Introduction générale
L'après seconde guerre mondiale et la fin du
20ème siècle ont été marqués par
la libéralisation et l'ouverture de l'économie par des
évolutions technologiques et par une forte croissance des
échanges internationaux accompagnée d'une progression des
investissements à l'étranger des grandes entreprises.
Cette dernière tendance qui est, entre autre,
l'internationalisation s'impose comme l'une des stratégies d'entreprises
gagnantes pour disposer d'un avantage concurrentiel durable.
En effet, l'importance des avantages que procure
l'internationalisation aux différents intervenants que ce soit
l'entreprise, le consommateur, le pays d'origine ou le pays d'accueil fait de
ce phénomène la voie de développement stratégique
la plus adoptée.
Cependant, il y a lieu de rappeler qu'au cours des
années 80, ces échanges internationaux ont connu une
évolution heurtée et l'ouverture aux échanges a
continué de progresser mais à un rythme moindre.
A cet égard, les investissements directs
étrangers représentent le canal privilégié pour
étendre les champs de l'internationalisation, du moins la forme de
présence qui comporte des possibilités de contrôle maximum
est un moyen de poursuivre la lutte concurrentielle préexistante par
d'autres moyens.
Dans le cas de la Tunisie, cette nouvelle politique de
l'investissement est matérialisée par la promulgation du nouveau
code d'incitations aux investissements (loi 93-120 du 27 décembre 1993)
qui se propose d'assurer aux emplacements la cohérence, la
sécurité et la rentabilité.
L'investissement étranger en Tunisie
bénéficie de plusieurs avantages de différentes natures
qui faisaient de notre pays un carrefour quasi-obligatoire pour les
échanges Nord-Sud. De ce fait, les encouragements accordés aux
investisseurs étrangers augmentent les chances d'entrée et
d'évolution des investissements sur le marché tunisien. Reste
à savoir pour les partenaires étrangers si leurs tailles, leurs
expériences et leurs capacités d'adaptation peuvent leurs
permettre ou non d'accéder aux premières marches du
succès.
Dans ce cadre s'intègre notre
problématique : « quel est l'impact de la taille et de
l'expérience des partenaires sur le choix du mode de présence par
IDE » ?
Dans une première partie nous essayerons de cerner dans
le cadre du premier chapitre le phénomène de
l'internationalisation ; ses facteurs, ses avantages, ses
conséquences ainsi que les stratégies adoptées, dans le
deuxième chapitre nous allons s'intéresser à la joint
venture comme forme de coopération pour comprendre ses
caractéristiques et ses modalités.
Dans une seconde partie nous optons à un
dépouillement statistique pour vérifier la validité de nos
hypothèses de recherches qui sont comme suit :
Hypothèse 1 : La taille des partenaires a un
effet positif sur le niveau d'investissement ;
Hypothèse 2 : La taille
des partenaires a un effet positif sur le niveau de contrôle ;
Hypothèse 3 :
L'expérience des partenaires a un effet positif sur le niveau
d'investissement ;
Hypothèse 4 :
L'expérience des partenaires a un effet positif sur le niveau de
contrôle
L'intérêt principal de cette recherche est
qu'elle nous permet de mieux comprendre le comportement des investisseurs dans
le choix des différentes modalités de joint venture.
Partie 1 :
Partie Théorique
Chapitre I :
L'internationalisation des entreprises
La grande révolution du dernier quart de siècle
est celle de la mondialisation. Cette dernière est un
phénomène aux dimensions multiples au coeur duquel se trouve la
multinationalisation des entreprises. Les entreprises multinationales
contribuent déjà par leurs échanges internes aux tiers du
commerce international. Les fusions et acquisitions, les créations
d'entreprises à l'étranger explosent le niveau des
investissements directs étrangers.
Inévitablement les entreprises multinationales sont un
élément essentiel dans le commerce mondial.
Pour mieux comprendre le phénomène de la
multinationalisation il est nécessaire de le définir: ses
facteurs, ses objectifs et les conséquences qui en découlent.
Section 1 :
Définition et facteurs de
l'internationalisation
1-Définitions
Les définitions des entreprises multinationales sont
nombreuses et non consensuelles. D'après Andreff1(*), les raisons de cette
diversité sont principalement de deux ordres : l'origine des
définitions et la nature des critères retenus. Tout d'abord les
définitions émanent à la fois de dirigeants, d'organismes
internationaux et d'universitaires (économistes, gestionnaires,
juristes). Ensuite, elles reposent sur des critères divers tels que
l'ampleur de l'activité (taille de l'entreprise), l'existence de
filiales à l'étranger, le nombre de pays d'implantation, le
nombre de salariés de nationalité autre que celle de la maison
mère ou encore la structure organisationnelle adoptée.
Vernon (1987)2(*) définit une multinationale comme une entreprise
de grande taille ayant des filiales industrielles dans au moins six pays
étrangers. Plus tard Caves (1982)3(*) considère que la multinationale est celle qui
contrôle et gère une production à l'étranger dans au
moins deux pays.
Hugonnier (1984-1997)4(*) considère qu'une entreprise devient
multinationale à partir du moment où elle réalise des
investissements directs à l'étranger ou s'engage dans des
activités de coopération directe à l'étranger.
Michalet (1985) et Andreff(1996)5(*) définissent les multinationales comme
étant des entreprises spécifiques dont les stratégies et
les structures organisationnelles sont conçues à l'échelle
mondiale.
D'après Desreumaux (1999)6(*), l'entreprise multinationale fonctionne comme une
fédération décentralisée dans laquelle les
opérations à l'étranger sont gérées comme un
portefeuille d'activités largement indépendantes. Les recherches
sur les stratégies d'internationalisation ont généralement
porté sur des firmes multinationales ou de grandes tailles. La place
qu'occupent les PME sur la scène internationale reste encore marginale
si on compare leurs échanges commerciaux avec ceux des firmes
multinationales, tant en volume qu'en valeur.
Pour le dirigeant de PME, franchir les frontières
implique des risques et des investissements accrus. Toutes les PME n'ont pas
forcément intérêt à s'internationaliser.
En revanche, tous les dirigeants des PME doivent planifier une
croissance durable de leurs affaires dans un marché qui ne cesse de
s'internationaliser7(*).
2-Les facteurs de
l'internationalisation
Dans le but d'élargir leurs activités
économiques les entreprises cherchent à étendre leur
marché au-delà des frontières nationales tout d'abord par
l'exportation.
Face aux obstacles (tels que les politiques protectionnistes)
les firmes, d'après Mucchielli (1992)8(*), ont jugé plus efficace de conquérir les
marchés étrangers en s'installant sur place. Elles investissent
donc à l'étranger en créant de nouvelles entreprises. Ces
investissements directs à l'étranger peuvent être aussi
réalisés par fusion ou acquisition d'entreprises
étrangères déjà existantes.
Les firmes se délocalisent aussi parce que l'adaptation
du produit à la demande spécifique du marché sera plus
facile pour une filiale que pour la maison mère. Les contraintes
légales (normes techniques ou sanitaires), des particularités de
la demande liée au goût et au revenu pourront être mieux
appréciées et satisfaites par les filiales sur place.
La délocalisation des années 50 à 65 qui
s'est basée sur une logique de marché va laisser place à
une délocalisation basée sur une logique de production et de
réduction des salaires. Devant l'accroissement de la concurrence des
années 65-75 les firmes vont chercher à réduire leur
coût de production9(*).
En effet, grâce aux nouvelles technologies et
progrès de la télécommunication les firmes peuvent faire
éclater leur processus de production en faisant réaliser chaque
opération élémentaire dans le pays où elle est la
moins coûteuse. Ces pièces détachées seront ensuite
transférées en un ou plusieurs points d'assemblages souvent
proche du lieu de commercialisation. Cette division des processus productifs
permet à la fois de réduire les coûts de productions et de
réaliser des évasions fiscales. La firme bénéficie
d'un accès privilégié à des facteurs ou à
des matières premières à des prix faibles, en particulier
du bas salaire de la main d'oeuvre de certains pays en développement.
Section 2:
Avantages et conséquences de
l'internationalisation
1-Les avantages
La conjugaison des avantages de la firme, des avantages du
pays et des avantages stratégiques joue un rôle moteur dans la
délocalisation.
1.1-Avantages compétitifs des firmes et
avantages comparatifs des pays
Les avantages spécifiques des firmes sont à
rapprocher de la notion plus générale d'avantages
compétitifs ou concurrentiels.
D'après Mucchielli (1992)10(*), ces avantages peuvent
être de deux sources : celles qui réduisent les coûts
de production et celles qui permettent la différenciation des
produits.
Selon Mucchielli (1985-1987) et Porter (1990)11(*), les avantages concurrentiels
des firmes sont générés généralement par des
avantages initiaux du pays d'origine concernant son niveau technologique
global, les qualifications de sa main-d'oeuvre, la structure concurrentielle de
son économie et l'importance de sa demande intérieure.
Les avantages de la localisation, pour leur part, doivent
être englobés dans les avantages comparatifs des pays,
élargis pour prendre en compte non seulement les coûts
comparés, mais également les avantages relatifs des tailles et
des dynamiques des demandes nationale et étrangère.
D'un côté, la firme offre des produits et demande
des facteurs de production pour les fabriquer; ceux-ci doivent pouvoir
être acquis aux coûts les plus faibles pour qu'elle reste
compétitive. De l'autre côté, le pays offre des facteurs de
production au travers de ses dotations de facteurs et de leur
productivité (quantité et qualité des facteurs), il
demande également des produits par l'intermédiaire des
consommateurs (quantité et qualité des biens).
1.2-Avantages stratégiques
L'analyse synthétique met, dans un premier temps, en
relation les pays et firme mais le secteur et la nature de son marché
jouent un rôle important. Dans la mesure où le secteur met en
relation les firmes entre elles, ses caractéristiques structurelles vont
influencer l'implantation et en premier lieu le mode d'implantation.
Après Jacquemin (1989) 12(*), les coopérations ou alliances
stratégiques entre firmes doivent être analysées en
réintégrant une dimension de stratégie industrielle dans
la théorie de la firme multinationale.
Les stratégies de coopération/concurrence dans
un environnement où les frontières des secteurs, des groupes et
des firmes, sont mouvantes, prennent la forme de courses entre les
différents concurrents. Cette course stratégique peut être
observée pour la R&D, la production, le marketing et l'adoption des
normes techniques tout le long du processus de production.13(*)
Parmi les différentes stratégies, les firmes
peuvent établir des accords pour les étapes de départ de
la recherche et ensuite se concurrencer sans coopération dans les phases
de développement de la recherche qui doit engendrer le produit
lui-même. La raison de ce comportement tient au fait que l'étape
de recherche fondamentale est plutôt de type bien public, alors que les
étapes suivantes concernant l'acquisition d'un avantage
spécifique.14(*)
2-Les conséquences
La multinationalisation présente des
conséquences généralement positives.
