candidatures féminines a
évolué seulement de quatre points depuis 1976, il est environ de
5 % à l'occasion des élections communales de 2003.
Paragraphe 2 : La campagne
électorale
ouverte le 27 août 2003 et a pris fin le 11 septembre
2003, la campagne électorale s'est déroulée dans un climat
de responsabilité de conscience politique, toutes les parties
concernées, candidats, partis politiques, acteurs de la
société civile, presse nationale et autorité publique se
sont conformées à l'esprit et la lettre des dispositions
légales qui garantissent à tous les candidats la liberté
d'exprimer leur opinion, l'égalité de la concurrence loyale pour
dialoguer avec les citoyens et exposer leurs programmes électoraux par
le biais des moyens prévus par la loi.
Selon les dispositions de l'article 49 du code
électoral les réunions électorales sont tenues dans les
conditions prévues par le dahir n°1-58-377 du 15 novembre 1958 relatif
aux rassemblements publics37(*).
Sont applicables à la propagande électorale les
dispositions du dahir n°1-58-378 du 15 novembre 1958 formant code de
presse38(*)
Dans ce cadre, les différents partis politiques en lice
ont tenu 950 rassemblements et meetings, auxquels ont participé
139 000 personnes environ. Ces chiffres sont très inférieurs
à ceux enregistrés lors des élections communales de
1997.
Le recours à la radio, à la
télévision, à la presse écrite et aux affiches a
conféré à la compagne électorale une dimension
médiatique marquée. Nous présentons à titre
d'illustration quelques déclarations de certains responsables politiques
des partis ayant totalisé le plus de sièges communaux :
Pour L'USFP, les élections du 12 septembre seront une
marche pour consacrer l'option démocratique du Maroc et
réaffirmer l'attachement des Marocains à l'édification de
la démocratie locale", a indiqué M. Mohamed El Yazghi, membre du
bureau politique de l'Union socialiste des forces populaires (USFP). Dans une
intervention diffusée par la première chaîne de
télévision nationale TVM", dans le cadre du temps d'antenne
imparti aux formations politiques au titre de la campa-gne électorale
pour les élections communales du 12 septembre, M. El Yazghi a
souligné que ces échéances interviennent dans la
foulée de la transition démocratique initiée au Maroc
depuis 1998, date de la mise en place du gouvernement d'alternance
consensuelle. "La démocratie locale est la base de
l'édification d'un Etat démocratique", a-t-il estimé,
soulignant la nécessité impérative pour le Royaume de se
doter de conseils communaux crédibles et efficaces à même
d'assurer la mise à niveau des villes et
Pour sa part, Mme. Nouzha Chekrouni a
indiqué que l'USFP a placé sa campagne électorale sous le
signe "Pour une gestion démocratique, productive et moderniste du
développement local", incitant les citoyens à se rendre
massivement aux urnes pour gagner le pari du développement social.
S'agissant du parti de L'ISTIQLAL, M.
Abdellah Bouzidi, membre du conseil national du PI, a indiqué que le
programme du parti se base principalement sur "la gestion réaliste et
rationnelle des affaires de la commune et sur la rationalisation de ses
ressources matérielles". Dans ce sens, il a insisté
sur le renforcement de la décentralisation et de la
déconcentration, sur la généralisation des prestations
sociales et sur l'amélioration du rôle socioculturel des
communes. Il a enfin invité les élus locaux à être
plus proches des citoyens, estimant que leur rôle principal est de bien
gérer ses ressources et de créer des offres d'emploi.
Le parti du Mouvement Populaire (MP) considère que
les collectivités locales constituent un pilier dans
l'édification du système de l'Etat moderne et la
consécration du principe de la démocratie, a indiqué M.
Saïd Oulbacha, membre du bureau politique du MP.Dans une intervention
à la 2ème chaîne de télévision nationale
"2M", dans le cadre de la campagne électorale pour les
échéances communales du 12 septembre, M. Oulbacha a
souligné que les collectivités locales sont la première
école pour la formation politique du citoyen, élu et candidat et
un domaine pour la pratique démocratique, sachant que ces institutions
sont les plus informées des besoins des habitants. Il a ajouté
que son parti se mobilise et incite les citoyens à exercer leur droit
constitutionnel, notamment les femmes et les jeunes, appelant à accorder
davantage d'intérêt aux ressources humaines et à adopter le
principe de l'administration moderne à travers l'utilisation des
nouvelles technologies.
Pour le R.N.I,M. Najib Zerouali Ouariti, membre du
bureau exécutif du Rassemblement National des Indépendants (RNI)
a indiqué que la participation de son parti aux prochaines
élections communales serait la première occasion pour
adhérer à la nouvelle révolution du Roi et du
peuple.
Dans une intervention diffusée par la
première chaîne de télévision nationale "TVM", dans
le cadre de la campagne électorale pour les élections communales
du 12 septembre prochain, M. Zerouali a exprimé la conviction de son
parti par cette nouvelle révolution, moteur du processus de
développement, soulignant que les collectivités locales
constituent une étape importante dans le processus démocratique
et traduisent la politique de proximité au service du citoyen et du
développement local.
La participation du RNI aux
prochaines échéances communales est basée sur le principe
de "Démocratie sociétale" qui "met l'homme au centre de toute
action de nos candidats et des militants du parti", a-t-il
ajouté.
Concernant le P.J.D, M. Abou Zaed Moqre'a
Idrissi, membre du Parti de la Justice et du Développement a
affirmé que le développement ne saurait se réaliser sans
justice, laquelle justice ne peut être durable sans développement.
Lors d'une intervention jeudi à la première
chaîne de télévision "TVM", dans le cadre de la campagne
électorale pour les élections communales du 12 septembre
prochain, M. Idrissi a indiqué que son parti puise ses principes dans le
respect de l'identité dans tous les domaines et la bonne gestion des
ressources humaines et matérielles.
