2 - La formation de l'image
La plaque, c'est à dire la forme imprimante, est
constituée d'un matériau polymère dégradé
par photogravure. La partie dégradée de la plaque forme la zone
image ou la zone non-image, respectivement selon que la plaque est positive ou
négative. La zone image doit être hydrophobe et doit pouvoir
recevoir l'encre grasse, inversement la zone non-image doit être
hydrophile afin de recueillir la solution de mouillage constituée en
majeur partie d'eau. Le pourcentage de zone image par rapport à la
totalité de la surface de la plaque est appelé <<
pourcentage de couverture >>.
A chaque tour, la solution de mouillage est
déposée sur la plaque, elle n'est retenue que par la zone
non-image, ce qui empêchera le dépôt d'encre sur les dites
zones. A noter qu'il existe une variante du procédé offset qui
n'utilise pas de solution de mouillage grâce à l'utilisation de
plaque de technologie différente, ce procédé est
appelé << offset waterless >>. Cependant le principe reste
similaire dans les deux cas (figure2).
Figure 2 : Schéma du principe de la plaque
offset.
Une fois l'image formée sur la plaque, elle est
reportée sur le blanchet, qui est constitué de plusieurs couches
de matériaux caoutchouteux. L'image inversée présente sur
le blanchet est alors transférée sur le papier. On obtient alors
l'image initiale, celle de la plaque, sur le papier.
Pour obtenir une image en couleurs, il faut utiliser plusieurs
plaques : une pour chaque couleur primaire utilisée, plus une pour le
noir. La presse offset de l'EFPG (modèle << favorit >> de
M.A.N ROLAND) dispose de deux systèmes d'encrage, il n'est donc pas
possible de restituer toutes les couleurs en un seul passage.
La qualité de l'image ne dépend pas uniquement
de la qualité des consommables utilisés (papier, encre, etc.) et
des conditions d'impression (vitesse, chaleur, humidité) mais
également de l'habileté du conducteur de la presse. Actuellement,
le transfert de l'encre dans la batterie d'encrage, du fait de la
complexité des mécanismes mis en jeu, ne bénéficie
pas ou peu d'automatismes aptes à assister la conduite de la machine.
Actuellement, des recherches sont menées à ce sujet.
3 - La batterie d'encrage
La batterie d'encrage, destinée à
transférer l'encre du rouleau encrier au cylindre porte-plaque, est une
structure complexe composée de rouleaux agencés de façon
à éviter tout phénomène nuisible à la
qualité de l'impression.
Tous les cylindres du système tournent à la
même vitesse linéique de surface, à l'exception du rouleau
encreur qui, pour entretenir un bon état physique de l'encre, tourne
à une vitesse inférieure à celle du reste de la batterie.
En effet, la presse doit maintenir une cadence assurant une productivité
élevée (de l'ordre de plusieurs milliers de feuilles par heure).
Par conséquent, le rouleau encreur n'est pas en contact avec le reste de
la batterie d'encrage. L'encre est transférée entre les deux
parties par un cylindre débrayable, le << preneur >>. Ce
cylindre est dit << fou >>, c'est à dire qu'il n'a pas de
vitesse propre, il est entraîné par contact avec le rouleau
preneur ou avec le rouleau de la batterie d'encrage. La prise d'encre qui
intervient à une fréquence ajustable, généralement
1 prise d'encre par tour machine, est effectuée par le preneur qui
effectue un mouvement de va-et-vient entre le rouleau encreur et le premier
rouleau de la batterie.
La prise d'encre en amont du système, parce que non
continue, est source de fortes perturbations dans le flux de l'encre. C'est
pour absorber toute hétérogénéité dans le
film d'encre que sont disposés ainsi les cylindres de la batterie
d'encrage. Leur nombre assure une efficacité accrue.
Preneur
Encrier
Batterie d'encrage
Cylindre porte-plaque
Figure 3 : Schéma de la batterie d'encrage d'une
presse offset
Rouleau encreur
Les toucheurs, en aval de la batterie d'encrage,
déposent sur la plaque une couche d'encre d'épaisseur
homogène. Les gorges répondent à des contraintes
techniques liées à la fixation de la plaque offset, à la
saisie des feuilles et à leurs tailles, elles sont plutôt
caractéristiques des presses offset << à feuilles >>.
Sur les rotatives, les gorges sont inexistantes ou réduites à des
tailles négligeables.
|