2.1-Sur le pays d'origine
L'investissement à l'étranger peut être
bénéfique puisqu'il assure des sources d'approvisionnement
à moindre coût ce qui permet de restaurer la
compétitivité du produit final ou d'assurer la survie de certains
segments de production. Il entraîne plutôt une concurrence
étrangère plus forte qui utilise les mêmes technologies de
production mais bénéficie de coûts salariaux plus faibles.
Les industries basées sur la main-d'oeuvre sont alors condamnées
dans les pays industrialisés à cause de leur développement
social.
Le transfert des activités permet à chaque
nation de se concentrer sur les activités dans lesquelles elle dispose
d'un avantage relatif ce qui entraîne une élévation du
niveau de revenu réel de la population.
En ce qui concerne l'emploi et la rémunération
des facteurs de production, l'investissement à l'étranger tend
généralement à réduire la demande de travail peu
qualifiée mais augmente la demande de travail plus qualifiée.
2.2-Sur le pays d'accueil
Les firmes apportent de nouvelles technologies dans le pays
récepteur ce qui fait augmenter sa productivité et lui fait des
dépenses de recherche.
Les apports de travail très qualifié peuvent
aussi permettre un transfert de connaissance par l'apprentissage et la
formation de la main-d'oeuvre ce qui fait que l'efficacité
économique générale devrait augmenter.
En effet, l'implantation d'une nouvelle firme
étrangère permet au pays d'accueil de voir croître ses
recettes fiscales.
Cependant, il faut noter que la filiale
étrangère bénéficie d'un accès direct aux
connaissances de la firme mère, à son épargne ainsi qu'aux
marchés financiers local et international.
Certes, on ne peut pas négliger les effets
négatifs de la multinationalisation sur le pays d'origine ou sur le pays
d'accueil et qui peuvent être résumés en trois
risques :
- La divergence entre les intérêts de la firme
implantée et ceux de la nation.
- L'élargissement des inégalités
sociales.
- Les entreprises ne s'implantent que pour détourner
les barrières douanières ce qui remet en cause l'avantage de
transfert technologique.15(*)
Section 3 :
Les stratégies d'internationalisation
Avec la mondialisation économique et la construction
d'espaces économiques intégrés, les rapprochements
d'entreprises (alliances, prises de participation, acquisitions...) connaissent
un développement croissant depuis le début des années
80.
Lorsqu'une entreprise souhaite s'allier, elle se trouve
confrontée au choix de la forme du rapprochement. Cette décision
est d'autant plus importante que de nombreuses firmes gèrent
désormais des portefeuilles d'alliances se composant d'une grande
variété d'accords.16(*)
Les entreprises qui nouent des alliances réussies
examinent d'abord l'importance stratégique de l'alliance avant de
conclure le contrat, doivent donc être conclues au bon moment et
gérées de manière intelligente pour être un
succès et dégager de la valeur pour les entreprises
partenaires.17(*)
Cependant, il existe plusieurs modes d'accès aux
marchés étrangers.
1-Les stratégies d'ouverture à
plusieurs dimensions
D'après Zmerli (1998)18(*), le choix des modes de présence comporte un
nombre d'enjeux majeurs dont il convient de tenir compte, avant de s'engager.
C'est sur cette base d'analyse qu'un large choix de possibilité se
trouve offert. Ces différentes possibilités permettront de
s'orienter plus facilement vers les solutions les mieux adaptées aux
spécificités des contextes locaux ainsi qu'aux moyens et
contraintes propres à l'entreprise.
Il existe deux stratégies de présence, une
présence contractuelle et une présence par investissements
directs à l'étranger.
1.1-Les stratégies de présence
contractuelle
a-La franchise
Selon la F F F19(*), le franchising se définit comme
« une méthode de collaboration entre une entreprise
franchisante d'une part, et une ou plusieurs entreprises franchisées
d'autre part ».
Elle implique pour l'entreprise franchisante :
-La propriété d'une raison sociale, d'un nom
commercial, de sigles et symboles, d'une marque de fabrique, de commerce ou de
service, ainsi qu'un savoir-faire mis à la disposition des entreprises
franchisées ;
-Une collection de produits et/ou de services :
*Offerte d'une manière originale et
spécifique ;
*Exploitée obligatoirement et totalement, selon des
techniques commerciales uniformes préalablement
expérimentées et constamment mises au point et
contrôlées.
Cette collaboration a pour but un développement
accéléré des entreprises contractantes, par l'action
commune résultant de la conjonction des hommes et des capitaux, tout en
maintenant leur indépendance respective, dans le cadre d'accords
d'exclusivité réciproque.
Elle implique une rémunération ou un avantage
économique acquis au franchiseur, propriétaire de la marque et du
savoir-faire.20(*)
b-La cession de licence
Elle consiste à concéder temporairement ou
définitivement à un tiers, le droit de fabriquer un produit fini
jusqu'au moment où le produit tombe dans le domaine public contre des
redevances ou des royalties.
D'une façon générale la licence
internationale inclut une variété d'arrangements contractuels
par lesquelles les entreprises domestiquées (licensors) rendent
accessible aux entreprises étrangères (licensees) ses
propriétés intangibles (formules, secrets de fabrication,
savoir-faire, nom de marque etc..)
D'après Wirth (1992)21(*) , lorsque l'entreprise domestiquée cède
une licence de brevet, de marque et de savoir-faire, elle doit garantir au
licencié toute la documentation nécessaire à la
fabrication de son produit, elle doit lui fournir une assistance technique et
commerciale et lui former son personnel pour l'adapter à la nouvelle
technologie.
Le licencié étranger doit, quant à lui,
respecter un certain nombre d'engagements, parmi lesquels :
- Exploiter la licence en garantissant un certain niveau de
qualité ;
- Organiser la commercialisation du produit sous marque dans
le territoire qui lui est donné ;
- Respecter la confidentialité des informations qui lui
sont transmises ;
Les dirigeants peuvent rationnellement choisir ce mode comme
première étape de pénétration seulement en
comparant la rentabilité espérée de cette forme de
présence avec les autres modes.
c- La sous-traitance
Elle est définie comme étant
« l'opération par laquelle un entrepreneur confie, sous sa
responsabilité, à une autre personne appelée
sous-traitant, tout ou partie du contrat d'entreprise conclu avec le
maître de l'ouvrage »22(*)
La sous-traitance est donc une sous entreprise qui se
caractérise par l'exécution d'un travail déterminé
d'une part, et l'indépendance de l'entrepreneur dans l'exécution
du travail qui lui est confié ou plutôt l'absence de subordination
juridique au donneur d'ordre d'autre part.
Il suffit donc que le sous-traitant soit indépendant
dans le choix des moyens destinés à réaliser les objectifs
assignés et ce, peu importe que l'entrepreneur principal ait le pouvoir
d'organiser l'opération ou le chantier dans le temps.
D'après Haehnsen (1996) 23(*), le partenariat se
différencie de la sous-traitance classique par une relation de confiance
et d'apprentissage mutuel et parce qu'il introduit une notion fondamentale qui
est le partage de l'information et des gains.
D'après Garrette et Dussauge (1995)24(*), le choix entre partenariat et
sous-traitance classique dépend à la fois de la nature des
projets à réaliser et des options stratégiques des
partenaires.
d-Les contrats de gestion
D'après De Leershnyder (1982)25(*), il s'agit d'assurer, pour une
période déterminée, la gestion d'une entreprise
nouvellement créée à l'étranger. Cette entreprise
peut être ; soit une unité de production qui a fait l'objet
d'une fourniture « produit en main » par exemple, soit une
société de service.
Les contrats de gestion se différencient de la
franchise car l'investissement est « mis en
gérance ». L'investisseur demeure propriétaire du bien
construit, la société mandatée assume la
responsabilité de la gestion courante. Le contrat de gestion est une
forme de présence qui permet à une entreprise de réaliser
un investissement dans un pays étranger et d'en confier la gestion
courante à une entreprise locale.26(*)
1.2-Les stratégies de présence par
Investissement Direct à l'Etranger (I.D.E)
Selon Wickham (1989)27(*), l'investissement direct à l'étranger
(IDE) constitue la phase ultime qui correspond à un accroissement de la
capacité de production à l'étranger par
l'intermédiaire d'une filiale conférant à l'investisseur
un droit de regard sur la gestion.
Un investissement direct étranger désigne un
investissement qui vise à acquérir un intérêt
durable dans une entreprise exploitée dans un pays autre que celui de
l'investisseur, le but de ce dernier étant d'influer effectivement sur
la gestion de l'entreprise.
Jusqu'à la fin des années soixante, les IDE
prenaient essentiellement la forme de filiales créées, cependant,
depuis la première moitié des années 70 et avec un sommet
atteint au milieu des années 80, les acquisitions-fusions ont pris le
relais des créations de site.
D'après Joffre (1994) 28(*), la préférence actuelle des entreprises
occidentales, y compris des entreprises débutantes sur un plan
international pour cette forme d'IDE, s'explique essentiellement par quatre
raisons liées à la rapidité, au risque, à la
sous-capitalisation des entreprises cibles et enfin à la
nécessité de contourner d'importantes barrières à
l'entrée.
Bouyeure (1993)29(*) classe les motifs qui expliquent la croissance de
l'investissement direct selon trois logiques :
- Une logique industrielle : recherche des facteurs de
production les moins chers ;
- Une logique de marché : accès plus
aisé au client et contournement des barrières à
l'entrée du marché ;
- Une logique d'entreprise en tant qu'organisation
constituée de ressources et de savoir-faire plus ou moins
transmissibles.
2- La recherche de la
coopération
Dans cet environnement international de plus en plus
concurrentiel, il devient nécessaire aux entreprises d'identifier leurs
points faibles en matière de savoir-faire et de compétences afin
de les combler au plus vite. Le moyen le plus rapide pour y remédier
consiste à rechercher des alliances stratégiques.
D'après Folta (1998)30(*), la diversification économique peut conduire
un acteur à investir dans une activité et des compétences
différentes, éloignées de son domaine d'origine. Cette
« distance technologique » accentue l'incertitude à
laquelle est confrontée une entreprise.
La coopération permet d'accroître les ressources
des partenaires par la mise en commun de compétences
complémentaires et surtout elle permet de réduire les contraintes
de taille et d'incertitude, c'est pour cela elle est devenue une meilleure
solution pour les firmes.