Concernant le programme du parti, Mme Fatima Amile,
a souligné la nécessité de combattre "le mercenariat
politique", l'intérêt personnel, la dépravation
administrative, la corruption, le favoritisme et le clientélisme,
appelant au renforcement du rôle des repentants des collectivités
locales, par une politique de proximité vis-à-vis des citoyens,
qui, a-t-elle dit, doit être associé à la gestion de la
chose locale. De son côté, M. Abdesslam Belaji,
membre du même parti, a appelé à la promotion du
développement économique et social des collectivités et
à la rationalisation de leur budget.
Les candidats du PJD oeuvreront à mettre à
profit les attributions des conseils communaux et de leurs présidents
pour améliorer le rendement des communes selon une approche globale et
intégrée du développement en vue de prévenir toute
forme de dérapage et de dépravation en matière de gestion
des affaires locales, a-t-il assuré
M. Mahjoubi Aherdane, secrétaire général
du Mouvement National Populaire (MNP) a appelé les jeunes marocains
à adhérer à la nouvelle révolution du Roi et du
peuple. Dans une intervention diffusée par la première
chaîne de télévision nationale "TVM", dans le cadre de la
campagne électorale pour les élections communales du 12 septembre
prochain, M. Aherdane a souligné que les jeunes sont appelés
à lutter et à se mobiliser derrière SM le Roi Mohammed VI,
à l'instar des jeunes marocains ayant vécu la période de
colonisation et qui ont fait montre de grands sacrifices ayant
été couronnés par le retour à la patrie du Roi
Mohammed V et le recouvrement de l'indépendance. Il a
également appelé les Marocains à faire preuve de patience
et de solidarité pour lutter contre les disparités sociales, la
marginalisation du monde rural et le chômage. M. Aherdane a
indiqué que les Marocains doivent aller de l'avant et lutter contre la
corruption, estimant que le pays regorge de cadres compétents qui se
trouvent malheureusement marginalisés. Il a par ailleurs appelé
à accorder un grand intérêt à la première
cause nationale, à savoir l'intégrité territoriale du
Royaume.
M. Rahou Al Hayaâ, membre du cabinet politique du Parti
du Progrès et du Socialisme (PPS), a indiqué que le Maroc a
besoin de formations "sérieuses et authentiques", disposant d'un
programme et des idées clairs et jouissant de
crédibilité. Dans une intervention diffusée par
"2M", dans le cadre de la campagne électorale pour les élections
communales, M. Al Hayaâ a souligné que la voix de
l'électeur est une "responsabilité qui doit être
accordée aux candidats compétents, bien au fait des
problèmes de leurs concitoyens et possédant le courage de
défendre leurs intérêts".
De son côté, Mme Nezha Skalli, membre du cabinet
politique du PPS, a insisté, par la même occasion, sur la
nécessité d'une gestion des collectivités locales
garantissant les besoins élémentaires des citoyens. Les
collectivités sont appelées à garantir les libertés
qui sont nécessaires à la pratique démocratique, a-t-elle
dit, estimant que les libertés "ne sont pas synonymes d'anarchie, mais
signifient des droits et des devoirs à exercer avec
responsabilité
Qualifiant les réformes introduites par la Charte
communale de "très importantes", le secrétaire
général du PPS a estimé que la nouvelle expérience
est venue combler des lacunes, mais pourrait être à l'origine de
"certains manquements" comme ce fut le cas d'ailleurs pour l'expérience
de 1976. Ces "manquements" peuvent provenir, selon lui, de l'attribution de
larges pouvoirs au président du Conseil de la ville.
S'agissant des candidatures féminines, le
secrétaire général du PPS a affirmé que, dans le
cadre du respect du code de déontologie, signé
dernièrement par plusieurs formations politiques, le Parti a
placé les femmes dans des rangs avancés sur les listes
électorales et deux femmes figurent en tête de liste à
Casablanca
M. Mohamed Hassi, membre de l'Union démocratique (UD), a
estimé que les élections communales offrent l'occasion à
la société pour dynamiser le rôle des institutions et
préserver les acquis. Dans une intervention sur "2M", M. Hassi a
considéré que le scrutin du 12 septembre se présente comme
une nouvelle étape dans l'édification des institutions et une
nouvelle opportunité pour associer le citoyen à la gestion locale
et au développement du pays. Il a par ailleurs indiqué que la
faiblesse et l'irresponsabilité de certains élus locaux ont
conduit à la désaffection du citoyen, et partant, à un
déficit certain dans les performances des conseils, ce qui s'est
répercuté négativement sur le progrès et le
développement escomptés."L'UD n'est pas disposée à
reproduire les expériences du passé et à s'enliser
davantage dans le sous-développement et l'ignorance", a indiqué
M. Hassi, ajoutant que son parti "ne veut en aucun cas rater une telle occasion
pour consolider le développement du pays et promouvoir le
bien-être du citoyen .Pour le représentant de l'UD, le meilleur
moyen pour dépasser la situation actuelle est de porter à la
représentation de nouvelles élites jouissant de
l'expérience requise, de la crédibilité et dignes de
défendre les intérêts de leurs concitoyens Les
collectivités sont appelées à garantir les libertés
qui sont nécessaires à la pratique démocratique, a-t-elle
dit, estimant que les libertés "ne sont pas synonymes d'anarchie, mais
signifient des droits et des devoirs à exercer avec
responsabilité". Qualifiant les réformes introduites par
la Charte communale de "très importantes",
Le secrétaire général du PPS a
estimé que la nouvelle expérience est venue combler des lacunes,
mais pourrait être à l'origine de "certains manquements" comme ce
fut le cas d'ailleurs pour l'expérience de 1976. Ces "manquements"
peuvent provenir, selon lui, de l'attribution de larges pouvoirs au
président du Conseil de la ville.
S'agissant des candidatures féminines, le
secrétaire général du PPS a affirmé que, dans le
cadre du respect du code de déontologie, signé
dernièrement par plusieurs formations politiques, le Parti a
placé les femmes dans des rangs avancés sur les listes
électorales et deux femmes figurent en tête de liste à
Casablanca.
La participation de l'Etat au financement des campagnes
électorales menées par les partis politiques à l'occasion
des élections est régie par le décret n°2-03-532 du 13
rajeb 1424 (10 septembre 2003) publié au bulletin officiel n° 5142 du 11
septembre 2003, qui précise entre autre que la répartition du
montant de la participation de l'Etat tient en compte, au niveau national, du
nombre des voix recueillies et les sièges remportés par chaque
parti ou chaque syndicat.
L'arrêté du premier ministre n° 3-108-03 du 10
septembre 200339(*) a
fixé le montant global de cette participation à l'occasion des
élections communales à 120 millions de dirhams. Tout en
précisant que le ministre de l'intérieur, le ministre de la
justice et le ministre des finances et de la privatisation sont chargés,
chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent
arrêté.
Malgré tous les aspects positifs constatés il
faut noter que la circulation de l'argent sale a été fortement
enregistrée, dans beaucoup de circonscriptions les résultats ont
été influencés par l'argent, le plus offrant a
gagné, au détriment de la démocratie, exploitant la
pauvreté et l'analphabétisme, notamment dans le monde rural et
les quartiers populaires dans les grandes villes.
Section 2 : Présentation des résultats
du scrutin du
12 septembre 2003.
Paragraphe 1 : La participation à
l'opération de vote :
Le taux de participation aux élections communales de
septembre 2003 et de 54 ,16 %, le nombre de votants s'élève
à 7918640 personnes. Les suffrages exprimés sont de l'ordre de
7 147 062 ce qui représente la proportion de 90,25 % par
rapport au nombre de votants.
Les résultats définitifs se présentent
comme suit 40(*):
-Nombre des communes
|
1497
|
- Nombre des circonscriptions électorales
|
23689
|
- Nombre d'électeurs
|
14.620.937
|
- Nombre de votants
|
7.918.640
|
- Taux de participation
|
54,16 PC
|
- Suffrages exprimés
|
7.147.062
|
- Bulletins nuls
|
771.578
|
Ces résultats n'ont pas été à la
mesure des espérances surtout en ce qui concerne la participation.
Une présentation comparative des taux de participation
est illustrée par le tableau suivant :
|
Scrutin 1983
|
Scrutin 1992
|
Scrutin 1997
|
Scrutin 2003
|
Nombre d'inscrits
|
7079654
|
11398987
|
12941779
|
14620937
|
Votants
|
5093053
|
7153211
|
9724199
|
7918640
|
Taux de participation
|
71.94%
|
62.75%
|
75.14%
|
54.16%
|
A la lumière de ce tableau, on constate une
augmentation de nombre des inscrits, cela est en rapport certain avec la baisse
de l'âge de vote à dix-huit ans, elle est de 12 ,97%
par rapport aux élections de 1997, par contre le taux de participation
accuse une baisse de 20 % par rapport aux mêmes sélections.cette
régression est très nette dans le graphique ci
après :
Paragraphe 2 : La répartition des
sièges selon l'appartenance politique41(*)
|
Appartenance politique
|
Nombre de voix
|
Taux PC
|
Nombre de sièges
|
Taux PC
|
- Le Parti de l'Istiqlal
|
1.120.834
|
15,68
|
3890
|
16,96
|
- L'Union Socialiste des Forces populaires
|
990.928
|
13,86
|
3373
|
14,70
|
- Le Rassemblement national des indépendants
|
783.771
|
10,97
|
2841
|
12,38
|
- Le Mouvement Populaire
|
627.292
|
8,78
|
2248
|
9,80
|
- L'Union Démocratique
|
409.056
|
5,72
|
1515
|
6,60
|
- Le Mouvement National Populaire
|
419.372
|
5,87
|
1406
|
6,13
|
- Le Parti du Progrès et du Socialisme
|
377.847
|
5,29
|
1207
|
5,26
|
- L'Union Constitutionnelle
|
306.117
|
4,28
|
959
|
4,18
|
- Le Parti National Démocrate
|
274.359
|
3,87
|
889
|
3,87
|
- Le Front des Forces Démocratiques
|
238.050
|
3,33
|
726
|
3,16
|
- Le Parti de la Justice et du Développement
|
320.299
|
4,48
|
593
|
2,58
|
- Le Parti Socialiste
|
158.954
|
2,22
|
469
|
2,04
|
- Le Parti Al Ahd
|
126.086
|
1,76
|
437
|
1,90
|
- L'Alliance des Libertés
|
135.127
|
1,89
|
429
|
1,87
|
- Le Parti de la Gauche Socialiste Unifiée
|
108.628
|
1,52
|
303
|
1,32
|
- Le Mouvement Démocratique et Social
|
95.717
|
1,34
|
301
|
1,31
|
- Le Parti de la Réforme et du Développement
|
83.181
|
1,16
|
253
|
1,10
|
- Le Congrès National Ittihadi
|
102.693
|
1,44
|
240
|
1,05
|
- Le Parti de l'Environnement et du Développement
|
76.558
|
1,07
|
168
|
0,73
|
- Le Parti du Renouveau et de l'Equité
|
58.888
|
0,82
|
125
|
0,54
|
- Le Parti Marocain Libéral
|
48.363
|
0,68
|
114
|
0,50
|
- Les Sans Appartenance Politique
|
80.770
|
1,13
|
109
|
0,48
|
- Le Parti Démocratique et de l'Indépendance
|
45.009
|
0,63
|
96
|
0,42
|
- Le Parti de l'Initiative et du Développement
|
45.477
|
0,64
|
71
|
0,31
|
- Le Parti des Forces Citoyennes
|
48.528
|
0,68
|
71
|
0,31
|
- Le Parti du Centre Social
|
33.386
|
0,47
|
67
|
0,29
|
- Le Parti de l'Action
|
31.772
|
0,44
|
43
|
0,19T
|
Total
|
7.147.062
|
100 PC
|
22.943
|
100 PC
|
La présentation graphique des partis politiques dans
les conseils communaux 2003.
On remarque que les huit premiers partis ont accaparé
76,04 % des voix. Le reste des partis soit 75 % n'ont obtenu que 25 % des
sièges.