2.1-Constats
Pour commencer il convient de répondre à cette
question essentielle : qu'appelons-nous relation partenariale ?
Les alliances sont une forme particulière de relations
inter-organisationnelles dans laquelle des concurrents concertent leurs actions
sur tout ou partie de leur activité.
Dans cette recherche, les alliances seront définies
comme des projets concertés qui résultent d'un choix de la part
des diverses parties, du désir de converger vers des objectifs communs
ou des objectifs pour lesquels une alliance est nécessaire. L'alliance
est une succession de choix et de processus, elle implique l'adaptation et
l'apprentissage des hommes. Le principe global des relations partenariales
repose sur un partage des tâches, des responsabilités et peut
couvrir tout le processus industriel, de la conception à la distribution
du produit.
Ces alliances stratégiques combinent concurrence et
coopération, ce qui rend leur gestion délicate du point de vue
des acteurs, des cultures et des intérêts individuels
potentiellement différents. Cette gestion délicate nous conduit
à vouloir déterminer des invariants de gestion au milieu de cette
instabilité permanente.
L'accroissement des échanges commerciaux au niveau
mondial, le besoin de proposer des produits, des savoir-faire toujours plus
innovants, entraînent les dirigeants des entreprises de l'industrie et
des services à mettre en oeuvre des modes de fonctionnement
nécessitant un fonctionnement en coopération, en réseau,
en alliance inter-entreprise.
2.2-Pourquoi nouer une
coopération ?
Sous la pression de la crise, un grand nombre d'entreprises
recherchent de nouveaux axes de croissance, le plus souvent dans le cadre
d'activités existantes, mais aussi en accroissant leur performance
économique et leur flexibilité par le développement d'une
stratégie d'externalisation.
L'externalisation, dans son acception courante, relève
du concept de « l'outsourcing » (sous-traitance) ou du
« Make or Buy » (Faire ou Faire-Faire). Il s'agit pour
l'entreprise de sous-traiter des activités liées au processus,
voire directement des parties de ce processus31(*).
Cette externalisation apparaît comme une nouvelle
dimension stratégique de l'entreprise par un recentrage sur le ou les
métier(s) de base qu'elle maîtrise. Elle apparaît comme une
solution d'autant plus intéressante que les marchés sont
« turbulents » et qu'une réduction de l'incertitude
s'impose. L'objectif étant bien de renforcer les domaines d'expertise de
l'entreprise.
Une recherche effectuée par Wacheux (1993)32(*) fournit trois conclusions
partielles sur les situations de relations partenariales :
-Cette forme va se développer sous la pression et les
contraintes de l'environnement. Si l'entreprise ne veut pas être
réactive mais pro-active, la maîtrise de son environnement devient
un objectif prépondérant.
-Les analyses s'appuient souvent sur des concepts de
l'économie industrielle, économie d'échelle,
phénomènes d'apprentissage, accès aux marchés,
intégration. Par ailleurs, la coopération est un problème
de direction générale (niveau décisionnel et mise en
oeuvre).
-Compte tenu de la multiplicité des acteurs et du
partage des responsabilités, les modèles du management
« classique » (système de direction, d'information)
ne permettent pas à priori une gestion efficace et efficiente.
Généralement une entreprise coopère
pour :
-Accéder à des nouveaux marchés ;
-S'ouvrir à l'international ;
-Développer des synergies commerciales sur la base de
complémentarité technique ;
-Démarrer une stratégie de
diversification ;
-Concevoir et fabriquer des produits propres ;
-Mettre en commun un bureau d'études, un service
R&D..
2.3-La coopération : Stratégie
risquée ou pari gagnant ?
D'après Dussauge et Garrette (1997)33(*), les raisons pour lesquelles
les sociétés nouent des coopérations divergent. Les
résultats obtenus peuvent ne pas être ceux attendus au
départ par les parties contractantes. Pour qu'une coopération
réussisse, il faut avant tout que les entreprises partenaires aient
défini clairement leur stratégie.
Les entreprises qui nouent des coopérations
réussies examinent d'abord l'importance stratégique de la
coopération avant de conclure le contrat. Elles déterminent ainsi
la façon dont la coopération s'intègre à la
stratégie de l'entreprise, afin d'en évaluer sa performance.
Les responsables opérationnels considèrent que
la coopération est un succès en se basant sur des critères
à court terme : la réussite du produit, l'impact sur les
coûts, l'efficacité du travail réalisé en
commun...Or, il est nécessaire que les dirigeants des entreprises
partenaires anticipent les conséquences à long terme de la
coopération sur la stratégie de l'entreprise.
Une stratégie de partenariat doit posséder,
selon Gomes- Casseres (2001)34(*), quatre éléments pour être
cohérente :
(1)-une stratégie commerciale reflétant la
logique et la conception de la coopération ;
(2)-une vision dynamique pour gérer chacune de ces
coopérations ;
(3)-un portefeuille de coopérations rendant possible la
coordination de ces coopérations ;
(4)-une infrastructure interne optimisant la valeur de la
collaboration.
Les coopérations doivent donc être conclues au
bon moment et gérées de
manière intelligente pour être un succès
et dégager de la valeur pour les entreprises partenaires. Dans le cas
contraire elles seront très coûteuses.
2.4-La Joint venture : un choix
rationnel !
La joint venture permet d'organiser des relations durables
dans certains cas :
-assurer la sécurité du contrôle sur la
technologie : au lieu de céder une licence, il peut être
recommandé de participer au capital du licencié. Ce dernier est
le plus souvent disposé à accepter, car cela facilite son
financement, mais aussi garantit l'accès au savoir-faire. Le donneur de
licence peut assurer un meilleur contrôle de sa technologie, influencer
la stratégie de son licencié, observer son comportement en
matière de financement, R&D..
-la joint venture peut assurer des possibilités de
sous-traitance ;
-la coopération modère également les
comportements de concurrence, notamment entre maisons mères ;
-faciliter les relations d'achats et ventes
réciproques. Les liens crées par la joint venture
réduisent le problème de fixation des prix de cession, notamment
lorsqu'il n'existe pas de prix de référence du marché pour
les fournitures.
L'accès régulier aux approvisionnements en
matières premières peut être un cas particulier de cette
stratégie :
-accord sur le marché : la joint venture peut
aussi avoir pour objectif d'harmoniser les comportements de concurrence des
maisons mères.
-garantie technique : les fournisseurs de technologie
prennent parfois une participation chez leur preneur de licence.35(*)
Chapitre II :
La Joint Venture : une forme de
coopération
L'économie mondiale connaît un perpétuel
changement de structures, lié notamment au progrès technique et
à la globalisation croissante des marchés. Cela présente
aux entreprises un défi dans tous les domaines (technologique,
marketing, management, finances), défi qu'elles ne peuvent assumer
isolément. La coopération entre les entreprises devient une
solution indispensable.
La joint venture, une forme de coopération, est un
passage obligé dans des pays très fermes qui l'imposent
légalement et qui interdisent la création de
sociétés détenues à cent pour cent par des
étrangers.
La création d'une filiale commune (joint venture) avec
des entreprises locales est également souhaitable pour
pénétrer durablement et efficacement certains marchés
caractérisés par des législations, des contraintes
administratives, des différences culturelles ou commerciales, des
réseaux de distribution,...qui les rendent trop complexes.
Section 1 :
Définition et caractéristiques de la
joint venture
1-Définitions
Les définitions relatives aux joint ventures,
proposées dans la littérature économique sont multiples.
Nous citons quelques-unes :
« Au moins deux entreprises souveraines,
n'appartenant pas à un même groupe, s'entendent pour poursuivre un
but conjoint dans un espace spécifié, mettant en commun ou
échangent des ressources pour obtenir des résultats avantageux,
tout en restant indépendantes en dehors de l'alliance. Celle-ci prend
forme à travers la mise en place d'une entité organisationnelle
conjointe distincte.
En revanche, l'acquisition d'une entreprise par une autre,
l'octroi unilatéral d'une licence, la recherche sous contrat ou la
fusion totale sont des opérations qui ne répondent pas à
la définition proposée. »36(*)
« La joint venture implique une association avec un
partenaire industriel extérieur et porte sur un projet
déterminé en commun ; elle comporte la mise en commun de
moyens et de risque. Son caractère est contractuel : même si
la joint venture a besoin d'un support, sous forme d'une entité
juridique, le « contrat » (accord des parties) l'emporte
sur la « structure » (personne morale régie par le
droit des sociétés). Elle est un « mariage »
qui implique, en principe, un égal accès aux décisions,
indépendamment des contributions respectives des partenaires : la
joint venture est fondée sur le principe de parité. La
cohésion et la solidité de l'affaire résident, en
définitive, dans l'équilibre résultant
d'intérêts réciproques, dans des rapports de
complémentarités parfaitement
définis. »37(*)
« Entités qui jouent un rôle de plein
droit sur le marché et sont détenues ou contrôlées
par deux personnes au moins qui ne sont pas des investisseurs ordinaires et ne
sont pas non plus sous contrôle commun. »38(*)
Ainsi, la joint venture est le résultat d'une
association entre deux ou plusieurs entités économiques
indépendantes, mais qui n'abandonnent pas leur indépendance du
fait de l'accord.
Les partenaires participent à la direction de
l'entreprise et contribuent de manière significative aux
décisions, par leur droit de vote.
2-Caractéristiques de la joint
venture
2-1-Aperçu historique
Les premières formes de la coopération
inter-entreprises étaient essentiellement des joint ventures (JV). Ce
sont des filiales crées dans des pays cibles par des multinationales
(généralement américaines) qui cherchent à
pénétrer dans une nouvelle zone géographique. Le principe
de la joint venture consiste à partager le capital de la filiale avec un
partenaire « autochtone ». L'activité de la
société commune et normalement limitée à la
commercialisation et éventuellement, à la fabrication des
produits de la multinationale dans le pays d'accueil.
Cette forme d'accord inter-entreprises a progressé
rapidement vers un nouveau type de coopération, dont le poids et les
implications stratégique pour les entreprises concernées
dépassaient de loin ceux des joint ventures traditionnelles. Les
alliances stratégiques étaient nées.
a-Joint ventures et
mutinationalisation
Si l'on cherche à comprendre comment ont
évolué les activités réelles des joint-ventures
internationales, on constate un changement fondamental à partir de 1975.
Dès cette époque alliances d'un type nouveau, proche des
partenariats stratégiques actuels, apparaissent parmi les joint ventures
traditionnelles. En effet, l'activité de certaines firmes
multinationales ne se limite plus à la commercialisation locale de
produits déjà développés et fabriqués par la
maison mère américaine ; elle s'élargit au
développement de nouveaux produits et à l'exportation vers de
nouveaux pays.