Les autres :(
CNI.ALAHD.PGSU.ADL.MDS.PRD.PRE.PFC.PDE.PDI.PID.PMI.SAP)
Le parti de la justice et de développement (PJD) et
bien performant dans le scrutin par liste.
Scrutin par liste 42(*)
Scrutin uninominal
Parti
|
Nbre d'élus
|
Parti
|
Nbre d'élus
|
PI
|
398
|
PI
|
3492
|
PJD
|
386
|
USFP
|
2991
|
USFP
|
383
|
RNI
|
2556
|
RNI
|
285
|
MP
|
2029
|
MP
|
219
|
UD
|
1330
|
UD
|
185
|
MNP
|
1232
|
MNP
|
174
|
PPS
|
1040
|
PPS
|
167
|
UC
|
807
|
UC
|
152
|
PND
|
746
|
PND
|
143
|
FFD
|
588
|
FFD
|
138
|
PSD
|
374
|
PSD
|
95
|
ALAHD
|
370
|
SAP
|
81
|
ADL
|
360
|
ADL
|
69
|
PGSU
|
257
|
PRD
|
68
|
MDS
|
234
|
ALAHD
|
67
|
PJD
|
207
|
MDS
|
67
|
CNI
|
187
|
PED
|
59
|
PRD
|
185
|
CNI
|
53
|
PED
|
109
|
PRE
|
51
|
PRE
|
74
|
PGSU
|
46
|
PML
|
70
|
PML
|
44
|
PDI
|
63
|
PFC
|
42
|
PCS
|
40
|
ICD
|
38
|
ICD
|
33
|
PDI
|
33
|
PFC
|
29
|
PCS
|
27
|
SAP
|
28
|
PA
|
24
|
PA
|
19
|
TOTAL
|
3494
|
TOTAL
|
19450
|
Les partis politiques arrivés en tête sont
respectivement : l'Istiqlal, l'union socialiste des forces populaires, le
rassemblement national des indépendants, le mouvement populaire, l'union
démocratique, le mouvement national populaire et le parti du
progrès et du socialisme qui ont obtenu à nombre d'élus
supérieurs à 1000.
D'une façon générale les observateurs ont
souligné l'émiettement de la représentation politique qui
s'est traduite par les difficultés de constitution de majorité
cohérente dans les conseils lors d'élection de leurs bureaux.
Les candidats sans appartenance politique étant
très peu nombreux et représentent seulement 2,6 % des candidats
déclarés élus.
Le succès du PJD déjà signalé se
matérialise de manière accentuée dans les élections
qui ont intéressé les grandes villes régies par l'article
85 de la charte communale. À titre indicatif le tableau qui suit
présente les résultats détaillés par partis et par
ville :
Résultats du scrutin du 12 septembre au niveau des
villes de plus 500000 habitants43(*)
Appartenance politique
|
RABAT
|
SALE
|
CASABLACANCA
|
FES
|
MARRAKECH
|
TANGER
|
- Le Parti de l'Istiqlal
|
11
|
7
|
19
|
23
|
15
|
9
|
- L'Union Socialiste des Forces populaires
|
17
|
5
|
17
|
9
|
11
|
-
|
- Le Rassemblement national des indépendants
|
4
|
9
|
10
|
5
|
4
|
8
|
- Le Mouvement Populaire
|
13
|
1 8
|
8
|
5
|
3
|
2
|
- L'Union Démocratique
|
3
|
-
|
4
|
-
|
8
|
2
|
- Le Mouvement National Populaire
|
3
|
1
|
8
|
2
|
2
|
7
|
- Le Parti du Progrès et du Socialisme
|
7
|
-
|
6
|
7
|
1
|
4
|
- L'Union Constitutionnelle
|
5
|
-
|
11
|
-
|
5
|
4
|
- Le Parti National Démocrate
|
-
|
4
|
8
|
2
|
4
|
1
|
- Le Front des Forces Démocratiques
|
2
|
4
|
3
|
-
|
7
|
3
|
- Le Parti de la Justice et du Développement
|
8
|
10
|
16
|
14
|
6
|
-
|
- Le Parti Socialiste
|
1
|
1
|
5
|
-
|
1
|
-
|
- Le Parti Al Ahd
|
-
|
-
|
1
|
-
|
-
|
3
|
- L'Alliance des Libertés
|
-
|
-
|
3
|
-
|
5
|
1
|
- Le Parti de la Gauche Socialiste Unifiée
|
-
|
-
|
-
|
1
|
-
|
2
|
- Le Mouvement Démocratique et Social
|
2
|
3
|
1
|
2
|
2
|
-
|
- Le Parti de la Réforme et du Développement
|
-
|
1
|
1
|
-
|
-
|
1
|
- Le Congrès National Ittihadi
|
2
|
-
|
1
|
1
|
-
|
1
|
- Le Parti de l'Environnement et du Développement
|
1
|
1
|
1
|
-
|
2
|
4
|
- Le Parti du Renouveau et de l'Equité
|
1
|
1
|
2
|
-
|
1
|
3
|
- Le Parti Marocain Libéral
|
-
|
1
|
-
|
-
|
-
|
1
|
- Les Sans Appartenance Politique
|
-
|
1
|
4
|
5
|
-
|
-
|
- Le Parti Démocratique et de l'Indépendance
|
1
|
3
|
1
|
1
|
1
|
2
|
- Le Parti de l'Initiative et du Développement
|
-
|
1
|
-
|
-
|
-
|
1
|
- Le Parti des Forces Citoyennes
|
-
|
-
|
2
|
|
3
|
1
|
- Le Parti du Centre Social
|
-
|
-
|
-
|
2
|
-
|
1
|
- Le Parti de l'Action
|
-
|
-
|
-
|
|
-
|
1
|
Total
|
81
|
71
|
131
|
81
|
81
|
71
|
pour permettre une appréciation de l'évolution
des performances des partis politiques à travers leurs
représentation dans les conseils communaux à l'occasion des
quatre dernières élections locales depuis celles de 1983, le
tableau ci-après dresse les résultats des dites
élections.
Appartenance politique
|
CONSEIL 1983
|
CONSEIL 1992
|
CONSEIL 1997
|
CONSEIL 2003
|
NBRE
|
%
|
NBRE
|
%
|
NBRE
|
%
|
NBRE
|
%
|
- Le Parti de l'Istiqlal
|
2605
|
16.86
|
2799
|
12.56
|
4150
|
17.12
|
3890
|
19.96
|
- L'Union Socialiste des Forces populaires
|
538
|
3.48
|
1567
|
7.03
|
2593
|
10.70
|
3373
|
14.70
|
- Le Rassemblement national des indépendants
|
2211
|
14.31
|
4829
|
21.67
|
3501
|
14.45
|
2841
|
12.38
|
- Le Mouvement Populaire
|
1896
|
12.27
|
2665
|
11.96
|
3280
|
13.53
|
2248
|
9.80
|
- L'Union Démocratique
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
1515
|
6.60
|
- Le Mouvement National Populaire
|
-
|
-
|
2270
|
10.19
|
1132
|
4.67
|
1406
|
6.13
|
- Le Parti du Progrès et du Socialisme
|
19
|
0.12
|
189
|
0.85
|
710
|
2.93
|
1207
|
5.26
|
- L'Union Constitutionnelle
|
2731
|
17.67
|
2985
|
13.40
|
2559
|
12.21
|
959
|
4.18
|
- Le Parti National Démocrate
|
1839
|
11.90
|
1695
|
7.61
|
1095
|
4.52
|
889
|
3.87
|
- Le Front des Forces Démocratiques
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
726
|
3.16
|
- Le Parti de la Justice et du Développement
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
593
|
2.58
|
- Le Parti Socialiste
|
-
|
-
|
-
|
-
|
140
|
0.58
|
469
|
2.04
|
- Le Parti Al Ahd
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
437
|
1.90
|
- L'Alliance des Libertés
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
429
|
1.87
|
- Le Parti de la Gauche Socialiste Unifiée
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
303
|
1.32
|
- Le Mouvement Démocratique et Social
|
-
|
-
|
-
|
-
|
1773
|
7.32
|
301
|
1.31
|
- Le Parti de la Réforme et du Développement
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
253
|
1.10
|
- Le Congrès National Ittihadi
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
240
|
1.05
|
- Le Parti de l'Environ. et du Développement
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
168
|
0.73
|
- Le Parti du Renouveau et de l'Equité
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
125
|
0.54
|
- Le Parti Marocain Libéral
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
114
|
0.50
|
- Les Sans Appartenance Politique
|
3451
|
22.33
|
3168
|
14.22
|
2403
|
9.92
|
109
|
0.48
|
- Le Parti Démocratique et de l'Indépendance
|
46
|
0.30
|
82
|
0.73
|
80
|
0.33
|
96
|
0.42
|
- Le Parti de l'Initiative et du Développement
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
71
|
0.31
|
- Le Parti des Forces Citoyennes
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
71
|
0.31
|
- Le Parti du Centre Social
|
2
|
0.01
|
-
|
-
|
-
|
-
|
67
|
0.29
|
- Le Parti de l'Action
|
21
|
0.14
|
30
|
0.13
|
188
|
0.78
|
43
|
0.19
|
- Le Mouvement populaire démocratique cons.
|
94
|
0.61
|
3
|
0.01
|
-
|
-
|
-
|
-
|
- Organisation de l'action démoc ; et populaire
|
-
|
-
|
-
|
-
|
232
|
0.96
|
-
|
-
|
Total
|
15453
|
100
|
22282
|
100
|
24236
|
100
|
22943
|
100
|
La lecture de ce tableau montre l'effondrement de certains
partis qui accaparaient un nombre important de sièges, en l'occurrence
est à titre d'exemple, l'union constitutionnelle (UC) a perdu environ
2000 sièges en 2003 par rapport aux autres élections.
L'union socialiste des forces populaires (USFP) gagne de plus
en plus de sièges de façon évolutive ayant passé de
538 en 1983 à 3373 en 2003 avec un taux d'accroissement de 527 %.
Une légère régression du parti de
l'Istiqlal et du mouvement populaire en 2003 par rapport à 1997, ils ont
accusé un taux de baisse respectivement de 6,26 % et 31,46 %.
Le PJD ayant substitué au MPDC n'a totalisé que
593 sièges cela serait du au fait qu'il n'a pas présenté
de candidats sur l'ensemble du territoire marocain.
Les partis constitués à l'occasion de ces
élections n'ont pu atteindre un taux de 3 % de l'ensemble des
élus.
Enfin il est à signaler que le nombre de personnes
réélues et de 11049, celui des sortants se chiffre à
16 095.
Paragraphe 3 : Profil des
élus.
1) Élus locaux par groupe d'âge :
en ce qui concerne la pyramide des âges des nouveaux
élus il est à relever que le pourcentage des élus à
l'occasion des élections communales du 12 septembre 2003 dans
l'âge ne dépasse pas 44 ans se chiffre à 45 % du total.
Le tableau suivant présente les élus par tranche
d'âge :
Tranche d'age
|
Moins de 35 ans
|
35-44 ans
|
45-54 ans
|
+De 55 ans
|
Nombre d'élus
|
3245
|
6681
|
7948
|
5070
|
Pour ce qui est de l'évolution des élus locaux
en fonction des groupes d'âge, elle est représentée dans le
tableau ci-après :
Groupes d'age
|
Elections de 1992
|
Elections de 1997
|
Elections de 2003
|
Taux d'accroissement 2003/1997
|
Moins de 35 ans
|
2533
|
3851
|
3245
|
- 15.73 %
|
De 35 à 44 ans
|
7993
|
8393
|
6681
|
- 20.39 %
|
De 45 à 54 ans
|
6301
|
7037
|
7948
|
12.94 %
|
55 ans et +
|
3455
|
4954
|
5070
|
2.34 %
|
TOTAL
|
22282
|
24236
|
22944
|
- 5.33 %
|
le tableau montre une régression par rapport aux
élections 1997 du nombre des élus lors des sélections
communales 2003 dont l'âge se situe entre 23 et 44 ans en faveur d'une
augmentation d'environ 15 % de ceux dont l'âge est égal ou
supérieur à 45 ans.