Ainsi, il apparaît clairement que les joint ventures
internationales se dégagent progressivement du modèle
traditionnel, qui en faisait un simple mode d'exportation, pour évoluer
vers davantage d'autonomie stratégique, voire concurrencer les
activités de la maison mère. On voit ainsi apparaître,
à travers l'évolution des joint ventures de multinationalisation,
le phénomène actuel des alliance stratégiques. Toutefois,
cela ne signifie pas que les classiques joint ventures d'expansion
internationale soient vouées à disparaître. Au contraire,
les groupes multinationaux continuent à en créer, notamment dans
les pays en voie de développement et dans les pays de l'Europe de l'Est
où la législation impose qu'un certain pourcentage du capital des
sociétés soit détenu par des actionnaires locaux39(*).
b-Joint ventures et
concurrence
Alors que l'objectif initial des études sur les joint
ventures internationales était de comprendre les différents modes
de multinationalisation des entreprises, le but de recherche sur les joint
ventures entre firmes d'un même pays est en général d'en
évaluer les effets anticoncurrentiels.
La plupart des études réalisées aux
Etats-Unis dans les années 1960 et 1970 tendent à
démontrer que les accords entre firmes américaines sont conclus
dans un but de collusion et ont des effets anti-concurrentiels. Il
apparaît d'ailleurs que, dans la majorité des cas, les joint
ventures associent des firmes concurrentes entre elles, ce qui semble bien
prouver leur caractère collusif.
Pourtant, vers la fin des années 1970, des analyses
radicalement différentes commencent à apparaître. Certains
auteurs se mettent à plaider en faveur des alliances en montrant que
celles-ci peuvent répondre à des objectifs parfaitement
légitimes, allant dans le sens du progrès économique. En
effet, de nombreuses joint ventures sont motivées par la volonté
d'acquérir et de combiner des savoir-faire, ce qui permet d'innover et
de mieux satisfaire les clients. En nouant des alliances, les entreprises n'ont
donc pas systématiquement pour objectif premier d'accroître les
prix, de réaliser des profits immédiats ou d'améliorer
leur sécurité, elles recherchent plutôt une alternative
à la recherche et développement (R&D) interne40(*).
2-2-Les raisons d'être
Il existe une multitude de raisons qui motivent des
entreprises à s'associer en vue de créer une filiale commune. Les
principales sont généralement d'exercer sur une base commune des
activités de production ou de distribution et vente de produits.
a-La mondialisation
D'après Garrette et Dussauge (1995)41(*), la mondialisation de
l'économie (ou globalisation) est générale et se produit
dans toutes les activités. Les technologies de l'information
(informatique, télécommunications, télécopie...)
ont énormément évolué, facilitant ainsi les
communications internationales au sein d'une même entreprise. Il est
ainsi désormais possible pour les entreprises de faire travailler
ensemble des équipes situées sur tous les continents et
d'accéder à toutes sortes de ressources techniques sur un plan
mondial. Par ailleurs, on assiste à une certaine uniformisation des
modes de vie et des comportements de consommation, surtout dans les trois zones
les plus développées du monde : Les Etats-Unis, l'Europe et
le Japon.
b-Accélération du changement
technologique
La rapidité des changements ne permet pas de rester en
contact avec toutes les innovations.
L'entreprise doit se concentrer sur son activité et se
garantir l'accès à d'autres domaines essentiels à l'aide
de coopérations interentreprises.
Dans les secteurs où la technologie est une source
importante d'avantages concurrentiels, il n'est plus possible aux entreprises
d'assumer seules les dépenses en recherche-développement, ni de
développer seules l'ensemble des compétences nécessaires
pour mener une stratégie parfaitement autonome. Les perspectives de
recherche sont plus nombreuses et de ce fait plus coûteuses alors que les
résultats deviennent plus aléatoires. L'importance des ressources
à investir ainsi que la complexité des technologies à
développer incitent les entreprises à s'allier, afin de combiner
des compétences variées et complémentaires.
Les joint ventures permettent donc, en répartissant
les travaux de R&D entre partenaires, de multiplier les pistes
explorées, de partager les coûts et de combiner les
compétences42(*).
c-Les obstacles au
commerce
Les variations de change, les diversités de conditions
nationales et les obstacles tarifaires et non-tarifaires toujours persistants
obligent à mettre en place des structures internationales
appuyées sur des partenaires qui disposent d'une expérience et de
contacts dans la communauté d'affaires et auprès des
autorités locales43(*).
2-3-Avantages et
inconvénients
De multiples avantages et inconvénients sont
liés au choix de la joint venture comme forme de coopération
a-Avantages
La création conjointe d'une filiale peut
présenter les avantages suivants :
-Pénétration des marchés plus facile et
plus rapide pour une entreprise limitée en ressource financière
et humaine. En effet, elle peut disposer des circuits de distribution
déjà bien implantés localement de son partenaire, ce qui
lui permet de réaliser un volume de ventes plus élevé en
moins de temps ;
-Diminution des risques financiers et des coûts qui sont
théoriquement partagé entre les partenaires. La joint venture
permet ainsi à certaines entreprises, grâce à la mise en
commun de moyens, de financer des projets qui autrement auraient
été inaccessibles ;
-Diminution du risque commercial car l'entreprise peut
bénéficier de l'expérience du marché (culture,
réglementations, contacts...) et des compétences de gestion de
son partenaire local. L'exportateur se familiarise et s'adapte en
conséquence plus facilement aux conditions et aux besoins
spécifiques du marché étranger ;
-Naturalisation des produits. La joint venture n'étant
pas perçue comme une entreprise étrangère, elle permet
d'établir de meilleurs relations avec le gouvernement local et les
syndicats et ainsi de simplifier les négociations et les
formalités administratives ;
-La souplesse d'organisation de la joint venture ;
-La souplesse fiscale liée au choix du pays d'accueil
de l'entreprise conjointe ;
-L'indépendance et le dynamisme de gestion lié
à une entité spécifique ;
-La responsabilité limitée des
partenaires ;
-L'octroi d'une structure idéale pour la
création de technologies nouvelles en commun.
b-Inconvénients
L'entreprise s'expose à un certain nombre de risques
et d'inconvénients lorsqu'elle opte pour la création d'une
filiale commune44(*) :
-Les bénéfices potentiels sont moindres car ils
doivent être partagés ;
-Les coûts de création et, le cas échant,
de dissolution de la société sont assez importants. Outre
l'investissement financier, la création d'une joint venture exige un
investissement en temps et en énergie beaucoup plus important que les
autres formes de partenariats ;
-Le formalisme de la structure est plus élevé
que dans d'autres formes de partenariat. Le montage juridique est très
délicat à mettre en place ;
-Risque de mésentente à propos de la
répartition des dividendes. L'évaluation des apports de chaque
partenaire, vu leur nature à la fois matérielle ou
intellectuelle, est une étape complexe et délicate ;
-Risque de mésentente sur les philosophies
managériales à appliquer (stratégie, gestion du personnel,
politique marketing, recherche et développement,...) ;
-Risque de conflit d'intérêt ;
-Risque de manque de communication avant, pendant et
après la formation de la joint venture ;
-Risque d'affecter les opérations sur d'autres
marchés. Si l'entreprise voulait créer une structure locale dans
un pays tiers où la joint venture est active commercialement, elle
devient alors un concurrent potentiel de la joint venture alors qu'elle en est
encore partenaire ;
-Outre l'avantage qu'elle apporte aux actionnaires, la
responsabilité limitée au capital social limite la garantie
apportée aux tiers.
Section 2 :
Degré d'internationalisation
Les joint ventures sont des stratégies
concertées sous la forme d'une entreprise commune. Cependant, les
partenaires d'une joint venture préfèrent limiter leur engagement
et leur risque financier en choisissant une forme adéquate par rapport
à leurs capacités.
1- Les modalités
d'implantation
Après avoir décidé de créer ou de
développer une filiale commune, l'entreprise doit choisir une forme de
participation. La création de filiales peut revêtir des formes
variées.
La plupart des multinationales choisissent, au début de
leur internationalisation, de pénétrer dans une entreprise locale
dans le but de mieux connaître le marché, les attentes des
consommateurs, les habitudes, les concurrents.. Cette phase si elle aboutit
à des perspectives attrayantes, les responsables suscitent une
augmentation de capital très importante et puisque les capitaux locaux
sont très insuffisants, la multinationale prend le contrôle de
l'entreprise en question. Cette démarche reflète l'importance de
la répartition du capital puisqu'il détermine les pouvoirs de
décision entre les partenaires.
D'après Wirth (1992)45(*), l'idée d'une répartition paritaire
à 50-50 est potentiellement riche en blocages insolubles. La
parité est donc rarement choisie, sauf dans le cas où, pour
éviter l'accusation d'entente, on accepterait le risque de blocage pour
montrer l'indépendance de la filiale envers ses maisons mères.
La situation la plus fréquente est donc celle dans
laquelle un partenaire détient la majorité décisive. Dans
la pratique on trouve l'alternative suivante :
-La majorité absolue : l'entrepreneur doit tenir
la barre bien en mains. Ce qui suppose le désir de nommer
l'équipe dirigeante ou, du moins, d'y acquérir la
majorité. L'inconvénient réside dans la charge accrue en
financement, risque et surveillance.
-La minorité significative : cette participation
montre clairement le désir de limiter le risque et la surveillance, en
contrepartie d'une moindre influence.
D'un autre point de vue l'investissement minoritaire peut
préparer très efficacement l'entrée massive sur un
marché local. Une petite entreprise de départ permettra de
créer de toute pièce une grande unité de production
moderne moyennant des investissements plus grands ou plus fréquents.
2-Le niveau d'investissement et de contrôle
par mode de joint venture
Les onze notes de la gamme
Coût de transaction
Coût de contrôle
Degré d'internalisation
Filiale 100%
Joint-venture majoritaire
Joint-venture 50-50
Joint-venture minoritaire
Concession de ressource
Licence
Contrat d'offre
Contrat service technique
Usine clés en main
Libre échange
Source : Economie et
Industrie, lettre trimestrielle de la Compagnie Saint-Gobain, n°68,
décembre 1992, cité par Joffre P(1994) :
« Comprendre la mondialisation de l'entreprise » Edition
Economica
Les joint ventures 50-50et majoritaires semblent avoir la
faveur de certaines entreprises des secteurs de hautes technologies ;
c'est en effet dans ces domaines que la sensibilité des entreprises
à la montée des coûts de coordination et de contrôle
est la plus forte.
La recherche de solutions apportant un compromis entre une
internalisation relative et des coûts de contrôle moindres et/ou
partagés est donc active dans ces entreprises.