2) les élus locaux par sexe :
la lecture des résultats du scrutin du 12 septembre
2003 permet de dégager, parmi les données fondamentales, que le
nombre des candidates élues s'élève à 127 soit 0.55
%. Cela est en rapport avec le nombre de demandes de candidatures
féminines qui n'a pas dépassé 5 % de l'ensemble des
candidatures et bien sûres en raison de certaines mentalités qui
demeurent avec l'idée que la fonction de représentation et du
ressort exclusif de l'homme. Le tableau suivant présente par partis
classés par sexe en fonction du nombre des élus.
Hommes Elus
|
Femmes Elues
|
Parti
|
NOMBRE
|
Parti
|
NOMBRE
|
PI
|
3872
|
USFP
|
27
|
USFP
|
3346
|
PI
|
18
|
RNI
|
2834
|
PJD
|
10
|
MP
|
2241
|
UD
|
9
|
UD
|
1506
|
MNP
|
8
|
MNP
|
1398
|
MP
|
7
|
PPS
|
1200
|
PPS
|
7
|
UC
|
953
|
RNI
|
7
|
PND
|
886
|
UC
|
6
|
FFD
|
722
|
FFD
|
4
|
PJD
|
583
|
ALAHD
|
3
|
PSD
|
466
|
PND
|
3
|
ALAHD
|
434
|
PSD
|
3
|
ADL
|
427
|
SAP
|
3
|
PGSU
|
302
|
ADL
|
2
|
MDS
|
299
|
CNI
|
2
|
PRD
|
253
|
MDS
|
2
|
CNI
|
238
|
PML
|
2
|
PED
|
167
|
PCS
|
1
|
PRE
|
124
|
PED
|
1
|
PML
|
112
|
PGSU
|
1
|
SAP
|
106
|
PRE
|
1
|
PDI
|
96
|
|
|
ICD
|
71
|
PFC
|
71
|
PCS
|
66
|
PA
|
43
|
|
TOTAL
|
22816
|
TOTAL
|
127
|
Toutefois il faut signaler une légère
augmentation de la reorésentativité féminine par rapport
aux dernières élections communales de 1997 comme s'est
démontré dans le tableau suivant :
Année
|
Masculin
|
Féminin
|
%
|
Total
|
1992
|
22205
|
77
|
0.34
|
22282
|
1997
|
24153
|
83
|
0.34
|
24236
|
2003
|
22816
|
127
|
0.55
|
22933
|
le nombre de femmes élues augmente d'une façon
discrète passant de 0, 34 % lors des deux dernières consultations
communales à 0, 55 % en 2003. L'augmentation numérique serait de
l'ordre de 53 % par rapport au nombre de femmes élues en 1997.
3) répartition des élus par niveau
d'instruction.
Pour ce qui est du niveau destruction des élus, 46 %
d'entre eux ont un niveau de l'enseignement secondaire ou supérieur.
Toutefois il faut noter que 25,91 % n'ont aucuns niveaux d'instruction soit
5946 (dans les statistiques du ministère de l'intérieur ce niveau
est désigné par la mention « élémentaire
»).
Le tableau ci-après fait apparaître la
répartition par niveau d'instruction les élus locaux
situés aux élections du 12 septembre 2003.
Niveau
|
Nombre
|
%
|
Sans
|
5946
|
25 ,92
|
Primaire
|
6346
|
27 ,65
|
Secondaire
|
6368
|
27 ,75
|
Supérieur
|
4284
|
18 ,68
|
Total
|
22944
|
100
|
Les élus sans niveau scolaire constituent le quart de
l'ensemble, ce qui porte sans nul doute préjudice à la gestion de
la chose publique locale et constitue une entrave à la mise en
application de l'article 28 de la charte communale néanmoins il faut
signaler que pour les élus de Casablanca, 63,3 % des élus
communaux (83) ont été à l'université et 46 % pour
les élus d'arrondissements (117).
Ces élus de Casablanca sont plus « lettrés
», un seul élu communal ne dispose d'aucun niveau d'instruction et
trois seulement au niveau de tous les arrondissements Casablancais. Ils ne sont
guère nombreux également à n'avoir qu'un niveau primaire :
24 dans les arrondissements (9,44 % du total) et 11dans les communes (8,39
%),la proportion issue du secondaire est 43,3 % pour les arrondissements (110)
et 27,4 % pour les élus communaux (36 élus).
L'évolution des élus locaux par niveau
d'instruction et illustrée dans le tableau ci-après :
Niveau d'instruction
|
Sans
|
Primaire
|
Secondaire
|
Supérieur
|
Conseil com. 1992
|
7108
|
6015
|
6153
|
3006
|
Conseil com. 1997
|
5913
|
7497
|
6750
|
4076
|
Conseil com. 2003
|
5646
|
6346
|
6368
|
4284
|
Taux d'accroissement2003/1997
|
-4 ,51 %
|
-15,35 %
|
-5,65 %
|
5,10 %
|
A la lumière de ce tableau, on remarque que le nombre
des élus sans niveau scolaire reste élevé dans toutes les
consultations électorales, d'où la nécessité de
remédier à la situation par les moyens adéquats qui
peuvent être d'ordre normatif ou pédagogique en l'occurrence
l'information et la sensibilisation des électeurs de prendre en
considération le niveau d'instruction pour voter pour tel ou tel
candidat.
L'augmentation des élus d'un niveau supérieur
est appréciable toutefois elle reste en deçà de l'objectif
éscomté
4) élus locaux par profession :
Profession
|
Nombre d'Elus
|
%
|
Agriculteur
|
7233
|
31 ,52
|
Salarié
|
3451
|
15,04
|
Commerçant
|
3117
|
13,58
|
Enseignement
|
2349
|
10,23
|
Fonctionnaire
|
2020
|
8,80
|
Autres
|
1575
|
6,86
|
Artisan
|
913
|
3,97
|
Retraité
|
715
|
3,11
|
Profession Libérale
|
546
|
2,37
|
Etudiant
|
279
|
1,21
|
Sans Profession
|
235
|
1,02
|
Homme d'Affaires
|
194
|
0,84
|
Cadre Entreprise
|
193
|
0,84
|
Directeur de Société
|
106
|
0,46
|
RME
|
10
|
0,04
|
Armateur
|
8
|
0,03
|
TOTAL
|
22944
|
100
|
Le tableau montre une prédominance des
agriculteurs avec un pourcentage de
31, 52%
Les salariés et les commerçants
occupent respectivement le deuxième et troisième rang.
Les enseignants s'intéressent davantage
à la gestion de la chose publique, leur proportion est de10, 23%
Évolution des élus locaux par profession :
Profession
|
Elections 1992
|
Elections 1997
|
Elections 2003
|
T.d'acc .2003/1997
|
Agriculteur
|
8220
|
8196
|
7233
|
-11,45 %
|
Commerçant
|
3464
|
3787
|
3117
|
-17,69 %
|
Fonctionnaire
|
2418
|
2910
|
2020
|
-30,98 %
|
Enseignant
|
2754
|
2614
|
2349
|
-10,13 %
|
Prof. libérale
|
805
|
871
|
1039
|
19,28 %
|
Salarié
|
2420
|
3010
|
3469
|
15,24 %
|
Artisan
|
347
|
473
|
913
|
93,02 %
|
Autre
|
1854
|
2402
|
2704
|
12,57 %
|
TOTAL
|
22282
|
24236
|
22944
|
100 %
|
à travers de ces données nous remarquons que les
proportions des agriculteurs, des commerçants, des fonctionnaires et des
enseignants sont en baisse constante au profit de l'augmentation sensible des
professions libérales et des autres (retraités, artisans ayant
enregistré une augmentation très appréciable de l'ordre de
93 %) on voit de plus en plus l'étudiant s'imprégner de la
gestion communale aussi il faut noter la participation dans la gestion de la
chose publique des sans profession, il s'agit certainement des jeunes
diplômés chômeurs.
Conclusion :
En conclusion, il faut signaler que les élections du 12
septembre 2003 inaugurent véritablement une ère nouvelle pour la
démocratie locale dans notre pays, avec ses multiples dimensions
politique, économique et sociale.
Elles ont été les premières du genre sous
le règne de sa majesté Mohammed VI avec un nouveau mode de
scrutin et la participation des jeunes de 18 ans et plus.
« Nous sommes, certes, dans un Etat démocratique
qui peut s'enorgueillir d'organiser les scrutins dans les délais
prescrits par la loi, mais nous sommes également une nation qui est
déterminée à relever les défis du
développement, à travers des projets vitaux qui ne souffrent pas
d'hésitations ni d'atermoiement » a dit sa majesté le roi
Momammed VI, dans son discours à l'occasion de la fête du
trône le 30 juillet 2003.
Effectivement, les élections communales ont eu lieu
dans les délais prescrits le 12 septembre 2003. Ce scrutin, qui s'est
déroulé par liste dans les villes ou communes dont le nombre
d'habitants est égal ou supérieur à 25 000 et
uninominal à un tour dans les autres, a permis de mettre en oeuvre les
dispositions de la charte communale dans sa nouvelle formule tendant à
asseoir sur des bases solides la décentralisation, la démocratie
locale et la gestion de la chose locale à travers tout
particulièrement la consécration du choix de l'unité de la
ville.
Ce scrutin aussi a été également
marqué par l'association des jeunes, qui constituaient la proportion la
plus importante dans la pyramide démographique du royaume, à
travers la baisse de l'âge de vote à 18 ans.
Par ailleurs ces élections ont confirmé
l'attachement des Marocains au projet sociétale moderniste et
démocratique choisi et défendu par sa majesté Mohammed VI,
elles constituent un saut qualitatif dans notre histoire nationale.
On peut dire que le gouvernement a rempli tous ses engagements
dans ce domaine en assurant toutes les garanties juridiques, techniques et
pratiques pour assurer l'honnêteté et la transparence aux
opérations électorales. L'administration a fait preuve de
neutralité positive.
La lecture des résultats fait ressortir que les partis
du mouvement national occupent toujours une position avancée dans le
champ politique national au détriment des sans appartenance politique
qui ont connu une décadence très exprimée et dont les
résultats lors des dernières élections semaient beaucoup
de doute.
Aussi les résultats de ces élections communales
témoignent de l'évolution qualitative que l'opération
électorale a connue dans son ensemble, particulièrement à
travers l'accroissement, parmi les candidats, du nombre des jeunes et de celui
des cadres détenteurs de diplôme universitaire.
Néanmoins il faut signaler quelques aspects
négatifs de ces élections, il s'agit en premier lieu de la
circulation de l'argent sale ayant influencé grandement les
résultats dans pas mal de circonscriptions surtout rurales et en
périphérie des villes. De même les alliances contre nature,
dues au non respect de la volonté des électeurs, ont
été effectuées. Ces alliances sont aussi le fruit de
l'absence d'une culture démocratique et d'un accord sur les alliances
avant le début des élections. Cette culture politique
démocratique qui fait que les acteurs assurent entièrement leur
rôle, fait encore défaut.
Un fait malheureux à souligner, il s'agit de
l'élection des présidents communaux qui s'est
déroulée dans la confusion totale après
séquestration des élus dans plusieurs lieus du pays. L'exemple de
Rabat ou l'opération de vote s'est déroulé dans une
atmosphère indigne des élus.
La pratique quotidienne des valeurs démocratiques
dépend d'un large encadrement politique social. Cet encadrement ne peut
se réaliser sans le concours d'une élite jouissant de niveau
d'instruction requit pour pouvoir être en mesure de gérer la chose
publique. Mais il est certain que tant que l'analphabétisme et
l'ignorance dominent parmi le corps des élus nous resterons en marge de
la démocratie et par conséquent à côté du
développement.
BIBLIOGRAPHIE
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territoriale au Maroc, collection de la faculté des S.J.E.S,
série thèses 1, Fès 2001.