De plus si une pratique se révèle être
efficace et que l'industrie est compétitive il faudrait s'attendre
à ce qu'elle soit adoptée par les autres firmes survivantes dans
cette industrie.
Dans la littérature sur les modes d'entrée il
apparaît que les firmes exercent plus de contrôle quand le volume
de brevets augmente. Les dépenses en R&D font accroître
l'étendu de la licence et encore d'avantage l'étendu des
investissements (Davidson et Mc Fetridge)46(*)
Moins onéreuses et moins risquées, les joint
ventures fleurissent comme des notes nouvelles de la gamme des modes de
présence à l'étranger. Suscitées par les pays
d'accueil de l'investissement ou choisies par les co-investisseurs, les joint
ventures ne se définissent pas seulement négativement (moins
chers et moins risquées) mais également positivement comme
support ayant un effet multiplicateur de savoir-faire technologiques,
industriels et commerciaux. Par ailleurs, elles préservent un certain
contrôle de l'entreprise qui investit même si ce dernier est
atténué par la présence d'un ou plusieurs partenaires. Le
contrôle partagé est en tout cas un moindre mal.47(*)Section 3: Les facteurs
spécifiques des joint ventures
Le choix d'un mode de présence particulier est fonction
d'un grand nombre de facteurs divers. Il varie selon les
caractéristiques du produit tel que son degré de
différenciation, son importance, son age et la technologie
concernée.
Il pourrait dépendre de certaines
caractéristiques de la firme tel que sa taille, ses ressources, son
degré de diversification et sa politique.
Finalement, le choix du mode de présence peut
être déterminé par des facteurs environnementaux
externes ; tel que la restriction au libre échange et à
l'investissement imposé par le pays hôte, la taille du
marché du pays hôte et sa distance géographique et
culturelle.
Section 3 :
Les facteurs spécifiques de joints ventures
Cette étude portera sur deux facteurs qui sont la
taille et l'expérience pour essayer de déterminer leur impact sur
le choix du mode de présence à l'étranger.
1-La taille
1.1-La taille des partenaires
D'après l'article de Hemant (2000)48(*), les recherches faites sur
cette variable montrent que la taille des firmes qui participent dans une joint
venture a une grande influence sur la performance de l'opération de
cette dernière. Il est évident que les coûts
projetés pour assurer la performance varient d'une grande à une
petite entreprise.
Selon Agarwal et Ramazwami (1992)49(*), les modes d'investissement
seraient préférés par les firmes qui sont plus grandes et
ont plus d'expérience multinationale et dans des pays qui sont
perçus comme ayant un potentiel de marché supérieur, donc,
si les deux facteurs sont élevés les entreprises ont une
préférence pour les modes d'investissement, sinon elles
préfèrent de ne pas s'engager.
Ces mêmes auteurs montrent dans leur étude la
préférence des grandes multinationales à choisir
l'investissement comme mode d'entrée dans les marchés à
potentiel faible. En effet ils ont constaté que les petites firmes ayant
une expérience multinationale limitée préfèrent
entrer des marchés perçus comme ayant un potentiel
élevé à travers la joint venture. Cela indique que les
P.M.E, moins que les multinationales expérimentées ont besoins de
compléter leurs besoins en ressources dans le but de servir un
marché étranger potentiellement attractif.
De plus, les ressources sont un facteur explicatif parmi
d'autres. Elles ne sont pas suffisantes pour expliquer le choix de chaque
partenaire en matière de mode de présence. Les ressources en
elles-mêmes ne constituent pas un mobile, elles doivent être
accompagnées de la volonté de les engager au développement
d'un marché étranger.
Des ressources élevées permettaient aux
décideurs de sélectionner un mode d'entrée pour le pays
cible parmi une large gamme d'alternatives que les décideurs à
faibles ressources. De ce fait une entreprise à ressources
élevées, compte tenu de sa taille, est plus susceptible de
choisir des modes d'entrée intégratifs.
1.2-La taille du marché
La taille présente et projetée du marché
du pays cible est d'une influence importante sur le choix du mode de
présence.
D'après Davidson et Mc Fetridge (1985)50(*), la taille et la
maturité du marché telles qu'elles sont mesurées ne sont
pas des facteurs significatifs dans le choix entre le licencing et
l'investissement direct.
Agrawal et Ramaswani51(*) ont constaté que les firmes ont
préféré entrer les marchés avec plus de potentiel
en utilisant des modes d'investissement. Elles tendent à éviter
les marchés qui ont un risque d'investissement élevé, en
choisissant seulement d'exporter aux marchés qui ont un risque
contractuel élevé, ça n'empêche qu'elles pourraient
investir dans des marchés relativement à faible potentiel si
leurs objectifs stratégiques le dicte.
Anderson E & Gatignon H (1986)52(*)envisagent comme postulat de
départ que le marché à pénétrer a au moins
le potentiel pour couvrir les frais d'un mode d'entrée à
contrôle élevé. Si ce n'est pas le cas, un contrôle
élevé ne peut pas être envisagé.
Un article émit par Haiyang et Michael (2002)53(*) montre que :
-La taille du marché étranger influence la
décision du choix du mode de présence ;
-Lorsque la taille du marché augmente, les
bénéfices de l'internationalisation vont augmenter ;
-La fixation des dépenses de l'internationalisation
peut séparer d'un coté à l'autre la largeur du
marché ce qui va amener les bénéfices reliés
à l'investissement à augmenter le plus haut possible. Haiygang
et Michael (2002) ont établi les hypothèses suivantes :
-Hypothèse 1 : La taille
des partenaires a un effet positif sur le niveau d'investissement ;
-Hypothèse 2 : La taille
des partenaires a un effet positif sur le niveau de contrôle.
2- L'expérience
2.1-L'experience internationale
C'est le degré d'engagement d'une entreprise dans une
activité internationale qui se reflète dans le rôle
accordé aux marchés étrangers dans la stratégie
globale, le statut de l'organisation internationale, et l'attitude des
managers. Pour la majorité des entreprises, l'engagement international
s'agrandit au fur et à mesure que l'expérience internationale se
forme sur une longue période. Le succès dans les pays
étrangers encouragerait l'engagement international, ce qui engendrerait
encore plus d'expérience.54(*)
D'après Koenig (1994)55(*) l'expérience provient de :
-le développement de l'aptitude en matière de
préparation des négociations, de recherche d'informations
nécessaires et de l'exploitation de diverses méthodes de
dénouement de conflits ;
-la contribution dans l'amélioration des technologies
acquises dans le sens d'une meilleure réponse aux problèmes de
l'environnement local ;
-la circulation des idées et la diffusion des pratiques
constitutives de compétences nouvelles ;
La connaissance expérimentale -l'accumulation des
connaissances de la firme sur des marchés spécifiques
étrangers- est une ressource critique vue que même si elle est
requise pour opérer dans n'importe quel marché elle n'est pas
facilement acquise.
Dans les premières étapes la firme devrait
apprendre sur les conditions locales afin de réduire sa
dépendance de l'organisation locale ensuite, elle se dirigerait vers les
pays éloignés après avoir établi une
présence dans des pays plus proches.
Les firmes lors des premières étapes de
l'expansion internationales, préfèrent de loin les pays
culturellement et géographiquement proches, et si elle rencontre des
barrières culturelles lorsqu'elle s'étend sur le plan
international elle doit apprendre de son expérience passée.
Quand une firme débute une nouvelle entrée
bénéficie plus des expériences passées avec
l'expansion dans le même pays, comparés à une moindre
extension des expériences précédentes dans la
région qui est plus proche du pays d'origine, cet effet
bénéfique des expériences est dû à
l'apprentissage sur des caractéristiques culturelles communes.56(*)
2.2-Le rôle de l'expérience dans le
choix du mode de présence
D'après Gatignon et Anderson57(*), les FMN optent pour les
filiales intégrées à cent pour cent au fur et à
mesure que l'expérience cumulative (mesurée par le nombre de
marchés étrangers pénétrés à cette
date) s'accroît. De même Davidson note que l'expérience
agrégée (mesurée par le nombre de marchés
étrangers), ainsi qu'une expérience industrielle dans le pays
hôte augmentent la préférence de l'entreprise à
choisir les filiales à 100%.
L'explication théorique pour une relation positive
entre l'expérience et le degré de contrôle se focalise sur
l'incertitude. Les firmes les moins expérimentées
perçoivent une incertitude considérable, un risque
exagéré et des revenus sous-estimés et évitent, par
conséquent, d'engager des ressources importantes et d'assumer le
contrôle.
D'autres auteurs suggèrent une relation négative
entre l'expérience internationale et le désir de contrôle.
Daniels et Al58(*), ont
observé une tendance parmi les entreprises outre-mère qui
commencent par investir dans un contrôle total et finissent par le
partager dès que l'opération s'établisse. La question
pertinente à se poser serait de savoir si l'expérience a un effet
positif, négatif ou nul sur le degré d'investissement et le
degré de contrôle désiré par la firme.
Deux hypothèses sont à vérifier :
-Hypothèse 3 :
L'expérience des partenaires a un effet positif sur le niveau
d'investissement ;
-Hypothèse 4 :
L'expérience des partenaires a un effet positif sur le niveau de
contrôle.
Partie 2 :
Partie Empirique
Chapitre I :
Méthodologie de recherche
Dans cette partie de l'étude, nous essayerons d'exposer
la procédure que nous avons adopté afin de délimiter le
cadre empirique. En effet, une approche scientifique implique la recherche
d'une information. Et ceci dont l'objectif de permettre une amélioration
de la décision.
La méthodologie de recherche en marketing gravite
essentiellement autour de cinq axes qui sont ;
(1)-Identification et opérationalisation du
problème
(2)-Cadre de la recherche
(3)-Collecte des données
(4)-Analyse des données
(5)-Conclusion
Section 1 :
Identification et opérationalisation du
problème
1-Rappel de la problématique
Cette étude a pour objectif de cerner les facteurs qui
influencent le choix du mode de présence par l'investissement direct
à l'étranger en Tunisie, et plus exactement, les facteurs
« TAILLE » et « EXPERIENCE » qui ont un
impact direct sur le choix entre les différentes formes d'IDE ;
à savoir ;
-Partenariat minoritaire : inférieur à 50%
(la part du partenaire étranger est inférieur à
50%) ;
-Partenariat équitable :
« 50/50 » entre les partenaires
-Partenariat majoritaire : supérieur à 50%
(la part du partenaire étranger est supérieur à 50%)
-Sole venture « création /
acquisition » (la part du partenaire étranger est
égale à 100%)
Le schéma ci-après démontre bien la
démarche que nous avons suivie.
Choix de développement par l'internationalisation
Choix de la Tunisie comme pays hôte pour y investir
Autres pays
Existe-il un marché potentiel qui intéresse
l'entreprise ?
Oui
Non
Quel mode d'investissement choisir ?
Entreprise totalement exportatrices
Facteurs structurels : taille et expérience de
l'entreprise
Choix du mode de présence, par l'investissement
2-Les hypothèses de
recherche
Hypothèse n°1 : La
taille des partenaires a un effet positif sur le niveau
d'investissement ;
Hypothèse n°2 : La
taille des partenaires a un effet positif sur le niveau de contrôle
Hypothèse n°3 :
L'expérience des partenaires a un effet positif sur le
niveau d'investissement
Hypothèse n°4 :
L'expérience des partenaires a un effet positif sur le
niveau de contrôle.
Section 2 :
Population de l'étude
Afin de répondre à la problématique
formulée, il nous fallait choisir un échantillon d'entreprises
sur lequel on tentera d'appliquer une certaine démarche scientifique,
outil de validation des hypothèses.
On remarque d'après le schéma si dessus que 2142
entreprises à participation étrangère sont
implantées en Tunisie dans le secteur industriel dont 1731 totalement
exportatrices et 411 partiellement exportatrices (voir annexe n°1).
La population de notre recherche se compose d'entreprises
à participation étrangère et opérant selon le
régime « non totalement exportatrices », et cela
pour tout le secteur industriel tunisien (voir annexe n°2).
La différence en terme de nombre entre notre base et
les statistiques fournies par l'API est due au décalage du temps puisque
notre base est plus récente que les statistiques.
Pour faire partie de notre population l'entreprise doit
remplir les conditions suivantes :
-Etre une entreprise à participation
étrangère ;
-Opérer selon le régime : « non
totalement exportatrice » ;
-Opérer dans le secteur industriel.
Section 3 :
Base de données
Nous nous intéressons dans cette recherche à
étudier une base de données composée par les entreprises
à participation étrangère partiellement exportatrices
implantées en tunisie.
Cette liste est fournie par deux bases :d'une part au
prés de l'Agence de Promotion de l'Industrie ( API), d'autre part au
prés du site web officiel de l'API
La liste fournie par l'API comporte une série de
données sur les entreprises à savoir :
-La raison sociale ;
-L'adresse ;
-Numéro de téléphone, fax ;
-Secteur d'activité, Activité ;
-Responsable ;
-Nombre d'emplois ;
-Le taux de participation étrangère ;
-Le capital ;
Les informations manquantes qui sont fournies par le site
d'Internet de l'API sont :
-Les nationalités des participants
étrangers ;
-La date de création de l'entreprise
Nous allons essayer de vérifier nos hypothèses
par l'analyse de ces données.
Nous essayerons d'expliquer, d'une part, la relation entre la
taille de l'entreprise et le choix du mode de présence par les variables
capital et nombre d'employés et d'autre part, l'influence de
l'expérience de l'entreprise sur le choix du mode de présence par
la variable année de présence.
La variable nationalité nous facilite
l'interprétation des pays présents sur le territoire tunisien.
Section 4 :
Les outils statistiques
Les techniques d'analyse de données que nous nous
proposons d'utiliser sont la méthode descriptive, le tri plat, le tri
croisé et le test de Khi 2.
1-La méthode descriptive
La principale étape de la méthode descriptive
est celle de l'observation statistique, elle consiste à une
transcription de la partie du réel à laquelle on
s'intéresse en un nombre de données sur lesquelles l'analyse
portera.
Plusieurs approches sont possibles ;
-La recherche d'une synthèse par l'image qui signifie
une traduction des informations chiffrées sous forme de
graphiques ;
-La recherche d'une synthèse par des paramètres
de tendance centrale et de dispersion, ces paramètres ne sont pas les
mêmes si l'on s'intéresse à un caractère qualitatif
(la moyenne, la médiane et le mode), ou si l'on s'intéresse
à un caractère quantitatif (l'intervalle interquartile, la
variance et l'écart-type).
2-Les tris plats (ou tris simples)
Le tri simple consiste à comparer les réponses
concernant une question selon les différentes modalités
possibles, ce qui revient à dévoiler les fréquences
absolues et relatives pour chaque variable sur chaque modalité.
3-Les tris croisés
Le tri croisé a pour objectif de croiser les variables
deux à deux dans le but de déterminer l'existence ou non d'une
association significative entre elles, ou entre elles et les individus.
A ce niveau il faut signaler que la validité des
associations identifiées a fait l'objet des tests statistiques de
signification (Khi-deux). Ainsi plusieurs croisements peuvent être
réalisés.
4-Le test de Khi-deux
Pour compléter et valider les classifications
effectuées, on peut envisager pour les tris croisés le test de
Khi-deux, il consiste à comparer une distribution observée
à une distribution théorique.
En effet, le ÷2 observé est
calculé de la manière suivante :
Avec :
fij : Fréquence observée dans la
iéme ligne et la jéme colonne
Fij : Fréquence théorique dans la
iéme ligne et la jéme colonne
m : Nombre de lignes
n : Nombre de colonnes
· Dans notre analyse le ÷2
théorique se trouve dans la table de distribution selon la
probabilité d'erreur á=10% et le nombre de degré de
liberté = (m-1)x(n-1). Il est à noter que lorsque
÷²0>÷²T, il existe une relation
entre les deux variables. Dans le cas contraire, les deux variables en
questions sont indépendantes.
Chapitre II :
Analyse des données secondaires
Dans ce chapitre, nous nous intéressons à la
vérification de la validité de nos hypothèses de recherche
que nous testerons sur notre population déjà choisie.
Pour atteindre notre objectif on va utiliser trois
méthodes ; l'analyse des fréquences, l'analyse factorielle
et l'analyse du Khi deux.
Section 1 :
Analyse des fréquences
L'analyse portera sur la liste fournie par l'API, nous
effectuons une analyse des fréquences des variables : taux de
participation, nationalité, capital de l'entreprise, nombre
d'employés et années de présence.
1-Taux de participation
étrangère
On remarque d'après ce graphique que 27.5% du total des
entreprises à participation étrangère et partiellement
exportatrices exercent un niveau de contrôle très
élevé, 23.7% des entreprises ont un niveau de contrôle plus
ou moins élevé, 23% exercent un niveau de contrôle
moyennant bas alors que 25.8% des entreprises ont un niveau de contrôle
très bas (moins de 25%) (voir annexe n°3).
2-Nationalité
Notre population est composée de cinq catégories
de groupe de pays selon leurs fréquences ;
On peut remarquer que la France a la fréquence la plus
élevée avec 39.9%. Cette forte présence sur notre
territoire peut s'expliquer par les liens très anciens entre les deux
pays et le rapprochement en terme de culture et de distance
géographique.
En second plan, on trouve l'Italie avec 25.1% dont la
majorité de ces entreprises sont dans le secteur de textile et de cuir,
la Suisse et la catégorie `autres' qui comprend l'Espagne, les USA,
Allemagne, Belgique...détiennent presque la même part sur le
marché tunisien avec respectivement 8.6% et 8.2%. Enfin les pays arabes
occupent une bonne place dans les investissements en Tunisie avec 18.2% (voir
annexe n°3).
3-Capital de l'entreprise
La variable « capital de l'entreprise »
est divisée en cinq intervalles, la plupart des entreprises ont un
capital supérieur à 700000DT ce qui montre la présence des
entreprises de grandes tailles en Tunisie (54.3%),les entreprises qui ont un
capital entre 50000 et 150000DT et entre 150000 et 400000DT représentent
respectivement 15.8% et 16.2%, et enfin ceux dont le capital inférieur
à 50000 DT(6.5%) et entre 400000 et 700000DT (7.2%) représentent
la part la moins importante (voir annexe n°3).
4-Nombre d'employés
On peut remarquer dés le début que les
entreprises faisant partie de notre population ont servi à créer
un nombre très important de postes d'emploi vu le nombre de ces
entreprises et la part de celles de grandes tailles parmi eux.
Il est à noter que 35.1% des entreprises embauchent
plus que 80 employés ce qui revient à la taille de l'entreprise
et en deuxième position 28.5% des entreprises emploient uniquement moins
que 20 employés ce qui ne néglige pas l'importance des petites et
moyennes entreprises en Tunisie. La troisième place est
réservée pour celles qui offrent entre 20 et 40 postes de travail
(18.9%), puis 12.7% embauchant entre 40 et 60 emplois et en dernière
position une petite part des entreprises sont celles qui ont entre 60 et 80
salariés (4.8%) (voir annexe n°3).
5-Années de présence
La variable « Années de
présence » reflète l'expérience de l'entreprise
dans le domaine des investissements. Les entreprises de notre étude se
situent dans tous les intervalles d'une façon non proportionnelle.
Les entreprises ayant la moindre expérience (moins de 5
ans de présence sur le marché tunisien) occupent la grande place
avec 30.9%, ensuite celles appartenant au deuxième intervalle (entre 5
et 10 ans) avec 23.4%. 21.3% des entreprises possèdent une longue
expérience puisqu'elles existent sur le marché depuis plus de 20
ans.
Dans les dernières positions les entreprises ayant une
expérience entre 10 et 15 ans (16.5%) et celles entre 15 et 20 ans
(7.9%) (voir annexe n°3).
Section 2 :
Analyse factorielle
L'analyse factorielle est un principe
géométrique permettant de convertir automatiquement un tableau de
données en images synthétiques, qui en dégagent les
principales structures. La première étape consiste à
traduire le tableau dans un espace sous la forme d'un nuage de points, la
seconde étape s'agit de chercher à visualiser les nuages obtenus
sur les meilleures projections planes possibles, on choisit donc, la meilleure
projection pour former les axes factoriels.
Les points variables se trouvent tous dans ce nuage
matérialisent bien tous les phénomènes de
corrélation entre les variables du tableau.
Notre recherche dégage les résultats
suivants ;
On remarque que KMO = 0.638 >0.6 donc ces items peuvent
traduire le phénomène à étudier.
En se référant au tableau de variance totale (
voir annexe n°5) on a retenu deux axes suivant le critère valeur
propre > 1, le premier axe explique 40.428% de la variance totale de
l'échantillon et le deuxième axe explique 21.706% de la variance
totale.
Le système d'axes formé explique 62.133% de la
variance totale.
Le graphique montre bien que les deux premiers axes sont ceux
dont la valeur propre est supérieure à 1 et donc ils forment le
plan factoriel.
On remarque que le premier axe est formé par le nombre
d'emplois avec 84.5% et le capital social avec 81% alors que le deuxième
axe représente la nationalité avec une contribution factorielle
de 89.1%.