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préfectures et provinces, REMALD, collection « textes et
documents », N° 72,1ere édition 2003
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collection « textes et documents », N°
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2003, REMALD, collection « textes et
documents »,N° 104 ,première édition 2004.
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1998
6. Collectivités locales en chiffres, D.G.C.L, 1998
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du CDCL ,2004
8. ABDALLAH HARSI ,Présentation de la nouvelle
charte communale,in la gouvernance locale au Maroc,dir.HARAKAT H,Actes du 2eme
colloque national organisé par le GREURE et la REMALD ,faculté de
droit Rabat Souissi, p 38.
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collection confluences, Université Mohammed V Rabat Souissi, 2003.
10. MICHEL ROUSSET, JEAN GARAGNON, Droit administratif
marocain, 6eme édition, 2003.
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l'intérieur à l'occasion de la proclamation des résultats
des élections communales du 12 septembre 2003.
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économique, vendredi 16 octobre 1998.
13. Bulletin officiel, N° 5096 du3 avril 2003.
14. Bulletin officiel N° 5144 du 18 septembre 2003.
15. Bulletin officiel N° 5292 du 17 février
2005.
* 1 Les collectivités
locales au Maroc, direction générale des collectivités
locales 1998
* 2 Idem
* 3 Michel Rousset Jean
Caragnon, Droit administratif marocain, 6eme édition, 2003, page 210
* 4 La vie économique du
vendredi 16 octobre 1998
* 5 WWW.MAP.CO.MA
* 6 WWW.ELECTIONS2003.MA
* 7 WWW.MINCOM.GOV.MA
* 8 Belletin officiel
n°5096 du 3 avril 2003 page 244
* 9 Belletin officiel
n°5096 du 3 avril 2003 page 245
* 10 La nouvelle charte
communale et la nouvelle organisation des préfectures et provinces,
REMALD, série textes et documents, N°72,1ere édition 2003
* 11 MICHEL ROUSSET,
démocratie locale au Maroc, collection confluences dirigée par
ABDELMOUGHIT BEN MESSOUD TREDANO, Université MOHAMMED V, RABAT,2003.
* 12 ABDALLAH
HARSI, présentation de la charte communale,in la gouvernance locale
au Maroc,dir. HARAKAT H ,actes du 2eme colloque national organisé par le
GREURE et la REMALD le 16 et 17 oct. 2002,faculté de droit Souissi
2002
* 13 Fonds d'équipement
communal
* 14Décret n°
2-04-753 du 17 janvier 2005, B.O. n° 5292 du 17 février 2005
* 15 Voir décret n°
2-04-752 op. cit.
* 16 Arrêtés du
ministre délégué auprès du 1 et ministre
chargé des affaires administratives n°961-97 et 962-97 du 22avril
1997 fixant les montants des indemnités de déplacement
respectivement à l'intérieur et à l'extérieur du
Royaume
* 17 Dahir n°1-59-413 du
28 joumada 1962 (26 novembre 1962) B.O. n°2640 du 5 juin 1963 p 843
* 18 Loi n°01-03 modifiant
la loi 78-00 portant charte communale promulguée par dahir n°
1-03-82 du 24 mars 2003,B.O. 5096 du 3 avril 2003,page 244
* 19 Actes du 7eme colloque
national des collectivités locales, DGCL, CDCL, page 263
* 20 Loi 78-00 portant charte
communale du 3 octobre 2002
* 21 Décret
n°2-95-184 du 9 juin 1995 authentifiant les nombres fixant la population
légale du Royaume du Maroc d'après le recensement
général de population et de l'habitat qui s'est
déroulé du 2 septembre 1994 au 20 septembre 1994.
* 22 B.O. n°5096 du 3
avril 2003, page 265
* 23 Loi n°9-97 formant
code électoral,BO n° 4470 du 3 avril 1997 ,page 306 modifiée
et complétée par la loi n°64-02 promulguée par dahir
n° 1-03-83 du 24 mars 2003 BO n°5096 du 3 avril 2003,page 245
* 24 En application des termes
de l'article 145 de la loi 78-00.
* 25 Loi 9-97 formant code
électoral, op. cit.
* 26 Loi 64-62 modifiant et
complétant la loi n°9-97 formant code électoral
promulguée par dahir n° 1-03-83 du 24 mars 2003 ,BO N°
5096 du 3 avril 2003 ,page 245 et suivantes.
* 27Dahir n°1-91-225 du 10
septembre 1993 portant promulgation de la Loi n° 41-90 instituant les
tribunaux administratifs,BO. N°4227 du 3 novembre 1993,p 595.
* 28 B.O. 1959, page 1477
* 29 BO n° 5096 DU 3 AVRIL
2003, PAGE 265
* 30 BO n° 5096 du 3 AVRIL
2004, page 266
* 31 Collectivités
locales en chiffres 2002, publication du CDCL 2004
* 32 Décret
n°2-03-148 DU 25 MARS 2003 BO n° 5096 du 3 AVRIL 2003 , p
266
* 33 BO n° 5096 du 3 avril
2003, p256
* 34 Collectivités
locales en chiffres, 1998, CDCL.
* 35 Discours de ministre de
l'intérieur à l'occasion de la proclamation des résultats
des élections communales du 12 septembre 2003 le 13 septembre 2003
* 36 Spécial
élections, ministère de l'information et de la communication
* 37 Dahir portant loi
n°1-73-204(10 avril 1973) modifiant et complétant le dahir du 15
novembre 1958 relatif aux rassemblements publics, BO. N°3154 du 11 avril
1973.
* 38 Dahir n°1-58-378 du
15 novembre 1958 formant code de presse, BO n°2404 bis du 27 novembre 1958
tel qu'il a été modifié.
* 39 B.O.n°5144 du 18
septembre 2003, page 861
* 40 Discours du ministre de
l'intérieur, op.cit.
* 41 Discours du ministre de
l'intérieur, op.cit.
* 42 Site Internet Maghreb
Arabe Presse : www.map.co.ma
* 43 REMALD,tous sur les
élections communales du 12 septembre 2003,collection textes et
documents,n°104,2003
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