Le taux de participation peut s'améliorer, donc on
effectue une rotation varimax pour optimiser le résultat et pour
chercher un meilleur positionnement des variables autour des axes.
Après la rotation, on remarque que l'année de
présence peut aussi contribuer à former le premier axe puisque sa
contribution factorielle est supérieure à 50% (67.1%), de
même pour le taux de participation qui peut à son tour former le
deuxième axe avec un coefficient de structure = 55%.
Donc le premier axe exprime la taille et l'expérience
de l'entreprise qui sont les facteurs structurels et le deuxième axe
exprime à son tour le niveau de contrôle et la
nationalité.
D'après ce tableau on peut conclure que les deux axes
ne sont pas corrélés (voir annexe n°5).
Section 3 :
Analyse du Khi deux
1-La relation entre la nationalité et le
mode d'implantation
Le test de ÷2 montre bien l'existence d'une
relation entre la variable nationalité et le taux de participation
étrangère puisque ÷2observé
(24.148) > ÷2tabulé (6.304) à
12 degrés de liberté et lorsque á =10% donc les deux
variables sont dépendantes (voir annexe n°6).
2-La relation entre la taille de l'entreprise et le
mode d'implantation
2.1-La relation entre le capital de l'entreprise et
le mode de présence.
D'après le résultat du test de
÷2 on remarque que ÷2observé
(à 12 degrés de liberté) est de 30.823 alors que
÷2tabulé n'est que de 6.304 au seuil de
á =10%, on trouve donc que ÷2observé
est supérieur à ÷2tabulé
alors on rejette H0 (les deux variables sont indépendantes)
et on accepte H1 notre hypothèse de recherche qui signifie
l'existence d'une relation entre les deux variables étudiées(voir
annexe n°6).
2.2-La relation entre le nombre d'employés
et le mode de présence
On remarque que ÷2observé
(22.494) > ÷2théorique (6.304) à 12
degrés de liberté donc on rejette H0 (pas de relation
entre les deux variables), ce qui nous amène à conclure qu'il
existe une liaison entre le nombre d'employés et le mode de
présence, donc ça confirme notre hypothèse de
recherche(voir annexe n°6).
3-La relation entre le nombre d'années de
présence et le mode d'implantation
D'après le tableau ci dessus on remarque que
÷2observé qui est de 16.976 est
supérieur à ÷2théorique qui est
de 6.304 au seuil de á =10% et à 12 degrés de
liberté alors on rejette l'hypothèse H0 et on accepte
H1, cela confirme notre hypothèse de recherche qui suppose
qu'il existe une relation entre l'expérience (calculée par le
nombre d'années de présence) et le choix du mode de
présence qui exprime en même temps le niveau de contrôle et
le niveau d'investissement (calculé par le taux de participation
étrangère) (voir annexe n°6).
Synthèse
Lors de cette étude empirique nous avons pu confirmer
nos hypothèses de recherche par une analyse des fréquences, une
analyse factorielle et une analyse du Khi deux.
La taille de l'entreprise que nous avons étudié
à travers les variables capital et nombre d'employés explique
fortement le mode choisi et influence en grande part le niveau de
contrôle détenu par l'entreprise.
Le taux de participation étrangère
reflète le capital investit et le niveau de contrôle, on a
remarqué qu'il existe une forte relation entre le contrôle et le
TPE.
L'expérience de l'entreprise mesurée par le
nombre d'années de présence exprime l'apprentissage obtenu dans
le domaine des IDE et qui influence le comportement du choix du mode de
présence.
Conclusion générale
L'internationalisation des entreprises, ce
phénomène qui s'est bien développé dans les
dernières décennies, présente plusieurs modes de
développement pour les entreprises. Cette recherche a pour objectif de
déterminer ces différents modes et d'expliquer le choix du mode
de présence par l'IDE surtout en se basant sur deux critères de
choix qui sont la taille et l'expérience de l'entreprise.
L'investissement direct étranger a été
souvent analysé comme un ensemble homogène. Nous l'avons
analysé dans cette étude comme une catégorie de modes de
présence formant le partenariat minoritaire, le partenariat 50/50, le
partenariat majoritaire et la sole venture. Toutefois, chaque mode parmi eux
suppose un comportement différent de celui d'un autre mode.
A cet effet, on a essayé de vérifier s'il existe
ou pas une différenciation entre les comportements d'implantation des
investisseurs étrangers en Tunisie.
Dans la partie théorique, nous avons essayé en
premier lieu de recueillir les enseignements fournis par les différentes
disciplines qui se sont intéressées à ce
phénomène à travers des auteurs qui se sont
distingués par leurs apports et en synthétisant la
littérature dans ce domaine sachant que ces travaux sont très
nombreux et portants sur des aspects différents d'un même sujet.
En second lieu, nous avons essayé de valider certains aspects des
aboutissements de la théorie en ce domaine.
Toutefois nous avons essayé de traiter le sujet en
s'appuyant sur deux aspects (taille et expérience des partenaires) plus
que les autres aspects du choix du mode de présence.
Implication de la recherche
La recherche dans ce domaine permet aux investisseurs de mieux
analyser le marché et l'environnement avant de choisir le mode de
présence par l'investissement car généralement, le
degré d'engagement devrait être lié aux objectifs de
l'investisseur sur le marché visé et pas uniquement à la
volonté de détenir un niveau de contrôle
élevé.
Limites de la recherche
Notre recherche présente, certes, plusieurs limites qui
peuvent être liées ;
-Au nombre important de facteurs pouvant intervenir dans le
choix du mode de présence par l'investissement, qu'il nous a
été difficile de les intégrer tous dans une même
étude et surtout de valider leur influence, pour cela nous avons choisi
celles qui nous paraissent les plus opérationnelles.
-Notre étude aurait gagné en rigueur si nous
avions ajouté une autre variable qui explique l'expérience de
l'entreprise à coté du nombre d'années de présence
à savoir l'apprentissage acquis dans le domaine des IDE.
-A la population choisie puisque le cadre tunisien peut ne pas
être conforme au cadre international.
Voies futures de recherche
Les perspectives de recherche sont vastes en ce domaine. En
effet, nous n'avons traité dans cette recherche qu'un aspect du
problème.
Il serait intéressant d'effectuer une série
chronologique pour suivre l'évolution de comportement des investisseurs
étrangers.
Ou encore d'élargir le champs de cette recherche afin
d'effectuer des études sur le secteur hôtelier ou le secteur de
l'agriculture qui peuvent dégager des caractéristiques propres
à eux.
Une autre possibilité serait de comparer entre le
comportement des entreprises totalement exportatrices et celui des entreprises
partiellement exportatrices dans le choix du mode de présence.
Les études futures peuvent s'intéresser aux
autres modes de présence autre que par l'IDE à savoir la
franchise, la sous-traitance...en se basant sur le comportement des
investisseurs ou sur le niveau d'engagement.
Bibliographie
Articles :
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Foreign Market Entry Mode: Impact of ownership, Location and
Internationalization Factors»
2. ANDESON E & H GATIGNON « Modes of Foreign
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3. BOUYEURE C(1993) : « L'investissement
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4. CAVES R. (1982) : « Multinational Enterprise
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5. DAVID J P (2002) : « Internationalisation
des PME : une grille d'analyse », l'Expansion Management Review,
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16 Summer 5-22
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Française de Gestion
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12. HAEHNSEN E & E KAN (1996) : « La
sous-traitance en mutation », Cahier Industries, 21, pp11-21
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18. MAYRHOFFER U & R O FABRICE (1999): « Gestion
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19. MUCCHIELLI J L (1992) :
« Déterminants de la délocalisation et firmes
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20. RAMUDHIN A & PLEFRANÇOIS & S D'AMOURS&
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22. WERDEN, G ( 1998) « Antitrust Analysis of Joint
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23. WICKHAM S. P(1989) : « Investissements
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publiée par l'ISMEA Paris et les presses universitaires de Grenoble,
tome XLII,4, pp87-112
Ouvrages :
1. ALAIN N& PHILIPPE V & MICHEL W « Les
perspectives en management stratégique », Tome II
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2. ANDREFF W « Les
multinationales », Edition : la découverte, Paris
(1987)
3. ANDREFF W « Les multinationales
globales », Edition la découverte Paris (1996)
4. DE LEERSHNYDER J M «Marketing International»,
1ère Edition, Dalloz (1982)
5. DUSSAUGE P& RAMANANTSOA B « Technologie et
stratégie d'entreprise » McGraw-Hill (1987)
6. GARRETTE B & DUSSAUGE P « Les
stratégies d'alliance », Les Editions d'organisation (1995)
7. HUGONNIER B « Investissement direct,
coopération internationale et entreprises multinationales »
Economica, Paris (1984)
8. JACQUEMIN A « International and multinational
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9. JOFFRE P « Comprendre la mondialisation de
l'entreprise », Edition Economica (1994)
10. LANGEFELD - W K « Les Joint ventures
internationales » GLN Joly Edition (1992)
11. LANGEFELD W.K « Les Joint Ventures
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12. LIBBEY J « L'entrepreneuriat en Afrique
francophone », Editions AUPELF-UREF, (1990)
13. MICHALET C « Le capitalisme mondial »,
2ième Edition, PUF(1985)
14. MUCCHIELLI J.M « Les firmes multinationales,
mutations et nouvelles perspectives », Paris, Edition Economica
(1985)
15. MUCCHIELLI J.M « Multinational enterprises,
International investments and transfers of technology : the elements of an
integrated approach » Paris, Edition Economica (1987)
16. PORTER M « The competitive advantage of nation»,
Londres, Macmillan (1990)
Thèses et mémoires :
1. GUÉDON S & MÉLOU C (2002) :
« Les joint ventures : caractéristiques
générales et typologie », DESS Finance d'Entreprise,
Université de Rennes
2. LAHIMER N (2003) : « Les facteurs
déterminants de la délocalisation : Etude comparative entre
l'Asie et l'Afrique » Université Paris Dauphine
3. WACHEUX F (1993) : « Processus
organisationnels et jeux d'acteurs à l'oeuvre dans les alliances entre
firmes, Etude exploratoire dans le Bâtiment et les Travaux
Publics », thèse de Doctorat, Université Paris
Dauphine
4. ZMERLI K(1998) : « Déterminants du
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présence par l'investissement en Tunisie », Mémoire de
DEA, Institut Supérieur de Gestion, université de Tunis III
Sites d'Internet :
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www.tunisieindustrie.nat.tn
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www.enstimac.fr/manif/gi-albi-97/LIENBD/PapFinal/Publis/3B484285.pdf
3.
www.robic.com/publications/Pdf/130-HGR.pdf
4.
www.afc-cca.com/congres2001/textespdf/Martinez.pdf
5. www.juriscope.org
Annexes
Liste des annexes
ANNEXE N°1 :
Statistiques sur les entreprises à participation
étrangère
ANNEXE N°2 :
Listes des entreprises à participation
étrangère et partiellement exportatrices
ANNEXE N°3 :
Tri simple
Nombre d'individus 291
ANNEXE N°4 :
Tri croisé
Nombre d'individus 291
ANNEXE N°5 :
Analyse factorielle
ANNEXE N°6 :
Analyse du Khi deux
Annexe n°1 :
Statistiques sur les entreprises à
participation étrangère
Annexe n°2 :
Listes des entreprises à participation
étrangère et partiellement exportatrices
Annexe n°3 :
Tri simple
Nombre d'individus 291
Annexe n°4 :
Tri croisé
Nombre d'individus 291
Annexe n°5 :
Analyse factorielle
Annexe n°6 :
Analyse du Khi deux
Table des matières
Introduction générale 1
PARTIE 1 : PARTIE THÉORIQUE
4
CHAPITRE I :
L'internationalisation des entreprises 5
Section 1 : Définition et
facteurs de L'internationalisation 5
1-Définitions 5
2-Les facteurs de l'internationalisation
7
Section 2 : Avantages et
conséquences de L'internationalisation 8
1-Les avantages 8
1.1-Avantages compétitifs des firmes et avantages
comparatifs des pays 8
1.2-Avantages stratégiques 9
2-Les conséquences 10
2.1-Sur le pays d'origine 10
2.2-Sur le pays d'accueil 10
Section 3 : Les stratégies
d'internationalisation 11
1-Les stratégies d'ouverture à plusieurs
dimensions 12
1.1-Les stratégies de présence contractuelle
12
a-La franchise 12
b-La cession de licence 13
c-La sous-traitance 14
d-Les contrats de gestion 14
1.2-Les stratégies de présence par
Investissement Direct à l'Etranger 15
2-La recherche de coopération 16
2.1-Constats 16
2.2-Pourquoi nouer une coopération ? 17
2.3-La coopération : Stratégie
risquée ou pari gagnant ? 18
2.4- la Joint Venture : un choix rationnel ! 19
CHAPITRE II : La Joint Venture :
une forme de coopération 21
Section 1 :
Définitions et caractéristiques de la joint venture
21
1-Définitions 21
2-Caractéristiques de la joint venture
23
2.1-Aperçu historique 23
a- Joint ventures et multinationalisation 23
b- Joint ventures et concurrence 24
2.2-Les raisons d'être 24
a -La mondialisation 25
b- Accélération du changement technologique
25
c- Les obstacles au commerce 26
2.3-Avantages et inconvénients 26
a-Avantages 26
b- Inconvénients 27
Section 2 : Degré
d'internationalisation 28
1-Les modalités d'implantation 28
2-Le niveau d'investissement et de contrôle par
mode de joint venture 29
Section 3: Les facteurs spécifiques
des joint ventures 31
1-La taille 31
1.1-La taille des partenaires 31
1.2-La taille du marché 32
2-L'experience 33
2.1-L'experience internationale 33
2.2-Le rôle de l'expérience dans le choix du mode
de présence 35
PARTIE 2 : PARTIE EMPIRIQUE 36
CHAPITRE I : Méthodologie
de recherche 37
Section 1 : Identification et
opérationalisation du problème 37
1-Rappel de la problématique 37
2-Les hypothèses de recherche 39
Section 2 : Population de
l'étude 39
Section 3 : Base de données
40
Section 4 : Les outils statistiques
41
1-La méthode descriptive 42
2-Les tris plats (ou tris simples) 42
3-Les tris croisés 42
4-Le test de Khi-deux 42
CHAPITRE II : Analyse
des données secondaires 44
Section 1 : Analyse des
fréquences 44
1-Taux de participation étrangère
44
2-Nationalité 45
3-Capital de l'entreprise 46
4-Nombre d'employés 46
5-Années de présence 47
Section 2 : Analyse factorielle
48
Section 3 : Analyse du Khi deux
50
1-La relation entre la nationalité et le mode
d'implantation 50
2-La relation entre la taille de l'entreprise et le
mode d'implantation 51
2.1-La relation entre le capital de l'entreprise et le mode de
présence 51
2.2-La relation entre le nombre d'employés et le mode
de présence 51
3-La relation entre le nombre d'années de
présence et le mode
d'implantation 52
Conclusion générale 53
Bibliographie 56
Annexes 59
Dédicaces
Je dédie ce travail
A mes chers parents
Qui m'ont aidé matériellement et
moralement
A mes frères et mes soeurs
A mes chères amies Aida et
Karima
A mon collègue Moujib
Et à toute ma famille.
Inès
Dédicaces
Je dédie ce modeste travail
A mes chers patents,
A mon frère et mes soeurs
qui m'ont toujours soutenu.
A ma grand-mère que dieu la
bénie
A tous ceux que j'aime et dieu sait qu'ils sont
nombreux
A tous les êtres très chers à
mon coeurs
A ma collègue de toujours
Inès
Et à la belle vie qui ne m'a jamais trahit.
Moujib
Remerciements
Nous tenons à exprimer nos vifs
remerciements et notre gratitude à notre professeur Mlle Zmerli Karima
qui a bien voulu accepter de diriger ce
travail.
Nous lui sommes très reconnaissants de son
soutien et ses précieux conseils.
Sommaire
Introduction générale 1
PARTIE 1 : PARTIE THÉORIQUE
4
CHAPITRE I :
L'internationalisation des entreprises 5
Section 1 : Définition et
facteurs de L'internationalisation 5
Section 2 : Avantages et
conséquences de L'internationalisation 8
Section 3 : Les stratégies
d'internationalisation 11
CHAPITRE II : La Joint Venture :
une forme de coopération 21
Section 1 :
Définitions et caractéristiques 21
Section 2 : Degré
d'internationalisation 28
Section 3: Les facteurs spécifiques
des joint ventures 31
PARTIE 2 : PARTIE EMPIRIQUE 36
CHAPITRE I : Méthodologie
de recherche 37
Section 1 : Identification et
opérationalisation du problème 37
Section 2 : Population de
l'étude 39
Section 3 : Base de données
40
Section 4 : Les outils statistiques
41
CHAPITRE II : Analyse
des données secondaires 44
Section 1 : Analyse des
fréquences 44
Section 2 : Analyse factorielle
48
Section 3 : Analyse du Khi deux
50
Conclusion générale 53
Bibliographie 56
Annexes 59
Université du Centre
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion
de Mahdia
Mémoire de fin d'études
pour l'obtention de la Maîtrise
en Management
L'influence des facteurs structurels sur le choix du
mode de présence
Elaboré par
|
Encadré par
|
Inès Ben Njima
Moujib Errahmen Ismaïli
|
Mlle Karima Zmerli
|
Année Universitaire : 2003 -
2004
* 1 Andreff W (1987) :
« Les multinationales », Edition : la
découverte
* 2 Vernon R. (1979) :
« The product cycle hypothesis in a new international
environment », Oxford Bulletin of economics and statistics 41,
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* 3 Caves R. (1982) :
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* 4 Hugonnier B(1984) :
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Hugonnier B(1997) : « Entreprises
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direction de Y Simon et P Joffre, pp1115-1135
* 5 Michalet C. (1985) :
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Andreff W. (1996) : « Les multinationales
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* 6 Desreumaux A
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Encyclopédie de la gestion et du management, sous la direction de R Le
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* 7 David J P (2002) :
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* 8 Mucchielli J L (juillet
1992) : « Déterminants de la délocalisation et
firmes multinationales » Revue économique, vol 43, N°
4.
* 9 Lahimer N (2003) :
Mémoire « Les facteurs déterminants de la
délocalisation : Etude comparative entre l'Asie et
l'Afrique » Université Paris Dauphine
* 10 Mucchielli J
L (1992) Op-cit
* 11 Mucchielli J L
(1985) : « Les firmes multinationales, mutations et nouvelles
perspectives », Paris, Edition Economica
- Mucchielli J L (1987) : « Multinational
enterprises, International investments and transfers of technology : the
elements of an integrated approach » Paris, Edition Economica
-Porter M (1990): « The competitive advantage of
nation», Londres, Macmillan
* 12 Jacquemin A
(1989) : « International and multinational strategic behavior
», Kyklos, 4
* 13 Mucchielli J L
(1992) Op-cit
* 14 idem
* 15 Zmerli K(1998) :
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l'étranger : cas de présence par l'investissement en
Tunisie », Mémoire de DEA, Institut Supérieur de
Gestion, université de Tunis III
* 16 Mayrhoffer U &
Fabrice R O (1999): « Gestion de l'incertitude et influence de la
diversification et de la nationalité sur les formes de
rapprochement », Université Robert Schuman Strasbourg3 -
Finance Contrôle Stratégie- volume2, N°4, pp135-156
* 17 Guédon S &
Mélou C, mémoire de recherche : « Les Joint
Venture : Caractéristiques générales et
Typologies », DESS Finance d'entreprise (Octobre 2002)
* 18 Zmerli K (1998),
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* 19
Fédération Française du Franchisage
* 20 Mendez M & Lehnisch
J P(1989) : «Comment réussir en franchise », Bordas,
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* 21 Langefeld W K (1992):
« Les Joint ventures internationales » GLN Joly Edition
* 22 La loi française
du 31 décembre 1975 (www.juriscope.org)
* 23 Haehnsen E & Kan E
(1996) : « La sous-traitance en mutation », Cahier
Industries, N°21, pp11-21
* 24 Garrette B &
Dussauge P (1995) : « Les stratégies
d'alliance », Les Editions d'organisation
* 25 De Leershnyder J M
(1982) : «Marketing International», 1ère Edition, Dalloz
* 26 Zmerli K(1998)
Op-cit
* 27 Wickham S.
P(1989) : « Investissements directs et filiales
étrangères à travers l'espace industriel
européen », Economie appliquée, Revue publiée
par l'ISMEA Paris et les presses universitaires de Grenoble, tome XLII,
N°4, pp87-112
* 28 Joffre P(1994) :
« Comprendre la mondialisation de l'entreprise », Edition
Economica
* 29 Bouyeure C(1993) :
« L'investissement international », PUF, `Que
sais-je ?', N°1256, p128
* 30 Folta T B (1998) :
« Governance and Uncertainty: the trade-off between administrative
control and commitment », Strategic Management Journal, vol 19,
p1007-1028
* 31 Ramudhin A &
Lefrançois P & S D'Amours & Montreuil B(1996) :
« A decision support system for operations scheduling in distributed
environment», Revue des systèmes de decision, vol 5, N°1-2,
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